définitions courantes - 35 Flashcards

1
Q

perdre ( I - A - 1, 2 )

verbe transitif

A

IXe siècle, au sens d’« être privé d’une qualité, d’une faculté ». Issu du latin perdere, proprement « donner inutilement », puis « détruire, ruiner », lui-même composé à l’aide de per‑, « à travers », et dare, « donner ».

I. Verbe transitif. A. Être privé de quelqu’un, de quelque chose. 1. Être privé, par la mort, par l’éloignement ou la séparation, d’une personne qu’on aimait, à laquelle on était attaché. Perdre ses parents, un enfant, un ami. Il a déménagé et nous avons perdu un bon voisin.

2. Être privé d’un bien qu’on possédait, dont on avait la jouissance. Il a tout perdu dans l’incendie de sa maison. En 1871, la France perdit l’Alsace et une partie de la Lorraine.Perdre son argent aux courses. Elliptiquement. Si vous revendez vos actions maintenant, vous y perdrez. Perdre à la Bourse, en Bourse. ▪ Par extension. Être privé d’une position acquise, d’un avantage moral. Perdre son emploi. Perdre ses droits civiques, sa nationalité. Perdre l’estime, la faveur, la confiance de ses pairs. Perdre son ascendant sur son entourage. Perdre sa réputation. Perdre de son crédit.

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2
Q

perdre ( I - A - 2 fin, 3 )

verbe transitif

A

▪ Expr. Perdre au change, être désavantagé dans un échan-ge. N’avoir rien à perdre, se lancer dans une entreprise sans courir aucun risque. N’avoir plus rien à perdre, être dans une situation si compromise que l’on peut tout oser. Tout est perdu, la situation est désespérée. Tout est perdu fors l’honneur, mot attribué à François Ier après la défaite de Pavie. Vous ne perdez rien pour attendre, se dit pour avertir qu’on prendra tôt ou tard sa revanche. Fam. Perdre jusqu’à sa chemise, jusqu’à sa dernière chemise, tout ce que l’on a. Prov. Qui va à la chasse perd sa place. Absolument. On hasarde de perdre en voulant trop gagner, expression tirée de la fable de La Fontaine « Le Héron » et devenue proverbiale.

3. Être privé d’une partie du corps, d’une faculté, d’une caractéristique essentielle, d’une qualité. Perdre une dent, perdre ses cheveux. Le blessé a perdu beaucoup de sang. Perdre la vue, perdre l’usage de la parole. Perdre la mémoire, le sommeil, l’appétit. Perdre du poids. Perdre ses forces.

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3
Q

perdre ( I - A - 3 suite )

verbe transitif

A

Loc. et expr. Perdre la vie, mourir. Perdre connaissance, s’évanouir. Perdre l’équilibre, faire un faux pas, trébu-cher. À perdre haleine, jusqu’à l’essoufflement. Perdre le boire et le manger, être absorbé par une passion, une occupation, un souci au point d’en oublier les nécessités de la vie Perdre la raison. Perdre sa virginité, son innocence. Fig. Perdre la tête, s’affoler ou déraisonner. Perdre la face, se déconsidérer. Perdre la main, son habileté, son aisance coutumière dans l’exercice d’une activité. Fam. Perdre la boussole, perdre la tête, perdre la raison.ou, pop., la boule, Il a perdu la boule, il a perdu la tête, il déraisonne. Il a perdu sa langue, se dit d’une personne qui, contrairement à toute attente, garde le silence. ▪ Depuis qu’il vit en France, il a perdu son accent. Elle a perdu l’habitude de conduire. Perdre son sang-froid. Perdre sa gaieté. Perdre toute envie de vivre. Perdre de son assurance. Perdre son honneur. Perdre tout sens moral. Perdre la foi. Perdre le sens des réalités. Perdre ses dernières illusions.

