Pédopsychiatrie Flashcards

1
Q

Quels sont les 4 stades de développement du processus de la pensée selon Piaget?

A
  1. Stade sensorimoteur (naissance - 2 ans)
  2. Stade préopératoire (2 ans - 7 ans)
  3. Stade opératoire concret (7 ans - 12 ans)
  4. Stade opératoire formel (12 ans et plus)
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2
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade sensorimoteur de Piaget?

A

De la naissance à 2 ans

L’enfant commence à apprendre par ses expériences sensorielles et acquière progressivement un contrôle moteur de son corps.

Au terme de ce stade, l’enfant a acquis la permanence de l’objet. Vers l’âge de 18 mois, l’enfant commence à développer des symboles mentaux et à utiliser le langage (symbolisation). Il peut donc constituer des images mentales et utiliser des mots pour représenter un objet réel.

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3
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade préopératoire de Piaget?

A

2 ans - 7 ans

L’enfant utilise de plus en plus les symboles et le langage. Il n’arrive pas encore à utiliser ses représentations pour faire des généralisations et des comparaisons à propos de ce qu’il observe.

Sa pensée est intuitive et il est plutôt égocentrique. Il utilise un type de pensée magique, la causalité phénoménale qui implique que 2 événements qui surviennent en même temps sont causés l’un par l’autre.

L’enfant a aussi une pensée animiste, soit qu’il attribue des sentiments et des intentions aux objets et aux événements physiques (ex: une fleur ou un ourson ont des sentiments et des états d’âme)

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4
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade préopératoire concret de Piaget?

A

7 ans - 12 ans

La pensée de l’enfant se développe par ses manipulations et par ses opérations sur le monde des objets et des phénomènes réels, concrets et observables.

La pensée égocentrique est remplacée par la pensée opératoire qui permet de traiter et de prendre en compte une grande qte d’informations extérieures à l’enfant. Il est maintenant capable de considérer les choses selon la perspective de l’autre.

Il est capable de suivre des règles et développe un sens moral. Sa pensée devient plus logique et organisée. Il acquiert aussi la capacité de percevoir le temps et la vitesse, il comprend le concepte de quantité, et comprend qu’un objet demeure le même même s’il change de forme.

Il peut arriver à une conclusion logique à partir de 2 prémisses de base, ex:

  1. pommes = fruit
  2. fruit = pousse dans les arbres
  3. pomme = pousse dans les arbres
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5
Q

Quelles sont les caractéristiques du stade opérationnel formel de Piaget?

A

12 ans et plus

C’est la période du développement de la pensée abstraite, du raisonnement logique avec capacité de définir des concepts, de faire des hypothèses et de comprendre la notion de probabilité.

Il y a apparition de la pensée hypothético-déductive, ce qui lui permet de faire des hypothèses pour tenter de comprendre et d’expliquer un phénomène, pour ensuite le tester dans la réalité.

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6
Q

Selon Piaget, le développement des capacités cognitives s’effectue par la formation de schèmes cognitifs grâce à deux processus en interaction constante. Quels sont ses processus?

A
  1. L’assimilation
    • permet à l’individu d’acquérir de nouvelles connaissances et de les intégrer dans son système de connaissance de base
  2. L’accomodation
    • permet d’ajuster ce système aux demandes de l’environnement
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7
Q

Quelles sont les fonctions biologiques de l’attachement?

A

L’enfant est prédisposé biologiquement à s’attacher à sa mère afin d’être protégé des sources de dangers potentiels. En l’absence d’adulte pour s’occuper de lui, le bébé et le jeune enfant sont voués à une mort certaine. Les comportements d’attachement ont donc une fct biologique importante, car ils permettent la survie et ultimement la reproduction.

Les enfants ayant un trouble envahissant du développement ou une déficience intellectuelle grave sont plus susceptibles de développer un trouble de l’attachement.

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8
Q

Quels sont les aspects neurobiologiques et physiologiques de l’attachement?

A

Le système d’attachement repose sur des bases neurologiques et des structures cérébrales qui se modifient au cours des premières années de vie au contact de l’environnement.

Ainsi, les interactions précoces parent-enfant ont un effet important, parfois durable, sur l’organisation du cerveau et sur sa réponse au demandes de l’environnement, particulièrement sur le plan de sa régulation émotionnelle ou physiologique à l’égard du stress que peuvent susciter les demandes de l’entourage.

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9
Q

Qu’est-ce que l’attachement et le système d’attachement?

A

C’est la capacité d’un individu à rechercher la proximité de sa figure d’attachement pour être réconforté, nourri, voire protégé si besoin. Tous les comportements d’attachement de l’enfant s’organisent alors en un système ayant pour but la recherche de proximité de sa figure d’attachement.

Le système d’attachement se construit durant la première année. À la naissance, tous les systèmes sensoriels sont fonctionnels et plus l’enfant grandit, plus ces systèmes deviennent sophistiqués et s’arriment avec son système comportemental pour induire des comportements d’attachement dirigés vers une figure d’attachement sélective.

Les stimulations sensorielles contribuent à maintenir l’attention de l’enfant et l’interaction avec le donneur de soin. Grâce aux interactions fréquentes après la naissance, le système d’attachement est habituellement fonctionnel entre 6-9 mois.

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10
Q

Qu’est-ce que la sensibilité parentale?

A

C’est la capacité du parent à reconnaitre, interpréter et répondre de façon appropriée aux demandes de son enfant.

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11
Q

Quels sont d’autres systèmes que le système d’attachement qui peuvent faciliter l’attachement de l’enfant?

A

Le système d’attachement est plus susceptible de s’activer lorsque des besoins sont à combler, ou lorsque l’environnement constitue une source de stress comme la non familiarité ou le danger. Les autres systèmes qui peuvent aider sont:

  • système d’exploration
  • système d’affiliation
  • système de peur
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12
Q

Que sont les modèles internes opérants d’attachement?

A

Ce sont des représentations de soi, des autres de se sa relation avec son parent regroupées sous formes de schèmes cognitifs. Les représentations d’attachement sont évaluées à travers l’observation de comportements du jeune enfant en interaction avec son parent et l’analyse du discours des enfants plus âgés et des adultes.

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13
Q

Comment le tempérament et les gènes contribuent-ils au système d’attachement?

A

Le tempérament est les caractéristiques constitutionnelles, voire biologiques et héréditaire, qui influencent la réactivité et les capacités de régulation des émotions, de l’attention et du comportement vis-à-vis des changements et des demandes de l’environnement de l’enfant. Il n’y aurait pas vraiment de lien entre le tempérament et le lien d’attachement, ils reflètent à des domaines différents chez l’enfant.

Cependant, les dimensions de l’attachement et du tempérament sont susceptibles d’interagir l’une avec l’autre et d’influencer le développement de l’enfant et l’apparition de sx.

Dans une perspective épigénétique, des facteurs de vulnérabilité individuelle peuvent aussi interagir avec les caractéristiques parentales et ainsi influencer la qualité de l’attachement de l’enfant à son parent.

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14
Q

Comment la sensibilité parentale et les représentations d’attachement du parent influencent-ils le lien d’attachement entre le parent et son enfant?

A

Ils sont étroitement liés. La sensibilité du parent repose bcp sur la manière dont il a intégré ses propres expériences d’attachement (modèles représentationnels d’attachement du parent). Leur modèle d’attachement peut être:

  • sécure
  • fondé sur la désactivation des informations affectives liées aux relations d’attachement
  • exagérant les informations affectives liées aux relations d’attachement
  • non résolu

La procédure de Ainsworth (the strange situation) est la méthode de choix pour évaluer le lien d’attachement parent-enfant. Le parent quitte 2 fois la pièce pour laisser l’enfant seul, ou avec un “inconnu”.

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15
Q

Il existe 2 types principaux d’attachement : sécure et insécure. Quelles sont les caractéristiques d’un type d’attachement sécure?

A

Il est le plus souhaitable. Le parent était sensible à ses besoins affectifs, et l’enfant a appris à chercher la proximité de son parent en situation de stress pour réguler ses émotions et organiser ses comportements. Une fois réconforté, il peut s’y référé comme base sécurisante à partir de laquelle explorer. Ils développent une confiance que leur figure d’attachement est disponible pour eux.

