digestif 6) Intestin Grele Flashcards

1
Q

1. Expliquer brièvement les mécanismes du réflexe péristaltique, en soulignant son importance physiologique :

A

PROPULSION DU CHYME

Le péristaltisme est un mouvement réflexe de propulsion du contenu digestif vers l’avant. Il est favorisé par une contraction en amont et une relaxation d’aval.

Le réflexe péristaltique (loi de l’intestin ou loi de Bayliss et Starling) est un réflexe court, intégré dans le SNE, en réponse à la distension ou à la stimulation locale de la paroi du TD (chémorécepteurs et mécanorécepteurs).

Les contractions péristaltiques sont phasique et rythmées par le REB. L’activation de mécanorécepteurs (sensibles à l’étirement et à la distension) et/ou de chémorécepteurs est transmise par les neurones sensitifs au niveau d’inter neurones cholinergiques du plexus myentérique où :

  • Les inter neurones ascendants vont stimuler des neurones moteurs excitateurs du plexus myentérique qui provoquent la contraction du muscle lisse circulaire d’amont (libération d’Ach, de substance P) ;
  • Les inter neurones descendants stimulent dans le même temps des neurones moteurs inhibiteurs du plexus myentérique qui inhibent la contraction du muscle lisse circulaire d’aval (libération de VIP et de NO).

L’action du plexus myentérique sur la musculature lisse longitudinale est inversée.

–> favorise la digestion et l’absorption

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2
Q

1’. Expliquer brièvement les mécanismes de la segmentation, en soulignant son importance physiologique :

A

FRAGMENTATION ET MÉLANGE DU CHYME

La segmentation est une succession de contractions annulaires du muscle circulaire suivies de relaxations qui se produisent toutes les secondes au niveau d’une petite partie de l’intestin.

Les contractions adjacentes, distantes de quelques cm, ménagent entre elles des segments contenant le chyme et donnent à l’intestin un aspect segmenté ( en chapelet de saucisses).

Les contractions de segmentation sont des contractions phasiques rythmées par le REB. La fréquence du REB diminue du duodénum (12 cycles/minutes) vers l’iléon (8 cycles/minutes). Le gradient de fréquence des contractions segmentaire du duodénum vers l’iléon induit une lente propulsion caudale du chyme.

L’intensité des contractions augmente après les repas, renforcée par l’action du système parasympathique (Ach).

Le système orthosympathique (noradrénaline) a un effet inhibiteur.

Ensuite, les contractions se relâchent cycliquement et les zones qui étaient relâchées se contractent permettant d’homogénéiser le chyme qui est donc poussé dans les deux sens vers les zones qui se relâchent, celles-ci recevant du chyme des zones qui se contractent situées juste avant et juste après.

La segmentation s’arrête lorsqu’un repas à été absorbé (puis laisse place aux CCMI).

La segmentation et le péristaltisme constituent la phase mécanique de la digestion du chyme.

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3
Q

2. Expliquer le rôle joué par le grêle et le colon dans le bilan hydrique de 24h chez un individu normal :

A

Le grêle et le colon absorbent de grande quantité d’eau (7,5 et 1,5 l/jour), de Na+, de Cl- et de K+ et sécrètent du HCO3- .
Le grêle et le colon reçoivent donc quotidiennement une charge liquidienne considérable de 9L dont

ils réabsorbent 98 à 99% (surtout l’IG). Cette charge liquidienne est composée de :

    • Sécrétions endogènes 7L sécrétions salivaires, gastriques, etc.
    • Apports exogènes 2L des aliments et boissons

Dans un état stationnaire, sur les 2L d’apports exogènes, 100 à 200 ml sont éliminés par les selles et 1800 à 1900 ml sont éliminés par les urines (65%), la perspiration (30%) et la transpiration (5%).

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4
Q

3. Indiquer les différents mécanismes intracellulaires par lesquels un ligand peut induire une diarrhée sécrétoire :

A

Toxine du choléra :

elle stimule la sécrétion de Cl- de manière irréversible au niveau du grêle et du colon par **activation irréversible de l’adénylation cyclase** *(ADP ribosylation de la SU αs)* , ce qui engendre une production très élevée d'AMPc provoquant → activation PKA → phosphorylation du domaine R de CFTR → sécrétion majeure de Cl<sup>-</sup>, d’eau et d’HCO<sub>3</sub><sup>-</sup> via le CFTR.
La CTX (toxine du choléra) inhibe aussi l’absorption électroneutre de NaCl en inhibant NHE3 ce qui accentue de déséquilibre en faveur de la sécrétion.