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4
Q

perdre ( I - A - 3 fin - B - 1 )

verbe transitif

A

Loc. et expr. Perdre courage, perdre espoir. Perdre patience. Perdre contenance, se laisser troubler, intimider, montrer son embarras, sa confusion. Perdre ses moyens, être déconcerté, troublé, au point de ne pouvoir réagir. ▪ Par extension. En parlant d’animaux, de végétaux, de choses. Perdre ses poils, ses plumes. Les arbres ont perdu leurs feuilles. Une perle qui a perdu de son éclat. Cette étoffe a perdu ses couleurs. Cette expression, ce mot a perdu son sens premier. Le match a perdu de son intérêt. Ce roman n’a rien perdu à la traduction. Elliptiquement. Ce vin perd à être gardé longtemps. Expr. fig. et fam. Il a perdu des plumes dans cette affaire.

B. Laisser échapper ce dont on disposait. 1. Ne pas conserver, ne pas retenir. Perdre sa clientèle. Cette région a perdu des habitants depuis quelques années. Perdre le contact avec quelqu’un. J’ai perdu toute confiance en lui. Il a perdu l’avantage. Perdre ses repères. Perdre le contrôle d’un véhicule. Perdre de la vitesse, de la hauteur. La voiture perd de l’huile. Absolument. Le tonneau perd, fuit.

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5
Q

perdre ( I - B - 1 suite, 2 )

verbe transitif

A

▪ Spécialement. Égarer. Perdre son parapluie, ses clefs. Je voulais lui écrire mais j’ai perdu son adresse. Perdre son chat. Un enfant qui a perdu sa mère dans la foule. ▪ Expr. Perdre du terrain, reculer devant l’ennemi, se laisser distancer ou rattraper par l’adversaire et, fig., se trouver dans une position moins favorable. Perdre les arçons, tomber de sa selle, être renversé de son cheval et, fig., se trouver déconcerté. Fig. et fam. Perdre les pédales, perdre le jugement, se conduire de façon désordonnée ou perdre le contrôle de soi-même. ▪ MARINE. Intransitivement. Perdre au vent, s’éloigner du lit du vent. Absolument. Le navire perd, sa vitesse décroît. La mer perd, elle se retire, lors du jusant. La marée perd, son coefficient diminue.

2. Ne plus pouvoir suivre, (En parlant d’un bien matériel ou immatériel. Ne pas rester ou ne pas tomber au pouvoir de quelqu’un, ne pas demeurer à sa disposition ; se perdre, s’évanouir. Cette catégorie sociale a vu ses privilèges lui échapper progressivement. Sa gestion fut si imprudente qu’en un an le quart de sa fortune lui était échappé. Cet emploi lui échappe au moment où il croyait le tenir. Laisser échapper l’occasion, une bonne occasion. Ce dernier espoir allait aussi lui échapper. Son autorité lui échappe. Le temps, la vie nous échappe. La patience lui échappe, il commence à perdre patience, il s’emporte après s’être contenu). Perdre son chemin, sa route. Les chiens ont perdu la piste, la voie, la trace du gibier. Perdre son rang dans la file, perdre son tour.JEUX. Perdre la main, ne plus être le premier à jouer et, fig., ne plus avoir l’initiative dans une affaire. ▪ Spécialement. Ne plus comprendre, ne plus saisir ; cesser de percevoir. Perdre le fil de la conversation, le fil de ses pensées, de sa lecture. Il l’épiait sans perdre un seul de ses mouvements.

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6
Q

perdre ( I - B - 2 fin, 3 )

verbe transitif

A

Loc. et expr. Perdre quelqu’un de vue, cesser de le voir et, fig., ne plus être en relation avec lui. Perdre quelque chose de vue, ne plus le distinguer et, fig., ne plus s’en occuper. Perdre pied, ne plus pouvoir toucher le fond de l’eau et, fig., ne plus savoir où l’on en est, être décontenancé. Perdre terre, en parlant d’un bateau, ne plus voir la côte ; fig., en parlant d’une personne, ne plus avoir le sens des réalités. Fig. et fam. Perdre le nord, être désorienté (on a dit aussi Perdre la tramontane). Iron., dans des tournures négatives. Il ne perd pas le nord, il sait comment préserver ses intérêts.