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16
Q

Le type d’attachement insécure est divisé en 4 sous-types :

  • insécure organisé
    • évitant
    • ambivalent
  • désorganisé
  • contrôlant

Quelles sont les caractéristiques de l’attachement insécure évitant?

A

Un parent insensible, qui interprète mal les signaux de son enfant ou n’y répond pas amène le type insécure évitant, en particulier si le parent est rejetant ou distant.

Il va minimiser ses manifestations de détresse et le recours à son parent dans ses situations pour ne pas activer d’émotions négatives, qui sont difficiles à gérer par le parent.

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17
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’attachement insécure ambivalent (organisé)?

A

Le parent est inconstant: parfois sensible parfois insensible aux besoins de l’enfant. Il va amplifier sa détresse et son besoin de proximité envers le parent pour maximiser ses chances d’obtenir du réconfort.

Toutefois, l’ambivalence amène l’enfant à résister au contact physique et au réconfort lorsque ceux-ci lui sont prodigué.

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18
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’attachement insécure désorganisé?

A

En présence de leur figure d’attachement, les enfants demeurent confus, désorientés, et même apeurés. Ils ont des modèles représentationnels de soi et des autres fondés sur la peur et l’hostilité. Les mères qui font peur à leur enfant ou ont peur de ceux-ci favorisent le développement d’un attachement insécure désorganisé. Les mères des enfants ayant ce type d’attachement sont aussi plus portées à émettre des propos effrayants et à ridiculiser leur enfant.

L’enfant est pris dans un paradoxe qu’il ne peut résoudre : sa source potentielle de réconfort est aussi sa source de peur. Cela le rend moins disponible à explorer son environnement.

Les enfants victimes de négligence ou d’abus physique ou ceux exposés à un nombre important de facteurs de risque sociodémographiques (pauvreté, monoparentalité, etc) sont plus à risque de développer un attachement insécure désorganisé (jusqu’à 86% des enfants maltraités!)

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19
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’attachement insécure contrôlant?

A

L’attachement désorganisé peut se transformer en attachement contrôlant à l’âge scolaire, où on assiste à un renversement des rôles entre le parent et l’enfant.

Les enfants sont alors agressifs et punitifs envers leur parent, ou au contraire, très attentionnés envers les besoins affectifs de ces derniers, tels des enfants “parentifiés”.

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20
Q

Le style d’attachement est-il stable ou change-t-il au cours de la vie?

A

Il est habituellement stable dans le temps. Toutefois, il n’est pas un “trait de personnalité” résistant au changement. Il pourrait donc transgresser… :

  1. vers la sécurité, si des événements positifs interviennent dans l’organisation du système d’attachement
  2. vers l’insécurité, si des événements négatifs interfèrent avec l’organisation du système d’attachement.
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21
Q

V ou F : Le style d’attachement sécure est un facteur de protection pour la santé mentale?

A

Vrai!

C’est aussi un facteur de protection pour l’adaptation à court et long terme. Ces enfants ont moins de problèmes de comportements et de psychopathologies. Ils sont plus habiles socialement et plus compétent pour réguler leurs émotions et résoudre des tâches cognitives impliquant des capacités d’autorégulation.

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22
Q

Quand peut-on parler de déficience intellectuelle?

A

On parle de DI lorsque les facultés cognitives et d’adaptation sont situées sous une norme, habituellement un quotient intellectuel (QI) < 70, la moyenne se situant à 100. Pour poser le dx de DI, les déficits doivent se manifester avant l’âge adulte.

La population souffrant de DI est très hétérogène. On estime qu’environ 1% de la population présente une déficience intellectuelle. La prévalence est plus élevée au sein de la population d’âge scolaire. Environ 50% des patients atteints de DI ont un double diagnostic, donc ont aussi un trouble de comportement, psychiatrique, etc.

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23
Q

Quelles sont les étiologies de la DI?

A

Dans 30-50% des cas, la cause est inconnue. Même dans les cas identifiés, elle ne recoit souvent pas de tx efficace.

Il est habituellement plus facile de documenter l’étiologie (généralement prénatale) lorsque le déficit intellectuel est plus important et se présente plus tôt dans l’enfance.

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24
Q

Comment peut-on diagnostiquer une DI?

A

Selon le DSM-5, on peut diagnostiquer une DI si les critères suivants sont remplis:

*Le handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel) est un trouble débutant pendant la période de développement, fait de déficits tant intellectuels qu’adaptatifs dans les domaines conceptuels, sociaux et pratiques. Les 3 critères suivants doivent être présents:

A. Déficit des fct intellectuelles comme le raisonnement, la résolution de problèmes, la planification, l’abstraction, le jugement, l’apprentissage scolaire et par expérience, confirmés par l’évaluation clinique et les tests d’intelligence individuels standardisés.

B. Déficits des fcts adaptatives qui se traduit par un échec dans l’accession aux normes habituelles de développement socioculturel permettant l’autonomie et la responsabilité sociale. Sans assistance au long cours, les déficits adaptatifs limitent le fonctionnement dans un ou plusieurs champs d’activité de la vie quotidienne comme:

  • la communication
  • la participation sociale
  • l’indépendance, dans des environnements tels que la maison, l’école, le travail, la collectivité.

C. Début du déficit intellectuel et adaptatif pendant la période de développement

  • Retard global de développement si < 5 ans
  • Spécifier si*
  • Léger
  • Moyen
  • Grave
  • Profond
  • *La sévérité est basé sur la base du fonctionnement adaptatif et non plus sur le QI, car c’est le fonctionnement adaptatif qui détermine le niveau d’assistance requis.
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25
Q

À quoi peut ressembler le fonctionnement adaptatif dans une DI légère?

A
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26
Q

À quoi peut ressembler le fonctionnement adaptatif dans une DI moyenne?

A
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27
Q

À quoi peut ressembler le fonctionnement adaptatif dans une DI grave?

A
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28
Q

À quoi peut ressembler le fonctionnement adaptatif dans une DI profonde?

A
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29
Q

Comment peut-on différencier une DI d’un trouble de comportement?

A

Un trouble de comportement est une “action ou un ensemble d’action jugée problématique parce qu’elle s’écarte des normes sociales, culturelles ou développementale et qui est préjudiciable à la personne ou à son environnement social et physique et dont la gravité ou l’impact se situe sur un continuum”.

Les vulnérabilités des capacités cognitives et adaptatives des personnes ayant une DI expliquent en partie la fréquence accrue de leurs troubles de comportements. Le trouble de comportement chez ces patients est non spécifique, pouvant représenter une réponse, un sx, un moyen de communiquer. Afin de clarifier si le trouble du comportement est lié à une déficience intellectuelle, on doit se poser les questions suivantes:

  • Est-ce un élément dans l’environnement qui déclenche le comportement (ex: bruit, promiscuité)?
  • Est-ce un moyen d’exprimer un manque d’intérêt (ex: mauvais choix d’activité en fct des préférences et des champs d’intérêt)?
  • Est-ce un sx d’une affection interne (ex: manifestation anxieuse ou dépressive, dlr, constipation) ?
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30
Q

Quels sont 5 éléments incluent dans tous les modèles de compréhension utilisés pour évaluer la présence de troubles mentaux et de comportement chez les personnes atteintes de DI?

A
  1. Histoire personnelle et sociale
  2. Hx et évaluation médicale
  3. Évaluation de la médication
  4. Évaluation psychiatrique
  5. Analyse fonctionnelle du comportement (functionnal behavior assessment)

Un des modèles les plus utilisé est le modèle fonctionnel multimodal, un modèle de compréhension des causes des comportements non-désirés permettant un tx adapté et personnalité.

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31
Q

Quelles sont les 3 étapes proposées par Hunter et coll. pour appliquer le modèle d’analyse de la DI?