Toxine thermostable E.Coli :

stimule la sécrétion de Cl- au niveau du grêle et du colon par liaison avec le récepteur guanylate cyclase → GMPc → sécrétion de Cl-, d’eau et de HCO3- par CFTR.

Elle inhibe aussi l’absorption électroneutre de NaCl en inhibant NHE3 ce qui accentue de déséquilibre en faveur de la sécrétion.

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5
Q

4. En vous basant sur les mécanismes physiopathologiques, expliquer l’intérêt d’utiliser une solution orale de réhydratation (SOR) lors d’une diarrhée sécrétoire d’origine infectieuse.

A

SGLT1 (2Na+/1Glc) est la voie prépondérante en periode postprandiale. Et SGLT1 n’est pas inhibée par les toxines infectieuses, il reste fonctionnel lors de diahrrées sécrétoires infectieuses (ne détruisant pas la muqueuse : cholera ou ETEC, mais pas dysenterique! )

==> Rôle thérapeutique majeur: Solutions Orales de Réhydratation comportant Na+ et Glc qui favorisent l’absorption et la réhydratation.

  • NB:
    • solutions hypo-osmolaires sont les + efficaces;
    • solutions sans Glc à eviter (prohibées)
    • L’eau de cuisson du riz
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6
Q

5. Citer dans l’ordre et décrire brièvement les étapes de la digestion d’une protéine

A

Digestion dans l’estomac par les acides et pepsines

Grêle : protéases pancréatiques →40% d’aa et 60% d’oligopeptides

Digestion dans la bordure en brosse par les peptidases : endopeptidases, dipeptidases et exopeptidases

Transport apical des oligopeptides par PepT1 (1 H+ / 1 oligopeptide) surtout dans le jéjunum

  • Digestion cellulaire des oligopeptides par les peptidases cytoplasmiques

Transport apical des aa par des symports Na+ dépendants (comme le SGLT1) ou H+ dépendant (même mécanisme que PepT1)

Transport baso-latéral par diffusion facilitée de différents uniports. Il existe aussi quelques transporteurs des di ou tripeptides

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7
Q

5a. Citer dans l’ordre et décrire brièvement les étapes de la digestion d’un monosaccharide

A

fructose, glucose, galactose.

Les monomères ne sont pas digérés et peuvent être immédiatement absorbés

Absorption apicale assurée par différents transporteurs de manière Na+ dépendante par SGLT1 ou Na+ indépendante par GLUT5 en présence de fructose

Passage baso-latéral assuré par GLUT2 et GLUT5 (uniquement pour le fructose)

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8
Q

5b. Citer dans l’ordre et décrire brièvement les étapes de la digestion d’un oligosaccharide

A

polymères et 3 à 9 monosaccharides qui doivent être digérés avant absorption.

Cavité buccale : α-amylase

Grêle : α-amylase pancréatique ! production de maltose, de maltotriose et de dextrines Ceux-ci doivent encore être digérés

Digestion par les enzymes de la bordure en brosse des entérocytes : gluco-amylase ou maltase, sucrase-isomaltase et lactase

Absorption apicale assurée par différents transporteurs de manière Na+ dépendante par SGLT1 ou Na+ indépendante par GLUT5 en présence de fructose

Passage baso-latéral assuré par GLUT2 et GLUT5 (uniquement pour le fructose)

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9
Q

5c. Citer dans l’ordre et décrire brièvement les étapes de la digestion de l’amidon

A

Amidon représente 45 - 60% des apports quotidiens de glucides, c’est un polysaccharide de glucose composé de 2 formes:

  • amylose: chaine linéaire de glc( α 1→4)
  • amylopectine: chaine ramifiée de glc ( α 1→4 et α 1→6)

Cavité buccale : α-amylase salivaire

Grêle : α-amylase pancréatique → production di-tri saccharides et dextrines. devant encore être digérés.

