Maladies infectieuses Flashcards

1
Q

Quels sont les principaux agents pathogènes responsables des exacerbations aiguës de la MPOC?

A
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2
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une exacerbation aiguë de MPOC?

A

Une EAMPOC est définie comme :

  • une aggravation aiguë des symptômes respiratoires (p. ex. : dyspnée, expectoration) au-delà des variations quotidiennes usuelles associées à la MPOC sous-jacente;
  • de façon soutenue (> 48 h). „

Réviser les symptômes respiratoires, vérifier l’adhésion aux traitements d’entretien et s’assurer d’une utilisation adéquate des dispositifs d’inhalation. !

La fièvre est généralement absente lors d’une EAMPOC; sa présence devrait indiquer la possibilité d’un autre diagnostic (p. ex. : influenza, pneumonie). „

Considérer de faire une radiographie pulmonaire lorsqu’une autre pathologie (p. ex. : pneumonie, insuffisance cardiaque) est suspectée. Test de routine chez le patient hospitalisé.

Une EAMPOC est présumée bactérienne et nécessite un traitement antibiotique s’il y a :

  • présence d’expectorations colorées (purulentes) et au moins un des deux critères suivants :
    • augmentation de la dyspnée;
    • augmentation de la quantité d‘expectorations.

Note : L’identification de l’agent infectieux peut s’avérer utile dans certaines situations chez les patients hospitalisés ou lors d’infections répétées.

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3
Q

L’EAMPOC bactérienne peut être divisée en deux catégories qui requerront une antibiothérapie différente. Quelles sont ces deux catégories?

A
  1. Simple : Présence de 2 ou 3 des critères d’une EAMPOC bactérienne indiqués ci-dessus
  2. Complexe : EAMPOC simple combinée à au moins un des facteurs de risque suivants :
    • VEMS < 50 %
    • Exacerbations fréquentes (> 3 exacerbations/année)
    • Comorbidité majeure (p. ex. : maladie cardiaque, cancer du poumon)
    • Oxygénothérapie
    • Corticothérapie orale chronique
    • Utilisation d’antibiotiques au cours du dernier mois
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4
Q

Quels sont les principes de tx de l’exacerbation de la MPOC?

A

La décision de diriger un patient vers l’hôpital se base sur plusieurs facteurs (p. ex. : l’état général du patient, la saturation, la dyspnée, l’autonomie, l’aide disponible à domicile.)

Bronchodilatateur : Augmenter la dose ou la fréquence d’utilisation des bronchodilatateurs agonistes β2 à courte action (BACA). „

Corticostéroïdes systémiques : Leur usage peut améliorer la fonction pulmonaire, l’oxygénation et réduire la durée de l’exacerbation et de l’hospitalisation. Ils devraient être utilisés de routine lorsque le patient est dirigé vers l’hôpital ou lors d’une exacerbation importante (prednisone 25 à 50 mg/jour pendant 5 à 10 jours).

Suivi

  • S’il y a aggravation des symptômes 72 à 96 heures après le traitement, envisager une réévaluation médicale. „
  • Rappeler au patient de poursuivre le traitement d’entretien ainsi que le suivi médical habituel. „
  • Un suivi médical doit être entrepris chez tout patient qui reçoit un nouveau diagnostic de MPOC.
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5
Q

Quelles sont des informations importante au sujet de la bronchite aigue?

A
  1. La majorité (>90 %) des bronchites aiguës sont d’origine virale.
  2. Les symptômes de bronchite aiguë se résorbent généralement d’eux-mêmes.
  3. Le traitement antibiotique n’est généralement pas recommandé pour un individu en santé atteint de bronchite aiguë.
  4. L’augmentation de la résistance aux antibiotiques est directement associée à la quantité d’antibiotiques prescrits.

Prévention :

  • Hygiène régulière des mains et étiquette respiratoire.
  • Vaccination
    • Vaccination annuelle contre l’influenza
    • Vaccination ou rappel de vaccination (>10 ans) pour la coqueluche.
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6
Q

Quels sont les principaux agents pathogènes pouvant causer une bronchite aiguë?

