La soumission à l’autorité et l’obéissance Flashcards
(10 cards)
Quel est la question à laquelle Milgram veut-il répondre ? et quelle est son hypothèse ?
Pourrions-nous engager des comportements, des actes qui nuisent aux autres ?
- Hypothèse : si qqn sait que son comportement, son action nuit à l’autre alors cette personne n’obéirait pas à une figure d’autorité qui leur demande d’infliger ce type de comportement à autrui
Comment définir la soumission à l’autorité/obéissance ?
Forme d’influence sociale (conformisme et soumission à l’autorité) qui consiste à la modification des comportements d’un individu en réponse à un ordre (une demande) qui est faite par une autorité légitime
Quelles sont les deux expériences qui montrent comment une autorité légitime peut obtenir l’obéissance d’autres personnes ?
I. Boushman (années 80)
II. Hofling
Quelle est l’étude Boushman ?
Il organise ses expériences avec des passants dans la rue. Il y avait une personne qui demandait à une personne de donner du cash à qqn qui n’en avait pas pour payer le parking
Deux conditions expérimentales :
a. La personne qui demandait de l’argent avec des vêtements usés
b. La personne était habillée en policier
L’auteur comparait le % de personnes qui donnait du cash. Dans le cas a = 10% et cas b = 72% qui se soumettent à la demande par qqn qu’on croit policier
Quelle est l’étude Hofling?
Dans un contexte d’hôpital
Participants : médecins et infirmiers (22)
Le médecin se trouve à distance et appelle son département et demande à avoir au téléphone une infirmière. Il dit à l’infirmière qu’il faut administrer un médicament avant mon arrivée à l’hôpital, important qu’il soit donné avant. Les infirmières vont à la pharmacie et sur le paquet c’est écrit qu’on ne peut pas dépasser 10ml par jour alors que le médecin à demander d’en donner 12ml. Il observe que 21 des 22 infirmières vont suivre l’ordre du médecin
Est-ce qu’elles ont conscience de ce qu’elles font ou elles veulent nuire au patient ?
Dans ce type de situation, il y aura un état particulier qui sera enclenché = l’état agentique ce qui veut dire que dans certaines situations hiérarchiques, on ne se sent plus responsable de nos actes, mais on se sent comme un exécutant des ordres. Comme ça on ne sent pas coupable. Cet étant va suspendre notre esprit critique
Qu’est-ce que l’état agentique et l’état de syntonisation ? (première explication à la soumission à l’autorité)
L’état agentique : ce qui veut dire que dans certaines situations hiérarchiques, on ne se sent plus responsable de nos actes, mais on se sent comme un exécutant des ordres. Comme ça on ne sent pas coupable. Cet étant va suspendre notre esprit critique
L’état syntonisation : je suis dans une situation hiérarchique et je fais ce qu’on me dit de faire, mais vu que c’est le médecin le dit c’est qu’il a une info que j’ai pas
Quel est l’objectif de l’expérience de Milgram
L’étude est présentée avec l’objectif de tester l’effet de la punition sur l’apprentissage et la mémorisation
Explication de l’étude de Milgram
Deux participants arrivent en même temps au labo et on les invite à tirer au sort le rôle qu’ils devront jouer pendant l’expérience. L’un sera la prof et l’autre l’élève. On explique également en quoi consiste leurs échanges; le prof devra soumettre à l’élève des pairs de mots et l’élève devra les retenir. Ensuite, le prof répète le 2e mot de chaque pair et l’élève doit reconnaitre parmi pls propositions le mot auquel il était associé.
On explique qu’à chaque erreur, chaque mauvaise réponse, le prof devra le sanctionner par une décharge électrique. Ensuite, on décrit le dispositif au prof et l’élève. Les deux sont assis dans deux pièces voisines. L’expérimentateur conduit l’élève dans la pièce voisine et il s’assoit. On lui attache les bras au siège tout en lui installant des électrodes. On explique aux deux que les électrodes sont liées à un générateur électrique dans l’autre pièce (où est le prof). Le prof se fait électrocuter un peu juste pour voir la sensation et ensuite il va dans la pièce d’à côté. On lui montre le générateur et la manette. Il peut donner le voltage qui veut avec la manette. En cas d’erreur de l’élève, le prof doit donner une décharge à l’élève et on augmente de plus en plus le voltage à chaque erreur. Le prof doit annoncer à haute voix l’intensité qu’il donne à chaque fois.
En réalité, le prof était le seul vrai participant. L’élève était un acteur et les chocs n’étaient pas réels. Mais le prof pensait que la situation était réelle.
Préalablement, on dit à l’élève les réactions qu’il doit avoir en fonction des voltages. À 150volt, l’élève dit qu’il a vraiment mal et qu’il veut sortir. À 270volt, cri d’agonie et après 330volt, on n’entend plus rien (évanouissement)
Normalement, quand on voit l’autre souffrir on veut arrêter, mais l’expérimentateur va donner des consignes disant de ne pas arrêter
Si au 4e refus, si le prof veut arrêter, l’expérience arrête. Si le prof va jusqu’au bout, on s’arrête au bout de 3 décharges de 450volt
Ici, l’obéissance est mesurée par la décharge antérieure au refus = jusqu’à quelle intensité je suis allée. La désobéissance correspond au point de refus
Quels sont les résultats ?
65% des participants vont jusqu’au bout
Facteurs qui expliquent les comportements
I. Conflit interne dans une dilemme : au milieu de deux demandes simultanées
II. Apprentissage social de l’obéissance : la vie en société nous pousse à l’obéissance et est valorisée socialement. On intériorise la soumission
III. Engagement qui engendre Effet boule de neige/ Effet de gel : rester bloquer dans la situation. La décharge augmente progressivement et ça sera plus difficile de partir. L’engagement fait en sorte qu’on est trop impliqué et si on arrête, on admet qu’on a tort et qu’on a fait qqch de mal
- Effet de l’engagement : Technique de manipulation : Effet pied dans la porte : commencer par une petite demande pour ensuite aller vers une plus grande
IV. Le besoin des individus de se sentir utile socialement : améliore notre image de nous-même
V. La peur des individus d’être jugé négativement
VI. Le besoin de reconnaissance
VII. État agentique et état syntonisation
VIII. Certains traits de personnalité peuvent pousser à l’obéissance (style éducatif autoritaire)
IX. Les fonctions cognitives (p.ex. : inhibition)