définitions courantes - 31 Flashcards

1
Q

mort ( I - 1 )

nom féminin

A

IXe siècle. Issu du latin mors, de même sens.↪ voir aussi II. Mort, morte (adj. et n.)

I. Arrêt de la vie. 1. Pris comme le terme fixé à l’existence de toute créa-ture humaine ou animale. À l’heure de la mort. Lutter jusqu’à la mort, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mettre à mort, mise à mort. Braver, mépriser la mort. Se préparer à la mort. Il s’est donné la mort. Semer, répandre la mort. Être en danger de mort. Menaces de mort. La peine de mort ou, elliptiquement, la mort, la peine capitale. Con-damner un homme à mort, à la peine de mort. Sentence, arrêt de mort. La peine de mort a été abolie en France en 1981. Par analogie. Mort civile, peine abolie en 1854, entraînant la perte des droits civils, et produisant les mêmes effets juridiques qu’un décès. ▪ Spécialement.MÉDECINE. Mort apparente, état d’im-mobilité et d’insensibilité absolues, causé par un arrêt tem-poraire ou un ralentissement important des fonctions respi-ratoire et cardiaque. Les signes cliniques de la mort, la mort clinique, (Les signes cliniques de la mort, les signes appa-rents de la mort. La mort clinique, la mort constatée à tra-vers ces signes.) Mort cérébrale, état d’inconscience totale caractérisé par la perte irréversible des fonctions cérébrales, et attesté en particulier par un électro-encéphalogramme plat. BIOLOGIE. Arrêt complet des fonctions d’un organis-me ou d’une entité vivante, entraînant sa destruction définitive. Mort d’une cellule, d’un tissu.

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2
Q

mort ( I - 2 )

nom féminin

A

2. Rapporté à un individu particulier, au moment, aux circonstances dans lesquels il perd la vie. La mort de Socrate. La mort du Christ. Annoncer, apprendre la mort d’un proche. Depuis sa mort, depuis le jour de sa mort. C’est l’anniversaire, le centenaire de sa mort. Souhaiter, venger la mort de quelqu’un.▪ Mort subite, prématurée.* *Mort naturelle,* due à des causes internes, à la maladie, à la vieillesse. *Mort violente.* *Mort accidentelle.▪ Expr. Mourir de sa belle mort, mourir de vieillesse, sans maladie déclarée. La liberté ou la mort, formule ayant servi de devise à certains insurgents et qui fut reprise par divers mouvements politiques pour exprimer leur détermination à conquérir ou à défendre leur liberté. ▪ Mort glorieuse. Mort honteuse, ignominieuse. Mort sainte, édifiante. Une bonne mort (vieilli), celle d’une personne qui meurt dans des sentiments religieux, en s’étant acquittée de tous les devoirs de la religion. ▪Interj.** Mort à… ! À mort… ! pour exprimer un souhait homicide. Mort au tyran ! À mort les traîtres !

Titres célèbres : La Mort de Pompée, de Corneille (1642) ; La Mort de Sénèque, de Tristan l’Hermite (1646) ; Mort à crédit, de Louis-Ferdinand Céline (1936).

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3
Q

mort ( I - 3, 4 )

nom féminin

A

3. Dans le style soutenu, par un procédé de personnifi-cation. Il a vu la mort de près. La mort l’a frappé, l’a enlevé à la fleur de l’âge. La mort plane, rôde, s’abat sur cette contrée. Froid, triste, pâle comme la mort. Avec une majuscule. La Mort, représentation allégorique, sous l’aspect d’un squelette armé d’une faux (on dit aussi la Faucheuse, la grande Faucheuse). Le triomphe de la Mort est un sujet fréquent chez les artistes de la Renaissance. Titre célèbre : La Mort et le Bûcheron, fable de La Fontaine (1668).