3. Faire un mauvais emploi, ne pas profiter de quelque chose. Perdre sa jeunesse. Perdre son temps. Il m’a fait perdre toute la matinée. Sans perdre un moment. Il n’y a pas une minute, un instant à perdre. Avoir du temps, de l’argent à perdre. Perdre sa peine. Il a perdu l’occasion, une belle occasion de se taire. Expr. fig. Ne pas perdre une bouchée, une miette de quelque chose (fam.), n’en rien laisser échapper, en profiter pleinement. Il n’a pas perdu une miette de ces explications. Y perdre son latin, faire de vains efforts pour comprendre, élucider quelque chose. ▪ Prov. Un bienfait n’est jamais perdu, une bonne action produit toujours quelque reconnaissance. À laver la tête d’un âne, on perd sa lessive, c’est perdre son temps et sa peine que de vouloir corriger une personne incorrigible.

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7
Q

perdre ( I - C - D )

verbe transitif

A

C. Ne pas remporter ; se trouver en situation d’infério-rité dans une lutte, une compétition, un affrontement.Perdre une bataille, perdre la guerre. Perdre un procès, per-dre sa cause. Il a perdu son pari. Perdre une partie de car-tes. La partie est perdue d’avance. Ils ont perdu la finale. Intransitivement. Perdre aux échecs, à la roulette.Absolument. Il n’aime pas perdre. J’ai perdu avec un beau jeu. ▪ Expr. Jouer à tout perdre, en risquant tout ce que l’on a. Jouer à qui perd gagne, en convenant que celui qui perdra remportera l’enjeu ; se dit familièrement lorsqu’un désavantage apparent procure un avantage réel. ▪ Prov. Qui quitte la partie la perd, celui qui se décourage ne peut réussir.

D. Causer un dommage, un préjudice à quelqu’un ou à quelque chose. 1. Class. Faire mourir, tuer. Ganelon s’employa à perdre Roland. Ses derniers excès l’ont perdu.

2. Ruiner, déshonorer, discréditer. Cet homme vous per-dra. Travailler à perdre quelqu’un. Son imprévoyance finira par le perdre. Perdre quelqu’un d’honneur, de réputation. Perdre quelqu’un dans l’esprit d’une autre personne, auprès d’une autre personne, nuire à quelqu’un par des propos malveillants ou diffamatoires.▪ Dans un sens moral. Pervertir l’esprit, le jugement de ; corrompre, débau-cher. Vous allez perdre cet enfant par votre complaisance ! Il a perdu de jeunes esprits par ses conseils pernicieux. Perdre son âme.

3. Détruire, endommager quelque chose. Les inondations ont perdu les récoltes. Un moment, une indiscrétion peut tout perdre, suffit à compromettre ce qui a été entrepris.

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8
Q

perdre ( 1, 2 )

verbe pronominal

A

II. Verbe pronominal. 1. Disparaître, cesser d’être perceptible. Le sommet se perd dans la brume. La musique se perdait dans le bruit des conversations. Le parfum de cette liqueur s’est perdu. Il se perdit dans la foule. Se perdre au loin, à l’horizon. Cette rivière se perd dans la terre, sous terre à cet endroit. Le chemin se perd à l’orée des bois. Fig. L’origine de ce mythe se perd dans la nuit des temps. ▪ Par extension. Cesser d’exister. Rien ne se perd, rien ne se crée. Cet usage se perd peu à peu. Des petits métiers qui se perdent. La tradition s’en est perdue. Le sens premier de ce mot s’est perdu. ▪ Spécialement. Faire naufrage, sombrer. Le navire s’est perdu corps et biens. L’avion s’est perdu en mer.

2. S’égarer, se fourvoyer. Se perdre dans le brouillard. Se perdre dans la forêt.Fig. Se perdre dans d’interminables digressions. Se perdre en considérations spécieuses. Se perdre en conjectures, être perplexe devant diverses hypothèses. J’ai fini par me perdre dans ses explications. On s’y perd, on n’y comprend plus rien. Les personnages de ce roman sont si nombreux qu’on s’y perd

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9
Q

perdre ( 2 fin à ne pas dire )

verbe pronominal

A

Expr. Se perdre dans les nues (vieilli), dans les nuages, devenir trop abstrait et inintelligible ; s’égarer dans des idées vagues. Pop. Il y a des coups de pied, des gifles qui se perdent, se dit en parlant de quelqu’un qui mériterait une bonne correction. ▪ Spécialement. Se perdre dans ses pensées, dans sa rêverie, s’y abîmer, s’y absorber. Se perdre en Dieu, s’oublier soi-même dans la contemplation de Dieu.

