Anémie Flashcards

(67 cards)

1
Q

Anémie : généralités ?

A

= diminution de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges

  • Homme adulte : Hb < 13 g/dL
  • Jeune enfant : Hb < 11 g/dL
  • Femme enceinte dès le 2nd trimestre : Hb < 10,5 g/dL
  • Femme adulte : Hb < 12 g/dL
  • Nouveau-né : Hb < 14 g/dL
  • Enfant entre 6 et 14 ans : Hb < 12 g/dL
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2
Q

Anémie : pièges ?

A

= Modification du Volume Plasmatique Total (VPT) sans modification du Volume Globulaire Total (VGT)

Fausse anémie par hémodilution

  • Grossesse
  • Splénomégalie volumineuse
  • Dysglobulinémie monoclonale à taux élevé (myélome IgA, macroglobulinémie de Waldenström)
  • Insuffisance cardiaque sévère

Anémie masquée par une hémo-concentration

  • Déshydratation
  • Hypothyroïdie
  • Insuffisance surrénale chronique
  • Panhypopituitarisme
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3
Q

Syndrome anémique : signes liés à l’anémie ?

A
  • Pâleur cutanéo-muqueuse : variable, surtout nette au niveau sous-unguéal et conjonctival
  • Asthénie, faiblesse, fatigabilité
  • Dyspnée : d’effort puis de repos, à auscultation pulmonaire normale
  • Signes cardiaques : tachycardie sinusale, souffle systolique anorganique à l’apex, angor
  • Signes neurosensoriels : vertiges, céphalées, acouphènes, scotome
  • Crise convulsive
  • Décompensation ou aggravation d’une pathologie cardiaque ou respiratoire

Parfois associé :

  • Troubles digestifs : modification du rythme de selles
  • Oedèmes discrets…
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4
Q

Syndrome anémique : gravité ?

A

=> La tolérance dépend de l’intensité de l’anémie, de sa rapidité d’installation et du terrain

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5
Q

Syndrome anémique : signes étiologiques ?

A
  • Ictère, splénomégalie : anémie hémolytique
  • Signes de sidéropénie (muqueuses, phanères) : carence martiale
  • Ascite, circulation collatérale abdominale, hépatosplénomégalie : cirrhose
  • Glossite, troubles neurologiques : carence en vitamine B12
  • Syndrome hémorragique cutanéo-muqueux : insuffisance médullaire
  • ADP, splénomégalie : hémopathie maligne
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6
Q

Syndrome anémique : biologie ?

A
  • NFS avec numération des réticulocytes (sauf carence martiale) et étude de la morphologie des GR (coloration de May-Grûnwald-Giemsa)
  • Selon le contexte : bilan inflammatoire, bilan hépatique, bilan d’hémolyse, bilan martial, groupage sanguin…
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7
Q

Etiologie d’anémie : anémie centrale ?

A

= Arégénérative = taux de réticulocytes < 120 G/L : insuffisance de production médullaire

  • Aplasie médullaire (idiopathique, chimiothérapie…) : disparition des cellules souches
  • Erythroblastopénie pure : disparition isolée des progéniteurs érythroblastiques
  • Dysmyélopoïèse 2ndr à une carence en vitamine B12, en folate ou en fer
  • Dysmyélopoïèse primitive : syndrome myélodysplasique (état pré-leucémique)
  • Envahissement de la moelle osseuse par des cellules hématopoïétiques anormales (leucémie, lymphome, myélome…) ou extra-hématopoïétique (métastase de cancer solide)
  • Anomalie de structure de la moelle osseuse : myélofibrose
  • Stimulation hormonale diminuée : déficit en EPO ou autres hormones (thyroïdienne par exemple)
  • Présence d’inhibiteurs de l’érythropoïèse : TNF (inflammation)…
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8
Q

Etiologie d’anémie : anémie périphérique ?

A

= Régénérative = taux de réticulocytes > 120 G/L : raccourcissement de la durée de vie dans le compartiment circulatoire

  • Après pertes sanguines aiguës : hémorragie digestive…
  • Régénération après anémie centrale : chimiothérapie…
  • Hémolyse pathologique
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9
Q

Etiologie d’anémie : mixte ?

A

= Multifactorielle (non régénérative) :

  • Cirrhose
  • Insuffisance rénale
  • Cancer
  • Endocrinopathie…
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10
Q

Anémie microcytaire : généralités ?

A

= Défaut de synthèse de l’hémoglobine à l’origine d’une microcytose : VGM < 80 fl chez l’adulte ou < 72 fl chez l’enfant

  • Anémie toujours arégénérative : aucune indication de dosage du taux de réticulocytes (référence médicale opposable)
  • Bilan de 1ère intention : bilan martial (ferritinémie au minimum) + VS/CRP
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11
Q

Anémie ferriprive : cycle du fer ?