4. THÉOLOGIE CHRÉTIENNE. La mort éternelle, la seconde mort, la mort de l’âme, la privation éternelle de la vision de Dieu, à laquelle est condamné le pécheur. ▪ Expression empruntée de l’Écriture. Dieu ne veut pas la mort du pécheur, il faut être indulgent pour la faiblesse humaine. ▪ Dans le langage de la piété. Mort au monde, mort à soi-même, renoncement au monde, à ses plaisirs, aux satisfac-tions de l’amour-propre, en tant qu’ils détournent et dis-traient de Dieu.

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4
Q

mort ( I - 5 )

nom féminin

A

5. Loc. et expr. Être entre la vie et la mort, en grand danger de mourir. Être à la mort, être très malade et près de mou-rir. Être à l’article de la mort, au dernier moment de la vie. À son lit de mort, sur son lit de mort, juste avant de mourir, au moment de mourir. Les volontés qu’il a exprimées à ou sur son lit de mort. ▪ Fig. Une question, une affaire de vie ou de mort, très importante. Vous voulez ma mort ! se dit, souvent plaisam-ment, pour marquer à quelqu’un l’étonnement, l’indignation que suscite ce qu’il fait, propose, suggère. Avoir la mort, porter la mort sur son visage, avoir la figure d’un mourant ; être près de mourir. Hurler à la mort, réclamer violemment la mise à mort de quelqu’un. Silence de mort, très profond. ▪ Fam. Petite mort, syn. fam. d’Orgasme. Attraper la mort, prendre un refroidissement, tomber malade. Pop. Ce n’est pas la mort, ce n’est pas une situation désespérée, une tâche d’une difficulté insurmontable.

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5
Q

mort ( I - 5 fin, 6 )

nom féminin

A

DROIT. À cause de mort, se dit de procédures ou de situations juridiques qui sont la conséquence d’un décès. Mort d’homme, accident, circonstance où quelqu’un est tué. Y a-t-il eu mort d’homme ? Fig. et fam. Il n’y a pas mort d’homme, ce n’est pas d’une gravité extrême. ▪ Spécialement. Les camps de la mort, les camps d’exter-mination. Les trains de la mort, qui acheminaient les dé-portés vers les camps de concentration ou d’extermination.

6. Loc. adv. et adj. À mort, de manière qu’on en meure. Blesser à mort. Il fut frappé à mort. Combat, duel à mort. ▪ Fig. et fam. En vouloir à mort à quelqu’un, avoir pour quelqu’un une haine, une rancune implacable. Par extension, pop. S’ennuyer à mort, extrêmement. S’enivrer à mort.À la vie et à la mort, pour toujours, indissociablement. Je suis votre ami à la vie et à la mort. Elliptiquement. Entre nous, c’est à la vie, à la mort, notre amitié, notre alliance ne peut être détruite que par la mort. ▪ La mort dans l’âme, à contrecœur et avec regret, avec chagrin. Il s’y est résigné la mort dans l’âme.

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6
Q

mort ( I I - 1 à autre terme )

nom féminin

A

II. Fig.1. Grande douleur, grand chagrin ; tourment. Souffrir mort et passion. Il a souffert mille morts.

2. Ruine, destruction, extinction. Le monopole est la mort de l’industrie. La mort lente d’une région, d’une industrie, d’un métier. Ce fut la mort de leurs illusions.

[France Terme] : (Biologie) domaine de mort cellulaire ● récepteur de mort cellulaire

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7
Q

mort-e ( I - 1 )

adjectif

A

Xe siècle. Issu du latin mortuus, de même sens. ↪ voir aussi : I. Mort (n. f.)