Digestion membranaire par les 4 oligosaccharidases principales de la bordure en brosse des entérocytes : 1/ gluco-amylase ou maltase, 2/ 3/sucrase-isomaltase et 4/ lactase

Absorption apicale assurée par différents transporteurs de manière Na+ dépendante par SGLT1 ou Na+ indépendante par GLUT5 en présence de fructose

Passage baso-latéral assuré par GLUT2 et GLUT5 (uniquement pour le fructose)

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10
Q

5d. Citer dans l’ordre et décrire brièvement les étapes de la digestion d’un triglycéride

A

Les lipides sont hydrophobes mais doivent être digérés avant d’être absorbés.

1. Emulsion des lipides

– dispersion des lipides ingérés, en petites gouttelettes

– réalisée par processus:
–> mécanique: mastication et pompe antrale (mouvements de rétropulsion)

–> physico-chimique: exercé principalement par les acides biliaires et les PL (amphiphiles) composant la bile

2. Hydrolyse luminale des liens esters des lipides

  • débute dans la cavité orale et l’estomac: lipase linguale et lipase gastrique
  • se poursuit dans le grêle: complexe colipase-lipase pancréatique (ou TG lipase); estérase (ou lipase) non spécifique; phospholipase A2

3. Solubilisation des produits de dégradation de la digestion luminale des lipides au sein de micelles mixtes

–formation de micelles mixtes dans la bile, composées d’acides biliaires, de cholestérol et de PC

–> au niveau du grêle, les produits de dégradation de la digestion enzymatique des lipides (MG, AGL, cholestérol) sont incorporés par les micelles mixtes et maintenus solubilisés

4. Transfert des produits de dégradation des lipides au sein des micelles mixtes vers la bordure en brosse des entérocytes

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11
Q

6. Expliquer brièvement la différence entre index glycémique et charge glycémique. Pour illustrer votre réponse, expliquer comment il est possible d’avoir une charge glycémique différente pour 2 portions alimentaires de 100g qui contiennent pourtant chacune 10g de glucides.

A

Index glycémique : (IG)

Mesure l’augmentation de la glycémie induite par l’ingestion d’un aliment contenant 50 g de glucide par rapport à l’augmentation de la glycémie induite par l’ingestion de 50 g de glucose (glucose pur ou pain blanc) considéré comme étant l’index de référence = 100.

L’IG d’un aliment dépend du taux d’absorption des glucides qui le composent et du taux d’utilisation du glucose plasmatique par les tissus (réponse insulinique).

Index glycémique > 70 considéré comme élevé, entre 55-69 considéré comme moyen, et

Charge glycémique : (CG)

permet de prévoir la quantité de glucose dans le sang selon une quantité de glucose ingérée et connue.

La charge glycémique d’un aliment est fonction de son indice glycémique.

Aliment dont la charge glycémique est > à 20 sera considéré comme élevée, entre 10 et 20 charge moyenne, et faible lorsqu’elle sera

L’équivalence glycémique permet de déterminer directement la charge glycémique.

Calcul de la charge glycémique :

CG = IG (%) x quantité d’aliment ingérée (g) x proportion de glucides présente dans l’aliment (%) = IG (%) x quantité de glucides d’une portion d’aliment

Deux aliments peuvent avoir des charges glycémiques ≠ si leur IG est ≠.

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12
Q

7. Citer et expliquer brièvement les grandes différences entre les mécanismes de digestion et d’absorption des protéines et des glucides.

A
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13
Q

8. Citer dans l’ordre les différentes étapes de l’absorption de la vitamine B12 à partir de son ingestion.

En vous basant sur ces étapes, indiquer 2 mécanismes cliniquement relevant expliquant une diminution de la concentration plasmatique de la vitamine B12.

Quelle est la conséquence d’une hypovitaminose B12 ?

