Semaine 2 Flashcards
(52 cards)
Quelle est la différence entre un médicament générique et et d’origine ?
Au Canada, les médicaments d’origine sont protégés par un brevet pendant 20 ans (commence avec le dépôt du brevet, avant même que les essais précliniques aient été menés ). Le nom générique d’un médicament demeure toujours le même et ce, dans le monde entier. Lorsque le brevet prend fin, toute autre entreprise pharmaceutique a le droit de produire le médicament et de le commercialiser, sans toutefois pouvoir utiliser le même nom de marque. Les nouveaux fabricants peuvent renommer le produit commercial ou simplement utiliser un préfixe pour l’identifier.
Les préfixes correspondent habituellement au nom de la compagnie générique qui le commercialise (ex. Apo-atorvastatine = atorvastatine commercialisée par la compagnie Apotex®). Voici quelques préfixes utilisés selon la compagnie qui les commercialise (liste non exhaustive) :
Apo (Apotex®)
Auro (Auro Pharma®)
Jamp (Jamp Pharma®)
Mylan (Mylan Pharma pour le groupe Viatris®)
Pms (Pharmascience®)
Sandoz (Sandoz Canada®)
Teva (Teva Canada®)
Par exemple :
Furosémide = Lasix® = Apo-furosémide® = Novo-sémide®, etc.
Lorazopam = Ativan® = Apo-lorazepam® = Novo-lorazem® = pms-Lorazepam® , etc.
Une fois approuvé par Santé Canada, un médicament générique est réputé contenir les mêmes ingrédients actifs que le médicament d’origine et satisfait aux mêmes normes de qualité et d’efficacité. Il peut cependant avoir une couleur, une forme, un enrobage ou une saveur différente que le médicament d’origine. Les ingrédients non médicamenteux peuvent également varier.
Le prix d’un médicament générique est généralement moins élevé que celui d’un médicament d’origine. Ceci s’explique entre autres par le fait que les compagnies qui produisent les médicaments d’origine, contrairement à celles fabriquant des médicaments génériques, investissent beaucoup d’argent dans la recherche et le développement ainsi que dans la promotion du nouveau médicament.
Si un médecin prescrit un médicament d’origine, le pharmacien peut décider de proposer un médicament générique en remplacement. Le patient a toujours le choix d’accepter ou non cette proposition. Le médecin peut également indiquer sur la prescription qu’il veut absolument que le médicament d’origine soit donné au patient. Dans ce cas, le pharmacien s’en tient à la volonté du médecin si celle-ci est bien justifiée.
Quelle sont les trois raisons pour lesquelles la RAMQ payerait pour un médicament d’origine, alors qu’un médicament générique existe ?
Pour que la RAMQ accepte de payer un médicament original (plus cher) pour lequel un générique est commercialisé (à meilleur prix), le médecin doit expliquer objectivement son choix de recourir à une non-substitution (NPS = ne pas substituer) par un code qu’il écrira sur la prescription:
NPS A : Allergie documentée à un ingrédient non médicinal présent dans la composition des médicaments génériques, mais absent de celle du produit innovateur;
NPS B : Intolérance documentée à un ingrédient non médicinal présent dans la composition des médicaments génériques, mais absent de celle du produit innovateur;
NPS C : Forme pharmaceutique essentielle à l’atteinte des résultats cliniques escomptés lorsque le produit innovateur est le seul inscrit à la liste des médicaments sous cette forme.
Quelles sont les deux classes d’IPP vendu sans ordonnance ?
Oméprazole et ésoméprazole.
Les médicaments vendus sans ordonnance (ou médicaments en vente libre) sont des médicaments n’exigeant pas de prescription du médecin.
En effet, les médicaments inscrits à l’annexe III, sont conservés dans une section de la pharmacie d’officine qui est accessible au public, en libre-service, pourvu que cette section soit sous le contrôle et la surveillance constante d’un pharmacien.
Toutefois, plusieurs médicaments vendus sans ordonnance se retrouvent derrière le comptoir de la pharmacie. Il s’agit, dans le jargon, de ce qu’on appelle un médicament de l’annexe II. C’est le cas par exemple du dimenhydrinate (Gravol®), du fluconazole 150 mg (Diflucan®), etc.