A
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7
Q

Comment se fait le dx de la bronchite aiguë?

A
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8
Q

Quels sont les principes de tx de la bronchite chronique?

A

La bronchite aiguë se résorbe généralement d’elle-même en moins de 4 semaines.

TRAITEMENTS DE SOUTIEN

  1. Analgésique / antipyrétique
  2. Antitussifs
    • Dextrométhorphane (DM) :
      • L’utilisation du DM semble posséder un effet bénéfique modeste sur la fréquence de la toux.
    • Chlophédianol :
      • L’efficacité sur la toux du chlophédianol n’est pas bien établie, mais la tendance semble être vers une efficacité modeste.
    • Codéine, morphine, norméthadone, hydrocodone :
      • L’usage de ces narcotiques est généralement non recommandé en raison d’un manque de preuve d’effi-cacité ou d’un manque de données scientifiques de bonne qualité, ainsi que d’un risque élevé d’effets indésirables — cependant, ces narcotiques pourraient être proposés aux patients avec une toux sévère affectant leur état fonctionnel ou leur sommeil. Toutefois, lorsque proposé, leur usage devrait être limité à une fois par jour (p. ex. la nuit) pour une durée restreinte.
  3. Expectorant
    • L’absence de données scientifiques de bonne qualité ne permet pas de recommander l’usage d’expectorant (guaifenesin) de routine — son usage peut cependant être utile chez les patients présentant une toux avec expec-torations, toutefois l’efficacité peut varier de nulle à modeste. „
  4. Bronchodilatateur
    • L’usage de bêta-2-agoniste à courte action n’est généralement pas recommandé — une réduction de la durée de la toux semble cependant être notée chez les patients présentant des limitations dans leur fonction respiratoire (p. ex. sibilance). „
  5. Corticostéroïdes (inhalés ou oraux)
    • Le manque de données scientifiques de bonne qualité ne permet pas de recommander l’usage des corticos-téroïdes (inhalés ou oraux) dans la bronchite aiguë en absence d’asthme.
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9
Q

Quels sont les facteurs de risque pour le développement d’une cellulite infectieuse?

A
  • La cellulite infectieuse peut être observée sur l’ensemble des surfaces cutanées, mais la majorité des cas sont observés sur les jambes.
  • La cellulite infectieuse est typiquement causée par les streptocoques β-hémolytiques ou le Staphylococcus aureus, bien qu’un agent pathogène soit isolé dans moins de 20 % des cas
  • Le diagnostic différentiel est un enjeu majeur, puisque certaines pathologies cutanées – ne requérant pas d’antibiothérapie – peuvent présenter des symptômes/signes similaires.
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10
Q

Comment pose-t-on le dx de cellulite infectieuse?

A
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11
Q

Que peut comprendre le ddx de la cellulite infectieuse?

A
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12
Q

Quels sont les principaux agents pathogènes à suspecter en plus des streptocoques β-hémolytiques et de S. aureus dans une cellulite infectieuse?

A
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13
Q

Quels sont les signes d’alarme de cellulite qui requiert habituellement une consultation en milieu hospitalier?

A
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14
Q

Quels sont les principes de tx généraux pour le tx de la cellulite infectieuse?

A
  • Le traitement de la source primaire de l’infection, lorsqu’elle peut être identifiée, est primordial dans la prise en charge de la cellulite infectieuse :
    • traitement du problème dentaire, de la plaie ou la sinusite, exérèse du corps étranger, etc.;
    • traitement des facteurs de risque associés (p. ex. eczéma, tinea pedis, insuffisance veineuse, etc.).
  • En présence d’abcès, l’incision et le drainage sont des éléments essentiels du traitement initial. Dans ce cas, une antibiothérapie peut parfois être ajoutée selon le contexte clinique.
  • Une antibiothérapie systémique est utilisée pour le traitement des cellulites infectieuses. Une antibiothérapie topique n’est pas indiquée pour ce type d’infection et elle n’apporte aucun bénéfice supplémentaire.
  • En cas de cellulites récidivantes, l’orientation du patient vers un milieu spécialisé devrait être considérée pour une évaluation plus approfondie (diagnostic, source de l’infection, traitement).