A

1 ) B12 ingérée couplée aux protéines alimentaires

2) Libération intragastrique de B12 favorisée par la sécrétion acide et les pepsines
3) Formation intragastrique du complexe R-B12. La protéine R est principalement salivaire mais aussi gastrique et à pH acide, l’affinité R-B12 est plus grande que l’affinité FI-B12.
4) Sécrétion de FI par les cellules pariétales
5) Dissociation duodénale R-B12 et dégradation de R (a cause de l’élévation du pH et des enzymes pancréatiques)
6) Formation du complexe FI-B12 au niveau duodénal et jéjunal
7) Absorption iléale du complexe FI-B12 par endocytose médiée par récepteur qui est la cubuline.
8) Dissociation intra-lysosomale du complexe FI-B12
9) Formation intracytoplasmique du complexe B12-transcobalamine II
10) Exocytose baso-latérale du complexe B12-transcobalamine II
- Déficit de FI dans certaines maladies auto-immunitaires détruisant les cellules pariétales ou dans le cas d’une gastrectomie
- Hypovitaminose B12 : anémie mégaloblastique de Biermer

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14
Q

9. Définir l’intolérance au lactose et citer 2 signes ou symptômes régulièrement présentés par les patients qui en sont atteints en expliquant brièvement les mécanismes physiopathologiques qui les sous-entendent

A

Il s’agit d’un déficit de l’activité lactasique responsable de la maldigestion et malabsorption du lactose.

Il existe un déficit primaire en oligosaccharidase qui est une non persistance de l’activité lactasique et un déficit secondaire en oligosaccharidase généralement réversible causé par une destruction de la muqueuse (maladie inflammatoire, infection).

Les symptomes sont liés à la non absorption grêle du lactose et à la métabolisation colique du lactose par les bactéries coliques:

  • Diarrhées osmotiques
  • Ballonnement abdominal
  • Borborygmes et flatulence par production de H2, CO2 et CH4 (fermentation du glucose et galactose produits par l’hydrolyse du lactose par la β-galactosidase bactérienne)
  • Constipation due au CH4 qui diminue les CMMI du grêle
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15
Q

EN RESUME 2 Le grêle présente une surface muqueuse très importante (plis circulaires, villosités, microvillosités) dont le rôle…

A

villosités absorbantes et cryptes sécrétrices

(gradient de perméabilité paracellulaire décroissant du duodénum et rectum)

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16
Q

EN RESUME 4: motilité intestinale est composée=

A
  • péristaltisme (propulsion du chyme)
  • segmentation (fragmentation et mélange du chyme)
  • CCMI (vidange de l’estomac et du grêle en dehors des repas)
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17
Q

EN RESUME 7:

Les sécrétions intestinales ±1L/J sont constituées d’un liquide…

A

… légèrement alcalin proche du LEC:

Le transport actif secondaire du Cl- est la DF de la sécrétion, sur toute la longueur du grêle et du colon, au niveau des cellules cryptiques, par le CFTR; la sécrétion d’eau est iso-osmotique.

Sécrétion de Cl- faible à l’état basal: stimulée par AMPc, GMPc, PLC.

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18
Q

EN RESUME 8:

Régulation complexe du transport HE:

A

intervention du SNE (réflexes courts et longs), des voies endocrines, paracrines et juxtacrines coordination étroite entre sécrétion, motilité et vascularisation.

Un médiateur stimulant la sécrétion cryptique inhibe l’absorption au niveau villositaire.

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19
Q

EN RESUME 9:

Diarrhée signifie que…

A

… sécrétion > absorption

origine: sécrétoire (stimulation intense des sécrétions intestinales et inhibition de l’absorption), motrice (ccélération du transit réduisant l’absorption), inflammatoire (destruction de la muqueuse intestinale diminuant la surface d’absorption), osmotique (administration de soluté non absorbable), graisseuse (maldigestion empêchant l’absorption des nutriments)

Cholera et ETEC →production de toxines → diarrhées sécrétoires infectieuses → réhydratation orale via SGLT1 (SOR)

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20
Q

EN RESUME 10:

Alimentation occidentale = ± 2500 kcal/J

A
  • macronutriments:
    • glucides (± 300-350 g/J: 40-60% besoins caloriques)
    • lipides (± 100g/J, dont > 90% TG; 30-40% des besoins caloriques)
    • protéines (± 55 g/J; 10-15% des besoins caloriques)
  • micronutriments:
    • ions, sels minéraux et vitamines
  • eau
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21
Q

Fonctions du grêle?

