Psychologie cognitive: Émotions (New Version) Flashcards

(54 cards)

1
Q

Émotion

A

Réaction physiologique et cognitive dans un contexte donné. Longtemps considérée comme une perte de contrôle, une force extérieure à nous.

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2
Q

Cognition

A

Ensemble des processus mentaux liés à la connaissance (réflexion, mémoire, raisonnement).

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3
Q

Lien cognition-émotion

A

Traditionnellement vues comme opposées (réflexion rationnelle vs. impulsivité émotionnelle).
Mais aujourd’hui, on comprend qu’elles sont interconnectées.

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4
Q

Orage affectif

A

Vision ancienne des émotions comme des perturbations violentes et incontrôlables. (1962)

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5
Q

Réaction physiologique

A

Réponse automatique du corps face à une émotion (transpiration, battement du cœur, pupilles dilatées).

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6
Q

Contexte

A

Situation qui donne un sens à l’émotion ressentie. Sans contexte, l’émotion ne peut pas être pleinement comprise.

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7
Q

Socrate

A

Philosophe qui considérait les émotions comme inférieures à la pensée. La raison permet de contrôler les impulsions.

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8
Q

Diogène

A

Philosophe valorisant les émotions comme partie intégrante de l’humanité.

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9
Q

Darwin (1872)

A

Théorise que les émotions sont adaptatives, issues de l’évolution. Les humains, tout en haut de l’évolution, ont les émotions les plus développées. Chaque émotion a une fonction (Peur : Réagir face à un danger ; Tristesse : Susciter l’aide des autres.)

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10
Q

Charcot & Janet

A

Pensent que les émotions étaient utiles dans le passé mais sont devenues inadaptées aujourd’hui, expliquant certaines pathologies (troubles anxieux).

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11
Q

Plutchik (1970s)

A

Propose 8 émotions primaires : Joie, tristesse, peur, colère, surprise, dégoût, anticipation, attirance.
Ces émotions sont universelles et présentes chez les animaux.

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12
Q

Émotions secondaires

A

Combinaisons d’émotions primaires (tristesse + dégoût = remords).

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13
Q

Opposition émotionnelle

A

Certaines émotions sont opposées (joie/tristesse, attirance/dégoût).

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14
Q

Gradient émotionnel

A

Variation d’intensité (appréhension → peur → terreur).

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15
Q

Théorie périphérique des émotions (James & Lange, 1880s)

A

Les émotions naissent de réactions corporelles.

Exemple : On est triste parce qu’on pleure.

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16
Q

Théorie centrale (Cannon, 1920s)

A

Le cerveau interprète d’abord la situation, puis déclenche une réponse corporelle.

Exemple : On pleure parce qu’on est triste.

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17
Q

Homéostasie (Cannon)

A

Principe selon lequel un organisme cherche à maintenir un équilibre interne (taux de sucre dans le sang).
Les émotions serviraient d’alarmes signalant un déséquilibre à corriger.

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18
Q

Cannon (1929) – Réaction d’urgence

A

Face au danger, le corps active une réponse rapide (augmentation rythme cardiaque, etc.).
Préparation à fuir ou se battre.

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19
Q

Selye (1956) – Syndrome Général d’Adaptation (SGA)

A

Réponse de l’organisme aux agressions auxquelles il est exposé.
Le stress est une réponse non spécifique à toute forme de contrainte (physique, psychique, chimique).

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20
Q

Quelles sont les trois phases du stress? (SGA)

A

-Phase d’alarme : le corps détecte un danger.
-Phase de résistance : il s’adapte.
-Phase d’épuisement : si l’adaptation échoue → effondrement physiologique.

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21
Q

Effet Von Restorff

A

Les éléments saillants dans l’environnement attirent l’attention.
Les mots à valence émotionnelle (positifs ou négatifs) ressortent davantage → meilleure mémorisation.

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22
Q

Effet Weapon Focus

A

En situation de stress, notre attention se focalise sur l’objet menaçant (une arme), au détriment des autres détails (le visage de l’agresseur).

23
Q

Expérience de Christianson & Loftus (1991)

A

3 groupes, visionnent une série de diapositives dont une est centrale (SID = Slide of Interest)

-Neutre : femme fait du vélo → peu de souvenirs.
-Émotionnelle : femme allongée sur la route → souvenir très précis, mais limité au corps et à la voiture (interprétation directe : accident).
-Surprise : femme portant son vélo → bons souvenirs, mais diversifiés.

La valence émotionnelle rend le souvenir plus précis mais aussi plus focalisé. L’interprétation est automatique (sans réflexion).

24
Q

Dot-Probe Task / Paradigmes attentionnels

A

Expériences où l’on mesure comment l’attention est captée par des stimuli émotionnels (visage en colère).
Les stimuli émotionnels attirent l’attention plus rapidement.

