addiction aux substances psychoactives Flashcards
étymologie du terme “addiction” ?
origine latine : en droit romain, le terme addictus désignait celui qui, du fait de ses dettes, était condamné à l’esclavage vis à vis de son créancier
époque médiévale : “être addicté” = être condamné à payer ses dettes à son créancier par son travail, suite à une ordonnance d’un tribunal
Angleterre, XIXème siècle : relation contractuelle de soumission d’un apprenti à son maître
époque contemporaine : être “accroc” à quelque chose ‘passion moralement répréhensible)
psychiatrie : concept élargi englobant les dépendances aux substances psychoactives (anciennes toxicomanies) et les addictions sans substance ou addiction comportementales
quelle est ma première définition de l’addiction ?
Goodman, 1990 : “l’addiction est un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction de procurer du plaisir et d’écarter ou d’atténuer une sensation de malaise interne, et qui se caractérise par l’échec répété de contrôler ce comportement et sa poursuite en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives”
à quoi vise le comportement de l’addiction ?
à ressentir du plaisir et à éviter les sensations désagréables du manque. même si c’est préjudiciable, la personne ne parvient pas à s’arrêter : cela montre une perte de contrôle
comment est considérée l’addiction ?
comme une pathologie chronique, caractérisée par une perte de contrôle de l’usage d’un objet de gratification, qu’il s’agisse d’une substance ou d’un comportement, et ceci malgré la connaissance de ses conséquences négatives physiques, psychiques, familiales où sociales
perte de contrôle ?
besoin compulsif ou craving
absence de craving ?
avoir un comportement de consommation de substances, ces ou de jeux qui ne répondent pas aux critères de l’addiction
qu’est-ce que le concept d’addiction englobe t il ?
les addictions aux substances psychoactives et les addictions comportementales
qu’étudie l’addictologie ?
les causes, les conséquences cliniques, la prise en charge des addictions ainsi que leur prévention, le repérage, le repérage précoce…
que permet le concept d’addiction ?
de regrouper dans 1 seule entité :
- addictions aux substances psychoactives, quel que soit leur statut légal
- addictions sans substances ou addictions comportementales :
addiction au sport
le jeu pathologique
achats compulsifs
troubles comportement alimentaire
cyber dépendance
addiction au travail
- association possible de différentes addictions (co-addiction)
- passage possible d’une addiction à une autre
quelle sorte de maladie est l’addiction ?
maladie globale qui se traduit à certains moment par des addictions à des substances et à d’autres moments par des addictions comportementales
circuit mésocorticolimbique ?
circuit de la récompense :
* ensemble d’aires cérébrales impliquées dans le raisonnement, la mémoire, la douleur le plaisir, la régulation des émotions
- cortex préfrontal
- aire tegmentale ventrale
- nucleus accumbens
* neurones dopaminergiques
* modulation par d’autres neuromédiateurs
dérèglement global du circuit de la récompense
que provoque addiction ?
- dérèglement du circuit mésocorticolimbique
- directement (cocaïne)
- indirectement (cannabis, opioïdes)
quelles substances sont capables de modifier l’activité cérébrale ?
substances psychoactives et psychotropes
que régule le cortex préfrontal ?
un certains nombre de structures anatomiques via les hormones, comme la dopamine (du bonheur) ; il faut retenir que l’addiction est une dérégulation du système de la récompense
classification des substances psychoactives ?
