Construction scientifique de la médecine Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la science ?

A

Définition souple de la science : Activité des êtres humains comme les autres, ensemble d’organisation et de distribution du travail de recherche, trajectoires professionnelles …

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2
Q

Quelle est la spécificité importante à retenir au niveau de la science comme activité, profession comme les autres ?

A

Les valeurs (universalité, objectivité) qu’on obtient dans la quête des preuves et dans la démonstration de ces dernières

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3
Q

Qu’est-ce que les sciences alors ?

A

Des formes particulières d’administration de la preuve

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4
Q

En quoi consiste le travail des scientifiques ?

A

En des observations et des expérimentations pour collecter des données et proposer des théories avec des résultats obtenus

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5
Q

Par quoi est guidée cette série de procédure ?

A

Par des conventions sociales, des protocoles de démarche validée au sein des communautés scientifiques

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6
Q

Comment cette dimension nous permet-elle de considérer les sciences ?

A

Elle nous permet de la considérer qu’elle n’est pas un acte individuel d’exploration de la nature mais une activité collective pour laquelle il existe des manières de savoir, ce sont donc des manières particulières de savoir parmi d’autres modes d’exploration du monde, de nos corps…

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7
Q

Quelle est la particularité secondaire des sciences ?

A

Elle se retrouve dans sa fonction d’arbitrage de la pertinence de différentes pratiques ou d’orienter certaines transformations sociales ou politiques, donc dans des situations socio-politiques incertaines (accident nucléaire, réchauffement climatique…)

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8
Q

Qu’induit cette particularité ?

A

Elle induit le fait que les sciences ne sont pas isolées dans une tour d’ivoire

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9
Q

Donner- l’exemple de 3 moments jalons de la construction scientifique de la médecine

A
  • Anatomoclinique, naissance de la clinique (Fin 18e - début 19e)
  • Physiologie, médecine expérimentale (milieu 19e)
  • Bactériologie et étiologie microbienne des maladies (Milieu - fin 19e)
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10
Q

Quand a été fondée la médecine anatomoclinque ?

A

C’est une méthode fondée en Italie au XVIIIe siècle

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11
Q

Quand a-t-elle été développée en France ?

A

Elle a été développée en France de la fin du 18e au début du 19e siècle, notamment dans Paris grâce à Bichat, Laennec et Charcot (médecins)

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12
Q

En quoi consiste la méthode Anatomoclinique ?

A

Elle consiste en l’établissement des liens systématiques entre les symptômes cliniques et les lésions organiques mises en évidence à la dissection des cadavres

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13
Q

Que permet-elle de faire ?

A

Elle permet d’identifier et déterminer la nature de la maladie sans pour autant chercher les causes de la maladie mais bien de ses manifestations

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14
Q

Quel est l’enjeu de l’anatomoclinique ?

A

C’est la localisation des lésions dans le corps

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15
Q

Qu’est-ce que la maladie pour Bichat ?

A

C’est un phénomène matériel qui se produit à l’échelle des tissus.

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16
Q

Avec cette approche, comment pouvons-nous identifier la maladie ?

A

En cherchant le lieu de la lésion

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17
Q

Que devient alors la dissection ?

A

Elle devient une méthode incontournable pour produire des savoirs sur le corps

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18
Q

Que devient alors centrale grâce à la popularisation de la dissection ?

A

Les collaborations avec la chirurgie devient centrale dans la science médicale de cette période

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19
Q

Que nécessite cette nouvelle manière de faire la science médicale ?

A

Elle nécessite un logistique particulier, par exemple à Paris, la faculté de médecine négocie avec les étudiants pour que chacun d’entre eux puisse disséquer un cadavre

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20
Q

Quelles sont les transformations durant la période postrévolutionnaire ?

A
  • Hôpitaux deviennent des lieux où l’on soigne plutôt que des lieux où on accompagne la mort avec la laïcisation du personnel hospitalier
  • Les universités de médecine sont réorganisées suivant le changement de régime
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21
Q

Que relèvent ces transformations institutionnelles ?

A

Un changement historique majeur de la médecine : la naissance de la clinqiue

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22
Q

Que désigne cette naissance de la clinique ?

A

Elle désigne une nouvelle organisation de transmission des savoirs médicaux, plus concrètement un apprentissage pratique à l’hôpital au chevet des malades, plutôt qu’un apprentissage uniquement théorique en faculté

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23
Q

Qu’induit la naissance de la clinique ?