25
Processus pré-attentionnels
Automatiques, rapides. Très sensibles chez les personnes atteintes de troubles anxieux ou dépressifs.
26
Cercle vicieux émotionnel
-Tristesse → focalisation sur contenus tristes. -Anxiété → attention vers les menaces. Rumination, baisse de concentration, surcharge cognitive.
27
Mémoire émotionnelle
Ce dont on se souvient vraiment, ce sont des événements ayant une forte valeur émotionnelle. Les autres connaissances, plus neutres, relèvent du savoir, pas du souvenir (≠ mémoire épisodique). Pour survivre, nous avons besoin de nous souvenir des situations dangereuses ou importantes → elles guident nos comportements futurs.
28
Organisation en réseaux sémantiques émotionnels
La mémoire est un réseau de nœuds connectés entre eux ("chien" → "os", "aboiement", etc.). Certains de ces nœuds sont émotionnels : tristesse, joie, peur, etc. (inspirés des 8 émotions de Plutchik). Quand un nœud émotionnel est activé (joie), on accède préférentiellement aux souvenirs liés à cette émotion.
29
Double rôle de filtre de l’émotion
L’émotion filtre les souvenirs de deux façons : -Lors de l’encodage (enregistrement) → on retient mieux ce qui correspond à notre émotion. -Lors du rappel → on cherche plus facilement des souvenirs qui correspondent à notre état émotionnel.
30
Effet de dépendance à l’état émotionnel (encodage)
On apprend mieux quand notre état émotionnel est cohérent avec le contenu appris.
31
Effet de congruence émotionnelle (rappel)
On se souvient plus facilement de choses congruentes à notre état émotionnel actuel (en colère → souvenirs de colère).
32
Évaluation cognitive (Appraisal)
L’émotion n’est pas automatique, elle dépend de l’interprétation de la situation. Exemple : une lampe triste dans un film → on projette une émotion, même sur des objets, par interprétation. Selon James, Cannon, Darwin, l’émotion naît d’une évaluation de la situation. Exemple classique : réaction différente si un ours est en cage ou libre.
33
Expérience de Maranon, 1920 (interprétation cognitive des émotions)
Injection d’adrénaline → les patients ressentent des sensations physiques (palpitations...) mais n’éprouvent pas vraiment d’émotion sans contexte. Il parle d’émotion froide : activation physiologique sans interprétation émotionnelle.
34
Théorie de Schachter & Singer (1962)
Tous les participants reçoivent une injection d’épinéphrine (adrénaline). -Groupe Informé : on leur dit que c’est une vitamine et qu’ils peuvent ressentir des effets → ils n’interprètent pas ces effets comme une émotion. -Groupe non-informé : ils ne savent rien → ils interprètent les effets comme une émotion (colère ou joie selon le compère présent). Sans explication claire de l’activation physiologique, le cerveau cherche une cause dans l’environnement, ce qui crée l’émotion. L’émotion est donc une construction cognitive sur base d’un état corporel.
35
Arousal
Activation physiologique (battement de cœur)
36
Appraisal
Interprétation cognitive de l'activation physiologie
37
Vallins (1966) – Faux rythme cardiaque et attraction
Jeunes garçons lisent un magazine Playboy avec un casque diffusant un faux rythme cardiaque (présenté comme étant le leur). Le rythme est manipulé : accéléré ou ralenti aléatoirement. Les photos associées à un rythme cardiaque élevé sont jugées plus attirantes. Les participants attribuent leur activation physiologique aux images → ils les trouvent plus séduisantes. L’activation influence l’évaluation du stimulus. Même si la fréquence cardiaque réelle est influencée, c’est l’interprétation du rythme qui crée l’émotion.
38
Cantor et al. (1975) – Arousal résiduel et film suggestif
Des jeunes hommes font du vélo 10 minutes. Ensuite, ils regardent un film érotique : Soit immédiatement après. ; Soit 10 minutes plus tard. -Juste après l’effort : émotion faible ou absente. Quand il y a une explication claire à l’activation physiologique (effort physique), il n’y a pas d’émotion. -Après 10 minutes : réactions émotionnelles fortes.Quand cette explication disparaît, l’activation est attribuée au film → émotion ressentie. Cela confirme la théorie de Schachter & Singer.
39
Dutton & Aron – Pont suspendu et attraction
Des hommes traversent soit : Un pont suspendu haut (instable et effrayant). ; Un pont bas (sans danger). À la fin, une femme attirante les interviewe, leur montre des images, puis leur donne son numéro pour la "suite de l’étude". Mesures : Nombre d’histoires à connotation se*uelle racontées. ; Nombre d’appels ultérieurs passés à la femme. Beaucoup plus d’histoires se*uelles et d’appels sur le pont haut. Les sujets attribuent leur activation (peur) à l’attirance pour la femme. Transfert d’activation émotionnelle : de la peur vers l’attirance. Alternative (Eysenck) : l’absence de peur chez la femme les rend encore plus attirés.
40
Eysenck – Placebo et sommeil en maison de retraite