3. Se compromettre, se déshonorer ; causer sa propre ruine. Se perdre de réputation. Il s’est perdu par ses mauvaises fréquentations. Il se perd par sa prodigalité. RELIGION. Se perdre par orgueil.En parlant d’une chose. S’abîmer, se gâter. Avec la chaleur, ces fruits risquent de se perdre rapidement.

[Ne pas dire] Perd-t-il ? Vend-t-il ? Si ces formes ne s’entendent plus guère, la prononciation en « t » de d final se maintient quand on a un verbe à la forme interrogative : Que vend-elle ? Que perd-il ? On rappellera donc que, puisque le d se prononce « t », il est interdit d’en rajouter un, comme on le voit hélas trop souvent sur les bandeaux déroulants de telle ou telle chaîne télévisée.

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10
Q

périmer

verbe intransitif

A

Étymologie : XVe siècle. Emprunté du latin perimere, « détruire, anéantir », puis « mettre fin à, annuler », lui-même composé à l’aide de per‑, qui marque l’achèvement, et emere, « prendre, recevoir », puis « acheter ».

1. DROIT. Devenir caduc. Il a laissé périmer l’instance. Pron. Cette inscription hypothécaire risque de se périmer.

2. Perdre de son effet, de ses qualités. Surtout pron. Ce collyre se périme rapidement.

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11
Q

permanence

nom féminin

A

XIIe siècle, parmanence, parmenance ; XIVe siècle, permanence. Emprunté du latin médiéval permanentia, de même sens, dérivé de permanere, « rester jusqu’au bout », lui-même composé du préfixe intensif per‑ et de manere, « rester ».

1. Caractère de ce qui dure sans interruption pendant un espace de temps long et indéterminé. La permanence de la nature. La permanence d’une tradition, d’un danger. Garantir la permanence d’un emploi. La permanence du sentiment républicain en France. ▪ DROIT CONSTITUTIONNEL. Permanence d’une assemblée, aptitude d’une assemblée à se réunir lorsqu’elle le désire et pour la durée qu’elle veut, sans être tenue par des dates de session. Permanence d’une liste électorale, principe en vertu duquel une liste électorale demeure intangible entre deux révisions. ▪ Loc. adv. En permanence, de façon continue, sans interruption. Ce prisonnier est surveillé en permanence. Siéger en permanence, se dit d’une assemblée qui a résolu de ne pas se séparer avant que la tâche qu’elle s’est assignée ne soit achevée. Lors de l’élection d’un nouveau pape, le conclave siège en permanence. Par affaiblissement. Ils se chamaillent en permanence.

2. Par métonymie. Service qui permet le fonctionnement ininterrompu d’un organisme. Une permanence sera assurée à la mairie entre midi et 14 heures. Loc. Être de permanence. ▪ Par extension. Local où se tient ce type de service. Une permanence électorale. La permanence d’un parti politique ▪ Spécialement. Salle d’un établissement scolaire où peuvent se rendre les élèves lorsqu’ils n’ont pas cours ; temps passé dans cette salle (on dit aussi Étude). Envoyer un élève en permanence. Avoir une heure de permanence.Par métonymie. Ensemble des élèves rassemblés dans cette salle. Surveiller la permanence.

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12
Q

peuple ( I - 1, 2 )

nom masculin

A

IXe siècle, poblo ; Xe siècle, pople ; XIIe siècle, pueple ; XIIIe siècle, peuple. Issu du latin populus, « peuple, ensemble des citoyens ». ↪ voir aussi : II. Peuple (n. m.)

