Cours 1-2 Flashcards

(47 cards)

1
Q

Pourquoi dit-on que les rôles des orthos en DME sont la connaissance vs la compétence?

A

1- Connaissances : par plusieurs types de connaissances + les liens entre elles : développement du langage, développement typique d’un enfant, anatomie du système moteur et du cerveau ainsi que les conséquences des atteintes (troubles acquis), déglutition, relation d’aide, phonologie (dyspraxie), etc.

2- Compétences : relation d’aide et relation avec les autres professions pour un travail multidisciplinaire

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2
Q

À quoi sert le plan d’intervention individualisé ?

A

Donne sens à la réadaptation en exposant de façon claire et précise les buts et les orientations sur lesquels porteront, en synergie, les actions de l’usager et de l’équipe

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3
Q

Nomme des enjeux et défis en lien avec la DME?

A
  • Diversité des problématiques : Expertise à développer malgré une exposition limitée à chacun des profils
  • Interdisciplinarité: Collaboration, coordination et concertation.
  • Variabilité des profils à l’intérieur d’une même condition: Spécificité des déficits, sévérité des profils, impacts variables selon l’individu et le contexte.
  • Organisation des services à plus long terme (persistance)
  • Familiarisation avec des domaines plus spécialisées de l’orthophonie (ex: milieu médical, dysphagie, CAA)
  • Intégration des différentes notions en lien avec le développement (moteur, langagier et communicationnel, cognitif, socio-affectif, etc.), la neurophysiologie et l’alimentation afin de cibler et prioriser les meilleurs objectifs et les meilleurs moyens d’intervention.
  • Souvent peu de données probantes sur les interventions orthophoniques précises à privilégier auprès des différentes conditions.
  • Prise en charge d’équipe (cueillette de données présentée à l’équipe), recherche d’informations : rapports de la 3e ligne (ex: CHU Ste-Justine, CHUL) . Provenance des références : Médecins ou spécialistes.
  • Travail multidisciplinaire : importance que l’équipe connaisse notre rôle et que nous connaissions celui de nos collègues (ex: travailleur social, psychoéducateur, ergothérapeute, physiothérapeute, psychologue) pour travailler en complémentarité tout en respectant le champ d’expertise de chacun; faire des références au besoin.
  • Références à un autre programme au besoin (ex: déficience auditive, déficience visuelle)
  • Recherche d’informations et/ou de données probantes sur une problématique donnée en CRDP.
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4
Q

Quelles sont les conditions de santé particulières liées à la DME?

A

▪ Hérédité ou problème génétique
▪ Complications ou risques durant la grossesse (ex: placenta)
▪ Prématurité
▪ Accouchement difficile et complications à la naissance (anoxie, ischémie, hémorragie)
▪ Nécessite souvent des soins et hospitalisations dans les premières semaines et mois de vie et par la suite, des suivis médicaux réguliers auprès de spécialistes.
▪ Pour des problématiques très variées (ex: Système immunitaire très faible, allaitement et prise de poids difficiles, chirurgies, problèmes respiratoires, épilepsie, etc.)
▪ Mode survie: pour l’enfant et le parent.
▪ Impacts possibles sur l’exploration, le développement global et l’attachement qui s’ajoutent aux défis sur le plan moteur, perceptivo-cognitif et langagier associés à la déficience motrice.

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5
Q

Souvent, le premier contact en DME avec les jeunes enfants est la difficulté _________ et non pour le langage

A

d’alimentation (téter, allaitement, avaler, nourriture solide…)

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6
Q

Explique ce que le modèle de Van Der Merwe adapté permet de faire? (2)

A

Permet de distinguer des processus distincts :
• Planification linguistique vs planification motrice
• Planification motrice vs programmes moteurs

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7
Q

Explique chacune des 5 étapes du modèle de Van Der Merwe adapté et quel est le diagnostic associé en orthophonie?

