Expliquer les inégalité au sein du ménage Flashcards
(17 cards)
Pourquoi le partage des tâches domestiques est inégalitaire ?
- Première explication: la biologie
- Première explication: l’efficacité de la spécialisation des rôles
- Deuxième explication: le pouvoir de négociation entre partenaires
- Troisième explication: les stéréotypes de genre
- Quatrième explication: le mariage
- Cinquième explication: les préférences des femmes
- Sixième explication: la discrimination dans le contexte professionnel
la biologie
L’étude de Hyde (2005) serait à faveur de l’hypothèse de la similarité des sexes. Par conséquent, la biologie ne peut pas justifier l’inégale distribution des tâches domestiques.
- Autresfacteursbiologiques:
- La grossesse peut être associée à des complications.
- La période de l’allaitement (voir slide suivante).
- En France, la durée médiane de l’allaitement est de 4 mois.
- Certains femmes souffrent de dépression post-partum, environ 17%.
- Dans la plupart des cas, celle-ci caractérise surtout les trois premier mois de l’enfant (Shorey et al.
2018).
Pour la majorité des femmes l’influence directe de ces facteurs est limitée dans le temps. La biologie ne semble donc pas justifier la plus grande implication des femmes dans le travail domestique.
Deuxième explication: l’efficacité de la spécialisation des tâches
- Selonlathéorieéconomique(Becker 1991) dans le couple, la spécialisation des tâches serait plus efficace.
- En d’autres termes ,la femme se spécialisera dans les tâches domestiques et l’homme dans le travail rémunéré pour des raisons de capital humain (=instruction) et biologiques.
Critique:
- Cependant, cette observation s’avère en décalage avec le phénomène du gender reversal in education
* =le capital humain des femmes a dépassé maintenant celui des hommes.
Donc, la différence de capital humain ne semble pas une cause de spécialisation des rôles.
% d’individus avec un niveau d’instruction universitaire par sexe (2015)
- Presque partout dans le monde, les femmes sont plus instruites que les hommes (parmi les pays présentés, exception de la Chine).
- Le phénomène est défini«gender reversal in education » (retournement)
- Donc,l’argumentdela spécialisation de l’homme car son capital humain est plus élevé ne tient plus.
Instruction universitaire dans les régions du monde (GPI)
Le gender parity index (ou indice de parité de genre) dans l’instruction universitaire est le rapport entre les femmes et les hommes qui suivent une formation de niveau universitaire.
Actuellement, seulement en Afrique Sub-saharienne cet indice est inférieur à 1 (plus d’hommes qui suivent une formation universitaire).
Troisième explication: le pouvoir de négociation
- Selon la théorie des ressources relatives, les partenaires apportent leur ressources financières dans le ménage.
- Celui ou celle qui apporte plus de ressources aura plus pouvoir de négociation lorsqu’il faudra décider qui effectue les tâches domestiques
- Cette théorie part de l’hypothèse que les deux partenaires considère que les tâches domestiques sont des activités désagréables ou peu valorisées que les partenaires essaieraient d’éviter.
- Dans les couples où le partenaire masculin génère un revenu supérieur, la répartition des tâches domestiques s’avère plus inégalitaire en défaveur de la femme.
L’étude de Garcia Román
démontre que l’inégalité des revenus a un impact direct sur la répartition du travail domestique.
En effet, elle montre que le partenaire qui gagne significativement moins (souvent la femme) assume une plus grande part des tâches domestiques.
Comparaison des deux année: en Espagne et France l’écart entre les sexes diminue au fil des années (en 2010 les couleurs deviennent plus clairs).
Dans les cas d’homogamie basse et, surtout, d’hypergamie, l’écart entre les genres dans le travail domestique est plus élevé.
- Dans ces situations, les hommes apportent plus de
ressources que les femmes au ménage et peuvent négocier une moindre implication dans le travail domestique.
Quatrième explication: les stéréotypes de genre
- Théorie du«Doing gender» : les normes, et donc les stéréotypes de genre, régissent les relations sociales.
- Le genre se fait au quotidien dans les relations sociales.
- Selon la théorie du doing gender, comment le genre se construit-il dans les relations sociales ?
Parades d’identification : - signaux relatif aux codes socialement requis de la masculinité et féminité, comme la jupe, les ongles vernis, le sac à main
Parades de genre :
* comportements socialement définis qui renvoient au masculin et au féminin, comme fumer le cigare, parler fort, se bagarrer en public
* Dans la relation avec autrui.
Parades d’identification :
* coiffures
* talons
* maquillage
* type de voiture…
Parades de genre:
* Sourire des femmes lors d’une interaction
* Pour les hommes , la prise de risques : par exemple, conduire à toute vitesse
* Pour les femmes, le fait de montrer qu’on s’occupe des autres
* Pour les femmes, servir à table ou débarrasser si il y a des invités…
les stéréotypes de genre détermine cette attribution. Le partage des tâches domestiques seraient considéré un travail principalement féminin. Au. contraire, l’homme montrerait sa masculinité en limitant les tâches domestiques et investissant dans le travail rémunéré.
