Annale Emmylou BISSON Flashcards
(19 cards)
Cas clinique :
Un homme de 68 ans, menuisier, se présente en centre clinique avec une douleur lombaire et fessière. Le patient souffre de lombalgies chroniques récurrentes depuis l’âge de 40 ans, sans facteur déclenchant. Les douleurs sont augmentées à la marche, à la position debout et assise prolongée. Elles sont soulagées par le repos et par des
exercices d’étirement que le patient fait quotidiennement. Il a remarqué que ses douleurs dans le bas du dos augmentent depuis quelques mois. Ceci inquiète votre patient qui se demande s’il ne devrait pas limiter ses activités et faire des radiographies de son bas du dos.
L’ensemble de ses douleurs sont cotées à 04/10 au repos et à 06/10 lors de la marche et de la position debout. Le patient n’a pas remarqué de perte de force dans les membres inférieurs, ni de troubles sphinctériens. Les douleurs ne le
réveillent pas la nuit. Il ne présente pas d’autres symptômes douloureux. Il ne présente pas d’altération de l’état général.
Il fume ½ paquet par jour depuis l’âge de 35 ans et fait peu de sport. Il n’y a pas d’éléments remarquables dans ses antécédents personnels et familiaux, en dehors d’un diabète de type 2 traité depuis
5 ans et un antécédent familial de rhumatisme psoriasique chez son père
Vous suspectez chez votre patient une sténose lombaire dégénérative, citez 4 éléments que vous allez rechercher dans votre anamnèse afin de confirmer cette hypothèse
- Claudication neurogène : distance de marche maximale avant apparition des symptômes, soulagement en position assise
- « Shopping-cart sign » : soulagement en flexion antérieure (penché en avant)
- Évolution progressive sans traumatisme aigu
- Paresthésies ou engourdissements intermittents des membres inférieurs en station debout prolongée
Citez 3 éléments que vous retrouverez probablement à votre examen clinique dans ce cas afin d’inclure ou d’exclure votre suspicion de sténose lombaire dégénérative.
- Signe de Lasègue négatif ou > 60° (absence de tension radiculaire à l’étirement)
- Aggravation des symptômes en extension lombaire (marche en lordose)
- Amélioration des douleurs en flexion antérieure (cycliste/caddie sign)
Jugez vous nécessaire de demander des examens complémentaires chez ce patient, si oui lesquels ?
Pas d’imagerie systématique immédiate en l’absence de drapeaux rouges ; IRM lombaire à envisager si douleur persiste/aggrave malgré traitement conservateur ou apparition de signes neurologiques déficitaires
Vous suspectez chez votre patient une coxarthrose droite, citez 3 éléments que vous allez rechercher dans votre anamnèse afin de confirmer cette hypothèse.
- Douleur inguinale unilatérale aggravée par rotation interne et mise en charge (marche)
- Raideur matinale < 30 min, soulagée par le mouvement
- Boiterie d’esquive ou diminution progressive du périmètre de marche
Vous suspectez chez votre patient une ostéonécrose de la tête fémorale droite, citez 4 facteurs de risque que vous allez rechercher dans votre anamnèse.
- Traitement prolongé par corticoïdes à dose cumulée élevée
- Consommation excessive d’alcool
- Maladies hématologiques (drépanocytose, leucémie)
- États d’hypercoagulabilité (syndrome des antiphospholipides, chimiothérapie)
Lors de votre examen clinique, vous souhaitez utiliser le test de Slump qui présente une sensibilité de 0.91 et une spécificité de 0.70 pour identifier des patients présentant une radiculopathie lombaire. Quelles sont les affirmations vraies à ce sujet ?
La spécificité d’un test pour une maladie est la probabilité que le test soit négatif si le sujet n’est pas atteint de la maladie.
Non Les notions de sensibilité et spécificité sont évaluées en comparant les résultats d’un test à un test de référence.
La sensibilité et la spécificité d’un test clinique sont indépendants de la prévalence de la maladie
Citez 4 étiologies de radiculopathie lombaire en dehors de la sténose lombaire dégénérative.