A

1- Planification linguistique – TdSP trouble phonologique
- Traitement pré-lexical (sémantique) et lexical
- Forme syntaxique et morphologique - Plan phonologique
• Sélection et combinaison de phonèmes
• Plans invariants (représentations)
• Intègre les règles phonotactiques de la langue

2 a) Planification motrice – TdSP dyspraxie verbale
Unités linguistiques (forme symbolique) transformées en code pour le système moteur.
• Rappel du plan moteur central fournissant les spécifications globales en fonction des traits phonétiques et adaptation au contexte linguistique
• Planification et organisation des mouvements consécutifs pour chaque phonème parallèlement à la planification de la coarticulation
• Adaptation du plan moteur central dans le contexte du mot
• Spécification des plans moteurs pour les sous programmes moteurs

2 b) Programmation motrice – TdSP dyspraxie verbale

  • Sélection et séquences des programmes moteurs pour les mouvements articulatoires en fonction des buts moteurs.
  • Spécification des programmes spécifiques pour les muscles (qui feront partie de la commande motrice).

3- Exécution - dysarthrie
Commandes motrices requises pour l’initiation et l’exécution des programmes moteurs envoyées aux muscles
• Tonus et rigidité musculaire
• Force de contraction
• Amplitude et vitesse du mouvement • Précision et synchronisation avec les autres muscles

4- Activités musculaires et considérations structurelles

  • Non neurologique
  • Dépend de l’intégrité musculaire et structurelle (ex : fente palatine, dysmorphisme)
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8
Q

Donne des types de rétroaction possible

A
  • Proprioception : Sensation de savoir exactement ce que fait un muscle ou un groupe musculaire à un moment précis (étirement musculaire)  pendant la production
  • Rétroaction tactile et kinesthésique : Sensation de contact entre le corps et une surface  lors d’un contact
  • Rétroaction auditive  arrive une fois que la parole est produite : c’est une rétro plus lente  après la production
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9
Q

Nomme des troubles neuromoteurs vs des troubles fonctionnels.

A

Trouble neuromoteur (motor speech disorder)
• Dysarthrie (dysarthria)
• Dyspraxie verbal (Childhood Apraxia of Speech)
• Bégaiement

Troubles fonctionnels
• Troubles phonologiques
• Troubles d’articulation

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10
Q

Qu’est-ce que l’intelligibilité vs la compréhensibilité?

A

Intelligibilité : Compréhension du signal acoustique par l’interlocuteur (hors contexte). Améliorer la qualité du signal (débit, articulation)  intelligiblité plus reliée à la parole, l’aspect neuro
Vs.
Compréhensibilité : Compréhension des énoncés produits (en contexte naturel de communication). Améliorer la transmission du message.  compréhensibilité plus reliée à la cognition, est-ce que ça fait du sens ce qu’il dit, structure des énoncés

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11
Q

Quels sont les motoneurones supérieurs vs inférieurs?

A

Motoneurones supérieurs (SNC : cortex, tronc, cervelet, moelle épinière) :
- Inclue les voies directes (pyramidales, donc 1 seule synapse entre cortex et muscle) et indirectes (extra-pyramidales : plusieurs relais entre cortex et muscle)

Motoneurones inférieurs (dans le SNP) sont soit :

  • Nerfs crâniens
  • Nerfs rachidiens
  • Jonction neuro-musculaire
  • Muscle
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12
Q

Nomme des étiologies/origines des dysarthries

A
  • origine vasculaire : AVC, anoxie
  • origine traumatique : TCC
  • origine chirurgicale : neurochirurgie, chirurgie vasculaire ou orofaciale
  • origine néoplasique : cancer
  • origine métabolique ou toxique : dystrophie, médication, intoxication, drogue
  • origine inflammatoire ou infectieuse : encéphalite, méningite
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13
Q

V-F Dyspraxie verbale n’égale pas toujours dyspraxie motrice

A

Vrai

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14
Q

Qu’est-ce que la dyspraxie motrice?

A

▪Le TDC (réfère à une dyspraxie motrice) se définit par un retard dans les apprentissages moteurs et dans la coordination des mouvements en comparaison aux autres enfants du même âge
= origine neurologique, mais l’origine n’est pas aussi spécifique

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15
Q

Qu’est-ce que la dyspraxie verbale?

A

▪Le trouble de développement des sons de la parole (TDSP) est une appellation large qui regroupe des troubles de communication dans lesquels l’intelligibilité de la parole est atteinte : l’enfant se fait difficilement comprendre par les gens de son entourage en raison de ses erreurs de production de sons.
▪Peut être associé à un TDC (particulièrement la dyspraxie verbale).

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16
Q

Nomme des troubles développementaux qui peuvent causer une DME.

A

dyspraxie verbale ou dyspraxie motrice

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17
Q

Nomme des conditions neurologiques stables qui peuvent causer une DME.