A

Les patients deviennent un objet de construction des savoirs médicaux plutôt qu’un sujet

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24
Q

Ainsi que devient l’hôpital ?

A

Il devient ainsi un lieu de recherche et d’enseignement

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25
Q

Quel est le premier constat que l’on peut affirmer après tous les changements ?

A

L’anatomoclinique est considéré comme un principe de classement de signes cliniques par rapport aux lésions découvertes à la dissection

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26
Q

Comment interpréter les signes cliniques des patients ?

A

Il faut localiser les lésions correspondants dans le corps et donc identifier l’endroit précis où elles sont

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27
Q

Sur quoi repose la pratique concrète des médecins ?

A

Elle repose sur des allers-retours permanents entre les cadavres et la clinique

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28
Q

Que nécessite cette approche ?

A

Elle approche l’apprentissage du regard clinique, de l’observation des signes

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29
Q

Expliquez la notion de regard clinique, d’observation des signes

A

En d’autres termes, les cliniciens doivent être capables d’identifier des récurrences, des fréquences de signes cliniques et de hiérarchiser et discriminer les manifestations de la maladie

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30
Q

Quel est le troisième constat affirmé ?

A

Il y a un enjeu quantitatif

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31
Q

Quel est l’enjeu quantitatif en anatomoclinique ?

A

Il faut produire des séries de cas, comparer les cas entre eux puisque la comparaison d’une multitude de cas sert de preuve

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32
Q

Sur quoi repose la production des preuves scientifiques selon l’approche anatomoclinique ?

A

Elle repose sur la disponibilité accrue des corps permise par la nouvelle organisation hospitalière

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33
Q

Durant la fin du 18e au 19e siècle, que pouvons-nous observer pour l’anatomoclinique ?

A

Nous observons une série de nouveaux instruments

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34
Q

Quel est l’objectif de ces nouveaux instruments ?

A

Ils permettent de mesurer les manifestations du corps et également d’objectiver les signes cliniques et l’intérieur du corps vivant

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35
Q

Donner des exemples de nouveaux instruments de cette période

A

Le stéthoscope, le thermomètre

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36
Q

L’expérimentation est-elle une nouveauté du 19ème siècle ? Justifier

A

Non, par exemple en 1628, un médecin anglais William Harvey met en évidence des mécanismes de la circulation sanguine et du rôle du coeur à partir d’une expérience à l’aide de garrot et de mesure du pouls

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37
Q

Comment l’expérimentation prend-elle une place si importante au 19e siècle ?

A

Ça n’est pas parce que c’est une nouveauté (ça l’est même pas), mais pour sa manière de faire de la biologie le fondement de la médecine

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38
Q

Que devient le laboratoire au 19e siècle ?

A

Il devient le lieu privilégié de production de savoirs sur les corps animaux

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39
Q

Que tentent de faire les médecins académiques à travers cette pratique ?

A

Ils essayent d’intégrer la notion de causalité à la maladie

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40
Q

Quel est l’objectif de l’expérimentation ?

A

C’est de repérer un seul effet biologique parmi d’autres qui serait la cause unique de la maladie étudiée

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41
Q

Qu’est-ce que la causalité unique ?

A

C’est une idée à l’opposé de l’idée qui attribuerait la survenue de la maladie à plusieurs facteurs

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42
Q

Qu’est-ce que donc l’expérimentation ?

A

C’est une production artificielle de phénomènes notamment une manière d’étudier la maladie selon le principe de la causalité unique ayant pour objectif de garantir l’observation méthodique et reproductible de ces phénomènes

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43
Q

Qui est Claude Bernard ?

A

C’est un médecin du 19e siècle et professeur au collège de France

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44
Q

Donner le contexte des travaux sur le sucre de Claude Bernard

A

Durant cette période, la majorité des médecins considère que le sucre provient uniquement de l’alimentation et qu’il est détruit par combustion dans le corps

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45
Q

En quoi consistent les travaux sur le sucre de Claude Bernard ?

A

Ils consistent à montrer que le sucre dans l’organisme animal est un produit de cet organisme même

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46
Q

Comment Claude Bernard prouve-t-il ce qu’il avance au sujet du sucre ?