TRAITEMENTS DE SOUTIEN „

  1. L’élévation du membre atteint favorise le drainage de l’oedème par gravité. „
  2. Pour soulager la douleur, l’ajout d’un analgésique/antipyrétique (acétaminophène ou ibuprofène) au traitement antibiotique peut être considéré.
  3. En présence d’une plaie traumatique (y compris les morsures), il est important de vérifier le calendrier de vaccination antitétanique du patient et de considérer une vaccination contre la rage.

ANTÉCÉDENT DE RÉACTION ALLERGIQUE À UN ANTIBIOTIQUE DE LA CLASSE DES PÉNICILLINES „

  • Les réelles allergies aux pénicillines sont peu fréquentes. Sur 100 personnes ayant une histoire d’allergie à une pénicilline, un réel diagnostic d’allergie sera CONFIRMÉ chez moins de 10 d’entre elles.
  • Il est donc important de bien évaluer le statut allergique d’un patient rapportant un antécédent de réaction allergique aux pénicillines avant de considérer l’utilisation des alternatives aux bêta-lactamines.
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15
Q

Quel est le tx approprié d’une cellulite associée à une morsure animale ou humaine?

A
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16
Q

Quel est le tx approprié d’une cellulite d’origine dentaire?

A
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17
Q

Quel est le tx approprié d’une cellulite périorbitaire simple d’origine sinusale?

A
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18
Q

Quel est le tx approprié d’une cellulite avec suspicion de SARM-C?

A
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19
Q

Quelles sont les généralités de la colite associée au clostrodium difficile?

A
  • Clostridium difficile (C. difficile) est une bactérie qui amorce un processus de sporulation lorsque les conditions sont défavorables à sa survie. Les diarrhées associées à C. difficile sont causées par des souches toxinogènes.
  • Sa forme sporulée, très résistante à la sècheresse et à divers agents chimiques et biologiques, lui permet de se disséminer et de persister.
  • Dans des conditions favorables, la spore germe, prend une forme végétative et se multiplie, produisant des toxines qui provoquent une inflammation de la muqueuse du côlon et des diarrhées importantes.
  • Chez certains individus, C. difficile fait partie de la flore microbienne intestinale sans occasionner de symptômes cliniques, comme le montre la prévalence des porteurs asymptomatiques.
    • Portrait des prévalences chez les porteurs asymptomatiques, par groupe d’âge :
      • 15 % à 63 % des nouveau-nés
      • 3 % à 33 % des nourrissons et des enfants de moins de 2 ans
      • 8 % des enfants de 2 ans et plus
      • 2 % à 5 % des adultes sains
      • 10 % à 20 % des aînés

C. diff en pédiatrie

  • La diarrhée est un effet indésirable fréquent associé à la prise d’antibiotiques; ainsi, la majorité des cas de diarrhée post-antibiothérapie chez l’enfant ne sont pas causés par la C. difficile.
  • Une légère augmentation des infections à C. difficile est observée chez les enfants depuis les dernières années.
  • Chez l’enfant, la manifestation clinique la plus fréquente de C. difficile est une diarrhée profuse.
  • Les tests diagnostiques ne devraient pas être effectués chez les enfants de moins d’un an.
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20
Q

Comment peut-on prévenir la C. Diff?

A

En milieu hospitalier :

  1. Isoler le patient et appliquer les mesures de prévention des infections de l’établissement.
  2. Se laver les mains avec de l’eau et du savon en frottant vigoureusement pour éliminer les spores. Rappeler au patient l’importance de se laver les mains. !
    • Les gels à base d’alcool sont inefficaces contre les spores de C. difficile.
  3. Désinfecter l’environnement du patient. !
    • L’hypochlorite de sodium (ex. : eau de javel) est un agent efficace pour détruire les spores, contrairement à l’alcool.