I - adjectif1. Qui a cessé de vivre. Le Christ mort et ressuscité. Un homme mort. Mort au champ d’honneur, mort pour la patrie, mort en service commandé. Un animal mort.▪ Loc. et expr.Tomber mort, raide mort, mourir tout d’un coup. Laisser quelqu’un pour mort, s’éloigner de lui avec la conviction qu’il est mort. Il est mort et enterré, mort depuis longtemps. Ramenez-le mort ou vif. C’est un homme mort, se dit de quelqu’un qui est ou paraît être dans un danger auquel il ne peut échapperet, par extension, d’une personne dont la carrière est brisée.▪ Par hyperbole.Être plus mort que vif, ressentir une très grande frayeur. Être ivre mort, être ivre au point d’avoir perdu toute connaissance. Demi-mort, (à moitié, presque).Fam.Être mort de honte. Être mort de fatigue, de faim, de froid, être très fatigué, avoir grand-faim, grand froid.Pop. Être mort, être épuisé.▪ Fig. Être mort à quelque chose, en être totalement détaché. Être mort au monde, au péché. Être mort à soi-même. Il est mort à toute vie sociale. Il est mort aux yeux de ses anciens amis, il n’existe plus pour eux.

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8
Q

mort-e ( I - 1 fin, 2 )

adjectif

A

▪ Spécialement.BEAUX-ARTS. Nature morte, dessin, toile qui représente des animaux tués, en particulier des pièces de gibier, ou, par extension, une composition de végétaux, fruits, fleurs, et de divers objets ou instruments. Une nature morte de Chardin, de Cézanne. ▪ Prov. Morte la bête, mort le venin, un ennemi ne peut plus nuire quand il est mort.

2. Se dit d’un organisme, ou d’une partie d’un organis-me, dont les fonctions biologiques sont définitivement arrêtées. Cellules mortes. Tissus morts. Arbre mort. Ramas-ser du bois mort. Des feuilles mortes. Feuille-morte, adjectif invariable, d’un brun roux rappelant la couleur des feuilles mortes. Une étoffe couleur feuille-morte, elliptiquement, feuille-morte ▪ Par extension. Un membre mort, atone, insensible. Avoir les yeux morts, les lèvres mortes, avoir les yeux éteints, les lèvres pâles. ▪ Expr. fam. Ne pas y aller de main morte, frapper dure-ment, avec vigueur et, fig., employer des moyens violents ou avoir des paroles sévères ; par extension, déployer beau-coup d’énergie dans une tâche..

▪ Spécialement. Main-morte, ancienne orthographe de Mainmorte : 1 - Au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, état d’un serf privé du droit de tester et de transmettre librement ses droits à ses enfants ou à un héritier de son choix. La mainmorte n’autorisait que les legs pieux. Droit de mainmorte, en vertu duquel le seigneur héritait des biens de son tenancier ; par métonymie, s’est dit de la taxe qu’il percevait sur ces biens quand il en abandonnait la propriété aux héritiers. La mainmorte avait pratiquement disparu au XVIIIe siècle. 2 - Situation juridique des biens appartenant à des personnes morales (congrégations, associations charitables, sociétés savantes, etc.), qui sont inaliénables et échappent aux règles des mutations successorales. Biens de mainmorte. Gens de mainmorte (vieilli), corps et communautés qui, en dépit du renouvellement de leurs membres, sont considérés comme ayant une existence perpétuelle et dont les biens sont exonérés de droits de mutation.

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9
Q

mort-e ( I - 3 )

adjectif

A

3. Qui a cessé d’être ; qui n’a plus d’activité, de mouve-ment, de force, d’efficacité. Une civilisation morte. Langue morte, qui n’existe plus que dans les écrits. Lettre morte, (toujours au singulier), se dit d’un texte de nature juridique (titre, pouvoir, traité, etc.) qui est devenu sans effet, qui n’a plus ni autorité ni valeur. Cette conven-tion est devenue, est restée lettre morte. Ses instructions sont restées lettre morte, n’ont pas reçu d’exécution. Fig. Recommandations, avertissements, reproches sont pour lui lettre morte, il n’en tient aucun compte. Des amours mortes. Pays mort, ville morte, qui n’a plus d’activité industrielle, commerciale, etc. Temps mort, pério-de où il ne se passe rien de remarquable ou d’important ; dans certains sports, désigne une courte interruption de la partie. Morte-saison, Époque de l’année où, dans certaines professions, on a moins de travail, moins de débit qu’à l’ordinaire. L’été est la morte-saison des fourreurs. Fam. Cet appareil est mort, hors d’usage. La batterie, la pile est morte.