A

Il expose d’abord le problème : sucre présent chez le lapin et le chien alors qu’il est absent de leur alimentation, en parallèle ses premières observations montrent une augmentation des taux de glucose après la mort de l’animal, ainsi il en déduit son hypothèse et enfin il propose deux expériences pour confirmer ou infirmer son hypothèse

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47
Q

Par quelles méthodes se font les expériences ?

A

Elles se font avec les méthodes de dosage du glucose du chimiste Barreswill, son poto

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48
Q

Que pouvons-nous en déduire ?

A

Que les instruments ont un rôle principal dans la médecine expérimentale comme dans l’anatomoclinique

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49
Q

En quoi consiste la première expérience de Claude Bernard ?

A

Elle consiste en une vivisection

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50
Q

Quelles sont les différentes étapes de la première expérience de Claude Bernard ?

A
  • un chien est nourri uniquement de viande
  • on émet une hypothèse : si l’on trouve du glucose dans le foie, il ne pourra donc pas venir de l’alimentation
  • observation : or, la veine hépatique à la sortie du foie contient du glucose
  • donc le foie produit du glucose (conclusion)
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51
Q

A quoi sert donc cette expérience ?

A

Elle sert à produire une preuve scientifique sur la présence du glucose dans le foie

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52
Q

Sur quoi repose la preuve ?

A

Elle repose sur deux méthodes indispensables : le sacrifice des modèles animaux et sur l’objectivation des mesures du glucose

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53
Q

En quoi consiste la deuxième expérience ?

A

Elle consiste en une production de preuve de la fonction glycogénique du foie à travers le lavage de celui-ci d’un animal

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54
Q

Quelles sont les étapes de la deuxième expérience de Claude Bernard ?

A
  • prélèvement d’un foie sur un chien à jeun (sacrifice de l’animal)
  • lavage du foie à l’eau pour éliminer le glucose présent (phénomène d’étude)
  • le lendemains : nouveau lavage met en évidence la présence de glucose dans les veines hépatiques (observation)
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55
Q

Que montre cette seconde expérience ?

A

Elle montre le rôle d’une substance présente dans le foie, le glycogène, dans la production du glucose

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56
Q

Que représente cette expérience ?

A

C’est une expérience cruciale

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57
Q

Combien de temps de recherches a été faits pour obtenir ce résultat ?

A

Une dizaine d’années de recherches

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58
Q

Dans quoi réside le travail de l’expérimentateur ?

A

Il ne réside pas seulement dans l’observation simple d’un phénomène naturel mais dans la construction et la mise en place des conditions expérimentales méthodiques

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59
Q

Quelle est l’activité en parallèle de son activité d’expérimentateur ?

A

Il a aussi une activité rédactionnelle, il écrit notamment des traités de méthodes

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60
Q

Donner un exemple de traités de méthodes et définissez le

A

Il a écrit “Introduction à la Médecine expérimentale”, c’est une tentative de codifier le recours à l’expérimentation en médecine en faisant le bilan des siennes, en lien avec ses activités au collège de France

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61
Q

Quels critères définit-il pour la médecine expérimentale ?

A

Elle doit être :
1) hypothético-déductive
2) active
3) déterministe
4) analytique (puis synthétique)

62
Q

Expliquez ce que signifie que la médecine expérimentale doit être hypothético-déductive

A

On doit suivre le schéma composé : observation des phénomènes ; formulation d’une hypothèse ; expérimentation confirmant ou infirmant l’hypothèse

63
Q

Expliquez ce que signifie que la médecine expérimentale doit être active

A

Les phénomènes ne sont pas observés de manière passive, mais ils doivent être activement produits par le scientifique

64
Q

Expliquez ce que signifie que la médecine expérimentale doit être déterministe

A

L’expérimentation doit prouver que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, ce critère est une forme d’alignement ou d’application aux sciences du vivant de la manière d’administration de la preuve scientifique développée dans d’autres disciplines

65
Q

Expliquez ce que signifie que la médecine expérimentale doit être analytique (puis synthétique)

A

Selon ce critère, il faut connaître la cause unique et certaine de mécanismes organiques simples, considérés indépendamment de leur relation à d’autres parties et au tout (analyse) Puis réinsérer les mécanismes décomposés dans la totalité de l’organisme (synthèse)

66
Q

Que met en évidence l’expérience de Claude Bernard sur la fonction glycogénique du foie ?

A

Elle met en évidence le glycogène et donc la constitution de réserves au sein du foie, elle affirme également que le foie régule taux du glucose donc en équilibre à l’intérieur du corps à l’abri des aléas de l’extérieur du corps

67
Q

Que Bernard théorise ?