A

= long tube musculaire sécrétoire

– la digestion: est mixte (mécanique et chimique)

– l’absorption:

– la sécrétion hydro-électrolytique

  • assure un environnement liquide
  • lubrifie le chyme
  • protège la muqueuse grêle
  • permet la sécrétion des IgAs

– la défense de l’organisme

22
Q

Régions de l’intestin grêle?

A

• 3 régions anatomiques et 2 sphincters:

– duodénum (0,25 m), jéjunum (± 2,5 m) et iléon (± 3,5 m)

– pylore et jonction iléo-caecale (généralement appelée valve de Bauhin)

23
Q

Jonctions iléo-caecale?

A

Barrière anti-reflux terminant l’iléon

–> évite le reflux du contenu colique et maintient la stérilité de l’intestin grêle par un double mécanisme:

1) configuration en forme de valve, faisant saillie dans le caecum
2) présence d’un sphincter formé par une couche épaisse de muscle lisse qui entoure la valve

24
Q

Muqueuse de l’intestin?

A

4 couches principales,

  • plis circulaires
  • villosités (partie absorbante de la muqueuse) et cryptes de Lieberkühn (partie sécrétrices de la muqueuse)
  • microvillosités
25
Q

Sous-muqueuse de l’intestin?

A
  • sous-muqueuse du duodénum contenant les glandes de Brunner
  • système immunitaire important
26
Q

Voie paracellulaire perméabilité de l’épithélium intestinal?

A

La perméabilité de la voie paracellulaire diminue du duodénum au rectum

–> gradient de perméabilité paracellulaire décroissant

27
Q

Innervation de l’intestin?

A

assurée par le système nerveux autonome, para et orthoS, dont les effets sont opposés et par le système nerveux entérique

• Le paraS stimule la motilité et les sécrétions
– n. vague –> grêle et colon proximal

– n. pelviens –> colon distal

• L’orthoS inhibe la motilité et les sécrétions

–n. grand splanchnique –> partie proximale du duodénum

– n. petit splanchnique –> grêle et colon proximal

– n. splanchnique lombaire –> 1/3 distal du colon transverse et colon gauche –> sigmoïde et rectum

28
Q

Vascularisation de la villosité?

A
  • La vascularisation grêle est abondante et sa régulation est coordonnée avec le transport épithélial et la motricité intestinale.
  • Au niveau de la villosité, le réseau lymphatique central développé permet d’absorber les lipides sous forme de chylomicrons.
29
Q

Catégories de glucides?

A

Les besoins glucidiques sont de ±300g/j, 4 catégories:

  1. monosaccharides ou monomères
    –glucose, fructose, galactose (hexoses) directement absorbés par l’intestin
    – glucose et fructose représentent 5 à 10% des apports quotidiens de glucides dans les pays occidentaux
  2. disaccharides
    – saccharose ou sucrose = glucose+fructose

– lactose = glucose+galactose (dans le lait)
– maltose = glucose+glucose (peu présent dans l’alimentation quotidienne) sucrose (± 30%) et lactose (± 6%) représentent 30 à 40% des apports quotidiens de glucides dans les pays occidentaux

Les monosaccharides et les disaccharides sont appelés sucres simples.

  1. oligosaccharides ou polymères courts
  2. polysaccharides ou polymères longs
  • origine végétale (amidon et fibres) ou animale (glycogène).
  • l’amidon existe sous 2 formes: amylose et amylopectine qui représentent 45 à 60% des apports quotidiens de glucides
  • les fibres représentent les glucides d’origine végétale non digestibles
30
Q

Complexes moteurs migrants interdigestifs (CMMI)?

A

Les CMMI font suite à la segmentation qui s’arrête lorsqu’un repas a été absorbé.

Il s’agit de contractions rythmiques de l’estomac et de l’intestin grêle se produisant en période de jeûne, démarrant généralement dans l’estomac et se propageant vers l’iléon.

–> vident l’estomac et l’intestin grêle et les préparent à recevoir le prochains repas

Chaque cycle de contractions est constitué de 3 phases successives:

  1. une longue période de repos (40-60% du cycle);
  2. une période de contractions irrégulières (20-30% du cycle);
  3. une période de contractions régulières et intenses (5-10 minutes; 10% du cycle).

–>

Le SNE coordonne les variations cycliques des sécrétions digestives, de la contraction de la vésicule biliaire et du débit splanchnique avec la phase 3 des CMMI

31
Q

Absorption de Na+?