A
  1. Identifier un comportement cible; relever l’ensemble des sx qui constituent le comportement concerné. Ceux-ci doivent être définis opérationnellement, soit à partir d’informations observables comme la fréquence, l’intensité, la durée, la variabilité.
  2. Décrire les conditions internes et externes qui produisent ce trouble de comportement en analysant :
    • la dimension interne (influences médicales, biologiques, génétiques, psychologiques, cognitives)
    • la dimension externe (influences sociales, environnementales, contextuelles)
  3. Identifier les vulnérabilités
    • primaires (ou discriminante), provoquant l’apparition du comportement. Elles précèdent immédiatement le comportement. (ex: pers. ou objet liés à un traumatisme antérieur, malaise physique intense)
    • secondaires (ou contributives), qui prédisposent ou annoncent un comportement. C’est le couplement de deux ou de certains facteurs qui font apparaitre le comportement (ex: niveau de bruit, niveau de difficulté d’une tâche)
    • tertiaires (ou déficits, limitations et pathologies) en lien avec les facteurs de risque bio-psycho-sociaux propres à chaque individu. Il peut s’agir de déficiences sensorielles, de troubles psychiatriques, etc.
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32
Q

Quels sont les troubles psychiatriques plus fréquemment associés à la DI?

A

Les personnes atteintes de DI sont plus à risque et plus vulnérable de présenter des troubles psychiatriques. Les troubles anxieux et de l’humeur sont sous-diagnostiqués dans cette population, contrairement aux troubles psychotiques qui sont souvent surdiagnostiqués.

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33
Q

En quoi consiste une évaluation médicale de base et complémentaire lorsqu’on tente de trouver la cause d’une déficience intellectuelle?

A
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34
Q

La trisomie 21 est la première cause de DI d’origine génétique. Quelles anomalies peut-on trouver?

A
  1. cranofaciales (brachycéphalie, occiput plat, microcéphalie légère, faciès rond)
  2. des yeux (fentes palpébrales étroites, épicanthus proéminent, taches de brushfield, hypoplasie périphérique de l’iris)
  3. des oreilles (oreilles implantées basses
  4. du cou (apparence courte)
  5. des mains (phalanges et métacarpe court, pli-simien)
  6. des pieds (espace significatif entre le premier et le 2e orteil)
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35
Q

Le syndrome du X fragile est la première cause de déficience intellectuelle d’origine héréditaire, et la deuxième cause de DI après la trisomie 21. Quelles seraient les anomalies qu’on pourrait y voir?

A
  1. visage long
  2. hypoplasie faciale médiane
  3. oreilles proéminentes
  4. fentes palpébrales élargies
  5. petite stature
  6. macroorchidie
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36
Q

La sclérose tubéreuse de Bourneville est une mx mono-génétique autosomique dominante, qui peut être fortmeent suspectée en présence de quelles anomalies?

A
  1. angiomes faciaux
  2. macules mélanodermiques
  3. taches de Shagreen
  4. harmatomes nodulaires rétiniens
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37
Q

Le syndrome d’alcoolisation foetale résulte d’une exposition intra-utérine à l’alcool. Il s’observe par quelles anomalies?

A
  1. petite taille
  2. microcéphalie
  3. hypoplasie faciale médiane
  4. fente palpébrale courte
  5. lèvre supérieure mince
  6. philtrum long et plat
  7. rétrognathie
  8. petit nez avec narines rétroversées
38
Q

Quelles sont les 4 modalités du processus d’acculturation?

A
39
Q

Que peut comprendre le ddx de la DI?

A

1. Trouble du spectre de l’autisme (TSA)

Ces 2 diagnostiques coexistent fréquemment (20-40% des TSA ont aussi une DI). Il existe des étiologies communes aux 2 dx comme la rubéole congénitale ou la sclérose tub.reuse. On doit s’efforcer le mieux possible de bien évaluer la communication verbale et non verbale.

2. TDAH

La prévalence du TDAH est similaires chez les enfants avec et sans DI (env. 10%). On doit évaluer en fct de l’âge développemental et non en fct des attentes développementales.

3. Trouble de l’alimentation

Ils sont fréquemment associé à une DI grave ou profonde. Il faut toutefois éliminer toute problématique pouvant être source de cette symptomatologie (ex: déficience en zinc ou en fer)

4. Troubles psychiatriques

5. Trouble de la communication

6. Trisomie 21

7. Syndrome du X fragile

40
Q

Quelles sont les principales recommandations en ce qui concerne l’usage de la médication psychotrope chez les patients atteints de DI?

A
41
Q

Quelles sont des étapes essentielles pour réussir un sevrage d’antipsychotiques?

A
  • obtenir un consentement de la personne ou de ses proches
  • définir un plan de sevrage circonscrit et réalisable
  • respecter une diminution lente et progressive
  • assurer un suivi régulier avec la personne, ses proches, et les intervenants.
42
Q

Quelles sont les principales modalités utilisées pour changer un comportement?

A

Le renforcement est bcp plus utile que la punition, toutefois, il est beaucoup moins utilisé en raison d’un manque de connaissance théorique. On vise en fait à substituer le comportement inadéquat par une habileté adéquate désirée.

Le renforcement différentiel consiste à renforcer un comportement lorsque certains stimuli particuliers sont présents, et à ne pas le renforcer lorsqu’ils sont manquant.

Le renforcement différentiel d’un comportement alternatif est lorsque le patient manifeste un comportement approprié et qui n’est pas incompatible avec le comportement problématique. (ex pointer ce qu’on veut au lieu de crier)

Le renforcement différentiel d’un comportement incompatible est lorsque le nouveau comportement est complètement différent du comportement problématique. (ex: patient se frappe les pieds vs on lui donne des balles pour jouer à la place pour se détresser)

Le renforcement différentiel d’un comportement à basse fréquence est utilisé quand on veut réduire la fréquence du comportement.

43
Q

Le retrait de stimuli est une mesure punitive qui consiste à retirer temporairement l’agent de renforcement à la suite de l’émission d’un comportement indésirable. Quels sont ses deux modes d’application?

A

1. Retrait de stimuli sans exclusion

on retire le stimuli à l’apparition du comportement désagréable, ce mode d’application est à favoriser si possible

2. Retrait de simuli avec exclusion

on retire le patient de l’endroit où il recoit les stimuli particulier.

44
Q

Quelles sont des techniques et considérations plus individuelles qui facilitent le travail auprès d’un patient présentant une DI?

A
  1. prendre le temps nécessaure pour établir une relation de confiance
  2. limiter les distractions
  3. adapter la durée des séances aux capacités du patient
  4. prévoir des perspectives à moyen et long terme
  5. répéter régulièrement, faire confiance au patient
  6. utiliser des supports visuels (ex: pictogramme)
  7. faire des mises en situations
  8. utiliser un journal de bord adapté des rencontres
  9. favoriser une activation comportementale et des activités physiques pour diminuer le stress
  10. concrétiser des approches de résolution de problème, des techniques de relaxation, de gestion du stress
  11. travailler à développer et à améliorer les habiletés sociales.
45
Q

Quelle est l’épidémiologie du trouble du spectre autistique?

A

À cause des redéfinitions diagnostiques, la prévalence du TSA est passée de 6-7 cas / 10 000 personnes à 70 cas / 10 000 pers. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette augmentation:

  • l’élargissement des critères dx
  • l’utilisation d’outils d’évaluation surinclusifs
  • la vigilance accrue dans le public pour les signes précoce de cette affection
  • la réduction progressive de sa valeur stigmatisante
  • l’avantage relatif du dx d’autisme par rapport à d’autres troubles du développement pour l’obtention de services
  • l’autism business, soit la cohorte tjrs plus grande de professions trouvant un intérêt financier à l’existence de cette affection.

On compte en moyenne 4H:1F atteints de TSA. Ce ratio H/F diminue en présence de DI associée, et il augmente lorsqu’il n’y a pas de retard développemental.

L’âge moyen auquel on diagnostique le TSA est de 4 ans.

46
Q

Y a-t-il une agrégation familiale des TSA?

A

Ouiii! Le taux de concordance chez les jumeaux monozygote (60% et +) est bien plus grand que chez les jumeaux hétérozygotes (5%). Ainsi, il y a une contribution génétique importante, mais pas suffisante pour provoquer la mx.