A
A) Encéphalopathies acquises
▪ TCC 
▪ AVC* 
▪ Encéphalite 
▪ Méningite 
▪ Tumeur cérébrale* et/ou neurochirurgie 
▪ Intoxication 

B) Paralysies cérébrales
- groupe hétérogène d’affections neurodéveloppementales non évolutives, caractérisées par des atteintes de la fonction motrice qui limitent l’activité et sont attribuables à une perturbation du développement cérébral du fœtus ou du nouveau-né

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18
Q

Nomme des étiologies des paralysies cérébrales?

A
Causes prénatales: 
▪ Radiation 
▪ Infection ou maladie 
▪ Hypoxie (problèmes au niveau du placenta) 
▪ Naissance 
▪ Prématurité
▪ Accouchement difficile 

Causes postnatales :
▪ Infection ou maladie
▪ Trauma
▪ Hypoxie

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19
Q

Nomme les 4 types/classifications des PC?

A

1- Syndromes spastiques (la plus fréquente):
▪ Hémiplégie spastique : un côté du corps est plus faible que l’autre
▪ Diplégie spastique (ou maladie de Little) : membres supérieurs adéquats, mais jambes croches, rentrées vers l’intérieur, marche
sur le bout des pieds
▪ Quadriplégie ou tétraplégie spastique

2- Syndromes athétosiques ou dyskinétiques
3- Syndromes ataxiques
4- Syndromes mixtes

20
Q

Nomme des conditions neurologiques évolutives qui peuvent causer une DME.

A

A) Maladies neuromusculaires : ataxies
▪ Ataxie de Friedreich : maladie neuromusculaire génétique caractérisée par la dégénérescence spinocérébelleuse
▪ Ataxie récessive spastique autosomique de Charlevoix-Saguenay

B) Maladies neuromusculaires : myopathies et dystrophies musculaires
▪ Ces maladies d’origine génétique affaiblissent les muscles du corps.

21
Q

En évaluation pour une DME, que faut-il comprendre dès le début par rapport à un dossier patient?

A

▪ Comprendre la condition médicale sous jacente en lien avec une atteinte du SNC ou du SNP contribue grandement à la compréhension de l’expression de ces difficultés et de leurs impacts sur la parole. Replacer l’ensemble des observations avec un regard développemental et systémique aidera aussi à guider l’évaluation.
 L’interaction entre les processus sensorimoteur et le développement de la parole est fondamentale mais doit être considérée dans le cadre d’interactions plus globales entre les processus cognitif, langagier et moteur.

▪ Contexte de développement des capacités (maturation des structures, neuroplasticité).
 Considérer les principes de l’apprentissages moteurs dans un contexte développemental (développement du contrôle des mouvements vers l’automatisation de ceux-ci).

▪ Favoriser une évaluation constante et systématique afin de recueillir l’ensemble des observations utiles et distinctives
▪ Favoriser une évaluation dynamique
▪ Adopter une approche humaniste et éco-systémique afin de bien comprendre les impacts des déficits.

22
Q

Pourquoi dit-on que la démarche d’évaluation est un défi selon les objectifs ?

A

▪ Clarifier de profil du client
- Détecter ou confirmer un problème, préciser les atteintes, contribuer au diagnostic neurologique, établir un pronostic, spécifier la sévérité des atteintes et du trouble
▪ Orienter l’intervention
- Approches à privilégier, modalités, durée, intensité, mesures de la progression, choix des stimuli, etc.
▪ Orienter vers un mode de communication
- Parole, communication supportée, communication alternative
▪ Le but de l’évaluation peut être variable selon le milieu de pratique et la nature du problème

23
Q

Pourquoi dit-on que la démarche d’évaluation est un défi selon l’âge?

A

▪ Connaissances ou familiarité des stades de développement dans les différents domaines :  Développement hétérogènes entre les différentes sphères en lien avec certains déficits et/ou impacts des déficits sur les autres sphères
▪ Collaboration variable selon l’âge (attention, comportement) limitant les observations et les essais
▪ Mise en relation des priorités des parents selon le profil de l’enfant
▪ Mise en relation des priorités d’intervention orthophonique en fonction des impacts (dysphagie, alimentation, parole, communication)

▪ Importance de clarifier l’histoire médicale et développementale dans certains cas (émergence tardive vs condition évolutive vs difficultés masquées par d’autres déficits)

24
Q

Pourquoi dit-on que la démarche d’évaluation est un défi selon le profil de communication ?