Distribution d’une pilule placebo (bleue) censée aider à dormir. Puis, on dit aux résidents que la pilule va les énerver. Quand on leur dit qu’ils vont être énervés, ils dorment mieux. Les gens interprètent leur activation comme de l’énervement → comme cette émotion est "expliquée", elle ne perturbe pas le sommeil. L’explication cognitive module l’effet de l’activation physiologique.
41
Lazarus et le stress – Rôle du discours explicatif
Visionnage de films stressants (cir*oncision, accidents…). Ajout de commentaires audio : Soit accentuant le danger et le stress. Soit minimisant les émotions ("ce sont des acteurs", "c’est pédagogique"). Mesures : Indicateurs physiologiques (rythme cardiaque…). ; Sentiment subjectif d’émotion. Même avec des signes physiologiques identiques, les émotions diffèrent selon l’interprétation. La cognition peut "court-circuiter" l’émotion. Le commentaire modifie l’impact émotionnel perçu → confirmation du rôle de l’évaluation cognitive (Appraisal theory).
42
Modèle de double évaluation (2 étapes)
-Évaluation primaire : Le sujet se demande : "Y a-t-il une menace ou un enjeu pour moi ?" Déclenche ou non une émotion. -Évaluation secondaire : Le sujet analyse : "Ai-je les ressources pour faire face ?" Cela détermine quelle émotion est ressentie (peur, colère, etc.). L’émotion n’est pas automatique → elle résulte de ces 2 évaluations successives.
43
Définition du stress (Lazarus & Folkman)
"Relation dynamique et réciproque entre la personne et l’environnement, évaluée comme dépassant les ressources de la personne et menaçant son bien-être."
44
Coping
Ensemble des efforts cognitifs et comportementaux visant à gérer une situation perçue comme stressante. Quand une personne se sent dépassée, elle met en place des stratégies pour faire face à ses émotions et à la situation.
45
Coping centré sur le problème
Vise à modifier la situation elle-même Recherche d’information ; Évitement des situations stressantes ; Recherche de support social ; Essai d’agir autrement
46
Coping centré sur l’émotion
Vise à gérer le ressenti émotionnel Relativisation ; Acceptation ; Détachement émotionnel : Recherche de réconfort ; Stratégies pour ne pas se faire de souci
47
De l’émotion au coping
Lazarus démontre que le ressenti émotionnel dépend de notre interprétation de la situation → pas automatique. Le stress est une expérience subjective dépendant de notre perception des ressources. Le coping est central pour comprendre comment les individus s’adaptent au stress.
48
Modèles situationnels
Les émotions naissent de situations particulières dans l’environnement. Ces modèles cherchent à identifier : Les stimulus environnementaux qui provoquent l’arousal (activation physiologique). ; Comment ces stimulus deviennent émotionnels à travers l’interprétation cognitive. ; Le développement des émotions (notamment chez l’enfant). ; L’universalité ou non de certaines émotions.
49
Weiner et Graham : modèles d’évaluation cognitive
On évalue les situations selon plusieurs dimensions: Valence : positive / négative ; Contrôlabilité : situation contrôlable ou non ; Agent : par moi / par les autres Exemple : Un échec (négatif) causé par quelqu’un d’autre (agent externe) et évitable (contrôlable) → déclenche colère ou injustice.
50
Mandler (interruption de plan)
Chaque humain a des plans ou buts (conscients ou non). Une interruption de plan → déclenche un arousal. L’émotion dépend ensuite de l’interprétation. Exemple : Échec scolaire → interruption → si on interprète comme "j’ai raté ma vie" → émotion très négative.
51
Comparaison animaux / humains
Chez les animaux, les réactions émotionnelles seraient des programmes innés déclenchés par des stimulus (mouvements, sons…). Exemple : Mouvement rapide vers soi → activation automatique → réaction physiologique. Les humains nomment ces sensations (peur, colère...), mais ce sont d’abord des réactions corporelles à des signaux.
52
Anthropomorphisme
Attribuer à l’animal des émotions humaines sans preuve ("l’oiseau a peur").
52
Expériences sur les mouvements et le contexte émotionnel
Présentation de mots émotionnels / neutres associés à des mouvements (boules qui descendent, sautillent…). Le mouvement modifie l'interprétation émotionnelle du contexte. On retient plus de mots négatifs quand la boule descend (vers soi, danger). Les enfants dessinent des émotions différentes selon le mouvement d’un objet. Certains stimulus/mouvements déclenchent une émotion automatiquement, d’autres non.
53
Expérience de Bower : Mémoire et émotion
Apprentissage d’informations sous un état neutre. Rappel en état émotionnel positif ou négatif (par hypnose). On rappelle plus facilement des souvenirs qui correspondent à notre état émotionnel. État positif → souvenirs positifs ; état négatif → souvenirs négatifs. Cela explique en partie la dépression. En étant triste, on se rappelle plus facilement des événements tristes, ce qui entretient l’état dépressif. Mais l'hypnose ne permet pas d’avoir un véritable état neutre. Les résultats doivent être interprétés avec prudence.