M2S3 Dyslipidémie Flashcards
• Savoir prendre en charge les différents types de dyslipidémies (46 cards)
Grâce à quel dosage dépiste t-on les dyslipidémies chez les patients sans/avec risque cardiovasculaire ?
- du cholestérol total : N < 2 g/l,
- des triglycérides : N < 1,5 g/l,
- du LDL-c : N < 1,6 g/l pour patient sans risque vasculaire / N < 1,3 g/l pour patient à risque vasculaire,
- du HDL-c : N > 0,4 g/l pour patient sans risque vasculaire / N ≥ 0,35 g/l pour patient à risque vasculaire.
Sur quelles informations se base le traitement ?
Le traitement mis en place dépendra des anomalies du bilan biologique :
En cas de hypertriglycéridémie:
- si TG entre 1,5 et 5 g/l : traitement diététique,
- si TG >5 g/l : traitement diététique + traitement médicamenteux.
En cas de hypercholestérolémie :
- si risque vasculaire faible ou modéré (à évaluer) : modification du mode de vie,
- si risque vasculaire élevé ou très élevé (à évaluer) : modification du mode de vie + traitement médicamenteux.
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans les données générales ?
Nom, âge, profession
Risques cardiovasculaires (RCV) :
- homme ≥ 50 ans
- femmes ≥ 60 ans ou ménopausées
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans le motif de PEC ?
La pathologie
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans histoire du poids ?
Poids habituel, poids actuel ?
Prise de poids ?
Modification des dépenses énergétiques et/ou des apports alimentaires ?
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans antécédents personnels et familiaux ?
Antécédents familiaux de maladie coronaire précoce
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données anthropométriques ?
Poids actuel et habituel, taille, IMC actuel et habituel, tour de taille
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données cliniques ?
Complications métaboliques (HTA, diabète), consommation de tabac, sédentarité
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données biologiques ? (Hypertriglycéridémie)
TG > 1,5 g/l à deux reprises
Cholestérol Total : N
Glycémie à jeun : Diabète ?
ASAT, ALAT et gamma GT : Consommation d’alcool ?
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données biologiques ? (Hypercholestérolémie)
Cholestérol Total < 2 g/L
LDL-C < 1,3 g/L à deux reprises
TG < 1,5 g/L
Glycémie à jeun HbA1C : Diabète
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans traitement chirurgical et/ou médical ?
Déjà traité pour une hypertriglycéridémie ?
Diabète ?
Autres ?
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans besoins du patient ?
MB : sur la base
– du poids actuel ;
– du poids prescrit le cas échéant.
NAP : à évaluer selon l’activité réelle
Facteur d’agression : en cas d’agression physiologique associée
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans consommation du patient ?
Estimation quantitative et qualitative des consommations alimentaires
Permet de repérer si l’hypertriglycéridémie est glucido, pléthoro ou alcoolo-dépendante.
Ces différentes informations participeront au diagnostic diététique (« en lien avec ») et à la mise en place des actions négociées avec le patient.
Que pourra t-on mentionner dans le recueil des données dans compétences d’auto soins / motivation ?
Important de connaître son niveau de motivation pour le suivi de la prise en charge.
À évaluer afin d’adapter au mieux l’éducation thérapeutique du patient.
Quels peuvent être les différents diagnostiques diététiques rencontrés ?
- apports énergétiques excessifs (HTGémie pléthoro dépendante),
- apport oral excessif (HTGémie pléthoro dépendante),
- apport oral inadapté,
- apport excessif en glucides (HTGémie gludico dépendante),
- apport excessif en certains types de glucides (saccharose, fructose) (HTGémie gludico dépendante),
- apport excessif en alcool (HTGémie alcoolo dépendante).
Étiologie : « en lien avec »
Les éléments repérés dans le recueil de données (erreurs alimentaires, besoins, rythme de vie, environnement…)
Signes : « comme en témoigne »
La triglycéridémie à g/L
Quels pourraient être les objectifs diététiques ?
Max 2
Seront définis avec le patient suivant les problèmes repérés dans le diagnostic diététique mais sera présent : améliorer la triglycéridémie.
Pourra être présent :
- favoriser une perte de poids,
- limiter les risques vasculaires,
- éduquer le patient.
Quelles pourraient être les préconisations de soins diététiques ?
Seront indiquées les pistes de changement pour atteindre le ou les objectifs.