- repose sur les effets des molécules sur le SNC : OMS distingue 3 catégories principales :
- produits dépresseurs de l’activité cérébrales du SNC (psycholeptiques)
- produits stimulateurs (psychoanaleptiques)
- produits perturbateurs (psychodysleptiques)
- ne prennent pas en compte les caractères licite ou illicite des produits :
- produits illicites inscrit sur liste des stupéfiants (héroïne, cocaïne, cannabis)
- médicaments sur liste des stupéfiants (morphine, méthadone, methylphenidate)
- médicament liste I et II (benzodiazépines)
- produit de grande consommation (nicotine, caféine)
- ne prennent pas en compte la distinction drogue dure/douce
sur quoi sont basées les classifications internationales ?
sur les effets des molécules sur le SNC
que sont les produits dépresseurs ou psycholeptiques ?
essentiellement des effets sédatifs (calmants), et/ou des effets antalgiques (contre la douleur)
quelles sont les principales molécules des produits dépresseurs (psycholeptiques) ?
les dérivés de l’opium ou opiacés, parmi lesquels on distingue :
- des médicaments = tramadol, buprénorphine
- des produits totalement illicite = héroïne
- stupéfiants de prescription = morphine, méthadone, fentanyl et dérivés
on trouve aussi es benzodiazépines et autres sédatifs qui sont des médicaments dans cette catégorie
que provoquent les produits stimulants (psychoanaleptique) ?
une excitation physique et psychique
quelles sont les principales molécules des produits stimulants (psychoanaleptiques) ?
- cocaïne et son dérivé, le crack
- certaines amphétamines dites psychostimulantes
- la nicotine
- la caféine
- le méthylphénidate (un stupéfiant de prescription)
les produits perturbateurs de l’activité cérébrale ou psychodysleptiques ?
ils produisent une altération des prescriptions temporo-spatiales (distorsion du monde qui nous entoure, réalité perçue de manière différentes). ces produits peuvent également provoquer des hallucinations et des perturbations cognitives (trouble de la mémoire)
quelles sont les principales molécules des produits perturbateurs de l’activité cérébrales (psychodysleptiques) ?
- cannabis
- amphétamines hallucinogènes (ecstasy)
- LSD
- plantes et champignons hallucinogènes
- certains médicaments anesthésiques, tels que la étamine qui est un stupéfiant de prescription
- le protoxyde d’azote qui lui est licite
évolution du concept des psychodysleptiques ?
- apparition sur le marché des Nouveaux Produits de Synthèse (NPS)
- plusieurs centaines de nouvelles molécules
- plusieurs classes de molécules
- nécessité d’affiner la classification des SPA
- miment les effets mais sont difficilement classables dans les catégories déjà existantes
nouvelles catégories des psychodysleptiques ?
roue interne = ancienne classification
roue externe = nouvelle Classification avec un mix de l’ancienne
- opioïdes de synthèse
- stimulants
- entactogènes
expérience de communion émotionnelle empathie, introspection ?
- hallucinogènes
- dissociatifs
détachement de soi et/ou de son environnement ?
- cannabinoïdes
- dépresseurs
- liste des stupéfiants
de quoi parle t on lorsqu’on parle d’opioïdes de synthèse et de benzodizépines de synthèse ?
on parle toujours de ces molécules illicites, bien que les benzodiazépines prescrites soient toutes de synthèse. c’est un abus de langage
les différents types d’usage ?
classification CIM-10 (OMS) :
- le non-usage est défini comme une absence de consommation, primaire ou secondaire
- l’usage simple : consommation d’un produit sans caractère pathologique, modulable en fonction de l’environnement, des besoins, des envies et de la disponibilité éventuelle du produit
- le mésusage : conduite de consommation caractérisée par l’existence : de risques (somatiques, psychoaffectif ou social), et/ou de dommage, et/ou de dépendance
“sans caractère pathologique” ?
modulable selon l’environnement, besoin et disponibilité du produit, notion d’effet de manque ou pas. on ne parle plus à cause de la connotation négative
le non-usage ?
peut être temporaire, durable, définitif, primaire ou secondaire
il est conditionné par les différents facteurs personnels, culturels et sociaux
usage simple ?