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10
Q

mort-e ( I - 3 fin )

adjectif

A

▪ HYDROGRAPHIE. Eau morte, qui stagne, ne s’écoule pas. Bras mort, ( Bras : Division d’un cours d’eau partagé par des îles, ) Bras mort, bras envahi par les alluvions, deve-nant marécageux, abandonné peu à peu par le fleuve. La mer Morte, mer fermée située au sud de la vallée du Jourdain. MARINE. Les œuvres mortes d’un bateau, les parties de sa coque qui sont hors de l’eau. Corps-mort, dispositif composé d’ancres, de chaînes reliées à une bouée ou à un coffre, et servant à l’amarrage des navires dans une rade. ▪ BALISTIQUE. Angle mort, Espace mort, qui échappe au champ de vision ou au champ de tir, Espace I. Balle morte, qui a perdu la plus grande partie de l’impulsion qu’elle avait reçue. Il a été touché par une balle morte. ▪ MÉCANIQUE. Poids mort, poids propre de la machine ; fig. et fam., se dit de ce qui encombre inutilement ou d’une personne peu active, peu utile. Point mort, point de la course d’un organe où il ne reçoit plus d’impulsion du moteur ; position du levier de changement de vitesse lorsqu’il n’engrène sur aucun pignon. Loc. fig. et fam. Être au point mort, être à l’arrêt, ne pas progresser. Notre projet est au point mort. ▪ INFORMATIQUE. Mémoire morte, mémoire dont les données enregistrées ne peuvent être modifiées.

▪ Spécialement. MARQUE DE DOMAINE :THÉOLOGIE. Œuvre morte, bonne œuvre accomplie par un homme qui n’est pas en état de grâce.

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11
Q

mort-e ( II - 1)

nom

A

II. Nom. 1. Personne qui a cessé de vivre. Cette épidémie a fait des milliers de morts.Les morts de la Grande Guerre. Monument aux morts. Sonnerie aux morts, à la mémoire des personnes mortes pour la patrie. L’appel des morts, cérémonie où, après une sonnerie spéciale, on lit les noms des soldats tombés à l’ennemi. ▪ Culte des morts. Le royaume, le séjour des morts, les enfers. RELIGION CHRÉTIENNE. La résurrection des morts. Jésus-Christ ressuscité d’entre les morts. Le jour des Morts, la fête des Morts, le lendemain de la Toussaint, où l’on prie Dieu pour qu’il délivre ou soulage les âmes du purgatoire. Messe des morts, office des morts, célébrés à la mémoire et pour le salut d’une ou plusieurs personnes défuntes. Mémento des morts, prière du canon de la messe pour les défunts. ▪ Au pluriel et précédé de l’adjectif possessif, pour par-ler de ceux qui faisaient partie d’une famille, d’une com-munauté. Pleurer, enterrer, honorer ses morts. « Laisse les morts enterrer les morts », expression prover-biale inspirée des paroles du Christ et signifiant qu’il faut tourner la page, ne pas s’embarrasser du passé.

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12
Q

mort-e ( II - 1 fin, 2 )

nom

A

▪ Expr. Il ne faut pas faire parler les morts, solliciter leurs propos ou leur prêter certaines idées pour justifier ses propres positions. Le mort saisit le vif, adage du langage juridique signifiant qu’une personne en mourant transmet son bien à son héritier, sans qu’il soit besoin d’un acte de mise en possession. ▪ LITTÉRATURE. Dialogue des morts, œuvre faisant dialoguer dans les enfers des défunts illustres. Le Livre des morts, titre donné au XIXe siècle à un recueil de formules, de poèmes et de textes funéraires de l’antiquité égyptienne. Titres célèbres : Dialogues des morts, de Lucien de Samo-sate (IIe siècle après Jésus-Christ), de Fontenelle (1683), de Fénelon (publiés de 1712 à 1730) ; Souvenirs de la maison des morts, de Dostoïevski (1862).