A

= Cause la plus fréquente d’anémie : touche 1/4 de la population mondiale

Fer total = 4 à 5 g :
- 80% sous forme héminique : hémoglobine, myoglobine, cytochrome, peroxydase, catalase
- 20% sous forme non héminique : réserve (ferritine, hémosidérine) ou sérique (transferrine)
=> Répartition : hémoglobine (10 ml de sang = 5 mg de fer) et ferritine (hépatocytes, macrophages, érythroblastes)

  • Recyclage du fer des GR sénescents par les macrophages = 25 à 30 mg/j
  • Pertes quotidiennes physiologiques = 1 mg/j chez l’homme et la femme ménopausée, 2 mg/j chez la femme en période d’activité génital : urines, selles, sueur, phanère, desquamation cellulaire ± menstruations
  • Apports alimentaires = 10 à 25 mg : absorbé à 10-20%, au niveau du duodénum, sous forme héminique ou non

Absorption :

  • Captation au pôle apical des entérocytes et internalisation par la DMT1
  • Stockage dans les entérocytes sous forme de ferritine ou relargage grâce à la ferroportine
  • Régulation par l’hepcidine synthétisée par le foie : inhibe la ferroportine et la DMT1
  • Transport par la transferrine : en situation de carence ou besoins augmentés, la transferrine délivre rapidement le fer (chute taux de saturation, augmentation taux d’absorption) et la synthèse de transferrine augmente
  • Stockage macrophagique au niveau du foie, de la rate et de la moelle osseuse = 600 mg chez la femme et 1200 mg chez l’homme : ferritine (rapidement disponible) et hémosidérine (plus lentement disponible)
  • Besoins augmentés : grossesse (= 8 à 10 mg/j : augmentation absorption intestinale et utilisation des réserves), croissance
  • Carence : chute ferritine => augmentation transferrine, et CFT, chute CST => chute fer sérique => microcytose => anémie => hypochromie
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12
Q

Anémie ferriprive : clinique ?

A
  • Anémie d’installation très progressive, souvent bien tolérée
  • Signes de sidéropénie : ongles mous cassants, cheveux secs fragiles, alopécie, peau sèche, perlèche, glossite
  • Rare : dysphagie avec anneau oesophagien (syndrome de Plummer-Vinson), syndrome des jambes sans repos, PICA
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13
Q

Anémie ferriprive : NFS ?

A
  • Anémie souvent marquée, microcytaire ± hypochrome
  • Thrombocytose modérée réactionnelle parfois associée, thrombopénie exceptionnellement
  • Frottis sanguin : anisocytose, poïkilocytose, microcytose, hématies en cible
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14
Q

Anémie ferriprive : bilan martial ?

A

= Très anormal, doit être réalisé avant tout traitement : ferritine seule ou fer sérique + 2ème examen

Fer sérique diminué < 11 μmol/L
+ augmentation Capacité totale de fixation de la transferrine > 70 μmol/L
ou chute Coefficient de saturation de la transferrine (fer sérique/CFT) < 20%
ou augmentation Transferrine (sidérophiline) > 4 g/L

Ferritine sérique diminuée : < 20 μg/L chez la femme ou < 30 μg/L chez l’homme ou femme ménopausée
=> Une ferritine normale avec un syndrome inflammatoire associé n’exclut pas une carence en fer

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15
Q

Anémie ferriprive : étiologie ?

A

Hémorragie chronique
= Distillante, parfois occulte : cause principale chez l’adulte
- Chez la femme jeune : principalement saignement gynécologique
- Chez l’homme et la femme ménopausée : principalement saignement digestif

Défaut d’apport

  • Carence d’apport : nourrisson, femme jeune avec grossesses rapprochées, dénutrition
  • Carence d’absorption : gastrectomie, résection étendue du grêle, maladie coeliaque, maladie de Crohn étendu, maladie de Whipple, consommation de thé

Autre :

  • Psychiatrique : syndrome de Lasténie de Ferjol (saignées cachées)
  • Géophagie ou hémosidérose pulmonaire chez l’enfant, parasitoses (ankylostome)
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16
Q

Anémie ferriprive : traitement ?

A

Sel de fer ferreux
= 100 à 200 mg/j par voie orale chez l’adulte, pendant une durée minimale de 4 mois
- EI : selles noires, nausées (chute si prise au cours des repas mais moins bonne absorption), diarrhée/constipation, céphalée, vertige
- Eviter la consommation importante de thé ou la prescription de gels d’alumine
- NFS de contrôle à 2 et 4 mois : normalisation de l’Hb en 1 mois
- Efficacité : dosage de la ferritinémie à 4 mois après une fenêtre thérapeutique de 8 jours

  • Supplémentation parentérale (Veinofer®) si voie orale impossible ou inefficace (maladie rénale, malabsorption)
  • Transfusion sanguine : seulement si mauvaise tolérance clinique (exceptionnellement nécessaire)
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17
Q

Anémie inflammatoire : généralités ?