A

▪ Parfois difficile de distinguer les dysarthries et les impacts spécifiques sur la communication (interférence des autres déficits) :
- Certaines caractéristiques peuvent être communes à plusieurs dysarthries
- Un diagnostic précis demande une écoute très attentive afin d’isoler les erreurs pouvant correspondre à une caractéristique particulière
▪ Une connaissance détaillée du système moteur est fondamentale
▪ Une compréhension des interactions complexes :
- Entre le langage et la parole
- Entre la communication et le développement sensorimoteur et cognitif

▪ Le succès de l’évaluation repose sur les capacités de l’orthophoniste à assembler ce qu’il entend et voit à ce qu’il sait du système moteur en considérant le développement du langage et de la communication ainsi que les autres sphères de développement.

25
Qu'est-ce qu'on évalue en DME?
- Préalables et habiletés concomitantes au développement de la parole, du langage et de la communication : - Ensemble de comportements communicatifs susceptibles d’apparaître chez un enfant avant le stade de l’utilisation des premiers mots (préalables à la communication): - Reliés à d’autres aspects du développement : ▪ Le développement social, ▪ Le développement cognitif ▪ Le développement d’un mode de communication présymbolique
26
Quels sont les éléments du développement social à évaluer en DME ?
- contact visuel - intérêt à interagir - attention conjointe - jeu symbolique
27
Quels sont les éléments du développement cognitif à évaluer en DME?
- permanence de l'objet - catégorisation - Les schèmes relationnels avec les objets - La causalité - Le niveau de jeu
28
Quels sont les préalables à la communication à évaluer en DME ?
▪ L’imitation (verbale et motrice) ▪ La compréhension non verbale ▪ L’expression non verbale
29
Quels sont les éléments du langage à évaluer en DME ?
``` Réceptif (abstraction, mémoire de travail phonologique, catégorisation, fonction, causalité, etc.) : ▪ Consignes ▪ Concepts ▪ Vocabulaire et traitement sémantique ▪ Structures de phrases ``` ``` Expressif : (planification linguistique, planification et programmation motrice, organisation, activation, inhibition) ▪ Forme phonologique ▪ Forme morphosyntaxique ▪ Vocabulaire ▪ Utilisation ```
30
Quels sont les éléments de la parole à évaluer en DME ?
▪ Histoire de cas ▪ Examen physique et MOP ▪ Examen de la parole selon les composantes ▪ Impacts et situations de handicap
31
V-F En gros, l’évaluation est la même que pour des enfants neuro-typiques, mais les enfants ayant une DME sont habituellement vus plus tôt
Vrai
32
En quoi l'évaluation de la parole en DME est-elle semblable vs différente de celle en adulte?
▪ Similaire à l’adulte : - Histoire de cas - Examen physique + MOP - Examen de la parole ▪ Mais insistance sur : - Évaluation du niveau de communication et de langage - Dysphagie/déglutition/contrôle salivaire - Aspects fonctionnels - Contexte développemental
33
Quelles sont les étapes de l'évaluation de la parole + petite description de chacune?
A) Histoire de cas – Lecture du dossier ▪ Motif de référence ou de consultation (retard de développement, alimentation, absence de communication verbale, faible intelligibilité, etc.) ▪ Autres évaluations médicales (neurologie, imagerie, etc.) ou professionnelles (nutri, ergo, physio, neuropsy, etc.). ▪ Prise en compte des hypothèses soulevées ou diagnostics confirmés sur le plan médical et professionnel. ▪ Identifier les informations complémentaires à obtenir du parent et les éléments prioritaires à évaluer B) Examen physique – Observations générales - Posture au repos (impacts sur plusieurs composantes de la parole) : ▪ Tensions et fixations, tronc, membres ▪ Lien avec le développement de la motricité globale - Posture en mouvement : ▪ Physiopathologies spécifiques à certains types de mouvements ▪ Lien avec le développement de la motricité globale (déplacements et changements de positions) C) Examen du MOP - Qualifier les structures : ▪ Facial, lèvres, mandibule, langue, voile, dentition - Les mouvements : ▪ Symétrie, force, amplitude, tonus, endurance, vitesse, précision - Dans différents contextes : ▪ Repos, position soutenue, mouvements volontaires (isolés, répétitifs ou alternés), réflexes (present vs absent), praxies orofaciales D) Évaluation de la parole - phonation, respiration, articulation, résonance, débit et prosodie, intelligibilité et compréhensibilité