Selon la Loi sur la pharmacie, lorsqu’un pharmacien vend un médicament inscrit à l’annexe I (médicament sur ordonnance) ou à l’annexe II (médicaments en vente libre avec certaines particularités), il doit :
constituer un dossier pour chaque patient à qui il vend un tel médicament;
inscrire cette vente au dossier ainsi constitué;
procéder à l’étude pharmacologique de ce dossier;
communiquer les renseignements appropriés au bon usage de ce médicament.
Le pharmacien s’assure ainsi de faire un suivi approprié auprès du patient, en tenant compte de son historique médicamenteux et de son état de santé.
Attention! Les médicaments en vente libre sont souvent disponbles à plus faible dose que leur équivalent inscrits à l’annexe I. Par exemple, dans le cas des IPP disponibles à l’annexe II, le Nexium 24h® représente un dosage réduit.
Les deux IPP disponibles actuellement à l’annexe II sont:
Ésoméprazole (Nexium 24h®) 20 mg
Oméprazole (Olex®) 20 mg
Évidemment, il est donc toujours important de vérifier si le patient consomme des médicaments en vente libre.
Quelle classe de médicament est responsable d’une hypomagnésie lors d’une utilisation prolongée ?
Le mécanisme par lequel les IPP peuvent induire l’hypomagnésémie n’est pas clair. Il pourrait impliquer des défauts d’absorption du magnésium dans l’intestin grêle en affectant le fonctionnement du canal « transient receptor potential melastin 6 » (TRPM6). Il s’agit d’un effet indésirable commun à tous les IPP.
L’hypomagnésémie peut apparaître lors d’un traitement prolongé aux IPP et elle peut être accompagnée d’hypocalcémie et d’hypokaliémie. Les effets sur l’absorption du magnésium n’ont pas été signalés lors de l’utilisation à court terme des IPP.
Points clés
Le traitement prolongé (≥ 1 an) aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) est soupçonné d’être associé à l’hypomagnésémie.
Dans des cas publiés, certains patients ont présenté des symptômes d’arythmie cardiaque et de manifestations neurologiques pouvant potentiellement mettre leur vie en danger.
Les effets des IPP sur les concentrations sériques de magnésium semblent réversibles
Il faut utiliser un code d’exception pour justifier le remboursement de la prescription d’IPP à long terme chez les patients assurés avec la RAMQ (ex. PP12, PP205, PP999)
Expliquez l’interprétation d’une gazométrie sanguine.
Quel est ce trouble ?
Plusieurs indices existent afin de préciser l’étiologie d’une insuffisance rénale aigue. Le site de Wikimédica et le Merk Manual les expliquent en détails.
Dans ce cas-ci, le ratio Urée sérique / créatinine sérique est > 0,125 ce qui nous pointe vers une cause pré-rénale (car > 0,1)
La cause la plus probable d’une IRA pré-rénale est la déshydratation, ce qui était l’étiologie de l’insuffisance rénale aigue (IRA) chez ce patient
Expliquez la prise en charge d’une embolie pulmonaire.
Quels sont les critères de Years ?
Les critères de YEARS sont : 1) signes cliniques de TVP, 2) hémoptysie, 3) EP comme diagnostic le plus probable. Si aucun critère n’est présent, un D-dimère <1000 ng/mL exclut l’EP ; si ≥1 critère, seuil abaissé à 500 ng/mL.
Comment calculer le score de Wells ?
Le score de Wells pour l’embolie pulmonaire attribue des points selon : signes de TVP (3), EP plus probable (3), tachycardie >100 (1,5), immobilisation ou chirurgie récente (1,5), antécédents de TVP/EP (1,5), hémoptysie (1), cancer actif (1). Total : faible, modéré ou élevé.
Qu’est-ce que la triade de Virshow ?
La triade de Virchow décrit les facteurs favorisant la thrombose : 1) stase veineuse, 2) lésion endothéliale, 3) hypercoagulabilité.
Qu’est-ce que la triade de Beck ?
La triade de Beck (tamponnade cardiaque) comprend : 1) hypotension, 2) turgescence jugulaire, 3) bruits cardiaques assourdis/tachycardie.
Comment est-ce que l’algorythme de YEARS est adapté pour les femmes enceintes ?