A

absorption forte au niveau du jéjunum; faible au niveau de l’iléon, modérée au niveau du duodénum, absorption forte au niveau du colon distal

1) absorption électrogénique par les cotransporteurs apicaux Na+/nutriments
2) absorption électroneutre par l’échangeur apical NHE3: 1Na+/1H+
3) absorption électroneutre par les échangeurs apicaux 1Na+/1H+ et 1Cl-/1HCO3- agissant en parallèle
4) absorption électrogénique par le canal Na+ apical (ENaC)

32
Q

Absorption de HCO3-?

A

L’absorption jéjunale de HCO3- permet de récupérer la grande quantité de HCO3- apportée par les sécrétions pancréatiques

33
Q

Absorption de K+?

A

L’absorption de K+ a essentiellement lieu au niveau du grêle mais se produit également au niveau du colon distal.

1) absorption passive de K+, par solvent drag
2) absorption électroneutre par la H+,K+-ATPase

34
Q

Sécrétion hydro-électrolytiques?

A
  • La driving force de la sécrétion est le transport actif du Cl- qui a lieu sur toute la longueur du grêle et du colon, au niveau des cellules cryptiques (CFTR apical).
  • Il existe également une sécrétion de HCO3- au niveau du duodénum et une sécrétion colique de HCO3- qui permet de neutraliser les produits acides formés par les bactéries du colon.
  • Les sécrétions intestinales, ±1 L/j, ont une composition proche du LEC et sont légèrement alcalines (pH 7,5-8)
35
Q

Sécrétion de Cl-?

A
  • sécrétion active de Cl- au niveau des cryptes du grêle et du colon, drivée par la Na+,K+-ATPase: TA 2aire basolatéral et sortie apicale passive via le CFTR
  • sécrétion basale faible et d’importance égale au niveau de l’entièreté du grêle et du colon

Régulation

Elle est stimulée par différents agents (sécrétagogues) qui ouvrent le CFTR apical et qui augmentent l’incorporation de CFTR contenu dans des vésicules sous apicales par les voies (AMPc, GMPc, PLC) –> action synetgique

36
Q

Sécrétion de HCO3-?

A

1) sécrétion électroneutre par l’échangeur apical 1Cl-/1HCO3- = transport actif,
2) sécrétion électrogénique par le CFTR apical = transport actif
3) sécrétion électroneutre par l’échangeur apical HCO3-/SCFA- = transport actif

37
Q

Sécrétion de K+?

A

1) sécrétion passive de K+ voltage dépendante
2) sécrétion active de K+ = transport actif drivé par la Na+/K+-ATPase

38
Q

Les macronutriments doivent être digérés avant d’être absorbés.

A

La digestion enzymatique est une réaction d’hydrolyse

L’absorption des nutriments est segmentaire et très performante

39
Q

Absorption des nutriments 5 mécanismes?

A

1) monomère directement absorbé (ex: glucose): le
2) polypeptide hydrolysé dans la lumière (par les enzymes pancréatiques) en monomères (aa) qui sont absorbés.
3) dissacharide hydrolysé au niveau de la bordure en brosse en monomères qui sont absorbés (ex: sucrose –> glucose + fructose)
4) polypeptide directement absorbé par l’entérocyte puis hydrolysé, en monomères, à l’intérieur de la cellule.
5) TG décomposé en ses constituants de base qui sont absorbés (glycérol et acides gras libres).

40
Q

Les besoins protéiques sont

A

±55g/j, apportés par les protéines alimentaires (ou exogènes), d’origine animale et végétale

Les protéines sont des polymères hydrosolubles qui doivent être digérés avant d’être absorbés.

41
Q

Digestion et absorption des protéines plus complexes que pour les glucides:

A
  1. le grêle peut absorber des dipeptides et des tripeptides
  2. l’existence de 20 aa implique
  3. les dipeptides et tripeptides transportés dans l’entérocyte sont digérés dans la cellule où ils sont décomposés en aa
42
Q

Absorption des oligopeptides et aa?