I. Vaste ensemble humain considéré en fonction de réalités géographiques et historiques ou des liens divers qui peuvent unir ses membres. 1. Société d’individus vivant sur un même territoire et partageant une histoire, des coutumes, une culture com-munes. Les croyances, les mythes, les mœurs d’un peuple. Peuple sédentaire, nomade. Un peuple insulaire. Peuple pasteur, guerrier, commerçant. Les Vikings furent un peuple de navigateurs. Les peuples celtiques, latins. Les peuples de la Gaule. Les peuples d’Afrique, d’Asie. Un empire consti-tué d’une mosaïque de peuples. Les peuples frères, appel-lation dont usent entre eux les peuples de l’islam

▪ HISTOIRE. Les peuples de la mer, nom donné à des po-pulations indo-européennes venues dans la région méditer-ranéenne aux XIIIe et XIIe siècles avant Jésus-Christ, qui menacèrent l’Égypte et dévastèrent l’empire hittite.

2. Ensemble de personnes qui se sentent unies tantôt par l’histoire, tantôt par une culture, une langue ou une reli-gion. Le peuple tzigane. Le peuple juif. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes inspira les révolutions de 1848, à propos desquelles on parla de « printemps des peuples ».

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13
Q

peuple ( I - 2 fin, 3 )

nom masculin

A

Dans la tradition judéo-chrétienne. Le peuple saint, le peuple élu, le peuple de Dieu, dans l’Ancien Testament, le peuple juif ; dans le Nouveau Testament, l’ensemble des chrétiens. Le peuple des fidèles ou, simplement, le peuple, l’assemblée des fidèles. Dans la liturgie catholique, depuis le concile de Vatican II, le prêtre célèbre la messe face au peuple. ▪ Par extension. Fig. Se dit d’une catégorie d’individus qui possèdent des caractères, des intérêts communs, qui forment une sorte de société. Le peuple des courtisans. Le petit peuple des gens de lettres. Par analogie et plaisant. Dans ses « Fables », La Fontaine parle du peuple des souris.

▪ Spécialement. MARQUE DE DOMAINE :HISTOIRE. Le peuple de l’ombre, se dit de ceux qui œuvraient secrètement pour la Résistance.

  1. Vieilli. Ensemble des habitants d’un même lieu, d’une même ville ; population. Le peuple de Paris, des faubourgs. Le peuple des villes, le peuple des campagnes.
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14
Q

peuple ( II )

nom masculin

A

II. Le corps de la nation. 1. L’ensemble de la population d’un État. Le peuple français, le peuple allemand. Le peuple américain. Des peuples alliés. L’amitié entre les peuples. Travailler au rapprochement des peuples. ▪ Spécialement. Ensemble des sujets d’un souverain, d’un roi, d’un monarque. Une reine aimée de son peuple. Faire le bonheur de son peuple. Libérer un peuple de la dictature.

2. Ensemble de ceux qui, dans un État, jouissent des droits civils et politiques. Le Sénat et le peuple romain. En France, la justice est rendue au nom du peuple français. La souveraineté du peuple. L’assemblée du peuple. Consulta-tion du peuple. Un élu du peuple. Selon la Constitution de 1958, le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple constitue le principe de la République française. « La Liberté guidant le peuple », titre d’un tableau d’Eugène Delacroix.

HISTOIRE. Représentant du peuple, sous la Révolution, titre porté par les membres de la Convention. Représentant du peuple en mission, ou, elliptiquement, représentant en mission, pendant la Révolution française, membre des assemblées nationales envoyé dans les départements et aux armées pour veiller à l’application des lois et s’assurer du patriotisme des chefs militaires.[▪ Fig. Fonction, rôle auxquels une personne ou une communauté paraît être ou croit être appelée au sein d’une société, d’une collectivité. La mission du philosophe dans la cité.] . Commissaire du peuple, dans l’ancienne U.R.S.S., titre qui, de 1917 à 1946, remplaça l’appellation de ministre. Titre célèbre : Le Peuple, de Jules Michelet (1846).

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15
Q

peuple ( III - IV )

nom masculin

A

III. Ensemble de ceux qui, dans la société, n’appartiennent pas aux classes culturellement ou économiquement avantagées. Les tribuns du peuple ou de la plèbe. La misère, les aspirations du peuple. L’Ami du peuple, surnom de Marat et titre de son journal. Loc. Un homme, une femme, un enfant du peuple. Le bon peuple, les gens simples. Le petit peuple, le menu peuple, les gens de la condition la plus modeste. Péj. Le bas peuple, la partie la plus déshéritée de la société.