- Hernie discale lombaire
- Kyste synovial/articulaire ou arthropathie inflammatoire
- Métastases vertébrales ou tumeur rachidienne
- Infection épidurale (abcès, spondylodiscite)
Vous hésitez si votre patient présente des douleurs de type nociceptive, neuropathique ou nociplastique. Quelles sont les affirmations vraies à ce sujet ?
La douleur nociplastique est définie comme une douleur résultant d’une altération de la nociception malgré l’absence de preuve claire de lésions tissulaires réelles ou potentielles provoquant l’activation de nocicepteurs périphériques, ni de signes de maladie ou de lésion du système somatosensoriel à l’origine de la douleur.
Les douleurs nociceptives se présentent sans systématisation neurologique.
La fibromyalgie est un exemple de douleur nociplastique
Votre patient se plaint également de douleurs récurrentes à la face antérieure du genou de rythme inflammatoire. Du fait de ses antécédents familiaux, vous suspectez chez lui une spondyloarthrite périphérique. En utilisant les critères d’ASAS, citez 4 éléments à rechercher dans votre anamnèse ou dans votre examen clinique afin de confirmer votre suspicion diagnostique.
- Enthésites (talon, tubérosité ischiatique…)
- Dactylite (« doigt en saucisse »)
- Uvéite antérieure aiguë
- Sacro-iliite à l’IRM ou à la radiographie
Vous recevez un trailer (40 km par semaine) pour une gonalgie, quelles technopathies recherchez-vous ?
- Syndrome de la bandelette ilio-tibiale (douleur latérale du genou)
- Tendinopathie rotulienne (« genou du sauteur »)
- Tendinopathie du tendon d’Achille
Quelles sont les indications chirurgicales relatives à une hernie discale en urgence ?
Présence d’un syndrome de la queue de cheval
Présence d’une paralysie radiculaire récente
Citez les déséquilibres musculaires favorisant la survenue d’une pubalgie chez le sportif.
- Hypertonie des adducteurs (tension excessive sur la symphyse pubienne)
- Hypotonie/faiblesse des abdominaux (grand droit, obliques)
- Rétraction du psoas entraînant antéversion pelvienne
Quelles sont les propositions vraies concernant un tableau de compression médulaire ?
Présence d’une baisse de sensibilité dans votre examen clinique correspondant au niveau de la compression médulaire.
Un syndrome lésionnel avec présence d’une abolition des réflexes ostéo-tendineux.
Présence de réflexes ostéo-tendineux vifs.
Quelles sont les principales étiologies d’ordre neurologique à évoquer de principe devant tout symptôme ou syndrome neurologique ?
Vasculaire ; Infectieux ; Traumatique ; Auto-immune ; Métabolique ; Iatrogène ; Néoplasique ; Épilepsie ; Congénital ; Dégénératif ; Idiopathique
Devant un tableau de névralgie cervico-brachiale T1 avec préservation de la motricité des quatre membres, qu’est-il fondamental de rechercher ? Pourquoi ?
Toujours suspecter une étiologie tumorale (métastases, néoplasie apicale pulmonaire) car la racine T1 peut être comprimée par un processus apical.
Quels sont vos réflexes (dans les 2 premières minutes) si vous reconnaissez rapidement qu’un de vos patients est en train de débuter une crise d’épilepsie généralisée tonico-clonique ?
- Sécuriser le patient (protéger la tête, dégager l’environnement)
- Le placer en décubitus latéral de sécurité
- Chronométrer la durée et observer la séquence tonique-clonique
- Ne pas introduire d’objet dans la bouche
- Appeler les secours si la crise dépasse 5 min ou en cas de complication
Quel est le score de Glasgow d’un patient ouvrant les yeux uniquement à la douleur, ayant une réponse motrice appropriée à la stimulation douloureuse, et parlant de façon confuse ? Détaillez les points de score que vous accordez à chaque sous partie de ce score.
Yeux à la douleur : 2 points
Réponse motrice appropriée : 5 points
Réponse verbale confuse : 4 points
Total = 11 points
Vous recevez un patient qui a bénéficié d’une infiltration épidurale il y a une semaine, pouvez-vous le prendre en charge par manipulation vertébrale ?
Non : contre-indication pendant 2–3 semaines post-injection pour évaluer l’efficacité et éviter tout risque mécanique.