Mélodrame + Vaudeville Flashcards

(14 cards)

1
Q

Les trois temps du mélodrame

A

Situation initiale ordonnée

Persécution du traître

Rétablissement de l’ordre

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Q
  1. Une situation ordonnée
A

Un moment bref de l’intrigue (une ou quelques scènes de l’acte un, pas plus)

Le monde représenté reflète l’image d’un ordre moral parfait et d’une harmonie sociale exemplaire.

  • Un monde sans conflit apparent.

Tout est à sa juste place et personne ne conteste l’ordre social.

  • Contrairement à la tragédie, par exemple, la chute ne précède pas le début de la pièce.

Ex: Les Deux orphelines

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3
Q
  1. La persécution du traîte
A

Constitue l’essentiel de l’intrigue du mélodrame, mais aussi son thème central

  • Thème qui est personnifié par le (ou les) traître(s)

Dans ce second temps, le parfait ordre initial est rompu par l’intervention du traître, personnage clé du mélodrame

  • L’événement perturbateur qui déclenche les péripéties

Par son action, le traître vient rompre l’équilibre moral et social qui prévalait au début de la pièce

  • Il agit à l’encontre de l’ordre des choses et s’oppose à la morale dominante comme à l’ordre existant

La persécution du traître s’exerce toujours à l’encontre du ou des héros comme une fatalité non méritée

  • Il s’agit de montrer la vilenie du traître et la vertu du héros, son héroïsme dans l’adversité.
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4
Q
  1. Rétablissement de l’ordre initial
A

Conclusion de l’intrigue

C’est toujours au moment où la victoire du traître semble acquise que la Fatalité se change en Providence et que l’ordre moral est subitement restauré

  • À la fin de tout mélodrame, la vertu est récompensée et le crime est punie
  • Le traître est systématiquement châtié.

Ce retournement se double aussi fréquemment d’une scène de reconnaissance finale

  • Ressort dramaturgique où le héros persécuté se découvre des origines nobles qui correspondent à sa vertu
  • Ex. : Dans Les Deux orphelines, Louise est reconnue par sa mère, la comtesse, mais aussi par le comte qui accepte de l’élever comme sa fille légitime.
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5
Q

Le mélodrame au 19e siècle, quelques faits saillants

A

D’abord menacé, l’ordre social est toujours rétabli à la fin

  • Suggère que le bien triomphe toujours sur le mal
  • Mais aussi que l’ordre social peut être menacé, mais qu’au fond, il est imperturbable: très conservateur
    • Le monde n’est pas sujet au changement politique ni aux révolutions

Départage clair et manichéen des personnages en bons et en méchants : en héros et en traîtres

Importance de la pantomime

  • Le texte est écrit de telle sorte que l’acteur peut appuyer le geste et aisément gonfler la projection de sa voix
    • Il suffit de regarder le nombre de didascalies kinésiques (comment jouer) ou expressives (comment dire)
    • Ou encore le recours constant aux points d’exclamation…
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6
Q

Un monde manichéen (dualisme du bien et du mal)
(moralité du mélodrame)

A

À première vue, les péripéties du mélodrame paraissent le fruit du hasard :

  • Ex. : dans Les Deux orphelines, les traîtres rencontrent les orphelines par hasard
    • Henriette retrouve la trace de sa sœur par une série de hasards
    • La comtesse retrouve sa fille par une série de hasards, etc.

La surenchère de hasards laisse pourtant entrevoir l’action de forces d’un ordre supérieur

  • La fatalité et la providence :
    • Agissent comme les forces morales du bien et du mal :
      • Des puissances métaphysiques.
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7
Q

Le vaudeville durant la seconde moitié du 19e siècle

A

L’âge d’or du Vaudeville avec ses deux plus importantes figures :

Eugène Labiche (1815-1888), œuvre sous le second empire (1852-1870).

  • Thème principal: un père de famille bourgeoise cherche à faire un bon mariage pour sa fille

Georges Feydeau (1862-1921), œuvre sous la troisième république (1875-1940).

  • Thème principal: triangle amoureux entre le mari cocu, l’épouse infidèle et l’amant

Adoptent définitivement les principes de la « pièce bien faite »

👉 Raconter une histoire claire, logique, rythmée, avec des rebondissements et des surprises bien placées.

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8
Q

Forme de la “Pièce bien faite” (I.E. Vaudeville)

A
  1. L’introduction de tous les personnages de même que l’exposition des principaux enjeux de la pièce doit se faire rapidement, dès le premier acte
  2. Chaque acte comprend une montée de l’action dramatique qui culmine par un point d’orgue ou un coup de théâtre
  3. La « pièce bien faite » culmine toujours avec ce que Scribe appelle une « scène à faire »
  4. Rien n’arrive, rien n’est dit qui n’ait pas une incidence directe, souvent mécanique, sur le déroulement de l’histoire
  5. Le vaudeville privilégie l’unité d’action
  6. La langue emprunte aux vocabulaires contemporains

7.Les personnages de vaudeville n’ont aucune profondeur psychologique

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9
Q
  1. Chaque acte comprend une montée de l’action dramatique qui culmine par un point d’orgue ou un coup de théâtre
A

Cette progression assure que le spectateur de vaudeville ne soit jamais ennuyé

  • Il faut toujours maintenir son attention éveillée

L’ensemble de la pièce donne l’impression d’une accélération de l’action: une précipitation des événements

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10
Q

La « pièce bien faite » culmine toujours avec ce que Scribe appelle une « scène à faire »

A

Située la plupart du temps à la toute fin du dernier acte.

Là où sont noués tous les fils de l’intrigue et où est réglé le conflit central de la pièce

L’occasion pour l’auteur de conclure sur une ou des formule(s) brillante(s) ou sur l’exposition d’une morale générale, faite de « gros bon sens »

Daniel (Le Voyage de Monsieur Perrichon, Acte Iv; Scène VIII)

« [À Armand] Enfin, mon ami, retenez bien ceci… et surtout gardez-moi le secret : les hommes ne s’attachent point à nous en raison des services que nous leur rendons, mais en raison de ceux qu’ils nous rendent ! »

__________

Elle est presque toujours à la fin de la pièce (souvent dans le dernier acte, voire la toute dernière scène)

C’est là que tout se dénoue : tous les éléments de l’intrigue se rejoignent, tous les secrets ou malentendus sont révélés

Et surtout : c’est le moment “satisfaisant” que le public attend depuis le début ! Un moment clef, inévitable, d’où le nom “scène à faire” : il faut que cette scène arrive, sinon le public serait déçu 😤

✨ Elle a souvent 3 fonctions :
✅ Dénouement logique → tout s’éclaire, tout est résolu

🧠 Réflexion morale ou sociale → l’auteur glisse une “leçon de vie” (souvent avec humour ou ironie)

💬 Formule brillante → genre une petite réplique punchée ou une maxime qui reste dans la tête du public

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11
Q

Rien n’arrive, rien n’est dit qui n’ait pas une incidence directe, souvent mécanique, sur le déroulement de l’histoire

A

Tout doit être nécessaire et il ne peut pas y avoir aucun temps mort

Aucune scène inutile, même pour les personnages secondaires.

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12
Q

Le vaudeville privilégie l’unité d’action

A

Les quelques trames secondaires convergent inexorablement vers la trame principale

Les unités de temps et de lieu n’ont aucune importance

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13
Q
  1. La langue emprunte aux vocabulaires contemporains
A

La versification est entièrement abandonnée

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14
Q
  1. Les personnages de vaudeville n’ont aucune profondeur psychologique
A

Le comique en est un de situation, presqu’exclusivement

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