2. Corps d’une personne qui a cessé de vivre, dépouille. Veiller un mort. Inhumer, incinérer un mort. Tête de mort, tête dont il ne reste que les os, et qui sert souvent à symbo-liser la mort ou un danger de mort. ▪ Loc. Faire le mort, retenir ses mouvements de manière à faire croire qu’on est privé de la vie et, fig., ne pas répon-dre, ne pas se manifester. On ne peut pas le joindre, il fait le mort. Un mort en sursis. Un mort vivant, une personne qui a l’aspect d’un cadavre.

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13
Q

mort-e ( II - 2 fin à autres termes )

nom

A

▪ Fam. La place du mort, dans une voiture, la place située à l’avant, à côté du conducteur, et réputée la plus dangereuse. À réveiller un mort, les morts, se dit d’un bruit violent, d’un mets très épicé, d’un alcool très fort.

  1. JEUX. (Toujours au masculin.) Au whist et au bridge notamment, désigne le joueur qui, après les annonces, étale ses cartes et ne participe plus au jeu ; par métonymie, les cartes de ce joueur.

[FranceTerme] : (Automobile) surveillance des angles morts (Économie et gestion d’entreprise) seuil de rentabilité (Informatique) mémoire morte

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14
Q

mortel-le ( 1 )

adjectif

A

Xe siècle, mortal. Emprunté du latin mortalis, de même sens. 1. Qui est sujet à la mort. Tous les hommes sont mortels. La race mortelle, désigne, dans la mythologie, les hommes, par opposition aux dieux. ▪ Par métonymie. Notre vie mortelle, notre condition mortelle. Dans le langage de la religion. La dépouille mortelle d’une personne, son cadavre (par opposition à l’âme, à l’esprit). Quitter sa dépouille mortelle, se dit du moment où l’âme se sépare du corps. ▪ Fig. Qui peut disparaître, être détruit. La beauté est mortelle.▪ Subst. Un mortel, une mortelle, un homme, une femme. Un simple mortel. C’est un heureux mortel, une heureuse mortelle, une personne favorisée par le sort, comblée. Le commun des mortels, le plus grand nombre des hommes, par opposition à l’élite.

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15
Q

mortel-le ( 2 )

adjectif

A

2. Qui cause ou peut causer la mort. Maladie, plaie, blessure mortelle. Coup, poison mortel. Prov. Plaie d’argent n’est pas mortelle. ▪ THÉOLOGIE. Péché mortel, qui fait perdre la grâce de Dieu et qui entraîne une sorte de mort de l’âme en la privant de la vie bienheureuse. ▪ Par hyperbole. Il fait un froid mortel. Ennui mortel. Fam. Pour parler de ce qui semble très long, ou très ennuyeux. J’ai attendu deux mortelles heures dans une antichambre. ▪ Spécialement. Qui conduit à souhaiter la mort de quelqu’un. Offense mortelle. Haine, inimitié mortelle. Par métonymie. Des ennemis mortels, qui se haïssent profondément.

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16
Q

mourir ( 1 )

verbe intransitif

A

Xe siècle. Issu du latin mori, de même sens.

1. Cesser de vivre, perdre la vie. Il vient de mourir. Se laisser mourir. Mourir de mort naturelle, de mort violente. Mourir de vieillesse, mourir de sa belle mort. Mourir de faim. Mourir en couches. Mourir chrétiennement ou, an-ciennement, bien mourir. Il est mort dans la religion de ses pères. Mourir en héros. Il est mort au champ d’honneur. Mourir pour ses idées, pour la liberté. Faire mourir quel-qu’un, être la cause de sa mort, ou le mettre à mort. Aider quelqu’un à mourir. En parlant d’un animal, d’une plante, de tout ce qui est doué de vie. Son chien est mort écrasé. Le froid a fait mourir ces arbres. ▪ Loc. impers. Il est mort des milliers d’hommes dans cette bataille. ▪ Pron. Se mourir, être sur le point de perdre la vie, en train de perdre la vie. Il est gravement blessé, il se meurt. Dans la phrase « Madame se meurt, Madame est morte », Bossuet marque la progression foudroyante du mal qui atteignit la belle-sœur du roi. Titre célèbre : Le roi se meurt, d’Eugène Ionesco (1962).