A

= Synthèse de cytokines inflammatoires (IL1, TNFα, INF-γ) : anémie par inhibition de l’érythropoïèse, séquestration macrophagique du fer (carence martiale relative) et diminution de synthèse et d’action de l’EPO

  • Maladie systémique : lupus érythémateux disséminé, polyarthrite rhumatoïde, Horton…
  • Néoplasie : tumeur solide ou hémopathie maligne
  • Infection : endocardite infectieuse, abcès profond, tuberculose, brucellose…
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18
Q

Anémie inflammatoire : biologie ?

A
  • Anémie : modérée, normochrome normocytaire, puis hypochrome microcytaire après 6 à 8 semaines
  • Polynucléose neutrophile et thrombocytose fréquente
  • Syndrome inflammatoire biologique : augmentation CRP, VS, fibrinogène, α2-globulines
  • Bilan martial : chute fer sérique avec augmentation ferritinémie, chute CFT et transferrine (possiblement normales au début)
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19
Q

Anémie mixte d’origine ferriprive et inflammatoire ?

A
  • Fer sérique et CST non discriminant : diminué dans les 2 cas
  • Ferritinémie, transferrine et CFT non discriminants : diminués, normaux ou augmentés

Récepteur soluble de la transferrine :

  • Augmenté en cas de carence martiale associée à l’inflammation
  • Non modifiée par l’inflammation seule
  • Myélogramme avec coloration de Perls (non indiqué) : peut évaluer les réserves en fer
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20
Q

Anémie microcytaire : généralités sur les hémoglobinopathies ?

A

Répartition géographique :

  • Pourtour méditerranéen et Asie du Sud : b-thalassémie
  • Afrique : α-thalassémie, hémoglobinose C
  • Asie : thalassémie, hémoglobinose E, a-thalassémie
  • Anémie sévère à la naissance ou dans la 1ère année de vie, contexte familial évocateur : thalassémie majeure
  • Découverte fortuite d’une microcytose nette avec ou sans anémie : thalassémie mineure
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21
Q

Anémie microcytaire : biologie des hémoglobinopathies ?

A
  • Anémie souvent très discrète, voire absente (hors thalassémie majeure, diagnostiquée dès l’enfance)
  • Microcytose importante avec VGM à 55-70 fl
  • Normochrome ou hypochrome
  • Nombre de GR légèrement augmenté : micropolycytémie ou pseudo-polyglobulie
  • Taux de réticulocytes et bilan martial normaux
  • Anomalies morphologiques des GR
  • Electrophorèse de l’hémoglobine (après exploration/correction d’une éventuelle carence martiale) : diagnostic
    => En dehors d’un contexte familial spécifique, l’électrophorèse de l’Hb n’est pas un examen de 1ère intention
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22
Q

Anémie microcytaire : étiologies ?

A
  • carence martiale
  • inflammation
  • mixte
  • hémoglobinopathie
  • déficit en vitamine B6 : alcoolisme surtout
  • anémie sidéroblastique constitutionnelle : généralement transmission liée à l’X
  • saturnisme : intoxication chronique au plomb
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23
Q

Anémie normocytaire arégénérative : anémie multifactorielle ?

A

= Symptôme d’une maladie générale : exploration limitée
- Etat inflammatoire chronique (l’anémie précède la microcytose)
- Hépatopathie
- Insuffisance rénale chronique
- Pathologie endocrinienne : hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne
=> Bilan systématique : VS/CRP, bilan hépatique, bilan rénal, TSH ± dosage du cortisol si orientation clinique

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24
Q

Anémie normocytaire arégénérative : généralités ?

A

=> Une anémie centrale ne peut pas faire perdre plus de 1/120e (temps de demi-vie) de l’Hb/jour : chute < 0,1 g/dL/jour
- Myélogramme souvent nécessaire (en dehors d’une autre cause évidente)