47
Q

Quels sont les mécanismes moléculaires qui cause le TSA?

A

Chaque gène impliqué ne produit qu’un effet mineur. Ainsi, il doit y avoir une interaction entre des gènes multiples, agissant chacun avec une force mineure et comparable, qui provoquerait par sommation l’émergence du phénotype discernable. Les études récentes s’enligne sur 2 mécanismes distincts:

1. Les formes sporadiques

Elles résulteraient de mutation de novo, chacune présente ds un petit nombre de famille. Ils favoriseraient un anomalie neurodéveloppementale non spécifique. Elles seraient liées au vieillissement du matériel génétique, ce qui expliquerait la relation entre l’augmentation du risque et l’âge parental tardif.

2. Les formes familiales

Certaines de ces mutations transmises aux filles, plus résistantes à leur pénétrances pour des raisons inconnues, seront transmise de manière quasi dominante à leur descendance mâle.

48
Q

Quelles sont des variations des fct neurocognitives qu’on peut retrouver chez les personnes atteintes d’un TSA?

A

Plan structural microscopique

Le tissu neuronal est modifié ds les aires frontotemporales. On note une diminution de la taille des corps cellulaires et de la distance les séparant.

Plan structural macroscopique

On voit une diminution du volume du corps calleux, surtout dans les sections antérieure, ainsi qu’une augmentation de la vitesse de croissance du crâne et du cerveau à la fin de la première année.

Plan synaptique

Dans les modèles animaux, on a vu des marqueurs d’hyperplasticité.

Plan fonctionnel

On voit une modification de la répartition d’activité etre les aires antérieures frontales et les aires postérieures visuelles, en faveur de ces dernières quand une tâche implique de l’information visuelle.

49
Q

Quelles sont des maladies métaboliques qui peuvent être liées à un tableau ressemblant au TSA avec régression langagière importante et tardive?

A

1. Phénylcétonurie

  • résulte du déficit congénital de l’enzyme responsable de la dégradation de la phénylalanine
  • l’accumulation de cette molécule entraine un tableau de DI et d’épilepsie
  • on peut le prévenir si détecté tôt en donnant un lait spécial pauvre en phénylalanine.

2. Trouble du métabolisme des purines

  • déficience intellectuelle et épilepsie
  • ils comprennent:
    • déficit en adénylosuccinase
    • déficit en adénosine désaminase

3. Déficits dans diverses étapes du métabolisme de la créatine, de la biotine, de l’acide folique, de la semi-aldéhyde succinyl-déshydrogénase

4. Déficits de la chaîne oxydative mitochondriale

50
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble du spectre de l’autisme selon le DSM-V?

A

A. Déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés. Ceux-ci peuvent se manifester par les élments suivants, soit au cours de la période actuelle, soit dans les ATCD (les exemples sont illustratifs et non exhaustif):

  1. Déficits de la réciprocité sociale ou émotionnelle allant, par exemple, d’anomalies de l’approche sociale et d’une incapacité à la conversation bidirectionnelle normale, à des difficultés à partager les intérêts, les émotions et les affects, jusqu’à une incapacité à initier les interactions sociales ou d’y répondre.
  2. Déficits des comportements de communication non verbaux utilisés au cours des interactions sociales, allant par exemple, d’une intégration défectueuse entre la communication verbale et non verbale, à des anomalies du contact visuel et du langage du corps, à des déficits dans la compréhension et l’utilisation de gestes, jusq’à une absence totale d’expressions faciales et de communication non verbale.
  3. Déficits du développement, du maintien et de la compréhension des relations, allant par exemple de difficultés à ajuster le comportement à des contextes sociaux variés, à des difficultés de partager des jeux imaginatifs ou à se faire des amis, jusqu’à l’absense d’intérêt pour les pairs

*Spécifier la sévérité actuelle; la sévérité repose sur l’importance des déficits de communication sociale et des modes comportementaux restreints et répétitifs

  • nécessitant une aide très importante
  • ” “ “ importante
  • nécessitant une aide

B. Caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités, comme en témoignent au moins deux des éléments suivants soit au cours de la période actuelle, soit dans les ATCD:

  1. Caractère stéréotypé ou répétitif des mouvements, de l’utilisation des objets ou du langage (ex: stéréotypies motrices simples, activités d’alignement des jouets ou de rotation des objets, écholalie, phrases idiosyncrasiques)
  2. Intolérance au changement, adhésion inflexible à des routines ou à des modes comportementaux verbaux ritualisés (ex: détresse extrême provoquée par des changements mineurs, difficulté à gérer les transitions, modes de pensée rigide, ritualisation des formules de salutation, nécessité de prendre le même chemin ou de manger les mêmes aliments tous les jours)
  3. Intérêt extrêmement restreints et fixes, anormaux soit dans leur intensité, soit dans leur but (ex: attachement à des objets insolites ou préoccupations à propos de ce type d’objet, intérêt excessivement circonscrits ou persévérants)
  4. Hyper ou hyporéactivité aux stimulations sensorielles ou intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l’environnement (ex: indifférence apparente à la dlr ou à la température, réaction négative à des sons ou à des textures spécifiques, actions de flairer ou de toucher excessivement les objets, fascination visuelle pour les lumières ou les mouvements)

Spéficier la sévérité actuelle (aide, aide importante, aide très importante)

C. Les sx doivent être présents dès les étapes précoces du développement, mais ils ne sont pas nécessairement pleinement manifestes avant que les demandes sociales n’excèdent les capacités limitées de la personne, ou ils peuvent être masqués plus tard dans la vie par des stratégies apprises

D. Les sx occasionnent un retentissement cliniquement significatif en termes de fonctionnement social, scolaire/professionnel, ou dans d’autres domaines importants

E. Ces troubles ne sont pas mieux expliqués par un handicap intellectuel ou un retard global du développement. La DI et le TSA sont fréquemment associés. Pour permettre un dx de comorbidité entre TSA et DI, l’altération de la communication sociale doit être supérieure à ce qui serait attendu pour le niveau de développement général

Spécifier si

  • avec ou sans DI associée
  • avec ou sans altération du langage associée
  • associé à une pathologie médicale ou génétique connue ou à un facteur environnemental
  • associé à un autre trouble développemental, mental ou comportemental
  • avec catatonie
51
Q

Quelles sont les particularités langagière les plus typiques du TSA?

A
  • écholalie différée (répétition de mots entendus il y a lgt)
  • néologismes
  • inversions pronominales, confusion entre les pronoms je et tu
  • utilisation stéréotypée de formulations littéraires ou livresques (ex: “puis-je prendre place?”)
  • vocabulaire chatié ou hyperspécifique chez un patient peu exposé culturellement à ce vocabulaire
  • utilisation d’une partie du corps de l’autre dans un but communication (ex: prendre la main d’un adulte et la poser sur un téléphone ou un couvercle)

Pour ce qui est des mouvements répétitif et du développement “moteur” anormal, on observe le plus souvent un développement normal jusqu’à 12-18 mois.

52
Q

Pour poser le diagnostic de TSA, on peut utiliser le Modified Checklist For Autism Toddlers, un outil de dépistage, pour les enfants présentant des signes d’appel. Quels sont ces signes d’appel?

A
  1. À 12 mois, l’enfant ne babille pas, n’indique pas du doigt, ne fait pas de gestes sociaux et communicatifs ou ne répond pas à son prénom
  2. À 16 mois ne dit pas de mots
  3. À 24 mois, ne fait pas de phrases de 2 mots
  4. À tout âge, on observe une régression cliniquement significative de sa capacité langagière ou sociale
  5. On voit une réduction des gestes exprimant l’intérêt de l’enfant ou son engagement social
  6. On voit une réduction des gestes dirigeant l’attention de l’autre sur un objet d’intérêt
  7. On voit un manque de contact visuel intégré à l’acte de communication
  8. On voit une difficulté de compréhension du langage
53
Q

Quelles sont les pathologies comobirdes psychiatriques et neurologiques classiquement associées au TSA?