17
Q

mourir ( 2 )

verbe intransitif

A

2. Loc. et expr. Mourir comme un chien, sans l’assistance de la religion ou abandonné de tous. Faire mourir quelqu’un à petit feu, par des souffrances, des chagrins qui le minent lentement. Mourir à la tâche, à force de travail ou au milieu de son travail. Mourir à la peine, sans avoir pu ou voulu quitter de pénibles travaux. Il est mort dans la peau d’un honnête homme, en s’étant corrigé, racheté. ▪ Dans des tours hyperboliques, pour exprimer l’extrême intensité d’une sensation, d’un sentiment. Je meurs de soif, de froid, j’ai grand soif, grand froid. Il meurt ou, pron., il se meurt d’amour. Mourir d’impatience. Mourir de frayeur. Vous devriez mourir de honte. C’est à mourir de rire. J’en meurs d’envie. S’ennuyer à mourir. Faire mourir quelqu’un, lui faire éprouver de grands soucis, ou lui donner une impatience extrême de quelque chose. De grâce, poursuivez votre récit, vous me faites, vous me ferez mourir. Spécialement. Mourir de faim, être dans le plus grand dénuement. On dit substantivement Un meurt-de-faim, n. masc. invariable, vieilli, se disait d’un miséreux n’ayant pas même de quoi subsister. Des meurt-de-faim.

18
Q

mourir ( 2 fin à 4 )

verbe intransitif

A

▪ Expr. proverbiales. Un lièvre va toujours mourir au gîte, après avoir beaucoup voyagé, on est bien aise de retourner dans son pays. On ne sait qui vit ni qui meurt, on ne sait ce que réserve l’avenir. Nous mourons tous les jours, nous avançons chaque jour vers la mort. Partir, c’est mourir un peu. ▪ Spécialement. Mourir à quelque chose, s’en détacher, y renoncer définitivement (s’emploie en particulier dans le vocabulaire de la spiritualité). Mourir aux passions. Mourir au monde, quitter la société des hommes pour vivre dans la retraite et dans les exercices de piété.

3. Par analogie. Cesser d’être, disparaître. Une civili-sation, un empire qui meurt. Cette entreprise mourra faute de capitaux, de débouchés.▪ En parlant des œuvres morales, des productions de l’esprit, des ouvrages de l’art. S’effacer de l’esprit des hommes, être oublié. Vos bienfaits ne mourront jamais dans notre souvenir. Les œuvres de cet écrivain, de cet artiste ne mourront pas avec lui.

4. Par extension. Se dit également de ce dont le mouvement, l’activité, l’intensité s’affaiblit peu à peu jusqu’à disparaître. Le flot vient mourir sur le sable. Laisser mourir le feu. Un terrain mourant en pente douce. Le jour, la lumière meurt ou, pron., se meurt.

19
Q

occidental-e

adjectif

A

adjectif (pluriel Occidentaux, occidentales). Étymologie :XIIIe siècle. Emprunté du latin occidentalis, de même sens.

1. Qui est à l’occident, à l’ouest, qui se situe du côté de l’occident. Le versant occidental d’un massif montagneux. Frontière occidentale. La côte occidentale de l’Afrique. Le bassin occidental de la Méditerranée. La province belge de Flandre-Occidentale. ▪ HISTOIRE. Les Indes occidentales, nom donné à l’Amé-rique par Christophe Colomb, qui pensait avoir atteint les Indes par la route de l’occident. La Compagnie des Indes occidentales. L’Afrique-Occidentale française ou, par abréviation, A.O.F., nom donné, de 1895 à 1958, à l’ensemble des colonies françaises d’Afrique de l’Ouest.