A

Il théorise le milieu intérieur : selon cette théorie, le corps humain est un système ouvert en constante interaction avec son environnement mais maintenant un état constant de son milieu interne mal gré les fluctuations de l’environnement externe

68
Q

Que représente alors le milieu interne ?

A

C’est l’ensemble des liquides et des tissus qui se trouvent à l’intérieur du corps, dont le sang, les liquides interstitiels, les organes ainsi que la lymphe

69
Q

Sur quoi repose cette idée de milieu intérieur ?

A

Elle repose sur la possibilité de délimiter un dedans et un dehors du corps

70
Q

Qu’est-ce que la physiologie ?

A

C’est une nouvelle science qui se construit sur cette base théorique, elle est à la jonction de la médecine et de la biologie

71
Q

Quel est l’objectif de la physiologique ?

A

C’est d’étudier le fonctionnement des organismes vivants à partir de l’étude de leur milieu intérieur

72
Q

De quoi s’accompagne la physiologie ? Expliquez avec un exemple

A

D’une conception unifiée du normal et du pathologique (par exemple le sucre est un élément normal du métabolisme mais trop présent chez les diabétiques donc le diabète est considéré comme un dysfonctionnement quantitatif, une variation pathologique d’une fonction associée au milieu intérieur)

73
Q

Dans la médecine qu’est-ce que la pathologie ?

A

La pathologie n’est pas le marqueur des effets d’une lésion mais d’un dysfonctionnement d’une fonction, d’un écart à la norme

74
Q

De quoi s’accompagne la physiologie et sa méthode expérimentale ?

A

Elle s’accompagne de la transformation de la place de la thérapeutique au sein de la médecine

75
Q

Quelle est la nouvelle place de la thérapeutique ?

A

Elle est subordonnée à la science physiologique dans le sens que les savoirs thérapeutiques doivent être déduits à partir des expérimentations en physiologie

76
Q

Quelle transformation est ainsi opérée dans la profession de médecin ?

A

Un médecin qui sait guérir est avant tout un biologiste qui maitrise la physiologie

77
Q

Qu’est-ce qu’est devenu le laboratoire ?

A

Il est devenu le lieu central de la production des savoirs médicaux, au détriment de l’hôpital et du lit du malade

78
Q

Quel est l’état de la préoccupation de la médecine expérimentale ?

A

Elle s’est éloignée de la prise en charge et du soin

79
Q

Quel est donc l’effet de la médecine expérimentale ?

A

Il n’a pas d’effets radicales de l’hôpital mais plutôt un effet sur les manières de produire des savoirs, la théorie domine et qui éclaire la pratique médicale

80
Q

Sur quoi s’intéressent de plus en plus les expérimentateurs dans la seconde moitié du 19e siècle ?

A

Ils s’intéressent de plus en plus sur le rôle des microorganismes

81
Q

Qu’induit cet intérêt grandissant ?

A

Cela induit la naissance d’une nouvelle science, la bactériologie où les microorganismes deviennent la cible des expérimentations

82
Q

Entre quels savants la controverse sur la génération spontanée a-t-elle eu lieue ?

A

Entre Louis Pasteur, un chimiste et René Pouchet un professeur d’histoire naturelle

83
Q

Quelle est la discipline dans laquelle se trouve la controverse ?

A

Il s’agit d’une controverse concernant les sciences de l’histoire naturelle et de la biologie et non directement du domaine médical mais va avoir un rôle majeur sur la médecine ultérieure dans la mesure où il incite les chercheurs de l’époque à s’intéresser au rôle des microorganismes

84
Q

Qu’est-ce que la génération spontanée ?

A

C’est un concept qui reconnait des processus par lequel la matière inorganique peut donner naissance à des êtres vivants

85
Q

Que fait l’académie des sciences pour trancher le débat qu’est devenue la génération spontanée ?

A

Il lance un concours de prix pour trancher le débat

86
Q

Comment se résout la controverse ?

A

L’expérimentation joue un rôle central dans la résolution de la controverse

87
Q

Expliquez l’expérience de Pouchet

A

Il chauffe un infusion de foin à 55 puis 100°C pour tuer les microorganismes présents. Il place dans un milieu pensé hermétique, après un certain temps, des microorganismes se développent, pour Pouchet, c’est la preuve de la génération spontanée

88
Q

Quelle est la réaction de Pasteur face à l’expérience de Pouchet ?