L’algorithme YEARS adapté à la grossesse utilise les mêmes 3 critères (TVP, hémoptysie, EP probable) mais ajuste les seuils des D-dimères : si aucun critère YEARS, un D-dimère <1000 ng/mL exclut l’EP ; si ≥1 critère, seuil abaissé à 500 ng/mL. Il réduit les examens inutiles.
Quel est le mieux entre la scintigraphie et l’angio-pulmonaire pour le diagnostique d’EP ?
L’angioscanner est généralement préféré car plus spécifique et rapide. La scintigraphie est utile si l’angioscanner est contre-indiqué (allergie à l’iode, grossesse avancée, insuffisance rénale).
À quoi sert le CURB-65 ?
Le CURB-65 évalue la sévérité d’une pneumonie communautaire et guide l’hospitalisation. Il inclut : Confusion, Urée >7 mmol/L, fréquence Respiratoire ≥30, pression artérielle basse, âge ≥65 ans.
Quelle est l’évolution naturelle d’une pneumonie ?
La toux et l’essoufflement devrait diminuer à 4 semaines. La fièvre devrait tomber en 2-3 jours. Si aucune amélioration après 72hrs de traitement, changement d’ATB et rx poumon de suivi. Suivi par Rx poumon après 8 semaines.
Expliquez les grands principes de l’équilibre acidobasique.
Pour être en bonne santé, le pH sanguin doit être maintenue entre 7,35 et 7,45. Toute déviation au dessus ou en dessus marque respectivement l’alcalose ou l’acidose. Ces dernière peuvent être d’origine respiratoire ou métabolique.
Quelle est la formule pour calculer le tou anionique sanguin, le trou osmolaire sanguin, le trou anionique urinaire, et l’utilité de la faire ?
Quelles sont les causes d’une acidose à trou anionique normale ?
Les causes d’acidose métabolique à trou anionique normal (hyperchlorémique) incluent : diarrhée, conduit iléale (trou urinaire normal), acidose tubulaire rénale, fistule pancréatique, urétérosigmoïdostomie (trou osmolaire normal), et usage excessif de chlorure d’ammonium ou d’acide (trou osmolaire augmenté).
Quels sont les compensations attendue pour les désordre acidobasique ?
Reconnaitre la présentation clinique des 3 types de douleur abdominale (pariétale, viscérale, référée) et nommer les causes les plus fréquentes pour chaque type.
Les douleurs abdominales peuvent être classées en trois types principaux : viscérale, pariétale (ou somatique) et référée. Chacune présente des caractéristiques cliniques distinctes et est associée à des causes spécifiques.
- Douleur viscérale
Présentation clinique :
- Douleur sourde, mal localisée, souvent perçue au niveau de la ligne médiane.
- Peut être associée à des symptômes végétatifs tels que nausées, vomissements, sueurs ou pâleur.
- Résulte de la distension, de l’étirement ou de la contraction des organes internes.
Causes fréquentes :
- Gastro-entérite
- Syndrome de l’intestin irritable
- Colique biliaire
- Obstruction intestinale
- Colique néphrétique([Merck Manuals][1])
- Douleur pariétale (somatique)
Présentation clinique :
- Douleur aiguë, bien localisée, exacerbée par le mouvement ou la toux.
- Souvent associée à une défense musculaire ou à une rigidité abdominale.
- Indique une irritation du péritoine pariétal.
Causes fréquentes :
- Appendicite
- Péritonite
- Ulcère perforé
- Pancréatite aiguë
- Infarctus mésentérique([Anthropoblog][2], [Wikimedica][3])
- Douleur référée
Présentation clinique :
- Douleur perçue à distance de l’organe affecté, due à une convergence des voies nerveuses.
- Peut être trompeuse quant à la localisation de la pathologie sous-jacente.([Gesundmd][4])
Exemples classiques :
- Douleur de l’appendicite débutant au niveau péri-ombilical avant de se localiser dans la fosse iliaque droite.
- Douleur diaphragmatique irradiant vers l’épaule droite.
- Douleur pancréatique irradiant vers le dos.
La distinction entre ces types de douleurs est essentielle pour orienter le diagnostic et la prise en charge des douleurs abdominales. Une évaluation clinique approfondie, incluant l’anamnèse et l’examen physique, est primordiale pour identifier la cause sous-jacente et déterminer le traitement approprié.
Quelles sont les causes courantes de douleurs abdominales aiguë en fonction de leurs localisation ?
-
Hypochondre droit.