2. Qui est relatif à l’Occident ; qui est propre à l’Occi-dent. Les pays, les peuples occidentaux. Le monde occidental, les nations d’Europe et d’Amérique. ▪ Selon les usages de l’Occident. Vivre, s’habiller à l’occidentale.

20
Q

opinion ( 1, 2 )

nom féminin

A

XIIe siècle. Emprunté du latin opinio, « opinion, conjecture, croyance ».

1. Avis donné sur une question discutée dans une assemblée, au sein d’une compagnie. Émettre une opinion. Recueillir les opinions.

DROIT. Partage d’opinions, se dit lorsque, après la clôture des débats, aucune des opinions émises par les juges qui prennent part au délibéré ne recueille la majorité.

2. Sentiment, idée, point de vue ; jugement que l’on por-te, sans que l’esprit le tienne pour assuré, sur une ques-tion donnée. Je vous donne mon opinion. Ce n’est qu’une opinion. Je ne partage pas votre opinion. Une opinion largement répandue. Des opinions toutes faites. Divergence d’opinions. Défendre, soutenir une opinion. Se rendre, se ranger à l’opinion d’autrui. Se faire une opinion. Par métonymie. Libres opinions, se dit dans un journal, un périodique de la rubrique publiant des textes de lecteurs qui ne reflètent pas nécessairement la ligne éditoriale de la rédaction. Expr. C’est une affaire d’opinion, une question laissée à la libre appréciation de chacun, sur laquelle il est permis d’avoir des vues divergentes. ▪ Se dit également du jugement, favorable ou défavora-ble, que l’on porte sur une personne. J’ai bonne, piètre opinion de lui. Par litote. N’avoir pas mauvaise opinion de soi.

21
Q

opinion ( 2 fin, 3 )

nom féminin

A

PHILOSOPHIE. Au singulier. Conviction, croyance fondée sur les impressions des sens et de l’imagination, qui s’oppose à la connaissance rationnelle et à la certitu-de objective de la science. Dans la tradition platonicienne, l’opinion (doxa) est considérée comme un simple reflet de l’apparence sensible et des idées reçues à un moment et dans un contexte social déterminés. Le raisonnement (logos) doit dépasser l’opinion pour parvenir à la science (épistêmê). Aristote voit dans l’opinion une affirmation raisonnée, fondée sur des prémisses probables, à laquelle il convient de recourir chaque fois que la démonstration est impossible (voir aussi Dialectique II). Dans la logique classique, l’opinion est définie comme un état d’esprit qui consiste à tenir pour vraie une assertion tout en admettant qu’elle peut ne pas l’être.

3. Se dit, surtout au pluriel, des idées, des croyances, des convictions d’ordre moral, politique ou religieux propres à un individu ou à un groupe. Chacun est libre de ses opi-nions. Opinions subversives. S’attacher à une opinion. Se-lon l’opinion des stoïciens… Nous suivons sur ce point les opinions défendues par les luthériens. Liberté d’opinion : (liberté de pensée, liberté d’opinion, d’expression, le droit de professer, de publier les opinions qu’on veut, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.)

22
Q

opinion ( 3 fin )

nom féminin

A

Journal d’opinion, qui porte sur l’actualité le regard propre à un courant d’idées, à un parti (par opposition à Journal d’infor-mation). Délit d’opinion, délit qui, dans certains pays, consiste dans le fait de propager, par voie de presse ou par tout autre moyen, des idées jugées contraires à la mora-le, à l’ordre publics. Prisonniers d’opinion, dans des régi-mes dictatoriaux, personnes emprisonnées pour avoir expri-mé des idées politiques qui déplaisent au pouvoir. ▪ Expr. Avoir le courage de ses opinions, ne pas craindre de les exprimer. ▪ Par métonymie. Parti, ensemble des personnes qui, en politique, se réclament d’un même courant d’idées, partagent les mêmes vues. L’opinion libérale soutenait ce candidat. L’opinion légitimiste, bonapartiste. ▪ Spécialement. L’opinion publique ou, simplement, l’opinion (on disait autrefois l’esprit public), ce que le pu-blic pense sur tel ou tel sujet ; avis communément suivis, convictions qui prévalent au sein d’une société donnée ; par métonymie, l’ensemble de ceux qui adoptent cette manière de voir, qui partagent cette attitude d’esprit. Braver l’opi-nion publique. Le poids de l’opinion. L’opinion est divisée. Alerter l’opinion. Mouvement d’opinion. Sondage d’opinion. [Ne pas dire] Philosophie au sens d’Opinion

