L'examen moteur Flashcards
(39 cards)
De quoi est responsable le système pyramidal?
De la motricité et de la force musculaire
Quels sont les 2 neurones qui composent le système pyramidal?
- Le motoneurone supérieur
Il provient du cortex moteur dans le lobe frontal du cerveau et descend dans la capsule interne, puis dans la partie antérieure du tronc cérébral.
Il décusse à la jct bulbo-cervicale et continue son trajet dans la substance blanche de la moelle latérale jusqu’à la région qu’il innerve. À ce niveau, il y a une synapse dans la corne antérieure avec le motoneurone inférieur
- Le motoneurone inférieur
Celui-ci quitte par la racine antérieure et chemine dans le nerf périphérique jusqu’à la jct neuro-musculaire.
Quels sont les sx d’une atteinte du motoneurone supérieur?
→ Faiblesse
→ Spasticité
→ Réflexe vifs
→ Cutané plantaire en extension
**La spasticité et l’hyperréflexie peuvent apparaitre plusieurs heures voir plusieurs jours ou semaines après la lésion du motoneurone sup.
Quels sont les sx d’une atteinte du motoneurone inférieur?
→ Faiblesse → Hypotonie → Réflexes diminués → Cutané plantaire en flexion → Fasciculations → Atrophie musculaire
De quoi est responsable le système extrapyramidal?
Il controle l’initiation et la supression du mouvement
Il se situe dans les ganglions de la base.
Une lésion du système extrapyramidal peut se traduire par un tonus anormal, des mouvements involontaires ou une lenteur extrême
Quelle est la séquence de l’examen moteur?
- Inspection
- Évaluation de la force musculaire
- Évaluation du tonus musculaire
- Évaluation des réflexes
→ ostéotendineux
→ cutané plantaire
Que faut-il chercher à l’inspection?
→ atrophie musculaire → hypertrophie → fasciculation → grosseure et forme des muscles → asymétrie → mouvement anormaux
Qu’est-ce que l’atrophie et l’hypertrophie musculaire?
- Atrophie musculaire
Elle peut être secondaire à une atteinte neurologique, à de la dénutrition, ou a une non utilisation du muscle. La cause neurologique est la plus fréquente. Elle est causée par une atteinte du motoneurone inférieur au cours de laquelle il se produit une interruption de l’influx nerveux au muscle qui amène une dénervation des fibres musculaire, ce qui occasionne la fonte de la masse musculaire
Au niveau de la main, l’atrophie se voit surtout à l’éminence thénar ou aux interosseux.
Elle peut aussi être percue par une asymétrie de la circonférence entre deux membres opposés (différence de plus de 1.5 cm de circonférence)
- Hypertrophie musculaire
Elle correspond à l’augmentation du volume musculaire. Ex: athlètes qui sortent d’une salle d’entraiment
Que sont les fasciculations?
Ce sont des contractions involontaire et breves impliquant simplement quelques fibres musculaire à la fois. Elles ressemblent à des sautillements sur la peau. (ex: paupière qui saute = myokymie)
S’il n’y a pas d’autre signe neurologique, les fasciculation sont généralement bénigne. Mais si elles s’accompagnent d’atrophie ou de faiblesse musculaire, il faut suspecter une atteinte de motoneurone inf.
Les fasciculations sont plus faciles à voir avec une lumière tangentielle. On peut aussi les détecter en tapotant le muscle avec le doigt ou avec un marteau réflexe.
D’où viennent les fasciculations?
Lorsqu’une fibre musculaire est dénervée, elle devient hyperexcitable. Cela amène une contraction spontanée de cette fibre et de ses voisines, aussi innervée par le même axone malade. Cette contraction très focale est visible sur la peau, mais n’entraine pas un mouvement du membre.
Il faut rechercher des fasciculations lorsqu’on remarque une atrophie musculaire.
Quel est le mouvement anormal le plus fréquent ?
Le tremblement.