A
  1. Transport apical des oligopeptides
    - assuré par PepT1: cotransporteur 1H+/1oligopeptide, surtout présent dans le jéjunum –> transport actif “tertiaire” des oligopeptides
  2. Transport apical des différents acides aminés
    - Na+ dépendants –> transport actif secondaire d’aa
    - H+ dépendants –> transport actif “tertiaire” d’aa
  3. Digestion cellulaire des oligopeptides
  4. Transport basolatéral des aa absorbés
    - assuré par diffusion facilitée, par différents uniports spécifiques pour les différents aa
43
Q

Catégories des lipides?

A

Les besoins lipidiques sont de ±100g/j, apportés par 3 catégories de lipides:

1) Glycérides
les triglycérides (TG) sont les plus abondants et représentent 90- 95% des apports quotidiens de lipides dans les pays occidentaux

2) Phospholipides (PL)
±4-6 g/j, surtout sous forme de glycérophospholipides, avec phosphatidylcholine (PC ou lécitihine) la plus abondante

3) Stérols
le cholestérol est d’origine exclusivement animale et est le plus abondant: ±300-500 mg/j sous forme non estérifiée (±85%) et estérifiée (±15%)

44
Q

Absorption des lipides?

A

1. Transport apical des produits de dégradation des lipides (AGL, MG, cholestérol, lysoPC)

plusieurs mécanismes:

– diffusion non ionique des AGL neutres libérés par les micelles

– incorporation des AGL dans la membrane apicale
–diffusion facilitée des AGL à longues chaînes, par le FATP4 apical

–endocytose du cholestérol par récepteur interposé, après liaison avec NPC1L1 apical

2. Métabolisme intracellulaire des produits d’hydrolyse des lipides

–au niveau du RE, les AGL à chaînes longues, les MG, la lysoPC et le cholestérol libre sont réestérifiés et assemblés avec l’apoprotéine-B48 (apoB-48) pour former les chylomicrons

–une partie du cholestérol libre suit la voie des HDL

– le glycérol, les AGL à chaînes courtes et moyennes ne sont pas réestérifiés au sein de l’entérocyte et sont directement transportés dans le sang

3. Réestérification intracellulaire des produits d’hydrolyse des lipides et synthèse des TG

–les fatty acid binding proteins

–les TG sont resynthétisés, au niveau du RE lisse, sous l’action de différentes enzymes, par la voie: du monoacylglycérol et du glycérol phosphate

4. Transport basolatéral

–chylomicrons sécrétés au niveau basolatéral, par exocytose –> passent dans le réseau lymphatique et atteignent indirectement le foie par la circulation générale, via le canal thoracique

–glycérol et AGL à chaînes courtes et moyennes traversent la membrane basolatérale, gagnent le réseau capillaire et atteignent directement le foie, via la veine porte

–ABCA1 basolatéral expulse le cholestérol libre et les PL qui s’assemblent au niveau extracellulaire avec l’apolipoprotéine A-I (apoA-I) pour former les HDL

45
Q

Cycle entéro-hépatique du cholestérol?

A

au niveau entérocytaire et au niveau hépatocytaire:
– ABCG5/G8 et NPC1L1 au niveau de la membrane apicale
– efflux de cholestérol médié par ABCG5/G8 est opposé à l’influx de cholestérol par NPC1L1

Absorption du cholestérol est inhibé par l’ézetimibe:

L’ézétimibe (ezetrol©) se fixe sur NPC1L1 –> inhibe l’endocytose de cholestérol libre (empêche la liaison de cholestérol libre avec NPC1L1 et/ou provoque des modifications de conformation de NPC1L1 qui perturbent l’endocytose) => médicament utilisé comme agent hypocholestérolémiant

46
Q

Absorption du calcium?

A

besoins:±1000mg/jchezl’adulte

Le grêle absorbe 90% du calcium

2 voies d’absorption:
–absorption passive, paracellulaire, sur toute la longueur du grêle: non contrôlée par le calcitriol (1,25-(OH)2D3)

–absorption active, transcellulaire, uniquement au niveau du duodénum
3 étapes contrôlées par le calcitriol:
1. entrée apicale par le canal TRPV6

  1. diffusion intracellulaire par la protéine de transport calbindine
  2. sortie basolatérale par la PMCA (Plasma Membrane Calcium ATPase) et par l’échangeur NCX1 (3Na+/1Ca2+) dans une moindre mesure
47
Q

Metabolisme du fer?