23
Q

origine ( 1 )

nom féminin

A

XVe siècle. Issu du latin origo, ‑inis, « origine, provenance, naissance », lui-même dérivé d’oriri, « naître, se lever ».

1. Principe, commencement ; première apparition ou manifestation. À l’origine des temps. Cet usage tire son origine d’une coutume antique. Chercher, trouver, révéler l’origine d’une chose. Il faut remonter à l’origine. Les travaux de Darwin sur l’origine des espèces. « L’Origine du monde », tableau de Gustave Courbet (1866). ▪ Au pluriel. Premier état, première époque. Les origines de la féodalité. ▪ Loc. adv. À l’origine ou, vieilli, dans l’origine, au début, primitivement. Cette ville n’était à l’origine qu’une bourga-de. Dès l’origine, dès le commencement. Dès l’origine, j’ai vu qu’il réussirait. Cette affaire était condamnée dès l’origine. Loc. adj. D’origine, originel, primitif. L’église d’origine était de style roman. Ce mot a conservé son sens d’origine, n’a pas subi d’altération sémantique notable. Un meuble d’origine, authentique, qui n’a pas fait l’objet de restau-rations importantes.

24
Q

origine ( 2, 3 )

nom féminin

A

2. Point de départ de quelque chose ; source, prove-nance. L’aorte a son origine à la base du ventricule gauche. L’origine d’un message, d’un appel téléphonique. Fig. On ignore qui est à l’origine de cette rumeur. DROIT. Origine de propriété, dans un acte de vente, énumération des actes et faits qui attestent la propriété du cédant. ▪ Spécialement. COMMERCE. Certificat d’origine, qui atteste la provenance d’une denrée, d’un produit. Appel-lation d’origine, indication du lieu d’origine d’un produit. GÉOGRAPHIE. Méridien d’origine ou méridien origine, à partir duquel sont comptés les degrés de longitude. Le méridien de Greenwich, près de Londres, a été choisi comme méridien d’origine. GÉOMÉTRIE. Origine d’un axe, d’une demi-droite, d’un vecteur, point auquel on fait correspondre le nombre zéro. L’origine des coordonnées, le point à partir duquel sont graduées les coordonnées.

3. Famille, milieu social, ascendance, extraction. Il était d’origine modeste. Être fier de ses origines. Un Américain d’origine irlandaise.Ce dont quelque chose est issu. Les origines gréco-romaines de notre civilisation. Un adage d’origine popu-laire. Un nom d’origine grecque, latine, qui a été emprunté au grec, au latin.

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Q

origine ( 4 à autres termes )

nom féminin

A

4. Ensemble des circonstances qui expliquent l’appari-tion de quelque chose. L’origine d’une épidémie. L’origine d’une découverte. On s’interroge sur l’origine de sa fortune. Souvent au pluriel. Les origines du romantisme. ▪ Loc. Être à l’origine de, être la cause de. Des pluies torrentielles sont à l’origine de ces éboulements. Titre célèbre : Origines de la France contemporaine, d’Hippolyte Taine (publié de 1875 à 1893).

[Ne pas dire] Originer

[FranceTerme] : (Biologie) complexe de reconnaissance de l’origine ● origine de réplication (Énergie | Environnement) électricité d’origine renouve-lable ● hydrogène d’origine biologique / biohydrogène ● hydrogène d’origine renouvelable (Énergie | Pétrole et gaz) hydrogène d’origine fossile