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25
Anémie normocytaire arégénérative : moelle osseuse pauvre à l'aspiration ?
1. Erythroblastopénie isolée = Erythroblastes < 5% avec autres lignées médullaires non atteintes : rare - Présentation : anémie arégénérative (réticulocytes < 10 G/L) ± signes d’hémolyse Aiguë - Infection virale à parvovirus B19 sur hémolyse chronique sous-jacente Chronique - Constitutionnelle chez l’enfant : maladie de Blackfan-Diamond (rare) - Syndrome lymphoprolifératif : LLC... - Maladie auto-immune : lupus... - Myélodysplasie - Cancer digestif - Thymome : syndrome de Good (neutropénie + érythroblastopénie) - Médicament : EPO TTT - Parvovirus B19 : immunoglobulines polyvalentes IV forte dose - Autre cause : corticoïdes, immunosuppresseur 2. Frottis médullaire globalement pauvre en cellule => Non interprétable : nécessite une BOM - Echec du prélèvement médullaire - Moelle pauvre : aplasie médullaire, myélofibrose
26
Anémie normocytaire arégénérative : moelle richement cellulaire ?
Cellules hématopoïétiques : - Blastes : leucémie aiguë - Plasmocytes : myélome multiple - Lymphocytes matures : leucémie lymphoïde chronique ou lymphome lymphocytique selon l’existence d’une lymphocytose sanguine - Cellules lymphomateuses : lymphome malin - Cellules hématopoïétiques dysplasiques : syndrome myélodysplasique - Cellules non hématopoïétiques : métastase de néoplasie solide (sein, rein, thyroïde, prostate, poumon)
27
Anémie macrocytaire arégénérative : cause à éliminer ?
- Hypothyroïdie - Insuffisance rénale chronique - Alcoolisme chronique, cirrhose - Médicaments : chimiothérapie (alkylant, hydroxy-urée...), sulfamides, antiépileptiques, antirétroviraux... => L’hypothyroïdie, l’insuffisance rénale ou la cirrhose n’expliquent pas à elle seule un VGM > 105
28
Carence en vitamine B12 : généralités ?
= Cobalamine : vitamine indispensable à la synthèse de thymidine pour l’ADN, ainsi qu’au fonctionnement de la méthylmalonylmutase (accumulation d’acide méthylmalonique en cas de carence : à l’origine des signes neurologiques) - Présent exclusivement dans les produits animaux : viande, poisson, abats, œufs, laitage - Absorbé au niveau de l’iléon terminale, associé au facteur intrinsèque sécrété par les cellules fundiques gastriques - Réserves principalement hépatiques de 1 à 2 ans
29
Carence en vitamine B12 : clinique ?
- Anémie macrocytaire arégénérative : d’intensité variable, généralement bien tolérée - Glossite de Hunter = glossite atrophique vernissée : langue lisse, dépapillée, plaques érythémateuses saillantes et sèches, avec troubles sensitifs à l’absorption de mets chauds ou épicés - Troubles digestifs (parfois au 1er plan) : douleurs abdominales, diarrhée, constipation - Signes cutanés : peau sèche, fragile, ongles et cheveux cassants, hyperpigmentation des paumes/plantes, ictère - Signes neurologiques (variable) : déficit sensitivomoteur périphérique (paresthésie, aréflexie, multinévrite, ataxie), voire sclérose combinée de la moelle (syndrome pyramidal + cordonal postérieur bilatéral, irréversible) - Manifestations neuropsychiques (parfois au 1er plan)
30
Carence en vitamine B12 : biologie ?
- Anémie : souvent sévère, macrocytaire (généralement > 110 fl), arégénérative - Leucocytes normaux ou neutropénie : avec hypersegmentation nucléaire des PNN - Plaquettes normales ou thrombopénie : possiblement < 30 G/L avec signes hémorragiques - Frottis : corps de Jolly, ponctuations basophiles et anneaux de Cabot au niveau des hématies, polynucléaires hyper-segmentés, plaquettes géantes = mégacaryocytes - Signes d’hémolyse ± schizocytes en cas de carence profonde : destruction intra-médullaire d’érythroblastes - Dosage sérique de la vitamine B12 (avant tout traitement) : baisse variable < 200 pg/mL, non corrélé à l’anémie et aux troubles neurologiques
31
Carence en vitamine B12 : myélogramme ?
= Indispensable sauf en cas de diagnostic évident (dosage vitaminique effondré) sur avis d’un spécialiste - Moelle riche en précurseurs érythroblastiques, de taille importante (mégaloblastes), avec asynchronisme de maturation nucléo-cytoplasmique : aspect typique des carences en vitamine B9/B12
32
Carence en vitamine B12 : cause ?