Colique biliaire (post-prandiale, irradiation épaule, No/Vo).
Cholédocolithiase (ictère, no/vo, fièvre légère, cholangite ou pancréatite possible). Cholécystite (colique biliaire de plus de 6 hrs, fièvre).
Cholangite (triade de Charcot : fievre, dlr, ictère, pentade de Reynod : AÉC et hypoT).
Hépatite aiguë (UDIV, voyage, FR ITSS, faitgue, perte d’appétit, No/Vo, fièvre, ictère). -
Hypochondre gauche.
Rupture splénique (trauma, instabilité hémodynamique, dlr épaule gauche). -
Hypochondre gauche ou droit.
Pneumonie de la base (toux, fièvre, tachypnée, dypsnée, dlr pleurétique, expectoration).
MSK (palpation, pleurétique). -
Épigastique
IM (dlr serrative, constante, irradiation, dypnée, diaphorèse, No/Vo, palpitation)
Gastrite aiguë (No/Vo, dyspepsie)
Ulcère peptique (tabac, ains, post-prandiale et nocturne, plénitude, satiété, sang)
Pancréatite (dlr sévère, augmenté alimentation, irradie dos et cou, No/Vo, dyspepsie). -
Périombilicale ou diffus
Ischémie mésentérique (dlr sévère, vo, diarrhée, accalmie suivie de péritonite).
Rupture AAA (Douleur intense, subite, radiant dans le dos, choc).
Hernie incarcérée (chx, masse, sx de péritonite).
Occlusion (chx, no/vo, ballonnement, absence de selle).
Gastro-entérite (Hx de contact infectieux, voyage, no/vo, diarrhée, fièvre, rectorragie possible). -
Flanc.
Colique néphrétique (dlr sévère, irradie vers l’aine SBAU irritatif, no/vo, hématurie)
Pyélonéphrite (sx de cystite, fièvre, frissons, no/vo). - FIG. Diverticulite (fièvre, changement habitus intestinal, no, anorexie)
- FID. Appendicite (migration de la dlr de l’ombilic, no/vo, fièvre de bas grade)
-
Fosse iliaque.
Maladie pelvienne inflammatoire (PID) (Hx RSNP/ITSS, fièvre, perte vaginale dysurie, dyspareunie, SPC, ménométroragie).
Rupture de kyste ovarien (Dlr subite augmentée par le mouvement, no/vo, post-coit)
Torsion ovarienne (douleur subite, augmentée par le mouvement, no/vo)
Grossesse ectopique
Nommez les facteurs de risque pour l’embolie pulmonaire.
- Âge de plus de 60 ans
- Cancers et néoplasies myéloprolifératives
- Modulation hormonale
- Insuffisance cardiaque
- Immobilisation
- Cathéters veineux à demeure
- Infection
- Syndrome néphrotique
- Obésité
- Post-partum/grossesse
- ATCD thromboembolie
- Drépanocytose
- Tabagisme
- AVC
- Troubles thrombotique (thrombophilie)
- Trauma/chx
Quels sont les effets physiologique d’un gros embole qui se loge dans le poumon ?
- Augmentation de la ventilation réflexe (tachypnée)
- Hypoxémie due à une discordance ventilation/perfusion (V/Q)
- Faible teneur en oxygène veineux mélangé en raison d’un bas débit cardiaque
- Atélectasie due à une hypocapnie alvéolaire et à des anomalies du surfactant
- Augmentation de la résistance vasculaire pulmonaire provoquée par une obstruction mécanique et une vasoconstriction entraînant une tachycardie et une hypotension.
Les emboles pulmonaires peuvent être classés en fonction des effets physiologiques par l’European Society of Cardiology/American Heart Association dans les catégories suivantes :
- Risque élevé (massif): altération de la FGD causant une hypotension pour une période de 15 min.
- Risque intermédiaire (submassive): altération de la FGD sans hypotension. Ceci est mis en évidence par une hypertrophie et/ou une hypokinésie du ventricule droit à l’imagerie (p. ex., angiographie TDM, échocardiographie) ainsi que par l’augmentation des biomarqueurs circulants (p. ex., troponine, peptide natriurétique cérébral).
- Risque faible: absence de trouble ventriculaire droit et absence d’hypotension (et par l’European Society of Cardiology, score sPESI = 0)