Absorption duodénale fer non hémique: 3 étapes?

A

• le fer est indispensable pour

–la production d’hémoglobine et de myoglobine

–le fonctionnement des cytochromes, notamment de la chaîne respiratoire mitochondriale et hépatiques (détoxification)

• besoins: 10 à 20 mg/j dont 10% sont absorbés (1 à 2 mg/j)

• 2 formes de fer
–inorganique ou non hémique
– hémique (surtout d’origine animale, sous forme d’hémoglobine et de myoglobine)

Absorption duodénale fer non hémique: 3 étapes

  1. entrée apicale de Fe2+ par DMT1 (1H+/1Fe2+; famille SLC11)
  2. transport intracellulaire de Fe2+ via la protéine de transport mobilferrine
  3. sortie basolatérale par la ferroportine (FPN; transporteur SLC40A1)
48
Q

Hepcidine?

A

L’hepcidine (25 aa), principalement synthétisée par les hépatocytes, contrôle la sortie tissulaire (entérocytes, macrophages, hépatocytes) de fer et évite l’excès de fer plasmatique

–> concept du “ferrostat” (= feedback négatif permettant de maintenir la sidérémie dans son intervalle de constance)

Ferroportine (FPN) récepteur à l’hepcidine

• Transporteur du Fe2+ (SLC40A1)

• Localisations:
– membrane basolatérale des entérocytes duodénaux et des hépatocytes
– macrophages et cellules de Kuppfer

– placenta (syncytiotrophoblaste)

• Liaison de l’hepcidine à FPN entraîne la phosphorylation de résidus tyrosine cytoplasmiques, l’internalisation de FPN (vésicules CCV: clathrin coated vesicles), son ubiquitination et sa dégradation lysosomale

–> physiologiquement, l’hepcidine empêche la sortie tissulaire de Fe2+ vers le plasma

49
Q

Hémochromatose heréditaires (HH)

A
  • regroupe les maladies génétiques responsables d’une surcharge tissulaire en fer, liées à une augmentation de l’absorption duodénale du fer ingéré.
  • différentes formes cliniques, liées à la surcharge en fer (sous forme de ferritine) qui se développe avec une importance et une vitesse variables, surtout au niveau hépatique (–> cirrhose et hépatocarcinome), pancréatique (–> diabète), cardiaque (–> cardiomyopathie et décompensation cardiaque) et articulaire (–> arthrite)
  • la majorité des HH sont causées par la diminution de production ou d’activité de l’hepcidine (→ faibles quantités de fer au niveau des entérocytes et des macrophages)

exemple: Hémochromatose HFE C282Y

  • forme la plus fréquente d’HH: représente > 90% des formes d’HH (= HH de type I)
  • maladie autosomale récessive entraînant la mutation C282Y homozygote qui touche la protéine HFE (codée par le gène HFE)
  • prévalence élevée dans la population caucasienne: 5/1000 individus
  • progression de la maladie variable (pénétrance variable) et qui devient généralement symptomatique à la période adulte (lorsque la surcharge en fer est devenue significative)
  • historiquement caractérisée par la triade clinique: diabète, pigmentation foncée de la peau (= diabète bronzé) et cirrhose
50
Q

Vitamines liposolubles

A

Vitamines A, D, E et K –> ADEK

sont absorbées avec les lipides alimentaires au sein des micelles

51
Q

Vitamines hydrosolubles

A

vitamine C (acide ascorbique)

Groupe des vitamines B dont la vitamine B12 et l’acide folique (vitamine B9):

  • vit B12
  • acide folique
52
Q

Acide folique vit B9?

A
  • le folate alimentaire possède plusieurs résidus glutamate (PteGlu 7) et doit être hydrolysé en PteGlu1 par une exopeptidase de la bordure en brosse qui clive les résidus glutamate hormis le dernier
  • PteGlu1 est la forme oxydée
  • le tétrahydrofolate (THF) est la forme réduite et active dont il existe différentes formes:

–N5,N10méthylène-THF intervient dans la synthèse du DNA en favorisant la méthylation de dUMP en dTMP

– N5-méthyl-THF intervient, en présence de méthylcobalamine (B12), dans la synthèse de méthionine à partir d’homocystéine