A
  • Troubles anxieux ou phobique (dont TOC) (42%)
  • Retard de développement (33%)
  • Troubles spécifiques du langage (20-40%)
  • TDA/H (28%)
  • Trouble de l’apprentissage (15%)
  • Énurésie (11%)
  • Épilepsie (10%)
  • Tics chroniques (9%)
  • Encoprésie (6.6%)
  • Syndrome de Gilles de la Tourette (4.8%)
54
Q

Parmi les possibilités de tx du TSA, la guidance parentale est très précieuse. En quoi consiste-t-elle?

A

Elle vise surtout l’augmentation de la communication. Elle redonne aux parents les moyens d’interagir avec leur enfant. On a même vu des améliorations significative avec des méthode de guidance parentales très légères (1 entrevue mensuelle sur 6 mois, suivies de 3 sessions de consolidation)

55
Q

En quoi consiste la méthode TEACCH (Treatment and Education of Autistic and related Communication Handicapped Children) ?

A

Elle consiste à :

  1. modifier le milieu pour l’adapter aux déficits cognitifs
  2. contourner une fct atteinte (ex: planification) lorsqu’une tâche peut être effectuée par une autre fct (ex: tx perceptif visuel)
  3. enrichir les capacités en émergence (ex: langage oral)
  4. utiliser ponctuellement des méthodes comportementales

Elle s’utilise surtout pour la prévention de situations de crise et pour l’apprentissage de contenu. On y utilise bcp l’enseignement structuré. On va organiser l’espace, donc diviser les classes en aires clairement identifiées (aires de jeux, de repas, de travail autonome, etc).

56
Q

Quelle est l’épidémiologie du TDA/H?

A

Les études montrent qu’au moins 5-8% des enfants sont atteints, peu importe la culture, la langue ou le pays. Plus de 50% d’entre eux conservent des sx significatifs à l’âge adulte.

C’est le trouble de santé mentale le plus fréquemment rencontré dans les cliniques pédiatriques.

Chez les enfants, le ratio est d’environ 3H:1F, versus chez les adultes il est d’environ 1:1. Ce ratio pourrait cependant être du à un biais de références (les garçons étant plutôt hyperactifs ++, plus dérangeant, et les filles plus inattentives, soit moins dérangeant).

57
Q

Quelles sont des étiologies possibles de l’apparition d’un TDA/H?

A

Facteurs environnementaux

  • tabagisme ou consommation importante d’alcool in utero
  • exposition à des métaux lourds (plomb, mercure)
  • prématurité
  • chimio/radiothérapie

Facteurs génétiques

  • très forte implication génétique dans 80% des cas
  • si un parent est TDA/H, il a 50% de chance d’avoir un enfant atteint aussi
  • aucun gène marqueur n’a été trouvé encore

Facteurs neurophysiologiques

  • pattern d’activité cérébrale différent, moindre réactivité cérébrale à la stimulation
  • défaut dans la transmission synaptique et déficit de l’automodulation par des neurotransmetteurs comme la DA ou la NA
    • DA : suscite et maintien l’intérêt sur une tâche
    • NA : filtre les stimuli non pertinents et facilite la fluidité pour passer d’une tâche à l’autre
58
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TDA/H selon le DSM-V?

A

A. Un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité/impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement, caractérisé par (1) et/ou (2).

  1. Inattention : six ou plus des sx suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne correspont pas au niveau de développement et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles. N.B. les sx ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité de comprendre les tâches ou les instructions. Chez les 17 ans et +, aux moins 5 sx sont requis.
    • souvent, ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail, ou d’autres activités (ex: néglige ou ne remarque pas les détails, le travail est imprécis)
    • a souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux
    • semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement
    • souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles
    • a souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités
    • souvent évite, a en aversion, ou fait à contrecoeur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu
    • perd souvent les objets nécessaire à son travail ou à ses activités
    • se laisse facilement distraire par des stimuli externes
    • a des oublis fréquents dans la vie quotidienne
  2. Hyperactivité et impulsivité : six ou plus des sx suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne correspond pas au développement et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles
    • ​​remue souvent les mains/pieds, se tortille sur son siège
    • se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis
    • souvent, court ou grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié (N.B. chez les adolescents/adultes, cela peut se limiter à un sentiment d’impatience motrice)
    • est souvent incapable de se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir
    • est souvent “sur la brèche” ou agit comme s’il était “monté sur des ressorts”
    • parle souvent trop
    • laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée
    • a souvent du mal à attendre son tour
    • interromp souvent les autres ou impose sa présence

B. Plusieurs sx d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité étaient présents avant l’âge de 12 ans

C. Plusieurs sx d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité sont présents dans au moins deux contextes différents

D. On doit mettre clairement en évidence que les sx interfèrent avec ou réduisent la qualité du fonctionnement social, scolaire ou professionnel

E. Les sx ne surviennent pas exclusivement au cours d’une schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental

Spécifier:

  1. Le type
    • présentation combinée (critères 1 et 2 remplis)
    • présentation inattentive prédominante
    • présentation hyperactive-impulsive prédominante
    • en rémission partielle
  2. La sévérité actuelle
    • léger
    • moyen
    • grave
59
Q

Quelles sont des affections médicales qui peuvent être associées ou bien mimer un TDA/H?

A
  1. Exposition pendant la grossesse à des substances toxiques ou abus de drogue chez la mère
  2. Complications périnatales entraînant une encéphalopathie
  3. Trouble génétiques et du métabolisme
  4. Déficits sensoriels, visuels, ou auditifs
  5. Dysfonction thyroïdienne, diabète
  6. Troubles hématologiques (ex: anémie)
  7. Tics, épilepsie, autres ATCD neurologiques
  8. Traumatisme craniocérébral
    • produirait un TDA/H secondaire
    • les TDAH sont aussi plus à risque de blessure physique et de trauma cranien
  9. Apnée du sommeil, narcolepsie, hypersomnolence diurne idiopathique
    • 25-50% des TDAH enfant et plus de 50% des adultes souffrent d’un trouble du sommeil
  10. Obésité
    • on voir des problèmes d’obésité chez les adultes atteints de TDA/H
    • probablement lié aux pertes de contrôle en lien avec l’alimentation (binge eating)
  11. Énurésie et incontinence
    • plus fréquent chez les enfants atteints de TDA/H
60
Q

Quels sont les troubles psychiatriques qui peuvent être en comorbidité ou bien mimer les sx d’un TDA/H?

A
  1. Trouble anxieux
    • ++ dans le type inattention prédominante
    • combinaison inattention et anxiété entraine une diminution de l’estime de soi, de la confiance en soi, une sous-performance, et peut aggraver la procrastination par évitement
    • atomoxétine est ++ intéressant dans une combinaison de TDA/H et trouble anxieux
  2. Troubles dépressifs
    • souvent en comorbidité du aux échecs fréquents et à la démoralisation subséquente
    • il faut déterminer si la dépression est primaire ou secondaire au TDA/H
  3. Troubles bipolaires
    • la plupart des enfants TDA/H ne développeront pas de trouble bipolaire
    • ATCD familiaux de troubles affectifs sont important à dépister
  4. Utilisation de substances stimulantes
    • TDAH ont un risque plus élevé de consommer ces substances
    • le tx du TDA/H ne traite pas celui d’une utilisation de substances stimulantes
    • il est recommandé de ne pas poser le dx de TDA/H si le patient est aussi toxicomane d’emblée
  5. Troubles de personnalité
    • TPL ++
    • si comorbidité avec trouble des conduites, peut évoluer vers un trouble de personnalité antisociale
  6. Troubles d’apprentissage, soit spécifiques, soit globaux
    • environ 30% des TDA/H souffre aussi d’un trouble d’apprentissage associé
  7. Autres troubles comorbides
    • trouble oppositionnel avec provocation
    • troubles neurologiques (tics)
    • déficience intellectuelle
    • trouble de l’attachement
    • trouble du spectre de l’autisme
61
Q

Quelles sont les interventions psychosociales qui peuvent être utiles pour le TDA/H?