▪ Adjectivement (invariable dans cet emploi). Propre aux gens du peuple et, péj., commun, vulgaire, sans distinction. Une allure, des manières peuple. Être peuple. Il a adopté cette façon de parler pour faire peuple.

IV. Foule, multitude. Tout un peuple se massait devant le bâtiment. La cérémonie suscita un grand concours de peuple. Par analogie. Un peuple de statues habitait la Rome antique. ▪ Pop. Il y a du peuple, il y a beaucoup de monde. Quel peuple ! Expr. Se moquer, se ficher du peuple, ne faire aucun cas de ce que peuvent penser les autres ; exagérer.

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16
Q

II - peuple

nom masculin

A

Étymologie :Attesté au XVe siècle, mais probablement antérieur. Issu du latin populus, de même sens.

↪ voir aussi : I. Peuple (n. m.)

Syn. ancien de Peuplier.

17
Q

peur ( 1 )

nom féminin

A

Xe siècle, pavor ; XIIe siècle, poür, pëor, pur ; XIIIe siècle, peur. Issu du latin pavor, « épouvante, peur ».

1. Crainte, émotion pénible que produit la vue ou la conscience d’un danger, d’une menace, réels ou suppo-sés. Une peur irraisonnée, instinctive, maladive. Une peur panique. Éprouver une sourde peur. Avoir peur, avoir grand peur ou grand-peur. Prendre peur. Ressentir de la peur, être en proie à la peur. Être glacé, transi de peur, paralysé par la peur. Trembler de peur. Être blême de peur. Vivre dans la peur. Avoir peur de tout. N’avoir peur de rien. La peur des voleurs, la peur du danger. La peur de souffrir, la peur de la mort. Avoir peur pour quelqu’un. Faire peur à quelqu’un. Tu m’as fait une belle peur, une de ces peurs ! (fam.). Jouer à se faire peur. Vaincre sa peur, surmonter ses peurs. Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Bayard fut appelé « le chevalier sans peur et sans reproche ». HISTOIRE. La Grande Peur, nom donné à la jacquerie de juillet et août 1789, provoquée par la rumeur selon laquelle des brigands à la solde de la noblesse allaient ravager les campagnes.

18
Q

peur ( 1 fin )

nom féminin

A

▪ Loc. La peur du gendarme, a crainte qu’inspire l’autorité publique ou, fig., l’idée du châtiment. La peur de manquer, de se trouver dans le besoin. Fam. Être vert de peur. Une peur bleue, une peur très vive. Être laid, être maigre à faire peur. Il est à faire peur, il a particulièrement mauvaise mine. ▪ Expr. Avoir peur de son ombre, s’effrayer des moindres choses. La peur donne des ailes (fig.), elle fait fuir avec la plus grande rapidité. Avoir plus de peur que de mal, les dégâts, les dommages sont moins importants qu’on ne le redoutait. En être quitte pour la peur, avoir échappé à un danger qui a causé une grande frayeur. Fam. Avoir la peur au ventre, être malade de peur, mourir de peur, être mort de peur, être étreint par l’angoisse.▪ Prov. N’aille au bois qui a peur des feuilles. Titres célèbres : Quitte pour la peur, d’Alfred de Vigny (1833) ; La Peur, de Guy de Maupassant (1882) ; Le Salaire de la peur, roman de Georges Arnaud (1950), et film d’Henri-Georges Clouzot (1953).

19
Q

peur ( 2, 3 )

nom féminin

A

2. Par affaiblissement. Crainte, appréhension de quel-que désagrément. Avoir peur de déranger. La peur du ridi-cule, du qu’en-dira-t-on. Il est toujours retenu par la peur qu’on le juge. J’ai bien peur qu’il ne puisse pas venir aujourd’hui. Ce document aura été égaré, j’en ai peur. ▪ Expr. N’ayons pas peur du mot, des mots,parlons net, appelons les choses par leur nom. Ne pas avoir peur de quelque chose, ne pas être découragé, arrêté par. Le travail ne lui fait pas peur, n’est pas pour lui faire peur.