34
Qu'évalue-t-on dans le MOP pour la parole en DME?
``` Caractéristiques neuro-musculaires Visage – au repos Visage – posture soutenue Visage – en mouvements MOP – La respiration au repos MOP – Réflexes ``` Donc, le MOP comprend ... ``` ▪ Posture ▪ Tête/cou ▪ Faciès ▪ Salivation ▪ Lèvres ▪ Langue ▪ Voile du palais ▪ Mâchoire ▪ Diadococinésies ```
35
Comment évalue-t-on les caractéristiques neuro-musculaires dans le MOP?
▪ Force et endurance : - Une faiblesse musculaire peut affecter toutes les composantes de la parole - Atteintes du motoneurone inférieures les plus marquées (ex: dysarthrie flasque) ▪ Vitesse (affecte aussi la prosodie) : - Atteinte du faisceau pyramidal - Vitesse excessive rare (certaines dysarthries dyskinétiques) - Vitesse ralentie fréquent (spastique mais aussi chez ataxique ou dyskinétique). ▪ Amplitude (affecte aussi la prosodie) : - Excessive: peu habituelle - Diminuée: fréquent (surtout D. spastique, dyskinétique) - Variable et imprévisible (D. ataxique et dyskinétique). ▪ Rythme (affecte la phonation, la prosodie) : - Mouvements involontaires, dyskinésies ▪ Tonus (agit sur toutes les composantes de la parole) - Réduit : D. flasque - Augmenté: D. spastique ▪ Précision (résultat du bon fonctionnement des autres paramètres) : - Assure l’intelligibilité
36
Comment évalue-t-on le visage au repos dans le MOP?
▪ Visage symétrique? ▪ Bouche symétrique? ▪ Mâchoire qui pend = atteinte bilatérale nerf V ▪ Mâchoire déportée = atteinte unlatérale nerf V ▪ Expressivité du visage ▪ Présence de mouvements spontanés involontaires ▪ Œil qui se ferme de façon incontrôlée ▪ Tremblement de la lèvres ▪ Fasciculations des muscles du visage (lèvres, paupières)
37
Comment évalue-t-on le visage en position soutenue dans le MOP?
▪ Donne des informations supplémentaires sur la symétrie, l’amplitude, la force et le tonus ▪ Maintenir de l’air dans les joues : Teste le muscle orbiculaire et le voile ▪ Arrondir les lèvres, les étirer et résister à l’examinateur ▪ Sourire ▪ Observation de mouvements additionnels, de tremblements ▪ L’enfant peut il maintenir une posture plusieurs secondes
38
Comment évalue-t-on le visage en mouvements dans le MOP?
▪ Mimique expressive pendant la parole? ▪ Différence spontané ou volontaire ▪ Interférence de l’expressivité sur la parole (rires, sourires) - mouvements de la langue, de la mâchoire, du vélopharynx et du pharynx à observer
39
Comment évalue-t-on la respiration dans le MOP?
▪ Posture et positionnement - Anormale: restreint le diaphragme, les mouvements abdominaux et de la cage thoracique ▪ En conversation - Respiration courte et fréquente ▪ Mouvements abdominaux et de la cage thoracique : Symétrie ▪ Régularité des cycles respiratoires ▪ Utilisation d’un manomètre à eau ou spiromètre (selon les besoins de quantifier)
40
Comment évalue-t-on les réflexes dans le MOP?
▪ Absence : SNP/MNI atteint ▪ Hyperréflexie: SNC/MNS atteint ▪ Réflexe nauséeux (teste la boucle IX-X) : Significatif uniquement s’il est assymétrique ▪ Réflexe de toux ▪ Réflexe d’élévation laryngée (déglutition)
41
Dans l'évaluation perceptuelle de la parole, comment évalue-t-on la respiration ?
``` ▪ Inspiration audible, stridor laryngé ▪ Expiration sifflante, grognement ▪ Inspiration / expiration forcée ▪ Rythme de respiration ▪ Synchronisation et coordination : - Inspiration-expiration - Pneumo-phonatoire ▪ Support respiratoire ▪ Essoufflement ▪ Documenter l’impact de la posture ``` ▪ Mesures : - Patrons respiratoires (thoracique, abdominal, costal) - Coordination inspiration vs expiration - Intensité vocale (respiration + phonation) - Endurance (effet de fatigue en parole ou en LHV) ▪ Tâches: - Observation au repos et en conversation - Tenues /s/ - Prolongation d’une voyelle le plus longtemps possible (tenues vocaliques) - Comptage, lecture à voix haute