A
  1. Psychoéducation
    • ​​réassurer, déculpabiliser
    • techniques simples de gestion du temps, d’organisation et de résolution de problème
    • TCC ++
  2. Adaptation aux sx
  3. Vie quotidienne
    • ​​saine hygiène de vie est essentielle
    • utilisation de mémos, d’agendas, de listes
  4. Alimentation
    • ​​on conseille ++ de prendre les rx après le déjeuner
  5. École et travail
    • ​​offrir un cadre d’éducation spécialisée
    • permettre à l’enfant de faire ses examens dans un pièce calme et silencieuse, à l’écart du groupe
    • donner un supplément de temps (33% au primaire et secondaire et 50% en post-secondaire)
    • utilisation d’un ordinateur pour l’orthographe
62
Q

Quels peuvent être les tx biologiques pour le TDA/H?

A

En général, la médication pour le TDA/H a une réponse cliniquement significative (réduction de 30% des sx) chez environ 70-90% des pts. Le choix du rx est basé sur la durée d’action, les effets indésirables, la comorbidité et parfois la capacité financière.

Pour ce qui est des effets indésirable, il est recommandé de faire un monitorage staturopondéral, pour s’assurer que la croissance des enfants et adolescents n’est pas compromise par des sx d’inappétence.

63
Q

Quelle est l’épidémiologie des troubles oppositionel avec provocation (TOP) et du trouble des conduites (TC)?

A

Les garçons présentent généralement une prévalence du TC 2-3 x plus élevé que les filles. Toutefois, depuis les années 2000, on comprend plus les comportements perturbateurs présentés par les filles (harcèlement, dénigrement, menaces).

La prévalence de ces troubles varie selon la population étudiée (pays, ruralité vs milieu urbain, etc). La prévalence actuelle est de

  • 6-16% pour les adolescents (12-18 ans)
  • 2-9% pour les adolescentes
64
Q

Quelles sont les principales étiologies/facteurs de risque des TOP et TC?

A

Facteurs biologiques

  1. ​​présence de psychopathologie, toxicomanie, traits antisociaux chez un parent biologique
  2. usage de tabac, alcool, drogue, nutrition déficiente, absence de suivi médical et complications médicales durant la grossesse
  3. présence d’un chromosome Y (donc être un gars!) est un facteur de risque ++ important
  4. présence de testostérone ++

Facteurs psychologiques

  1. ​tempérament difficile
  2. QI plus faible que la moyenne
  3. difficultés d’apprentissage en lien avec une atteinte neurologique et une baisse de l’estime de soi
  4. impulsivité et manque d’habiletés sur la plan psychomoteur, augmentant aussi le risque de trauma crânien et de comportements perturbateurs
  5. recherche de sensations fortes
  6. comorbidité du TDA/H chez 50-80% des adolescents présentant un TC
  7. rejet ou intimidation à l’école ou dans le voisinage
  8. exposition intense à la violence médiatique (- important tho)

Facteurs socioenvironnementaux

  1. Perturbations familiales générales
    • discorde familiale
    • violence conjugale
    • comportements antisociaux ou toxicomanie chez un parent
    • mère monoparentale, mère adolescente
    • nombreux conjoints
    • dépression ou anxiété chez la mère
    • famille nombreuse
    • nombreux déménagements créant de l’instabilité en bas âge
  2. Pratiques parentales spécifiques qui sont à risque de diriger l’enfant vers des comportements perturbateurs
    • négligence
    • résolution inadéquate des conflits entre les parents et entre les parents et l’enfant
    • lacune dans le développement de la capacité d’empathie
    • discipline rude
    • abus physique
    • supervision parentale excessive ou déficiente
    • apprentissage déficient à des règles sociales ou adhésion à des valeurs antisociales
  3. Souffrir de pauvreté et d’un statut socio-économique bas
  4. Fréquentation de pairs délinquants ou toxicomanes (+++)
65
Q

Quels sont les facteurs de protection du TOP et TC?

A
  1. bon soutien familial
  2. capacité d’attachement sécure
  3. attitude positive, qui accepte l’autorité et les interventions éducatives
  4. bon QI
  5. bonne réussite scolaire
  6. participation dans des activités prosociales
  7. bonne capacité d’adaptation.
66
Q

Quels sont les critères diagnostiques du DSM-V pour le trouble oppositionnel avec provocation?

A

A. Un ensemble d’une humeur colérique/irritable, d’un comportement querelleur/provocateur, ou d’un esprit vindycatif persistant pendant au moins 6 mois pendant lesquels sont présents au moins 4 sx des catégories suivantes, et se manifestant durant l’interaction avec au moins un sujet extérieur à la fratrie

Humeur colérique/irritable

  1. se met souvent en colère
  2. est souvent susceptible ou facilement agacé par les autres
  3. est souvent fâché et plein de ressentiment

Comportement querelleur/provocateur

  1. conteste souvent les personnes en position d’autorité ou, pour les enfants/adolescents, ce que disent les adultes
  2. s’oppose souvent activement ou refuse de se plier aux règles ou aux demandes des personnes en autorité
  3. embête souvent les autres délibérément
  4. fait souvent porter à autrui la responsabilité de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite

Esprit vindicatif

  1. s’est montré souvent méchant ou vindicatif au moins 2 fois durant les 6 derniers mois

**La persistance et la fréquence de ces comportements doivent être utilisées pour distinguer un comportement qui est dans les limites de la normale d’un comportement symptomatique. Pour les enfants < 5 ans, le comportement doit survenir la plupart des jours durant une période minimale de 6 mois (sauf critère A8). Pour les sujets de > 5 ans, le comportement doit survenir au moins une fois par semaine pendant 6 mois (sauf A8)

B. La perturbation du comportement est associée à une détresse de l’individu ou s’autrui dans son entourage social proche, ou a entraîner une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire, professionnel ou dans d’autres domaines importants

C. Les comportements ne surviennent pas exclusivement au cours:

  • d’un trouble psychotique
  • d’un trouble de l’usage des substances
  • d’un trouble dépressif
  • d’un trouble bipolaire

De plus, le trouble ne répond pas aux critères du trouble disruptif avec dysrégulation de l’humeur

Spécifier la sévérité

  • léger (sx limités à un seul cadre)
  • moyen (certains sx sont présents dans au moins 2 cadres)
  • grave (certains sx sont présents dans au moins 3 cadres ou plus)

**Le TOP n’entraine pas de conséquences graves par rapport aux droits des autres et ne comporte pas d’atteinte à l’intégrité physique d’autrui

67
Q

Quels sont les critères diagnostiques du DSM-V concernant le trouble des conduites?

A

A. Ensemble de conduites, répétitives et persistantes, dans lequel sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles sociales correspondant à l’âge du sujet, comme en témoigne la présence de 3 des 15 critères suivants (au cours des 12 derniers mois et d’au moins 1 de ces critères au cours des derniers 6 mois):

Agression envers des personnes ou des animaux

  1. brutalise, menace ou intimide souvent d’autres personnes
  2. commence souvent les bagarres
  3. a utilisé une arme pouvant blesser sérieusement autri
  4. a fait preuve de cruauté physique envers des personnes
  5. a fait preuve de cruauté physique envers des animaux
  6. a commis un vol en affrontant la victime
  7. a contraint quelqu’un a avoir des relations sexuelles

Destruction de biens matériels

  1. a délibérément mis le feu avec l’intention de provoquer des dégats importants
  2. a délibérément détruit le bien d’autrui (autrement qu’en y mettant le feu)

Fraude ou vol

  1. a pénétré par effraction dans une maison, un bâtiment ou une voiture appartement à autrui
  2. ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour échapper à des obligations
  3. a volé des objets d’une certaine valeur sans affronter la victime

Violations graves de règles établies

  1. reste dehors tard la nuit en dépit des interdictions de ses parents, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans
  2. a fugué et passé la nuit dehors au moins à deux reprises alors qu’il vivait avec ses parents ou en placement familial (ou a fugué une seule fois sans rentrer à la maison pendant une longue période)
  3. fait souvent l’école buissonnière, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans

B. La perturbation du comportement entraîne une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel

C. Si la personne est âgée de 18 ans ou plus, le trouble ne répond pas aux critères de la personnalité antisociale

Spécifier

  1. Le type
    • type à début pendant l’enfance (au moins 1 sx < 10 ans) (pronostic plus sombre)
    • à début pendant l’adolescence (aucun sx avant 10 ans)
    • début non spécifié
  2. avec émotions prosociales limités (réponse au tx faible, récidive élevée)
  3. absence de remords ou de culpabilité
  4. dureté (insensibilité) - manque d’empathie
  5. insouciance de la performance
  6. superficialité ou déficience des affects
  7. sévérité actuelle
    • légère
    • moyen
    • grave
68
Q

Quels sont deux types de jeunes ayant un trouble des conduite à différencier?

