M4S3 Diabète et situations particulières Flashcards
• Savoir adapter l’alimentation d’un diabétique en cas de chirurgie • Savoir adapter l’alimentation d’un enfant diabétique en maintenant une croissance normale • Savoir adapter l’alimentation d’une femme diabétique pendant sa grossesse • Savoir adapter l’alimentation d’un sportif diabétique • Savoir adapter l’alimentation d’un diabétique en cas de diminution d’appétit passagère (38 cards)
Par qui et comment est effectuer l’alimentation d’un patient diabétique nécessitant une opération ?
L’alimentation du patient diabétique est prise en charge par l’anesthésiste.
Elle s’effectue par voie parentérale dès le jour de l’opération et jusqu’à ce que le malade soit capable de s’alimenter correctement.
Quel est l’objectif de l’alimentation postopératoire chez le patient diabétique ?
L’objectif est de limiter la réaction hyperglycémiante liée à l’agression, d’éviter la survenue d’une hypoglycémie dont les signes sont masqués par l’anesthésie générale et de prévenir les complications métaboliques.
De l’insuline sera alors administrée par voie intraveineuse, accompagnée d’une solution de glucose afin de maintenir la glycémie entre 6,6 et 9,9 mmol.L‑1 (1,2 et 1,8 g.L‑1).
Quel sera le rôle du diététicien en postopératoire ?
Il est important, pour le diététicien, de suivre de très près la réalimentation du malade.
Une étroite collaboration avec l’équipe médicale est indispensable pour que le passage de l’alimentation parentérale à l’alimentation orale se fasse sans déficit glucidique, vitaminique et minéral.
Si une alimentation entérale est mise en place, des mélanges nutritifs sont adaptés pour les diabétiques en facilitant l’équilibre glycémique.
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Quelles sont les adaptations de traitement a effectuer chez une femme diabétique attendant un enfant ?
Les traitements permettant de normaliser la glycémie chez la femme diabétique assurent une grossesse et une fécondité normale, ce qui permet à ces patientes de mener plusieurs grossesses à terme si elles le désirent.
Cependant, leurs grossesses nécessitent plus de surveillance.
Pourquoi le suivi de grossesse est particulièrement important chez les femmes diabétiques ?
Des complications dégénératives peuvent s’accélérer en cours de grossesse, d’où l’importance de commencer une grossesse quand le diabète est bien équilibré déjà depuis plusieurs mois, et déconseiller une grossesse quand le diabète est déséquilibré.
En quoi consiste le suivi de grossesse chez une femme diabétique ?
Un bilan préalable au désir de grossesse permet de vérifier, par exemple, qu’aucune micro‑angiopathie n’est en cours d’évolution.
Pendant le 1er trimestre, en cas de vomissements, il faudra veiller au risque d’hypoglycémie, d’autant plus que l’augmentation des œstrogènes et de la progestérone majore ces hypoglycémies.
Durant la grossesse, le contrôle du diabète doit être aussi strict que possible.
L’utilisation d’une insulinothérapie par pompe ou pluri‑injections est souvent envisagée.
Quels modifications alimentaires doivent être mise en place chez une patiente diabétique attendant un enfant ?
Si la femme est de poids normal, l’alimentation ne sera pas modifiée.
Seuls quelques réajustements pourront être faits en fonction des modifications thérapeutiques (insulinothérapie).
En aucun cas, l’apport énergétique ne sera inférieur à 7,5 MJ, besoin minimal pour assurer une croissance normale du fœtus et ne pas mettre la mère en situation à risque (dénutrition).
Une supplémentation en vitamines et minéraux pourra être envisagée.
Epidémiologie du diabète gestationnel :
En 2016, 11 % de femmes enceintes présentaient un diabète gestationnel.
Qu’est ce que le diabète gestationnel ?
Il s’agit du diabète qui apparaît au cours de la grossesse et qui disparaît spontanément après l’accouchement.
Quel est l’objectif principale dans le cas d’un diabète gestationnel ?
L’objectif diététique principal est de normaliser les glycémies.
Qu’est il recommandé pour le femme développant un diabète gestationnel ?
- contrôler l’apport énergétique total, mais ne pas effectuer de restriction trop sévère afin de couvrir les besoins liés à la gestation
- équilibrer le poids de la patiente en fonction du stade de la grossesse ;
- répartir les glucides sur la journée de façon à limiter les pics glycémiques et les hypoglycémies. Cette quantité de glucides doit être relativement fixe d’un repas à l’autre et d’un jour à l’autre ;
- éviter ou limiter les glucides à index glycémique élevé pour limiter des hyperglycémies post-prandiales ;
- fractionner l’alimentation en général 3 repas et 2 à 3 collations. Les collations doivent être sous forme de collations glucidiques afin de fournir régulièrement du glucose au fœtus ;
- proposer à la patiente des équivalences glucidiques et des exemples de collations glucidiques ;
- supprimer l’alcool (si celui-ci n’a pas déjà été supprimé).
Quelle est l’alimentation prédominante chez les femmes développant un diabète de grossesse ?