Probiotiques :

Bien qu’il y ait un niveau de preuves scientifiques faible que certaines formulations de probiotiques puissent apporter des avantages en prévention des diarrhées associées à C. difficile (DACD), aucune recommandation favorable ne peut être émise dans l’état actuel des connaissances en raison des limites méthodologiques im-portantes des essais cliniques.

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21
Q

Quels sont les facteurs de risque de la C. diff?

A

Lorsqu’un patient a la diarrhée, vérifier s’il a pris des antibiotiques au cours des 2 mois précédents, parce qu’ils augmentent le risque de contracter une infection à C. difficile, et en particulier si le patient a pris les antibiotiques suivants (selon l’ordre du risque):

  1. de la clindamycine;
  2. des céphalosporines, particulièrement celles de 2e et 3e génération;
  3. des fluoroquinolones.

Le risque s’accroît chez les patients qui, en plus :

  • ont un antécédent d’une telle infection;
  • prennent un inhibiteur de la pompe à protons (IPP);
  • ont été hospitalisés au cours des 2 mois précédents;
  • ont une maladie inflammatoire intestinale;
  • sont âgés, surtout s’ils vivent en CHSLD;
  • sont immunosupprimés.
22
Q

Comment pose-t-on le dx de la C. diff?

A
  • En présence de diarrhées importantes, vérifier si le patient a eu recours à des antibiotiques au cours des deux mois précédents, particulièrement ceux énumérés précédemment.
  • Confirmer le diagnostic clinique par la recherche de toxines (la culture bactérienne de selles n’est pas le test approprié).!
  • S’assurer que la diarrhée est bien installée (3 selles liquides en plus ou moins 24 heures) avant de prendre un échantillon en vue d’un test diagnostique.
  • Évaluer la gravité de l’infection en se référant au tableau ci-dessous.
  • Un test de guérison après le traitement n’est pas recommandé.
  • Ne pas effectuer de test chez les patients asymptomatiques.
23
Q

Quels sont les principes de tx du C diff chez l’adulte?

A
  1. Cesser tout traitement comprenant :
    • des agents antipéristaltiques, dont le lopéramide et le diphénoxylate;
    • des laxatifs.
  2. Réévaluer et cesser, si possible :
    • les antibiotiques;
    • l’IPP;
    • les opiacés (en raison du risque de perforation intestinale).
  3. Ne pas traiter les porteurs asymptomatiques.

Il est raisonnable de commencer un traitement empirique dans certaines situations, en attente du diagnostic. Cesser le traitement empirique si la recherche de toxines s’avère négative.

Lors de la prise d’un antibiotique pour une autre indication, il n’est pas recommandé d’administrer des antibiotiques contre C. difficile en prophylaxie, mais dans certaines situations particulières, par exemple pour traiter des patients qui ont déjà eu des récidives multiples d’une infection à C. difficile, il pourrait être acceptable de le faire. Le cas échéant, un traitement de 125 mg de vancomycine PO QID serait indiqué, et ce, jusqu’à une semaine après la fin de la prise de l’antibiotique utilisé pour la première indication.

24
Q

Quels sont les principes de tx du C diff chez l’enfant?

A

Si l’enfant ne peut pas recevoir de thérapie orale, diriger le patient vers un spécialiste.

25
Q

Quelles sont les généralités de la rhinosinusite aiguë?

A
  • La majorité des rhinosinusites aiguës sont d’origine virale, et un faible pourcentage se compliqueront d’une infection bactérienne.
  • La rhinosinusite aiguë se résorbe habituellement d’elle-même à l’intérieur de 10 à 14 jours.
  • La prescription judicieuse d’antibiotiques est un enjeu majeur puisque, généralement, le traitement antibiotique n’est pas nécessaire même pour les rhinosinusites aiguës bactériennes.
  • L’augmentation de la résistance aux antibiotiques est directement associée à la quantité d’antibiotiques prescrits.