A

Il met en cause l’expérimentation de Pouchet, il critique la tube à mercure que Pouchet utilise pour filtrer l’air et rendre hermétique le contenant n’est pas suffisamment stérilisée

89
Q

Quel est l’intérêt de la controverse ?

A

Puisqu’il est difficile à mettre en évidence la présence et le rôle des microorganismes invisibles à l’oeil nu, on va vérifier avant tout la qualité de l’instrument utilisé dans l’expérimentation

90
Q

Face à l’expérience de Pouchet, que fait Pasteur ???

A

(mdr) Il va faire une expérience avec le ballon à col de cygne dans le milieu du 19e siècle

91
Q

En quoi consiste l’expérience de Pasteur ?

A
92
Q

A qui est accordé le prix ?

A

Le prix est accordé à Pasteur

93
Q

Pour l’académie, qu’est-ce que Pasteur a-t-il réussi à faire ?

A

Il a réussi à mettre en évidence la matérialité des microorganismes qui est donc associée au rôle de la poussière dans l’air et dans la transmission des microorganismes

94
Q

Qu’est-ce que ce résultat conduit-il ?

A

Il conduit à décrédibiliser la théorie de la génération spontanée

95
Q

Quelle preuve Pasteur fournit-il à travers son expérience ?

A

Il fournit la preuve que les microorganismes viennent toujours de quelque part et qui ne se produisent pas à partir de matière inorganique

96
Q

Qu’est-ce qui est important au niveau de cette controverse ?

A

C’est la place centrale de l’expérimentation en laboratoire pour administrer la preuve dans le but de proposer des théories scientifiques avérées

97
Q

Que faut-il ne pas oublier de Pouchet ?

A

Pouchet reste un promoteur de l’expérimentation tout comme Pasteur

98
Q

Comment se finit en partie la controverse ?

A

Elle se finit en partie par l’abandon de Pouchet suite aux exigences de l’académie, sans cette décision ça aurait pu durer longtemps

99
Q

Qu’est-ce qui aurait pu prouver l’expérimentation de Pouchet ?

A

L’existence de certaines spores capables de résister à 100°C, considéré comme la température nécessaire pour stériliser les instruments

100
Q

Que rend la controverse au sujet de l’expérimentation ?

A

Elle la rend indispensable pour l’étude des microorganismes

101
Q

Qui est Louis Pasteur ?

A

C’est un chimiste de formation et après tous ses travaux, il s’intéresse aux questions médicales pour y appliquer ses méthodes expérimentales

102
Q

Dans quel domaine, Pasteur commence-t-il ses expérimentations sur les questions médicales ?

A

Il commence des expérimentations animales

103
Q

Quel est le but de son expérience sur le choléra des poules ?

A

Il expérimente sur des animaux pour parvenir à obtenir une atténuation de la virulence du germe pathogène responsable du choléra

104
Q

Que prépare-t-il donc ? Quelle est sa technique ?

A

Il prépare un milieu de culture contenant des germes pathogènes virulents et testent plusieurs moyens comme l’exposition à l’oxygène ou divers traitements chimiques pour obtenir une souche microbienne atténuée

105
Q

Dans quoi utilise-t-il cette technique ?

A

Il utilise cette technique dans sa tentative d’immunisation des moutons sur la maladie du charbon

106
Q

Que mène-t-il à la fin du 19e siècle (1881) sur la maladie du charbon ?

A

Il mène une expérimentation publique sur un troupeau de moutons dans une ferme où il vaccine une moitié du troupeau et injecte plus tard une culture microbienne virulente à l’ensemble du troupeau pour examiner l’effet du vaccin

107
Q

Comment se finit cette expérimentation ?

A

Elle se finit en un succès avec une moindre mortalité des animaux inoculés

108
Q

Sur quoi applique-t-il cette méthode ?

A

Il applique cette méthode sur les maladies humaines comme par exemple la rage, maladie rare mais avec une mortalité élevée

109
Q

Quels sont les deux conséquences majeurs du succès du vaccin antirabique ?

A

Cela permet de souligner la méthode bactériologique aux médecines humaines et d’autre part, le succès conduit à la fondation de l’Institut Pasteur à Paris 1888

110
Q

Comment se développe la bactériologie ?