3. Loc. prép. Dans la peur de, par peur de, de peur de, par crainte de. Dans la peur de représailles. Il est resté très discret par peur du scandale. Elle n’ose plus sortir, de peur d’être reconnue. Expr. fig. Se jeter à l’eau de peur de se mouiller (par réfé-rence à Gribouille, héros de la comtesse de Ségur), pour évi-ter un léger inconvénient, se mettre dans un cas plus grave. ▪ Loc. conj. De peur que (suivi du subjonctif), dans la crainte que ; pour éviter que. Je l’ai raccompagné de peur qu’il se perde. Rappelez-le-moi de peur que je n’oublie.

20
Q

phénomène ( 1 )

nom masculin

A

XVIe siècle. Emprunté du grec phainomenon, « ce qui apparaît », lui-même dérivé de phainein, « rendre visible ; faire briller ».

1. Ce qui apparaît, se produit, se manifeste et peut être saisi par l’expérience ou l’observation. Analyser, interpré-ter un phénomène. Rechercher la cause, mesurer l’intensité, l’amplitude d’un phénomène. Mettre en évidence la corréla-tion entre deux phénomènes. Phénomène périodique, constant. Phénomène secon-daire, phénomène parasite. Des phénomènes naturels, cli-matiques, météorologiques, physiques, chimiques, biologi-ques. Phénomène optique, acoustique. ▪ Phénomène d’accoutumance, de rejet. Phénomène d’hallucination, d’autosuggestion. PSYCHOLOGIE. SOCIOLOGIE. Phénomène collectif ou phénomène de foule, ensemble des modifications qui affectent le comportement des individus lorsqu’ils sont mêlés à une foule. Les phénomènes collectifs ont été analysés par Gustave Le Bon dans « La Psychologie des foules ». Un phénomène de mode.

21
Q

phénomène ( 1 fin à autre terme )

nom masculin

A

Spécialement. PHILOSOPHIE. Ce qui apparaît à la conscience, ce qui est perçu par l’esprit. Des phénomènes sensoriels. Leibniz distingue les objets réels des phéno-mènes produits par l’imagination. Chez Kant, l’objet tel qu’il nous apparaît, tel que nos sens nous le présentent, par opposition à Noumène, qui désigne l’objet en soi, tel qu’il est et que nous ne pouvons le connaître.

2. Fig. Ce qui frappe l’imagination, est rare, exception-nel. Se dit surtout, familièrement, d’une personne re-marquable par quelque qualité ou par quelque défaut. Cet homme est un phénomène d’ingratitude, de dévouement. Péj. Personne bizarre, excentrique. Être regardé, consi-déré comme un phénomène. C’est un drôle de phénomène. Quel phénomène ! ▪ Spécialement. Être humain ou animal difforme, monstrueux, que l’on exhibait dans des baraques forai-nes ou dans des cirques. Un phénomène de foire. Un montreur de phénomènes.

[FranceTerme] : (Spatiologie | Sciences de la Terre) phénomène lumineux éphémère

22
Q

phrase ( 1 )

nom féminin

A

XVIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latinphrasis, « diction, style », du grec phrasis, « élocution, expression », lui-même dérivé de phrazein, « faire comprendre, indiquer ».

1. Proposition simple ou ensemble de propositions, grammaticalement autonome, et qui présente une unité de sens. La phrase est délimitée à l’écrit par des signes de ponctuation forte et à l’oral par des pauses. Phrase longue, courte. La construction d’une phrase. Une phrase correcte. Le rythme, le balancement d’une phrase. Une phrase claire, maladroite, incompréhensible. Une phrase à double sens. Cela tient en une phrase, en quelques phrases. Il est incapa-ble d’aligner deux phrases de suite, de finir ses phrases. ▪ Spécialement. Tour, manière de parler caractéristique du génie d’une langue, du style d’un écrivain. L’élégance de la phrase grecque, la concision de la phrase latine, la clarté de la phrase française. La cadence des phrases de Chateaubriand, l’architecture des phrases de Proust. ▪ GRAMMAIRE. Analyse logique d’une phrase, ayant pour objet d’isoler les propositions qui la composent et de déterminer leur nature et leur fonction. Phrase simple, constituée d’une seule proposition. Phrase complexe, composée de plusieurs propositions. Phrase nominale, dont le noyau n’est pas un verbe conjugué, mais un nom. La phrase de Pascal « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » est une phrase nominale. . La modalité d’une phrase. Phrase énonciative, exclamative, impérative, interrogative.