Mesures préventives:

  • Lavage des mains
  • Éradication du tabagisme
26
Q

Comment fait-on le dx de rhinosinusite aiguë?

A
  • Les examens du nez et de l’arrière-gorge sont appropriés afin de :
    1. rechercher, à l’aide d’un otoscope, la présence de sécrétions purulentes entre le cornet moyen et la paroi latérale du nez (méat moyen)
    2. vérifier la présence de sécrétions dans l’arrière-gorge. „
  • La palpation/percussion des sinus maxillaires ou frontaux peut être utile au diagnostic.
  • Les symptômes de la rhinosinusite aiguë bactérienne et ceux de la rhinosinusite aiguë virale se chevauchent.
27
Q

Comment fait-on le dx de rhinosinusite bactérienne?

A
28
Q

Quels sont les principes généraux du tx de la rhinosinusite?

A
  1. Soulagement de l’inconfort, de la douleur faciale et de la fièvre objectivée
    • Antipyrétique et analgésique
  2. Soulagement de la douleur faciale, de la congestion nasale et de la rhinorrhée purulente
    • Irrigation nasale au moins 2 fois par jour avec une solution saline
      • Il n’y a pas de preuve que l’utilisation d’un vaporisateur procure un soulagement des symptômes contrairement à l’irrigation pour laquelle les données démontrent un léger soulagement.
    • Décongestionnant topique à faible dose au moment où la congestion est la plus incommodante (p. ex. la nuit)
      • Il n’y a pas de preuve que l’utilisation d’un décongestionnant une fois par jour, durant moins de 10 jours, amène un effet rebond.
    • Les corticostéroïdes intranasaux offrent un bénéfice thérapeutique modeste et leur utilisation de routine n’est pas encouragée. Ils peuvent cependant être utiles chez les patients ayant une composante allergique ou des épisodes récurrents.
      • Parmi environ 15 patients souffrant de rhinosinusite aiguë et recevant des corticostéroïdes intranasaux pour une utilisation prolongée (15 à 21 jours), un seul verra une amélioration globale de ses symptômes.
29
Q

Quelles sont les généralités à savoir sur la pharyngite-amygdalite?

A

LES VIRUS sont responsables de la MAJORITÉ DES PHARYNGITES-AMYGDALITES.

Bactérie : Streptocoque β-hémolytique du groupe A (Streptococcus pyogenes) est le plus souvent en cause;

  • Provoque de 5 à 15 % des pharyngites-amygdalites chez l’adulte;
  • Provoque de 20 à 30 % des pharyngites-amygdalites chez l’enfant.
30
Q

Comment fait-on le dx de pharyngite-amygdalite?

A
31
Q

Qu’est-ce que le score de Centor modifié?

A

Le score de Centor modifié est utile pour déceler les cas qui ont une faible probabilité de pharyngite- amygdalite bactérienne ainsi qu’à déterminer la nécessité de faire un test diagnostic.

Même en présence d’un score élevé (≥ 4), la probabilité d’avoir une pharyngite-amygdalite bactérienne n’est que de 50 %.

32
Q

Quels sont les principes généraux de tx de la pharyngite-amygdalite?

A

En cas de pharyngite virale, aucun tx ATB!!!, la grande majorité des cas guérissent entre 3 et 5 jours. Réévaluer si les symptômes persistent plus longtemps.

Tx de soutien visant à soulager les sx

  • Il est important de soulager la douleur et la fièvre par l’utilisation d’un analgésique / antipyrétique (acétaminophène ou ibuprofène*), surtout les premiers jours.
    • *L’ibuprofène n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 6 mois.
  • Il faut attendre le résultat d’un test rapide positif ou d’une culture positive avant de traiter, à moins que le patient ne présente :
    • Des symptômes très sévères;
    • Des signes cliniques de scarlatine;
    • Des complications de sa pharyngite-amygdalite (abcès amygdalien, adénite bactérienne, etc.);
    • Des antécédents de rhumatisme articulaire aigu (RAA).