A

Elle ne se développe pas seulement avec les travaux de Pasteur mais c’est un mouvement collectif des chercheurs comme par exemple Koch ou encore Yersin

111
Q

Qui est Koch ?

A

C’est un médecin allemand qui a isolé l’agent pathogène du choléra

112
Q

Qui est Yersin ?

A

C’est un médecin suisse qui a identifié le bacile de peste

113
Q

Qu’est-ce qui représente un aspect important de la bactériologie ?

A

La série d’identification d’agents pathogènes

114
Q

Que se passe-t-il à la fin du 19e siècle ?

A

Une multitude de microorganismes pathogènes sont identifiés, accompagné par un travail de théorisation des bactériologiste sur l’étiologie microbienne des maladies

115
Q

Quelles est l’idée qui anime l’ensemble de ces travaux ?

A

C’est l’idée que chaque microorganisme est spécifique à une maladie, idée fondamentale de l’étiologie microbienne

116
Q

Que devient alors les microorganismes ?

A

Ils deviennent la cause des maladies

117
Q

Que propose Robert Koch ?

A

Il propose une codification d’une méthode spécifique d’identification de l’agent pathogène, il élabore les critères appelés “Postulats de Koch”

118
Q

De quoi sont composés les postulats de Koch ?

A

de 4 critères

119
Q

Quel est le premier critère des postulats de Koch ?

A

Il est présent dans toutes les formes de la maladie et absent chez les sujets sains.

120
Q

Quel est le second critère des postulats de Koch ?

A

Il peut être cultivé à l’extérieur du corps, et isolé sous la forme de culture pure et stable
sur plusieurs générations microbiennes.

121
Q

Quel est le troisième critère des postulats de Koch ?

A

La maladie peut être reproduite expérimentalement chez des animaux sains par
l’inoculation du microorganisme en culture depuis plusieurs générations.

122
Q

Quel est le quatrième critère des postulats de Koch ?

A

Le microorganisme peut à nouveau être isolé à partir de l’animal infecté expérimentalement et cultivé de nouveau.

123
Q

Qu’est-ce qui occupent des rôles centraux dans cette méthode : étiologie microbienne ?

A

Le laboratoire et les modèles animaux, ainsi que la mise en culture des microorganismes

124
Q

Que constatent les bactériologistes qui ont décidé d’appliquer ces postulats ?

A

Ils constatent que ces postulats ne s’appliquent pas à toutes les maladies

125
Q

Que se passe-t-il au début du 20e siècle ?

A

Les postulats sont partiellement remis en cause suite à la reconnaissance des limites (par exemple les porteurs asymptomatiques) mais ils contribuent à intégrer l’étiologie microbienne dans la médecine et inspirent la santé publique au cours du siècle

126
Q

Qu’est-ce que l’impact de la bactériologie ?

A

Elle a un impact décisif pour la gestion des maladies infectieuses et dans la santé publique parce qu’elle introduit la vaccination dans les programmes de lutte contre l’épidémie

127
Q

Dans quoi participe aussi la théorie de l’étiologie microbienne au sujet de l’hygiénisme ?

A

Elle participe à déplacer les préoccupations de l’hygiénisme vers la gestion des microorganismes

128
Q

Que promeut l’hygiénisme ?

A

L’hygiénisme promeut des mesures sociales et politiques pour prévenir des épidémies

129
Q

Que montre la bactériologie aux approches contagionniste et anticontagionniste ?

A

Qu’elles sont toutes les deux valides, et fait de la lutte contre les épidémies, la chasse aux microbes, elle confère également à l’hygiénisme une nouvelle légitimité scientifique

130
Q

Quels sont les effets de l’étiologie microbienne en ce qui concerne le traitement et la prise en charge de la maladie ?

A

Elle produit peu d’effets immédiats, surtout pour les maladies infectieuses

131
Q

Que se passe-t-il à la fin du 19e siècle ?

A

On assiste pas à l’innovation thérapeutique par l’étiologie microbienne mais elle transforme partiellement la pratique médicale en introduisant la bactériologie clinique

132
Q

Que permet la bactériologie clinique ?

A

Elle suscite la recherche médicale de nouveaux agents thérapeutiques et rapproche le laboratoire à la clinique

133
Q

Que se passe-t-il à la fin du 19e siècle ?

A

Les bactériologistes de l’école de Pasteur de Paris et de l’école de Koch de Berlin développent un agent thérapeutique contre la diphtérie : médicament appelé le sérum antidiphtérique

134
Q

Que se passe-t-il pour les essais cliniques menés par les pasteuriens ?