- Maladie de Biermer - Carence d’apport = exceptionnelle : végétaliens stricts (aucune protéine animale), prise prolongé d’antiacide - Malabsorption : chirurgie intestinale (gastrectomie, résection étendue de l’iléon terminal ou shunt), anomalie de paroi digestive iléale (maladie coeliaque, maladie de Crohn étendue), pullulation microbienne (consommation de vitamine B12 : chirurgie, diverticule, sténose ) - Syndrome de non-dissociation de la vitamine B12 = incapacité d’extraction de la vitamine B12 alimentaire, principalement chez le sujet âgé (diagnostic d’élimination) : gastrite atrophique, Helicobacter, médicament (néomycine, metformine, IPP) - Infection par le bothriocéphale (parasite des poissons de lac du nord de l’Europe) - Maladie d’Imerslund = anémie mégaloblastique congénitale : défaut du récepteur de la vitamine B12
33
Carence en vitamine B12 : maladie de Biermer ?
= Gastrite chronique auto-immune : surtout rencontrée chez la femme > 50-60 ans - Maladie auto-immune associée : hypothyroïdie, diabète de type 1, vitiligo... - Carence en vitamine B12 - Achlorhydrie totale histamino-résistante au tubage gastrique - Dosage de gastrine augmenté par l’achlorhydrie (faux positif : IPP) - Dosage de FI diminué avant et après stimulation à la pentagastrine - Ac anti-FI sérique ou gastrique : spécifique, peu sensible (30% de faux négatif) - Ac anti-cellules pariétales gastriques : sensible, peu spécifique - Test de Schilling (vitamine B12 radio-marquée) : n’est plus réalisé - Fibroscopie gastrique : gastrite atrophique fundique non spécifique => Risque de cancer gastrique augmenté : fibroscopie répétée tous les 3 ans
34
Carence en vitamine B12 : traitement ?
Administration parentérale de vitamine B12 = hydrocoxobalamine : en 2 temps - Reconstitution des réserves : 10 injections de 1000 μg, 1 jour/2 = en 20 jours - Traitement d’entretien : injection IM de vitamine B12 1000 μg 1 fois tous les 3 mois, à vie - EI : douleur/allergie au point d’injection, coloration des urines en rouge Vitamine B12 per os : seulement si carence d’apport, allergie à la vitamine B12 ou patient sous anticoagulant NFS de contrôle à 6-8 semaines avec contrôle du bilan martial
35
Carence en folates : généralités ?
= Vitamine B9 : vitamine hydrosoluble thermolabile (mauvaise résistance à la cuisson), nécessaire à la synthèse d’ADN - Besoin = 400 μg/j : apport alimentaire dans les légumes verts (épinards, brocolis), céréales, fruits, foie - Absorbé au niveau du jéjunum proximal - Réserves principalement hépatiques de 2 à 4 mois
36
Carence en folates : clinique ?
- Anémie macrocytaire arégénérative - Glossite (sans les critères de glossite de Hunter) - Dans les 1ère semaines de grossesse : anomalie de fermeture du tube neural chez le fœtus
37
Carence en folates : examens complémentaires ?
- Hémogramme, bilan d’hémolyse et myélogramme : identique à la carence en vitamine B12 - Dosage sérique de l’acide folique diminué (< 5 μg/L) - Dosage des folates érythrocytaires (de réserves) diminués
38
Carence en folates : étiologies ?
Carence d’apport (cause la plus fréquente) : - Alimentation exclusivement cuite ou sans légumes crus - Dénutrition - Alcoolisme - Nutrition parentérale sans supplémentation en folates - Malabsorption intestinale : maladie de Crohn, maladie coeliaque, atteinte de la muqueuse par un lymphome ou une sclérodermie, atteinte post-radique de la région iléale terminale, pullulation microbienne... - Inhibition de la transformation en acide folinique par la dihydrofolate réductase : méthotrexate, cotrimoxazole, sulfamides, hydantoïne, 5-FU Carence relative (besoins accrus) : - Femme enceinte, adolescent - Anémie hémolytique chronique - Dermite exfoliatrice sévère (psoriasis)
39
Carence en folates : traitement ?
- Supplémentation oral : acide folique (Spéciafoldine®) 5 mg/jour pendant 2 à 4 mois - Supplémentation parentéral : acide folinique en cas de malabsorption ou de traitement anti-folique - NFS de contrôle à 6-8 semaines avec contrôle du bilan martial
40
Anémie macrocytaire arégénérative : attention traitement ?
=> Eviter toute démarche transfusionnelle irréfléchie, même si l’hémoglobine est très basse (anémie progressive) => L’administration de folates à un patient porteur d’une carence en vitamine B12 peut aggraver les troubles neurologiques : en l’absence de résultat des dosages vitaminiques, prescrire simultanément les 2 vitamines
41
Anémie macrocytaire arégénérative : hémopathie maligne ?
=> Myélogramme systématique en l’absence de cause évidente - Syndrome myélodysplasique ++ - Envahissement médullaire
42
Anémie normocytaire régénérative : régénération médullaire ?
= Contexte souvent évident : - Sortie d’aplasie médullaire : chimiothérapie... - Début de traitement d’une anémie arégénérative...
43
Anémie normocytaire régénérative : anémie post-hémorragique aiguë ?