A

Les jeunes qui posent des gestes impulsifs, mal préparés, en réaction (RADI : reactive, affective, defensive, impulsive) de l’adolescent qui organise, planifie ses gestes délinquants (prédateur, insensible, 15% des jeunes ayant un TC).

Les jeunes de ce dernier type, bien que moins fréquent, sont a haut risque de récidive, répondent mal aux interventions de réhabilitation et peuvent devenir psychopathes à l’âge adulte. Parmi les caractéristiques émotionnelles de ces jeunes, on retrouve:

  • le manque d’empathie, un contact relationnel insensible et impassible
  • l’absence de remords
  • une grandiosité relationnelle
  • des projets irréalistes
  • un sentiment d’impunité
  • un sentiment de “tout m’est dû”

La capacité d’attachement doit aussi être évaluée, car un attachement sécure donne généralement une meilleure réponse aux tx.

69
Q

En quoi consiste le tx du TOP et du TC?

A

Interventions psychosociales

L’entrainement aux habiletés parentales est la méthode la plus efficace pour diminuer les comportements inadéquats. Il est basé sur les principes du conditionnement opérant et la théorie de l’apprentissage social. On peut aussi utiliser d’autres interventions, comme l’entraînement à la résolution de problèmes, la thérapie multisystémique, etc.

Il existe un danger si l’on tente de traiter les jeunes en groupe, car l’expérience de groupe permet parfois de s’identifier à d’autres jeunes aux comportements déviants et de s’associer avec eux, ce qui entraine un risque d’apprentissage de nouveaux comportements inadaptés.

Traitements biologiques

On peut utiliser la pharmacothérapie mais en association avec des interventions psychosociales. Pour ce qui est du rx, on suggère un psychotrope. On tente avec les rx de traiter les sx les plus résistants aux interventions psychosociales (impulsivité, agressivité, labilité de l’humeur, hyperactivité, idéation paranoïde, etc).

Les psychostimulants sont souvent utilisé, vu la comorbidité fréquente avec le TDA/H. On recommande les rx à libération prolongée, pour éviter le risque de mésusage.

On peut aussi utiliser les antipsychotiques (ce sont d’ailleurs présentement les agents les plus prescrits pr le tx pharmacologique du TOP et TC).

Le lithium est l’agent le plus efficace pour traiter l’impulsivité et l’agressivité associées au TC.

70
Q

Quelles sont les caractéristiques de mauvais pronostic pour le TOP/TC?

A
  1. le début des comportements perturbateurs avant l’âge de 10 ans
  2. des comportements perturbateurs présents dans différents milieux
  3. le fait d’être victime de violence physique
  4. un contrôle parental excessif ou inexistant
  5. l’adhésion des parents à des valeurs antisociales
  6. l’utilisation de drogues avant l’âge de 15 ans
  7. le placement à l’extérieur du domicile familial
  8. la pauvreté, un milieu défavorisé
  9. le décrochage scolaire
  10. des pairs délinquants.

Les jeunes qui présentent de telles caractéristiques deviennent, pour un plus grand nombre (23-41%), des adultes présentant des traits marqués de la personnalité antisociale

71
Q

Quelle est la prévalence de la dépression en pédiatrie?

A

Chez l’adolecent (prévalence accrue chez les femmes):

  • dépression 4-9%

Chez l’enfant d’âge préscolaire (sans différence majeure entre les genres):

  • dépression 1-2.5%
72
Q

À quoi peut ressembler la dépression pédiatrique?

A

Les sx de la dépression ressemblent à ceux de chez l’adulte. Certains manifestent, plutôt que de la tristesse, une humeur irritable et labile, de l’intolérance à la frustration, des colères, des plaintes somatiques, un retrait social et une régression de certains comportements.

Ces différences sont imputables au niveau de développement différent de l’enfant et de l’adolescent.

73
Q

Chez la clientèle pédopsychiatrique, le trouble disruptif avec dysrégulation de l’humeur constitue une nouvelle entité diagnostique du DSM-5. En quoi consiste-t-il?

A

Les manifestations cliniques majeures incluent des crises de colère fréquentes déclenchées par toute frustration et une humeur chroniquement irritable ou colérique entre les crises de colère.

Cette nouvelle catégorie diagnostique répond au souci de bien diriger les jeunes présentant une irritabilité chronique et persistante vers les soins les plus appropriés, en évitant en particulier des dx non fondés ou trop rapides de maladie bipolaire.

74
Q

En quoi consiste le tx de la dépression chez l’enfant et l’adolescent?

A

Antidépresseurs

Cette médication semble efficace, mais moins que chez l’adulte. Aussi, un doute persiste quant à la possibilité de certains antidépresseurs de doubler le risque de geste suicidaire, en augmentant l’impulsivité durant les premieres semaines de tx. Dans l’ensemble, les bénéfices sont moindre et les risques plus grands que chez l’adulte.

On estime que 60% des jeunes portant le dx d’un épisode dépresseur majeur ont des idées suicidaires, et que 30% font une tentative de suicide.

La fluoxétine est actuellement le seul rx approuvé aux USA et au canada pour le tx de la dépression pédiatrique.

Psychothérapie

Les bénéfices de la psychothérapie sont bien réels et divers modèles thérapeutiques semblent efficaces. Une thérapie individuelle est souvent offerte aux jeunes, mais l’engagement de la famille est essentiel. Il faut intervenir au niveau du milieu scolaire, pour alléger l’horaire de l’enfant.

En général, la psychothérapie seule est suffisante pour traiter la dépression pédiatrique.

75
Q

Quelles sont les caractéristiques du suicide chez les enfants et adolescents?

A

Au Qc, le suicide est l’une des principales causes de mortalité (1/3) chez les enfants et les adolescent. Il est la 2e cause de décès chez les 15-19 ans, après les accidents de la route, et la 3e cause chez les 10-14 ans (après les accidents de la route et les tumeurs).

Le ratio moyen est de 1 F:2.5H. Les jeunes venant d’un milieu socio-économique plus bas, ayant recu des services de centre de jeunesse sont plus à risque (5x).

Selon une étude, plus de 90% des jeunes s’étant suicidé présentaient au moins un trouble mental au moment de leur décès. De plus, 60% des jeunes présentaient des troubles comorbides, et les ATCD familiaux de suicide et de tentative de suicide étaient plus fréquent parmi les décédés que les témoins. Une proportion plus élevée de traits d’impulsivité/agressivité a aussi été retrouvée. La relation entre l’orientation sexuelle et les comportement suicidaires est bien établie.

Plusieurs facteurs amplifient l’effet traumatique du deuil d’un enfant:

  • le vide affectif lié à la perte d’un enfant
  • l’absence de l’enfant décédé lorsqu’il habitait encore auprès de sa famille
  • le poids de la responsabilité et de la culpabilité qui repose sur les parents
  • l’endroit du décès (à la maison ++)
76
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’anxiété de séparation chez les enfants/adolescents?

A

La prévalence est de 3-5%, avec une survenue maximale entre 7-9 ans. Les critères diagnostiques du DSM-V sont présenté dans l’image (spécifier si : début précoce (avant l’âge de 6 ans).

Des manifestations somatiques d’anxiété (mal de ventre, vomissement) peuvent apparaitre lorsque la séparation est anticipée. Le trouble peut se manifester par un refus d’aller à l’école, d’aller jouer chez des amis.