Exemples :
- diminuer l’apport énergétique,
- diminuer l’apport glucidique,
- Améliorer la qualité des apports glucidiques,
- diminuer voire supprimer la consommation d’alcool.
Comment définit on l’apport en énergie lors de la PEC diététique ?
Il dépendra du diagnostic diététique :
- si l’apport énergétique n’est pas repéré comme excessif, il restera normal. Il n’y aura pas de recherche de perte de poids.
- si l’apport énergétique est excessif, le patient présente souvent une surcharge pondérale (surpoids ou obésité). Il sera nécessaire de revenir à un apport adapté en fonction d’une prescription médicale.
En dehors d’une prescription de restriction pondérale, la prise en charge se focalisera sur les troubles lipidiques et les apports seront uniquement normalisés.
Comment définit on l’apport en protéine lors de la PEC diététique ?
L’apport en protéines permet de maintenir la masse maigre surtout s’il y a une perte de poids attendue mais sans excès pour ne pas solliciter les reins.
L’intervalle de référence est de 10 à 20 % de l’AET avec un bon CUD, une bonne VB et un index Di-sco > 100.
Si le ratio VA / VP est supérieur à 1 alors sur le plan nutritionnel, il faudra favoriser les protéines végétales car elles ne sont pas vectrices de lipides comme le sont les protéines animales.
Néanmoins, ce rapport PA / PV est à respecter.
Quels seront les apports en lipides ?
L’apport en lipides se situera dans l’IR de 35 à 40 % de l’AET.
Bien que les triglycérides soient une fraction lipidique circulante, le lien entre TG et apport en lipides n’est pas direct.
En revanche, comme l’hypertriglycéridémie est un facteur de risque vasculaire, il est important de veiller à la quantité et à la qualité des lipides pour une bonne gestion du poids et de la cholestérolémie.
Il est important ensuite de respecter la répartition des lipides (recommandations ANSES sur les lipides 2011) afin de limiter le risque cardiovasculaire.
Quelle est la répartition des lipides recommandée par l’ANSES ?
AG indispensables :
- Acide linoléique : 5 % de l’AET.
- Acide α -linolénique : 1 % de l’AET. À noter que les oméga 3 sont hypotriglycéridémiants.
- DHA : 250 mg.
AG non indispensables :
- EPA : 250 mg (EPA+DHA = 500 à 750 mg)
- AGS : ≤ 12 % de l’AET dont ≤ 8 % de l’AET en acides laurique, myristique, palmitique.
- Acide oléique : ≤ 20 % de l’AET.
Pour une bonne répartition des AG quels aliments faudra t-il privilégier ?
- de poissons gras tels que le saumon, les sardines, le thon, etc. avec une fréquence de consommation d’une fois par semaine (+ un poisson maigre une fois par semaine) ;
- d’huiles riches en AGMI telle que l’huile d’olive ;
- d’huiles riches en AGPI et en particulier en oméga 3 comme l’huile de colza, noix.
Comment détermine t-on l’apport en glucide ? Quelles qualité de glucides privilégiera t-on ?
- si l’apport glucidique et énergétique ne sont pas repérés comme excessif, les glucides tant en quantité qu’en qualité ne seront pas modifiés
- s’il est mis en avant un apport glucidique total excessif, il sera nécessaire de revenir à l’intervalle de référence de l’adulte bien portant : 40 à 55 % de l’AET en veillant à la qualité
– des glucides complexes : favoriser les glucides à IG bas, éviter les glucides complexes vecteurs de glucides/lipides (frites, pommes de terre rôties, viennoiseries et gâteaux etc.) ;
– des glucides simples hors lactose et galactose < 100 g, voire moins, selon la prescription médicale. Il est nécessaire de bien les répartir pour limiter les pics d’hyperglycémie.
Que faudra t-il limiter en cas d’apport glucidique excessif simple ?
Dans un premier temps revenir à 100 g/jour max en veillant :
- au saccharose (glucose + fructose) ajouté,
- aux quantités de fruits consommées (glucides des fruits : saccharose, fructose, glucose en proportions variables selon les fruits notamment concernant les BRSA).
- aux sirops d’érable, d’agave… riches en fructose.
Si la triglycéridémie ne revient pas à la normale malgré ca, descendre en dessous de ces 100 g en maintenant au moins 300 g de fruits par jour pour aider à la couverture des besoins en fibres, minéraux et vitamines.