= Perte de sang total (perte d’une partie de la masse sanguine totale) : hématocrite constant - Signes cliniques : discret (hémorragie non extériorisée) jusqu’à l’état de choc - Apparition d’une anémie après 1 à 2 jours : normocytaire, proportionnelle à la perte sanguine - Augmentation du taux de réticulocytes 3 à 5 jours après l’hémorragique aiguë => Vérifier l’absence de carence martiale 2ndr par NFS + bilan martial à 4-6 semaines
44
Anémie normocytaire régénérative : hémolyse ?
- Hémolyse chronique = intra-tissulaire : pâleur, ictère, splénomégalie - Hémolyse aiguë = intravasculaire : fièvre, douleur lombaire/abdominale, hypotension/choc, diarrhée, nausées, hémoglobinurie (urines « rouge Porto ») avec risque d’insuffisance rénale aiguë, ictère retardé (< 48h) - Bilan d’hémolyse : augmentation bilirubine libre, haptoglobine effondrée, augmentation LDH et fer sérique => L’haptoglobine fixe l’Hb libre : synthèse hépatique, augmentée en cas de syndrome inflammatoire (faux négatif) - NFS avec frottis sanguin : anémie d’importance variable, normocytaire (parfois modérément macrocytaire du fait de la réticulocytose), parfois accompagnée d’une érythromyélémie - Test de Coombs direct systématique : recherche d’Ac anti-érythrocytaire fixés sur les GR
45
Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire immunologique : caractéristiques ?
- Test de Coombs direct positif | - Etude immuno-hématologique : nature de l’Ac (IgG ou IgM/complément), titre, optimum thermique
46
Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire immunologique : anémie hémolytique auto-immune ?
``` 1. Auto-Ac chauds (80%) = IgG anti-Rhésus à activité optimale à 37° - Idiopathique - Tumeur ovarienne - Hémopathie lymphoïde maligne : LLC... - Infection virale - Maladie auto-immune : lupus... - α-méthyldopa ou lévodopa ``` TTT - 1ère intention : corticoïdes - 2nd intention : splénectomie ou rituximab - Supplémentation en folates associée 2. Auto-Ac froids (20%) = IgM anti-I ou anti-i à activité optimale à 4° : Coombs type complément - Maladie des agglutinines froides : hémolyse chronique avec poussées d’hémolyse et acrocyanose au froid - Infection : EBV, CMV, VIH, Mycoplasma pneumoniae - Hémopathie lymphoïde maligne (LNH), parfois de révélation tardive ``` TTT - Réchauffement/éviction du froid - Rituximab possible en cas de maladie des agglutinines froides Splénectomie et corticoïdes inefficaces - Supplémentation en folates associée ```
47
Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire immunologique : immuno-allergique ?
= Auto-Ac actif seulement en présence du médicament : test direct positif et indirect négatif - Type haptène/adsorption (β-lactamine...) : intra-tissulaire - Type néo-Ag/immun-complexe (ceftriaxone, pipéracilline, quinine, AINS...) : intravasculaire
48
Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire immunologique : allo-immune ?
- Allo-immunisation post-transfusionnelle | - Allo-immunisation materno-fœtale
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Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire mécanique : caractéristiques ?
=> présence de schizocytes au frottis sanguin
50
Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire mécanique : microangiopathie thrombotique ?
= Avec thrombopénie, fièvre et troubles neurologiques et/ou insuffisance rénale - Purpura thrombotique thrombocytopénique (chez l’adulte surtout) : déficit sévère en ADAMTS13 par mutation ou acquise (Ac anti-ADAMST13) - Syndrome hémolytique et urémique : post-diarrhéique (chez l’enfant surtout : shiga-toxine de E. coli O157:H7) ou sans diarrhée (chez l’adulte) - Autre : quinine, gemcitabine, ciclosporine, cancer, HTA maligne, maladie auto-immune...
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Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire mécanique : étiologie ?
- Hémolyse sur valve native (calcifiée) ou mécanique (surtout en cas de désinsertion) - Circulation extracorporelle... - MAT
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Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire infectieuse ?
- Paludisme | - Septicémie (notamment à Clostridium perfringens)
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Anémie hémolytique d'origine extra-corpusculaire toxiques ?
- Contexte évocateur : venin de serpent, champignon vénéneux - Intoxication : plomb (saturnisme), cuivre (maladie de Wilson)... - Médicament : sulfamide, ribavirine, disulone...