- usage expérimental : essai ponctuel
- usage occasionnel : recours au produit dans les circonstances particulières, recherche de détente/ bien être/ apaisement/ désinhibition
- usage récréatif : usage de groupe, souvent pendant les loisirs, recherche de plaisir/ transgression/ rite d’initiation/ sensations fortes
- usage régulier : usage quotidien, lutte contre des manifestations anxieuses ou automédication
usage à risque ?
consommation susceptible d’entraîner des complications dans certaines circonstances
- usage a risque situationnel : grossesse/ allaitement ; conduite d’un véhicule à moteur ; utilisation de machine-outil
- usage à risque quantitatif ou individuel : excès de consommation (ivresse aigüe, overdose) ; précocité de ‘initiation ; association à d’autres substances
usage nocif ?
mode de consommation préjudiciable à la santé physique ou psychique dont les conséquences sociales, judiciaire, professionnelles ou familiales ne suffisent pas à porter le diagnostic de dépendance
l’usage avec dépendance ?
consommation de substance pendant au moins 12 mois entrainant au moins 3 manifestations suivantes :
- tolérance
- sevrage
- désir puissant de consommer le produit (craving)
- difficulté à contrôler la consommation de la substance
- abandon progressif d’autre sources de plaisir et d’intérêts au profit de la consommation du produit
- poursuite de la consommation malgré la connaissance de conséquences nocives
critère de la dépendance ?
au moins 3 manifestations sur une période de 12 mois :
- craving :
(besoin irrépressible de consommer, perte de contrôle, perçu comme inapproprié pour le patient, symptôme central et spécifique de l’addiction, symptôme durable dont l’intensité et l’expression varient au cours du temps, décrit pour les addictions sans substance, valeur pronostique et prédictive de la rechute - tolérance :
comme nécessité d’augmenter les doses, pour obtenir effets, intensité variable selon les molécules, disparait avec arrêt de consommation de la substance - syndrome de sevrage :
ensemble des symptômes que l’on observe lors de l’arrêt de la consommation d’une substance, symptôme psychiques constants, symptômes physiques inconstants et variable suivant le produit, symptôme temporaires, apparition de ces symptômes pousse le sujet à re consommer la substance. symptôme psychologique toujours présents mais pas obligatoirement les physiques
qu’entraine l’arrêt de la consommation d’une substance ?
des symptômes psychologiques non spécifiques tels que l’anxiété, l’irritabilité et un sentiment de malaise
que signifie la valeur pronostique et prédictive de la rechute ?
que plus le craving est intense et plus le risque de rechuter est important
comment est perçue l’addiction ?
comme la résultante de l’interaction de 3 types de facteurs : individuels de vulnérabilité, liés à l’environnement, liés aux produits
ces trois facteurs présentent le schéma trivarié des addictions
symptômes liés aux troubles addictifs ?
plusieurs catégories :
* symptôme pharmacologique : tolérance et sevrage
* symptôme comportementaux : craving, perte de contrôle et envahissement progressif de la vie quotidienne par la recherche du produit
* symptôme médicaux et sociaux :
- complications somatiques = spécifique de la substance (neurologiques, pulmonaires, digestives, cardiaque…), générales (carences nutritionnelles, baisse de l’immunité…)
- complication psychologiques non spécifiques = anxiété, dépression, troubles de l’humeur, insomnies
- complications sociales non spécifiques = isolement, marginalisation, perte d’emploi…
comportement de consommation ?
problème de poly consommation (usage régulier d’au moins 2 substances psychoactives)
phénomène très fréquents :
- motivation = renforcement des effets, modulation des effets, recherche de sensation
- consommations peuvent s’associer ou se succéder dans le temps (ex : sujet prend amphétamines sur plusieurs jours gère sa descente avec opioïdes)
- la consommation d’un produit peut prédominer ou pas
- les comportements d’usage peuvent varier d’un produit à l’autre
- risque accru d’apparition d’une dépendance
- majoritairement les risques médicaux, sanitaires et sociaux
facteurs de vulnérabilités ?
addiction est la résultante de l’interaction entre :
- un individu
- un environnement
- un produit
on parle de schéma trivarié des addictions