Antibiothérapie

  • L’antibiothérapie permet une réduction de la durée des symptômes modeste (environ 1 jour).
  • Elle permet, si débutée dans les 9 jours suivants le début des symptômes, de prévenir le rhumatisme articulaire aiguë.
  • Elle permet de diminuer les complications et la transmission de personne à personne de l’infection.
  • La valeur de l’antibiothérapie n’a pas été déterminée chez les patients souffrant de pharyngite-amygdalite causée par les streptocoques du groupe C ou G. Certains cliniciens offrent une antibiothérapie aux patients symptomatiques.
33
Q

Quelles sont des considérations importantes au sujet de l’otite moyenne aigue?

A
  1. La majorité des OMA guérissent sans antibiothérapie
  2. La majorité des complications liées aux OMA (mastoïdite, etc.) surviennent dans un contexte d’otite à pneumocoques et chez les enfants âgés de < 2 ans.
  3. Les facteurs de risque de résistance du Streptococcus pneumoniae :
    • Fréquentation de la garderie
    • Enfants âgés de < 2 ans
    • Hospitalisation récente
    • Traitement antibiotique récent (< 30 jours)
    • OMA fréquentes

Mesures préventives

  • Allaitement maternel exclusif encouragé jusqu’à l’âge d’au moins 6 mois;
  • Éradication du tabagisme à la maison;
  • Hygiène nasale adaptée à l’âge de l’enfant;
  • Vaccination recommandée selon le calendrier du Programme québécois d’immunisation.
34
Q

Comment fait-on le dx de l’OMA?

A

Le diagnostic clinique repose sur l’historique et sur une évaluation méthodique de la position, de la coloration / transparence et de la mobilité du tympan.

Le diagnostic d’OMA se caractérise par :

  • Un début récent, habituellement abrupt, de signes et symptômes;
  • La présence des deux points suivants :
    1. un épanchement mucopurulent dans l’oreille moyenne qui se manifeste par au moins un des éléments suivants :
      • bombement de la membrane tympanique; OU
      • membrane tympanique colorée et opaque; OU
      • otorrhée non due à une otite externe; OU
      • mobilité absente ou limitée de la membrane tympanique;
    2. une inflammation de l’oreille moyenne qui se manifeste par au moins un des éléments suivants :
      • érythème marqué de la membrane tympanique; OU
      • otalgie (évidence d’une douleur à l’oreille qui interfère avec les activités normales ou le sommeil).

Devant un diagnostic d’OMA, il faut procéder à la recherche systématique de complications :

  • atteinte du système nerveux central, paralysie faciale, gonflement rétroauriculaire.

ATTENTION : L’otite séreuse ou l’otite mucoïde (épanchement sans inflammation avec ou sans rétraction de la membrane tympanique) ne nécessite pas d’antibiothérapie.

35
Q

Quelles sont des conditions qui nécessitent une consultation urgente en spécialité pour considération d’une investigation et traitement invasif pour une OMA?

A
  1. Nourrisson de moins de 3 mois avec température ≥ à 38°C;
  2. Suspicion de méningite ou de mastoïdite;
  3. Toxicité ou atteinte de l’état général.
36
Q

Quels sont les critères de tx initial ou d’observation des enfants atteints d’OMA?

A
37
Q

Quels sont les principes généraux du tx de l’OMA?

A

Tx de soutien

  1. Il est important de soulager la douleur et la fièvre par l’utilisation d’un analgésique/antipyrétique (acétaminophène ou ibuprofène), surtout les premiers jours.
  2. Ni les décongestionnants ni les antihistaminiques n’ont démontré d’utilité dans le traitement de l’OMA chez l’enfant.

L’option d’observation consiste à retarder le traitement antibiotique de 48 heures.