Il peut être de repos ou d’action. Il peut se manifester au cours d’une posture ou d’un mouvement. Il affecte généralement les mains mais peut aussi se présenter à la tête, à la voix, au menton ou aux pieds
Quelles caractéristiques doit-on noter pour le tremblement?
- L’endroit
→ parties du corps qui tremblent
→ la symétrie du mouvement - Les situations où il apparait
→ posture
→ mouvement
→ repos - Le type de mouvement
→ rotation
→ flexion extension
→ pronation supination - La fréquence
→ lente ou rapide - L’amplitude
→ fin ou grossier - Les fluctuations avec le stress, l’alcool, l’activité, la fatigue, l’émotion.
Quels sont les autres mouvements anormaux moins fréquents auxquels le médecin doit-être attentif?
- Dystonie
Ce sont des contractions musculaires involontaires qui résultent en des mouvements répétés et stéréotypés ou en une posture anormale. Elle peut être focale (comme ds la dystonie cervicale) ou généralisée (comme ds certaines maladies génétiques)
D’autres formes de dystonies sont déclenchées spécifiquement par certaines tâches, comme la crampe de l’écrivain où la main présente une contraction anormale qd le patient essaie d’écrire.
- Myoclonies
Ce sont des contractions rapides et brusques d’un groupe musculaire. Par exemple: qd les jambes sursaute avant de s’endormir. Elles peuvent accompagner certaines maladies neurologiques - Tics
Ce sont des mouvements bref, stéréotypés qui sont partiellement volontaire, le patient tente de dégager un inconfort. Ils peuvent être supprimés ou retardés sur demande.
Ils sont fréquents chez les enfants mais diminuent à l’âge adulte. Les tics moteurs sont le plus souvent observé, toutefois les tics vocaux sont souvent présents dans le syndrome de Gilles de la Tourette.
- La chorée, l’athétose et le ballisme sont des mouvements anormaux plus rares.
En résumé, que doit-on faire lors de l’inspection?
- Exposer les masse musculaire à examiner
- Comparer les 2 cotés à la recherche d’atrophie. Porter une attention particulière à l’éminence thénar et aux interosseux. Aux MI, porter une attention particulière aux quadriceps, aux mollets et aux jambiers antérieurs.
- Rechercher des fasciculations en placant une lumière tangentiellement à la surface cutanée. On peut tapoter la surface musculaire pour tenter de déclencher les fasciculations
- Chercher les mouvements anormaux : tremblements, tics, chorée, etc. On peut distraire le patient en lui demandant de compter (100 - 7 - 7 -7 etc) les yeux fermer pour mieux évaluer les mouvements anormaux. Il faut remarquer si la distraction augmente ou diminue ces mouvements.
Que veulent dire les suffixes -plégie et -parésie?
- plégie = perte totale de la force musculaire
- parésie = faiblesse musculaire
Comment doit-on évaluer la force musculaire?
- Il faut s’assurer d’évaluer le muscle désiré en évitant le mouvement des structures adjacentes. Pour ce faire, il faut stabiliser l’articulation ou le segment proximal avec une main
- Le patient doit effectuer le mouvement tester alors que le clinicien oppose une résistance au mouvement avec l’autre main.
- Il faut évaluer 1 côté à la fois et comparer avec l’autre côté du corps.
Comment grade-t-on la force musculaire?
Avec l’échelle MRC (medical research council), elle est gradée sur 5
0/5 = absence de contraction musculaire 1/5 = contraction musculaire visible sans mouvement du membre 2/5 = mouvement actif du membre, mais le vainc pas la gravité 3/5 = mouvement actif du membre qui vainc la gravité mais aucune résistance contre l'examinateur 4/5 = mouvement actif du membre et maintient d'une certaine résistance 5/5 = force musculaire normale
On px apporter quelques précision genre 4+/5 ou 3-/5
Que donnera une atteinte central au niveau de la force musculaire?
une faiblesse diffuse d’un ou plusieurs membre, laquelle peut avoir une prédominance proximale ou distale.