La thérapie cognitivo-comportementale, individuelle et familiale, avec des exercices d’exposition à la situation anxiogène est fondamentale dans le tx de l’anxiété de séparation. Il faut aussi discuter avec les parents pour qu’Ils ne perpétuent pas ce comportement chez leur enfant inconsciemment.

Le trouble d’anxiété de séparation est un facteur de risque pour la dépression et les autres troubles anxieux.

77
Q

Quelles sont les caractéristiques de la phobie sociale chez les enfants/adolescents?

A

Elle apparait surtout à l’adolescence, en raison des enjeux sociaux et identitaires propres à cette étape de la vie. La prévalence serait de 0.5% chez l’enfant et de 2-4% chez l’adolescent.

Elle se manifeste fréquemment par la peur de parler, de lire, de manger, d’écrire, de parler au téléphone ou d’aller aux toilettes dans les lieux publics. Chez les enfants et jeunes adolescents, des pleurs et de l’agressivité peuvent s’ajouter au tableau typique des manifestations anxieuses. On voit aussi beaucoup de refus scolaire à composante anxieuse. Les critères dx sont assez similaires pour les enfants et les adultes, sauf que la peur ou l’anxiété chez les enfants peut s’exprimer par des pleurs, des accès de colère, ou des réactions de figement. L’enfant s’accroche, se met en retrait ou ne dit plus rien. L’enfant présente toutefois des capacités relationnelles appropriées pour l’âge avec des gens familier.

La TCC est actuellement privilégiée pour le tx de la phobie sociale pédiatrique. Les thérapies de groupe peuvent également être très efficace. La thérapie familiale est également une composante importante du tx, en particulier les mesures favorisant l’autonomie de l’enfant

78
Q

En quoi consiste le mutisme sélectif?

A

Il est caractérisé par une incapacité de l’enfant à parler à l’extérieur de sa famille. Il est parfois considéré comme une forme sévère de phobie sociale chez l’enfant. La prévalence est < 1%.

79
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’anxiété généralisée chez les enfants/adolescents?

A

Dans la population générale, l’anxiété généralisée est estimiée à environ 1.4% chez les enfants de 9-12 ans, et varie de 2.3 à 4.6% chez les adolescents. Ils sont généralement plus fréquents chez les filles (2-3F:1G à l’adolescence). L’âge médian du début de l’anxiété généralisée chez les filles est de 17 ans, et de 19 ans chez les G.

Les critères sont très semblable à ceux chez les adultes, mais pour le critère C, un seul item est requis chez les enfants. Les adolescents ayant de l’anxiété généralisée sont souvents décrits comme perfectionnistes.

Les ISRS sont un bon tx à court terme pour les troubles anxieux chez les enfants/ado. La TCC aussi serait utile. L’anxiété généralisée qui débute durant l’enfance ou l’adolescence est habituellement associée à un risque accru de psychopathologies et à une certaine chronicité avec symptomatologie dont la gravité peut fluctuer.

80
Q

Quelle est l’épidémiologie des troubles des conduites alimentaires?

A

Le taux de prévalence à vie de l’anorexie chez les femmes est entre 1.1-2.2%. Les adolescentes de 15-19 ans représentent environ 40% des nouveaux cas d’anorexie. La proportion H:F est de 10-15F:1H. Par contre, chez les < 12 ans, le ratio est de 7F:1G.

La prévalence de la boulimie est évaluée de 1-2%. La majorité des femmes atteintes de ce trouble (76%) ont des comportements purgatifs. Le pic d’incidence se situe entre 16-20 ans.

L’hyperphagie boulimique semble plus fréquente, particulièrement chez les enfants qui consultent pour des excès de poids. La prévalence est estimée à 6.2% chez les 6-13 ans.

81
Q

Quelles sont les étiologies des troubles de conduite alimentaire?

A

Étiologie biologique

  • contribution importante des gènes (expliquant 50-80% de la variance entre les jumeaux)
  • tempérament présentant plusieurs traits prédisposants à l’anorexie:
    • émotivité négative
    • inhibition
    • évitement de la souffrance
    • perfectionnisme
    • conscience entéroceptive déficiente (ne pas reconnaitre sa faim)

Étiologies psychologiques

  • ++ d’évitement des affects et des conflits
  • faible capacité d’autorésolution des problèmes
  • grande rigidité de la pensée et difficulté à percevoir globalement les situations
  • association des événements négatifs de la vie et le début des TCA.

Étiologies sociales

  • caractéristiques parentales (obsession de l’exercice, préoccupations autour de l’image corporelle, POC)
  • idéalisation de la minceur projetée par les médias
  • certains choix de carrière (mannequin, ballet)
82
Q

Qu’est-ce que l’anorexie mentale?

A

La caractéristique principale est le refus de maintenir un poids idéal minimal menant souvent à l’émaciation (amaigrissement extrême). Elles peuvent utiliser différentes stratégies pour perdre du poids:

  • restriction des apports caloriques par des régimes très restrictifs (voire jeûnes complets)
  • exercice physique excessif
  • vomissement provoqués
  • utilisation de laxatifs, coupe faim, boissons énergisantes ou drogues psychostimulantes

On remarque aussi une certaine distorsion de l’image corporelle. L’estime de soi est souvent inversement proportionnelle au poids. 50% des personnes souffrant d’anorexie présentent des crises de boulimies au cours de l’évolution de leur maladie.

83
Q

Qu’est-ce que la boulimie?

A

La majorité du temps, les personnes boulimiques ont un poids normal, mais elles peuvent avoir un surplus de poids ou un poids au dessous de la norme.

Les comportements d’accès hyperphagiques ont habituellement lieu de façon très discrète, car les patients éprouvent de la honte. On peut identifier des facteurs déclencheurs comme des émotions intenses ou la restriction alimentaire.

Les vomissements constituent le moyen compensatoire le plus utilisé.

84
Q

Que sont les accès hyperphagique?

A

Ils se différencient de la boulimie car il n’y a pas de comportement compensatoire suivant l’excès alimentaire. Ils mènent donc le plus souvent à l’obésité.

Les individus obèses qui répondent aux critères de l’hyperphagie boulimique présentent:

  • des fluctuations plus importantes de leur poids
  • une apparition plus précoce de l’obésité
  • des cognitions s’apparentant à l’anorexie ou la boulimie (faible estime de soi, sentiment d’inefficacité, sx dépressifs)
85
Q

Qu’est-ce que le pica?

A

Le syndrome du pica implique l’ingestion répétée de substances non nutritives et qui ne sont pas considérées comme de la nourriture, et ce, pendant une période d’au moins 1 mois.

On observe ce trouble plus fréquemment chez les enfants exposés à la pauvreté ou à la négligence. Il est aussi parfois associé à une carence en fer.

Le traitement dépend du type de problème en lien.

86
Q

Qu’est-ce que le mérycisme?

A

On observe ce syndrome parmi 3 populations cliniques:

  • les bébés (plus fréquemment)
  • les patients avec un trouble psychiatrique, particulièrement un retard de développement
  • certains individus sans troubles psychiatriques ou neurologiques
87
Q

En quoi consiste la restriction ou l’évitement de l’ingestion d’aliments?

A

Ce trouble se manifeste par une incapacité persistante à satisfaire ses besoins nutritionnels ou énergétiques. On reconnait 3 sous-types:

  1. les pts qui ne s’alimentent pas suffisament et ne démontre pas d’intérêt vis-à-vis l’alimentation
  2. les pts qui acceptent seulement une diète limitée, en relation avec des aspects sensoriels (préférence pour des aliments d’une certaine texture)
  3. les pts dont le refus alimentaire est lié à une expérience aversive (ex: être traumatisé d’avoir vu quelqu’un s’étouffer en mangeant)
88
Q

Quels sont les éléments pertinents du questionnaire pour les TCA?

A
89
Q

Que doit-on vérifier à l’examen physique des TCA?

A

Il faut faire attention aux troubles cardiovasculaire. L’ostéoporose est une complication à long terme qu’on voit chez 13-38% des patientes, alors que l’ostéopénie est présente chez 50-92% des patientes.

90
Q

Quelles sont les principales complications des TCA?

A
91
Q

Quelles sont les principales indications d’hospitalisation en cas d’anorexie?

A