  • Appropriée si
    • le prescripteur le juge à propos;
    • une antibiothérapie peut être débutée lorsque les symptômes persistent ou s’aggravent;
    • collaboration des parents (décision partagée).
  • Non appropriée chez les enfants
    • de moins de 6 mois;
    • atteints d’immunodéficience, de maladie cardiaque ou pulmonaire chronique, d’anomalies de la tête et du cou;
    • avec symptômes sévères.
38
Q

Quelles sont les généralités importantes au sujet de la pneumonie acquise en communauté?

A
  1. La pneumonie est une des dix premières causes de décès au Canada.
  2. Entre 20 et 40 % des pneumonies doivent être traitées à l’hôpital.
  3. En Amérique du Nord, environ 20 % des pneumonies prouvées sont causées par des agents pathogènes atypiques.

Mesures préventives

  • Lavage des mains
  • Éradication du tabagisme
  • Vaccination
39
Q

Quels sont les principaux agents pathogènes retrouvés dans les pneumonies AC?

A
40
Q

Comment fait-on le dx d’une pneumonie acquise en communauté?

A

Évaluation des symptômes et signes : la combinaison de symptômes et de signes altérés est essentielle pour suggérer un diagnostic de pneumonie et en évaluer la sévérité.

Diagnostic différentiel : certaines infections respiratoires — ne requérant pas d’antibiothérapie — peuvent présenter des symptômes similaires (p. ex. bronchite aiguë, pneumonie virale durant la saison de la grippe).

RADIOGRAPHIE „

  • La radiographie pulmonaire est fortement recommandée dans le but de confirmer un diagnostic pour lequel un doute subsiste après l’évaluation des principaux signes et symptômes ou en cas de suspicion de compli-cations.
  • Elle n’est pas essentielle lorsque le diagnostic de pneumonie ou d’une autre pathologie est évident.

TEST MICROBIOLOGIQUE

  • La culture d’expectorations n’est généralement pas nécessaire au traitement de la pneumonie à domicile. Cependant, certains tests d’identification peuvent être utiles dans des contextes épidémiologiques particuliers (p. ex. influenza, Legionnella).
41
Q

Comment peut-on juger de la sévérité d’une pneumonie acquise en communauté?

A

Lorsque le diagnostic de pneumonie est établi, le score de sévérité CRB65 peut aider à évaluer l’endroit optimal pour le traitement, mais il ne remplace pas le jugement clinique.

42
Q

Quel est le tx général de la pneumonie acquise en communauté?

A
  • La résistance in vitro de S. pneumoniae à l’érythromycine (macrolide) est d’environ 17 % au Québec (2014).
  • En raison de la possibilité d’effets indésirables majeurs, les fluoroquinolones devraient être utilisées seulement lorsqu’aucun autre traitement n’est possible.
43
Q

Quel suivi devrait-on offrir après le tx d’une pneumonie acquise en communauté?

A
  • Une absence d’amélioration ou une aggravation des symptômes et des signes après 72 h de traitement suggère un changement d’antibiothérapie ou une hospitalisation selon la sévérité de la pneumonie
  • La guérison de la pneumonie est un processus de longue durée
  • Une radiographie pulmonaire de contrôle est généralement recommandée pour les patients à risque de néoplasie pulmonaire (p. ex. fumeurs ou anciens fumeurs d’âge moyen) huit semaines après le diagnostic.
    • N.B. Le diabète, l’insuffisance rénale et l’alcoolisme peuvent ralentir le processus de guérison observable à la radiographie.
44
Q

Quels sont les différents types d’infection urinaire chez l’adulte?

A
45
Q

Quels sont les principaux agents pathogènes des infections urinaires?

A
46
Q

Comment pose-t-on le dx d’infection urinaire?