A

Ils finissent en succès et les chercheurs de l’institut Pasteur se chargent de la production massive du sérum pour que les cliniciens du pays puissent l’utiliser sur les malades

135
Q

Dans ce contexte, qu’est-ce que l’institut Pasteur inaugure ?

A

Il inaugure en 1900 l’hôpital Pasteur comme annexe de l’institut Pasteur initialement pour traiter gratuitement les personnes atteintes de diphtérie

136
Q

Dans quoi l’hôpital participe-t-il avec le temps ?

A

Au fur et à mesure, l’hôpital participe dans la recherche de nouveaux agents thérapeutiques similaires pour d’autres pathologies mais ne traitent que certaines pathologies par exemple la fièvre jaune, le paludisme…

137
Q

Que conduisent la mise en application d’un nouvel agent thérapeutique et la tentative de développement d’autres médicaments ?

A

Ils conduisent à articuler la prise en charge des malades avec des essais thérapeutiques pour des pathologies spécifiques et sélectionnés

138
Q

Comment son traités les patients de l’hôpital Pasteur ?

A

Ils reçoivent un traitement gratuit en participant à la recherche en cours

139
Q

Quelle est l’autre dimension majeure de l’hôpital Pasteur ?

A

C’est le fait qu’il propose une nouvelle organisation hospitalière pour la prise en charge des malades contagieux tout en diminuant le risque de contagion

140
Q

Comment cette organisation est-elle caractérisée ?

A

Les patients sont sectorisés dans des petites salles selon les types de pathologies

141
Q

Quelles mesures sont strictement placées dans l’hôpital Pasteur ?

A

Des mesures d’hygiène (isolement, désinfection, aération)

142
Q

Que devient l’hôpital Pasteur pour les hôpitaux destinés aux malades contagieux ?

A

Il devient un modèle pour ces hôpitaux

143
Q

Que se passe-t-il vers la fin des années 70, avant l’essor de la bactériologie ?

A

Les laboratoires de clinique existent à la charité et à la faculté de médecine de Paris pour des examens histologique, anatomo-pathologique, physiologique, et chimique

144
Q

Que se passe-t-il à la fin des années 1880 ?

A

La bactériologie commence à être reconnue comme une discipline étroitement liée à la médecine, menant ainsi à la création des laboratoires de clinique dans les hôpitaux parisiens par le Conseil de surveillance de l’Assistance Publique avec la mise en place d’examen bactériologique

145
Q

Comment les examens bactériologiques sont pratiqués dans les laboratoires cliniques dans les hôpitaux ?

A

C’est les cliniciens qui réalisent eux mêmes des examens bactériologiques en lien avec l’observation des malades de leur service pour éviter les erreurs de manipulation et porter rapidement un diagnostic

146
Q

Que pouvons assister avec l’émergence de la bactériologie clinique ?

A

On peut assister à la naissance d’une clinique des maladies infectieuses

147
Q

Quelle est la pratique dans la clinique des maladies infectieuses ?

A

Les cliniciens associent les signes, symptômes et lésions repérables à un microbe pour diagnostiquer la maladie à l’aide de plusieurs instruments, ils font aussi un travail d’hiérarchisation des matières à prélever en fonction des connaissances bactériologiques à leur disposition (fluides, orifices…) . Ils font ainsi des aller-retours permanents entre le laboratoire et la clinique

148
Q

Comment pouvons-nous expliquer la bactériologie clinique à cet égard ?

A

On peut l’expliquer comme dans la continuité de l’anatomoclinique et la physiologie

149
Q

Comment la bactériologie clinique se rapproche de l’anatomoclinique ?

A

Dans le sens où les médecins élaborent le regard clinique en associant l’entité morbide avec les manifestations physiques

150
Q

Comment la bactériologie clinique se rapproche de la physiologie expérimentale ?

A

Dans le sens où les médecins confèrent un statut privilégié au laboratoire comme un lieu qui garantit la qualité des savoirs médicaux à disposition

151
Q

Qu’y gagnent les médecins avec l’émergence de la bactériologie clinique ?

A

Ils y gagnent les moyens d’assurer le diagnostic avec leur expertise clinique et selon les nouvelles connaissances bactériologiques et gagnent le prestige attaché à Pasteur, valeur accordée à la science et au laboratoire

152
Q

Conclusion

A