* Deux problèmes d’attribution de tâches à l’âge adulte:
- 1. La division du travail domestique et du travail rémunéré
Wikimedia Commons: Jour de lessive à Volendam.
dans le ménage.
- 2. Hiérarchisation des sexes dans le monde du travail (salaires,
accès à des postes à responsabilité, …).
résultats de L’étude a été menée en Suède en 2003 et en 2009 auprès de couples avec au moins un enfant de moins de 8 ans.
Résultats:
* L’idéologie de genre égalitaire de la femme diminue ses heures domestiques (signe négatif et statistiquement significatif).
* L’idéologie de genre égalitaire de l’homme augmente ses heures domestiques (signe positif et statistiquement significatif).
Ce résultat est à faveur de la théorie du doing gender qui souligne le rôle des stéréotypes de genre (idéologie de genre) dans les relations au quotidien.
Autre résultat :
* L’idéologie de genre égalitaire de l’homme peut diminuer les heures de la femme (signe négatif et statistiquement significatif).
* Mais pas l’inverse: idéologie de genre égalitaire des femmes n’aurait pas d’effet sur l’implication des hommes dans le travail domestique (le résultat n’est pas statistiquement significatif).
* L’idéologie de genre égalitaire de l’homme est donc indispensable pour son implication.
Les stéréotypes de genre explique l’augmentation de l’inégalité de genre après la naissance d’un enfant?
- La maternité s’exprimerait on s’occupant de manière«intense»de l’enfant et de son espace.
- Au. contraire ,la paternité s’exprimerait en investissant davantage dans le travail rémunéré, en prenant la responsabilité financière de l’enfant.
- La naissance d’un enfant pourrait donc renforcer les stéréotypes de genre.
Etude menée en Australie: est-ce que la naissance d’un enfant renforce les stéréotypes de genres dans un couple
2001 à 2011.
L’étude montre que :
* La naissance d’un enfant
renforce les stéréotypes de genre.
* Toutefois, cela dépend :
-du type de stéréotype
-du genre.
- La parentalité amène les hommes à:
A. soutenir des attitudes plus traditionnelles à l’égard du maternage et de la répartition des tâches entre les sexes
B. ou n’a pas d’effet sur leurs attitudes. - Les résultats sont plus ambigus pour les femmes, qui deviennent
A. plus traditionnelles sur la question de savoir si la maternité est le rôle le plus important des femmes
B. mais plus égalitaires dans leurs opinions sur la question de savoir si les femmes qui travaillent peuvent établir des relations aussi chaleureuses avec l’enfant.
Cinquième explication: le mariage
1 – Les stéréotypes de genre (théorie du « doing gender ») se renforcent.
* Comme pour les naissances, les stéréotypes de genre pourrait être renforcés dans le passage de la cohabitation au mariage.
* Une « bonne épouse » prend soin de la maison
* Un « bon époux » prend la responsabilité financière du ménage.
2 - La rupture d’union est moins probable en cas de mariage (et cela favorise la spécialisation des tâches).
* Si les femmes limitent leur participation au marché du travail pour se consacrer à la famille, elles sont plus exposées au risque de pauvreté, en particulier en cas de rupture d’union.
- Les femmes mariées seraient donc plus enclines à se conformer aux stéréotypes de genre et à consacrer davantage de temps dans le travail domestique.
Sixième explication: les préférences
- La théorie des préférences ,développée par Hakim (2003), propose une explication des choix professionnels et familiaux des femmes en se basant sur leurs préférences individuelles.
- Selon cette théorie, les femmes peuvent être réparties en trois catégories en fonction de leurs priorités et de leur approche de la conciliation travail-famille:
1- femmes orientées vers la famille
2- femmes orientées vers le travail.
3- femmes dites adaptives
Femmes orientées vers la famille
- Elles considèrent le travail comme une activité secondaire compatible avec leurs responsabilités familiales, et se consacrent principalement à l’éducation des enfants, aux tâches ménagères et au bien-être familial.
Femmes orientées vers le travail
- Ces femmes placent le travail au cœur de leurs priorités et sont prêtes à faire des compromis en matière de vie familiale.
- Ces femmes sont souvent moins enclines à avoir des enfants, car elles perçoivent la maternité comme un obstacle à leurs objectifs professionnels
Femmes dites adaptives
- Elles cherchent à équilibrer travail et vie familiale en fonction des circonstances.
- Elles peuvent faire recours à des congés parentaux ou un travail à temps partiel pour mieux concilier leurs obligations professionnelles et familiales lorsque les enfants sont plus jeunes.
- Hakim estime que, dans les sociétés occidentales, ces femmes représentent environ 60% des femmes.
Septième explication: la discrimination dans le monde du travail
1- À l’embauche
2- Dans la détermination de leur salaires
3- Dans l’accès à des positions managériales
La discrimination dont elles font l’expérience sur leur lieu de travail peut les pousser à accorder davantage de temps à la famille et aux tâches domestiques.