A

Bandelette urinaire (BU)

  • Test simple, peu coûteux et fiable : recommandé quelle que soit l’infection urinaire soupçonnée.
  • Présence d’estérases leucocytaires, de nitrites et de symptômes urinaires de novo : bonne valeur prédictive positive (≈ 90 %).
  • Absence d’estérases leucocytaires et/ou de nitrite chez le patient symptomatique : bonne valeur prédictive négative (≈ 90 %).

Culture d’urine

  • Facultative dans les cas de cystite non compliquée ou de cystite récidivante déjà documentée (sauf s’il y a eu récidive en moins d’un mois).
  • Recommandée dans les cas suivants :
    • Pyélonéphrite aiguë (PNA) non compliquée, infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir, ou présence de symptômes persistants ou échec du traitement antibiotique;
    • combinaison de symptômes et de signes cliniques mais résultats négatifs à l’analyse urinaire (BU);
    • voyage récent dans une zone à risque de bactéries multirésistantes et symptômes urinaires.
  • À éviter chez un patient porteur d’une sonde urinaire à demeure en l’absence de symptôme ou de signe clinique de l’infection urinaire, sauf dans les cas particuliers (p. ex. : urosepsie).
47
Q

Quels sont les principes généraux de tx de l’infection urinaire?

A
  • La bactériurie asymptomatique ne doit pas être traitée, sauf avant des interventions en urologie. „
  • Dans le choix du médicament, il faut tenir compte de la résistance locale aux antibiotiques, laquelle ne devrait pas dépasser 20 % quel que soit le médicament (sauf en l’absence de traitement alternatif).
  • Les fluoroquinolones ne devraient pas être prescrites pour traiter les cystites non compliquées (sauf en l’absence de traitement alternatif).
  • L’usage récent d’antibiotiques, un voyage dans une zone géographique à risque élevé d’antibiorésistance (p. ex. : Moyen-Orient, Extrême-Orient, sous-continent indien, Afrique Sub-saharienne) et une hospitalisation récente augmentent le risque de résistance bactérienne. „
  • En cas d’échec des mesures hygiéno-diététiques (p. ex. : hydratation abondante, hygiène personnelle, mictions post-coïtale) et après exploration de l’appareil urinaire (détection d’anomalies anatomiques ou fonctionnelles), les cystites non compliquées récidivantes peuvent être traitées par :
    • antibioprophylaxie post-coïtale pendant 6 mois;
    • traitement auto-instauré (si des symptômes ou des signes sont détectés par la patiente)
    • antibioprophylaxie continue pendant 3 à 6 mois.
  • L’état actuel des connaissances ne permet pas de recommander les canneberges et les probiotiques intra-vaginaux, sur lesquels les données d’efficacité sont contradictoires, ou encore l’emploi d’oestrogènes oraux dont l’efficacité n’est pas démontrée ou d’oestrogènes vaginaux, sur lesquels les données ne sont pas statistiquement significatives chez la femme ménopausée en tant que prophylaxie non antibiotique des infections urinaires.
48
Q

Quelle est l’ATBtx de 1ere ligne pour une cystite non compliquée?

A
49
Q

Quelle est l’ATBtx de 1ere ligne pour une cystite compliquée ou la PNA?

A
50
Q

Dans quelles situations devrait-on faire un suivi pour une infection urinaire?

A
  • Le suivi du patient est fait principalement dans les situations suivantes :
    • après une culture de l’urine
    • persistance des symptômes malgré la prise du traitement;
    • réapparition rapide des symptômes (délai de 2 à 4 semaines);
    • après le recours à l’antibioprophylaxie, pour en évaluer la pertinence et l’éventuelle poursuite.
  • Lorsqu’il y a une récidive de l’infection ou un échec du traitement, il est nécessaire de faire une culture d’urine avant de prescrire un nouveau traitement.
  • Certaines conditions anatomiques (p. ex. : lithiase, résidu vésical important) peuvent contribuer à entretenir un nid bactérien persistant, ce qui entraîne une augmentation des récidives infectieuses. Elles pourraient être détectées par des examens réalisés en 1re ligne (échographie, tomodensitométrie de l’appareil urinaire).