42
Dans l'évaluation perceptuelle de la parole, comment évalue-t-on la phonation ?
▪ Évaluation de la phonation très importante car: - Manifestations pathologiques fréquentes dans les dysarthries - Importance pour le diagnostic différentiel - Impact sur l’intelligibilité et la prosodie ▪ Tâches: - Conversation - Prolongation d’une voyelle le plus longtemps possible (tenues vocaliques) - Glissando (glissement de voyelles) - Types de projection de la voix (projetée, conversationnelle, chuchotée) - Lecture à voix haute
43
Dans l'évaluation perceptuelle de la parole, comment évalue-t-on l'articulation ?
▪ Imprécision articulatoire est la manifestation la plus fréquentes dans les différentes dysarthries : - Articulation des consonnes et voyelles dans les mots - Coarticulation entre phonèmes (transitions): allongement, enchainement - En lien avec des déficits aux autres composantes - Interactions entre développement phonologique et la parole ▪ Éléments à évaluer : - Précision, constance, mise en séquence - Traits phonétiques affectés - Lien entre physiopathologie et transformations ▪ Dévoisement : faiblesse, incoordination ▪ Voisement: hyperkinésie, incoordination, spasticité ▪ Affrication: faiblesse ▪ Assimilation: faiblesse, hypotonie ▪ Occlusion: spasticité, hyperkinésie ▪ Diadococinésies: répéter /papapa.../ le plus longtemps possible ▪ Évaluer : le rythme, la vitesse, la régularité, précision articulatoire, fermeture vélo-pharyngée, respiration et phonation ▪ Aide au diagnostic :  Flasque et spastique: lent et régulier  Ataxique et dyskinétique: lent ou rapide, irrégulier et incontrôlé ▪ Diadococinésies/pataka/ (plus difficile que la répétition /pa,pa,pa/  Fait ressortir les difficultés praxiques ▪ Mots (LHV ou répétition) : - Production vocalique - Consonnes dans diverses positions - Groupes consonantiques - Mots longs et complexes ▪ Phrases et discours
44
Dans l'évaluation perceptuelle de la parole, comment évalue-t-on la résonance ?
▪ Qualification générale : - Hypernasalité (+ fréquentes et dans plusieurs dysarthries) : - Affecte plus l’intelligibilité - Affecte les autres composantes de la parole - Hyponasalité (- fréquente) : - Affecte moins l’intelligibilité - Déperditions nasales – ronflements ▪ Constance ▪ Sévérité ▪ Contexte articulatoire (début-fin de mot ou de syllabes) et coarticulaoire (oral vs nasal) ▪ Tâches : - Alternance voyelles orales et nasales (a vs an) - Répétition de LHV ou production de mots, phrases ou discours - Paires minimales (trait de nasalité
45
Dans l'évaluation perceptuelle de la parole, comment évalue-t-on le débit/prosodie ?
▪ Découle de la synergie entre les autres composantes ▪ Permet de transmettre des informations : - Linguistique - Émotionnelles ▪ Éléments de la prosodie : - Débit (rapide-lent, accéléré (globalement ou par segment), saccadé, incontrôlé) - Rythme (pauses, segmentations) - Intonation (excessif-diminué, incontrôlé) - Accentuation (excessif-diminué, incontrôlé) - Aspect naturel de la parole
46
Dans l'évaluation perceptuelle de la parole, comment évalue-t-on la compréhensibilité/intelligiblité ?
▪ Intelligibilité : - Degré de compréhension de l’auditeur d’un signal acoustique produit par le locuteur - Incapacité, limitation fonctionnelle - En relation avec la sévérité - Appartient à la personne qui parle et à celle qui l’écoute - Notion relative au contexte et à l’environnement ▪ Compréhensibilité : - Degré de compréhension d’un auditeur sur la base du signal acoustique produit par le locuteur + d’autres infos (contexte, gestes, écrits...) - Handicap dans un contexte de communication - Va influencer l’orientation du traitement
47
Nomme un outil d'évaluation de la dysarthrie en DME.
Protocole d’évaluation de la dysarthrie chez l’enfant