Très souvent, la patiente a une alimentation déséquilibrée avec une prédominance des produits sucrés aux dépens des fruits et des légumes.
Quels sont les mesures habituellement prise en cas de diabète gestationnelle ?
En règle générale, un rééquilibrage de l’alimentation avec limitation, voire suppression, des produits sucrés permet une diminution des glycémies.
Dans le cas contraire, une insulinothérapie s’impose.
Les règles du diabète de type 1 seront alors appliquées.
Pourquoi ne peut on pas se fier à a glycosurie lors de la grossesse ?
Attention, une glycosurie n’est pas un signe clinique du diabète gestationnel, car le seuil rénal du glucose est abaissé pendant la grossesse (apparition plus rapide de glucose dans les urines).
Quels sont les risques pour l’enfant si le diabète est mal équilibré ?
Un diabète mal équilibré pendant la grossesse augmente les risques de malformations congénitales, une macrosomie fœtale et favorise l’acquisition du diabète à l’âge adulte.
Il y a également un risque d’hypoglycémies non négligeable en période néonatale car le fœtus a eu l’habitude de recevoir un apport constant de sucre via le placenta.
Quel est le type de diabète le plus fréquent chez l’enfant ? Quels sont les signes ?
Il s’agit généralement d’un diabète de type 1.
Le diagnostic clinique se fait devant une altération progressive de l’état général, cassure de la croissance staturo‑pondérale, asthénie, polyurie, polydipsie, etc.
Quel est le traitement du diabète chez l’enfant ?
Le traitement est basé sur l’insulinothérapie à vie.
Les doses seront à adapter selon les valeurs glycémiques de la veille et selon les prévisions d’activité physique et d’alimentation de la journée.
Le rythme d’administration proposé est soit de deux injections de « mixte » par jour, à l’aide d’un stylo injecteur, soit un schéma basal‑bolus avec une injection d’insuline à action lente le matin et une injection d’insuline à action rapide après un ou plusieurs repas.
Le système de pompe à insuline est aussi très apprécié par les adolescents.
Quels sont les besoins nutritionnel d’un enfant diabétique ?
Concernant l’alimentation, il est important de rappeler que les besoins nutritionnels de l’enfant sont les mêmes, qu’il ait un diabète ou non.
Le besoin énergétique varie en fonction de l’âge, de la taille et de l’activité physique.
Il est important de ne pas isoler l’enfant en raison de sa maladie.
Quels sont les conseils à donner à la famille et à l’enfant pour conserver une vie sociale normale ?
- apprendre à gérer son alimentation en toutes situations, y compris lors de repas de famille, de fêtes d’anniversaire, de voyages scolaires, etc. (équivalences glucidiques à donner) ;
- apprendre à gérer un repas décalé (en cas de repas à l’extérieur, de vacances) ;
- apprendre à gérer une sortie sportive.
Quelles sont les erreurs alimentaires les plus fréquemment trouvé lors de la découverte du diabète chez l’enfant ?
Une consommation trop importante de protéines, de lipides, de glucides simples, mais pas assez de fibres. (erreurs réalisées par une grande partie de la population générale, à savoir)
Quelles sont les bases d’une alimentation saine à rappeler ?
- consommer des produits céréaliers aux trois repas principaux ainsi qu’au goûter,
- consommer au moins cinq fruits et légumes par jour, avec au moins une source de crudités à chaque repas (fruit ou légume cru, avec 2 fruits maximum par jour).
- consommer un produit laitier par repas,
- bien choisir ses matières grasses, privilégier les AGI ω3,
- limiter la consommation de produits sucrés et les inclure au repas,
- éviter les boissons sucrées, préférer l’eau ; exceptionnellement du soda « light » (lors de fêtes d’anniversaire),
- éviter le grignotage entre les repas,
- privilégier la pratique d’une activité sportive régulière en effectuant des contrôles glycémiques afin d’éviter les hypoglycémies et de modifier les doses d’insuline si nécessaire.
Comment peut on améliorer la compliance au régime diabétique de l’enfant ?
Pour que les conseils donnés soient suivis, il est indispensable d’insister sur le fait que l’enfant qui a un diabète doit manger comme tout le reste de la famille, ou plutôt que toute sa famille mange comme lui.
Quels sont les grands principes de l’alimentation diabétique chez l’enfant ?
En résumé, le but sera de s’adapter aux besoins de l’enfant (activité et croissance), en éliminant autant que possible les sucres d’absorption rapide (surtout entre les repas), en évitant de sauter des repas et l’excès de graisses saturées.
Chaque injection d’insuline devra être suivie d’un repas complet contenant donc des glucides.
Le grignotage, par définition incontrôlable en quantité et en qualité, est absolument à éviter !
Qu’est ce qu’un PAI?
La rédaction d’un PAI (Projet d’accueil individualisé) est nécessaire à l’enfant diabétique pour accéder à la cantine scolaire.
Ce PAI va permettre l’adaptation des menus à la pathologie de l’enfant avec notamment
la présence de glucides complexes à chaque repas.