Le tableau typique est une paraparésie pour une atteinte médullaire, mais cela n’est pas absolu. Dans une atteinte du motoneurone supérieur, la faiblesse prédomine souvent aux muscles extenseurs.
Que donnera une atteinte de la racine ou du nerf périphérique au niveau de la force musculaire?
La faiblesse aura une distribution bien précise, correspondant aux muscles innervés par cette même racine/nerf. Un muscle très faible peut donc être à côté d’un muscle normal.
Une faiblesse d’origine musculaire sera généralement proximale, diffuse et plutôt symétrique.
Quels sont les tests pour détecter une faiblesse aux membres supérieur?
Ce qu’on appelle “le serment”. Elle consiste à faire placer les bras du patient vers l’avant, les coudes et les poignet en extension. Les doigts doivent être en extension et en abduction. Le patient doit fermer les yeux et rester en position environ 20-30 secondes.
Si le patient perd l’abduction et de l’extension des doigts, ensuite des poignet, on voit alors les premiers signes d’une faiblesse musculaire distale. Si au contraire il n’y a que le bras qui descend, on est en plus probablement en présence d’une faiblesse proximale ou d’une atteinte mécanique de l’épaule.
Le serment peut aussi être fait en placant les paumes de la main vers le haut et les doigts écartés. Toujours les doigts fermer, le patient doit garder la position. Une faiblesse se manifestera ici par une rotation du poignet en pronation et d’une main creuse (les doigts se replient)
Quels sont les tests pour dépister une faiblesse aux MI?
Il suffit de demander au patient de s’asseoir et de se relever d’une chaise 10 fois, il devrait le faire en moins de 20 sec (< 50 ans) ou moins de 25 sec (> 50 ans)
On peut aussi demander au patient de s’accroupir et se relever sans utiliser les mains.
On peut évaluer la démarche, une démarche normale rend moins probable une faiblesse musculaire significative.
Enfin, il y a la manoeuvre de Mingazzini. On place le patient en décubitus dorsal, les yeux fermés. Les deux hanches sont fléchies à 90° et les genoux sont fléchis à 90°. Les chevilles sont en flexion dorsale. Les deux jambes ne doivent pas se toucher. On demande de maintenir la position le plus longtemps possible. S’il y a une faiblesse musculaire, le pied, la cheville ou toute la jambe s’affaisseront.
Comment s’évaluent les forces segmentaires?
En mettant une résistance sur le muscle qui force.
- Abduction de l’épaule
→ racines C5* et C6 - Flexion du coude
→ racines C5 et C6 - Extension du coude
→ racines C6, C7* et C8 - Flexion du poignet
→ racines C6, C7* et C8* - Extension du poignet
→ racines C6*, C7 et C8 - Abduction des doigts
→ racines C8 et T1 - Pince entre le pouce et l’index
→ racines C7 et C8* - Flexion de la hanche
→ racines L2 et L3* - Flexion du genou
→ racines L5 et S1* - Extension du genou
→ racines L2, L3* et L4* - Flexion plantaire
→ racine S1 - Dorsiflexion (plantaire?)
→ racines L4 et L5
Qu’est-ce que le tonus musculaire?
C’est la tension du muscle perçue par le clinicien lors de la mobilisation passive d’un membre. Pour cette évaluation, le patient doit se relacher et laisser le clinicien bouger lui-même le membre. Les patients âgés ont plus de difficulté à se laisser mou.
Le tonus s’évalue aux MS et MI en comparant de chq côtés. On doit faire un mouvement très lentement d’abord et ensuite plus rapidement. Cela permet au patient de bien se relacher et de bien collaborer. De plus, cette technique aide à différencier la spasticité des autres types d’hypertonies
Comment évalue-t-on le tonus aux MS?
On l’évalue au coude et au poignet.
- On prend la main du patient en soutenant son coude et on effectue des mouvements répétés de flexion et d’extension dans toute l’amplitude du mouvement
- On continue avec des mouvements répétés de supination et de pronation
- On termine avec le tonus distal du poignet, en faisant des mouvement passif répétitifs de flexion et d’extension du poignet