23
Q

phrase ( 1 fin à autre terme )

nom féminin

A

Adverbe de phrase, qui porte sur l’ensemble de la phrase et non sur un seul de ses éléments. Dans « Heureusement, il est arrivé à temps », « heureusement » est un adverbe de phrase. En apposition. Mot phrase, qui, à lui seul, constitue une phrase. Dans « Viendras-tu ? – Non », « Dors ! », « Et ce vin ? – Excellent », « non », « dors », « excellent » sont des mots phrases. ▪ Loc. et expr. Tour, tournure de phrase, arrangement particulier des éléments qui composent une phrase. Ce tour de phrase appartient au langage juridique. Une tour-nure de phrase propre au latin. Une phrase toute faite, une expression rebattue, un lieu commun. Une petite phrase, une formule concise qui, sous des dehors anodins, vise à marquer les esprits. Un homme politique connu pour ses petites phrases.Fig. Faire des phrases (fam.), s’exprimer de manière emphatique et prolixe. Parler sans phrases, simplement, sans détour.

2. Par analogie. MUSIQUE. Partie d’une ligne mélodique, de longueur variable, qui présente une certaine unité. –ESCRIME. Enchaînement d’actions offensives et défensives.

[FranceTerme] : (Communication) phrase-choc [n. f.]

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Q

phrasé

nom masculin

A

XVIIIe siècle. Dérivé de phrase.

■ Manière d’articuler les membres de phrases, de disposer et de couper les phrases. Le phrasé d’un orateur. Ce comé-dien a un phrasé remarquable.

▪ MUSIQUE. Art de souligner, au cours de l’interprétation, le rythme et la ponctuation d’une œuvre, de faire ressortir clairement l’enchaînement des périodes et des phrases, les motifs et la façon dont ils s’articulent. Un phrasé ample, vigoureux, énergique. Ce violoniste, ce ténor a un beau phrasé.

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Q

pratiquer

verbe transitif

A

XIVe siècle. Dérivé de pratique [XIIIe siècle. Emprunté du latin chrétien pratice, « vie pratique (par opposition à vie contemplative) », lui-même emprunté du grec praktikê, forme féminine substantivée de l’adjectif praktikos, « propre à agir, efficace »]

1. Appliquer, mettre en action ; recourir à. Il ne suffit pas de connaître les règles de cet art, encore faut-il les prati-quer. Pratiquer la vertu. Dans ce conflit, il a pratiqué une politique de concertation. Ils pratiquent des prix défiant toute concurrence. ▪ Spécialement. Effectuer tel ou tel acte médical. Pratiquer une amputation, une greffe. Pratiquer l’autopsie d’un corps.Loc. Pratiquer la médecine, la chirurgie, l’exercer.Absolument. Ce chirurgien ne pratique plus depuis longtemps. ▪ Pron. à sens passif. Être couramment employé, être usuel. Le baisemain se pratique de moins en moins. L’opération de la cataracte se pratique fréquemment.

2. Accomplir régulièrement tel exercice, telle activité. Pratiquer le golf, la randonnée. Pratiquer le dessin en amateur. C’est un sport qu’il faut pratiquer avec prudence Absolument. On ne devient habile qu’à force de pratiquer.Par métonymie. Pratiquer un auteur, le lire régulièrement, bien le connaître, en être familier. ▪ Spécialement. Pratiquer une religion, en observer les préceptes et les rites, participer au culte. Absolument. Il ne pratique plus depuis plusieurs années. ▪ Litt. Pratiquer quelqu’un, le fréquenter. Je l’ai assez pratiqué pour savoir de quoi il est capable.

3. Ménager, réaliser, trouver moyen d’exécuter. Prati-quer un trou, une niche pour placer un coffre-fort. Pratiquer un chemin, un sentier, le frayer pour ceux qui l’emprun-teront ensuite. ▪ Fig. et vieilli. Pratiquer des cabales, intriguer. Pratiquer des intelligences, s’assurer des complicités dans le camp adverse.