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Anémie hémolytique d'origine intra-corpusculaire par anomalie de membrane : sphérocytose héréditaire ?
= Maladie de Minkowski-Chauffard : cause corpusculaire la plus fréquente en France - Transmission autosomique dominante (contexte familial) ou récessive dans 25% des cas - Généralement chez l’enfant : splénomégalie et ictère constants + hémolyse d’importance variable, chronique Complication - Hyperhémolyse dans les suites d’un stress (infection, grossesse, effort...) - Lithiase vésiculaire pigmentaire - Erythroblastopénie aiguë en cas d’infection par le parvovirus B19 - Anémie souvent modérée ± compensée, grande hyper-réticulocytose, VGM normal - Présence de sphérocytes au frottis sanguin - chute de résistance des GR aux solutions hypotoniques et augmentation auto-hémolyse in-vitro - Ektacytométrie (quantification de la déformabilité) : diagnostic positif - Test à l’éosine-5-malmeimide (EMA) : déficit en protéine bande 3 TTT - Splénectomie après l’âge de 5 ans : traitement de référence - Enquête familiale, conseil génétique
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Anémie hémolytique d'origine intra-corpusculaire par anomalie de membrane : hémoglobinurie nocturne paroxystique ?
= Maladie de Marchiafava-Micheli = déficit en protéine membranaire protégeant de la lyse par le complément (CD55/59) : maladie rare de l’adulte, seule hémolyse corpusculaire acquise - Poussées d’hémolyse aiguë nocturne (par baisse du pH sanguin) : anémie, hémoglobinurie, ictère, douleurs lombaires/abdominales ± splénomégalie (50%) - Parfois facteur déclenchant : infection, vaccination, chirurgie, effort physique Complication - Aplasie médullaire - Susceptibilité aux infections - Thrombose veineuse (Budd-Chiari ++) - Leucémie aiguë myéloïde (rare) - Neutropénie et thrombopénie associées dans 30% des cas - Immunophénotypage des GR/leucocytes sanguins : population déficitaire en CD55/59 TTT - Ac monoclonal anti-protéine C5 du complément : eculizumab - Allogreffe de moelle osseuse en cas de complication sévère - Anticoagulation au long cours en prévention 2ndr après accident thrombotique - Contre-indication aux oestroprogestatifs (risque majoré de thrombose)
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Anémie hémolytique d'origine intra-corpusculaire par anomalie enzymatique : déficit en G6PD ?
= Favisme : la plus fréquente dans le monde, transmission liée à l’X, prédominance masculine - Surtout retrouvé sur le pourtour méditerranéen, en Afrique noire et en Asie - Poussées d’hémolyse aiguë d’intensité variable, parfois sévère - Induites par un agent oxydant : médicament (sulfamide, antipaludéen, fluoroquinolone, dérivé nitré, bleu de méthylène), aliment (fèves), infection (fièvre, hépatite virale)... ± Hémolyse chronique (pourtour méditerranéen ++) : splénomégalie dès l’enfance - Au cours des crises : hémolyse, corps d’Heinz au frottis sanguin, taux de G6PD normal (réticulocytes riches en G6PD) - A distance d’une crise : corps d’Heinz à l’adjonction d’agent oxydant, chute du taux de G6PD
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Anémie hémolytique d'origine intra-corpusculaire par anomalie enzymatique : déficit en PK ?
= Transmission autosomique récessive : plus rare, diagnostic pédiatrique - Hémolyse chronique variable, avec taux de PK sérique abaissé - TTT : transfusion, splénectomie à discuter en cas de destruction splénique des GR
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Anémie hémolytique d'origine intra-corpusculaire par anomalie de l'hémoglobine : syndrome thalassémique ?
= Anomalie quantitative de synthèse des chaînes α ou β : transmission autosomique récessive - Hémolyse intra-médullaire (peu/arégénérative) et périphérique, microcytose - Electrophorèse de l’Hb : anomalie des taux d’HbA1 (α2β2 = 99%), HbA2 (α2δ2 < 3%) et HbF (α2γ2 < 1%) ± Hb anormales (Hb Bart, HbH) => en l’absence de carence martiale (( l’HbA2) α-thalassémie = Rare : retrouvée surtout en Asie, pourtour méditerranéen et Afrique noire - Anasarque de Bart (4 mutations) = Hb Bart (γ4) : non viable - α-thalassémie majeure (3 mutations) ou hémoglobinose H = HbH (β4) : anémie profonde dès la naissance, peu/arégénérative, splénomégalie - α-thalassémie mineure (2 mutations) = ( faible HbA2 : microcytose isolée - α-thalassémie silencieuse (1 mutation): EHb normale, microcytose modérée β-thalassémie = Beaucoup plus fréquente : pourtour méditerranéen, Moyen/Extrême- Orient - β-thalassémie majeure = maladie de Cooley (homozygote) = absence totale d’HbA, remplacé par l’HbF > 50% : anémie franche dès 3 mois, splénomégalie, - β-thalassémie mineure (hétérozygote) = & HbA2 > 3,5% : microcytose isolée Thalassémie majeure - Déglobulisation aiguë : notamment centrale après infection parvovirus B19 - Déformations osseuses et trouble de la croissance staturo-pondérale par hyperplasie de la moelle osseuse - Hépato-splénomégalie - Hémochromatose 2ndr post-transfusionnelle - Lithiase pigmentaire : risque de colique hépatique TTT - Soutien transfusionnel - Chélateur du fer : déféroxamine (Desféral®) SC, déférasirox (Exjade®) po
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Drépanocytose : généralités ?
= Mutation de la chaîne β de la globine, autosomique récessive : en Afrique Noire surtout - Entraine une polymérisation de l’hémoglobine S (anomalie qualitative), notamment en situation d’hypoxémie, avec déformation du GR en faucille => thrombose et hémolyse
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Drépanocytose : clinique ?
- Splénomégalie chez l’enfant, puis asplénie fonctionnelle sans splénomégalie à l’âge adulte - Sub-ictère cutanéo-muqueux - Syndrome anémique discret => Toute crise douloureuse chez un sujet noir est suspecte de crise drépanocytaire
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Drépanocytose : examens complémentaires ?
- NFS : anémie hémolytique normochrome, normocytaire, régénérative - Frottis: drépanocytes, anisopoïkilocytose, polychromatophilie, ponctuation basophile - EHb : HbS > 50% (jusqu’à 100%), absence d’HbA1 et augmentation de l’HbF > 5%
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Drépanocytose : complications aiguës ?
Crise vaso-occlusive = Douleurs très intense, d’apparition brutale - Ostéo-articulaire le plus souvent : extrémités chez l’enfant, lombalgies et torticolis chez l’adolescent - Syndrome thoracique aigu : fièvre, hypoxie, anomalies Rx des bases - Abdominale : tableau abdominal aigu pseudo-chirurgical => Facteur déclenchant : chaud (fièvre, chaleur), froid (baignade, hiver), infection, déshydratation, hypoxie (altitude, avion) - Accident vaso-occlusif : AVC ischémique, infarctus pulmonaire, ostéonécrose aseptique de la tête fémorale, OACR, priapisme... - Déglobulisation aiguë : périphérique par hémolyse ou séquestration splénique, centrale par érythroblastopénie : parvovirus B19 - Asplénie : infection à germes encapsulés (pneumocoque, méningocoque, Haemophilus) ou à d’autres germes (salmonelle, staphylocoque, E. coli...)
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Drépanocytose : complications chroniques ?
- Enfant : retard staturo-pondéral, retard pubertaire, séquelle psychologique - Adulte : séquelles neurologiques (post-AVC), oculaire (rétinopathie proliférante), cardio-pulmonaire (HTAP, cardiomyopathie dilatée), pulmonaire (TVO/TVR), IRC, lithiase biliaire, ulcère de jambe, impuissance, fausse couche
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Drépanocytose : traitement de crise ?
Hospitalisation : fièvre > 38,5°, crise hyperalgique ou ne cédant pas après 24h, anémie majeure, complication grave = neurologique, oculaire, priapisme ou syndrome thoracique - Antalgique, palier 3 si nécessaire - Réchauffement, hyperhydratation alcaline, oxygénothérapie - Transfusion, voire saignée-transfusion - Erythraphérèse : en urgence si AVC, thrombose rétinienne ou priapisme, différé si accident vaso-occlusif persistant - Antibiothérapie active sur le pneumocoque si fièvre > 38,5°
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Drépanocytose : traitement de fond ?
- Hydroxy-urée - Saignée-transfusion, voire érythraphérèse - Vaccin anti-pneumocoque, méningocoque et Haemophilus - Antibioprophylaxie pneumococcique : Oracilline® en continu chez l’enfant - Surveillance 1 fois/an : échographie cardiaque et abdominale, Rx ostéo-articulaires, FO, protéinurie et EFR + Doppler trans-crânien chez l’enfant
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Drépanocytose : forme hétérozygote ?
= HbS < 50% : asymptomatique | - Sauf si associé à une β-thalassémie (S/β) ou une hémoglobinose C (S/C) = forme hétérozygote composite
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Drépanocytose : mesures communes ?
- Supplémentation systématique en vitamine B9 (Spéciafoldine® 1 cp/j) pendant 10 jours/mois - Vaccination contre l’hépatite B - Conseil génétique : diagnostic prénatal, enquête familiale - Allogreffe de cellules souches à discuter dans les formes très sévères (et si donneur familial) => Ne nécessite pas de supplémentation en fer : récupération par circuit fermé