Trouble somatoforme Flashcards

1
Q

Trouble somatoforme : généralités ?

A

= ensemble de symptômes, signes, syndromes ou plaintes physiques pour lesquels aucune anomalie identifiable de type lésionnel ne peut être incriminé : trouble de somatisation, trouble de conversion, trouble douloureux, hypochondrie, dysmorphophobie

  • Prévalence = 5 à 10%, début classique à la fin de l’adolescence ou chez le jeune adulte, prédominance féminine (2/1)
  • FdR : facteurs de stress (traumatisme, conflit relationnel…), stratégie d’ajustement au stress réduite (trouble de la personnalité…), antécédents familiaux de troubles somatoformes

Implique :

  • Une souffrance psychique avec altération du fonctionnement socio-professionnel
  • La non-imputabilité à un autre trouble psychiatrique ou non psychiatrique caractérisé
  • Une participation psychologique à l’étio-pathogénie du trouble
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2
Q

Trouble psychosomatique : généralités ?

A

= trouble médical non psychiatrique objectivable dont la dimension psychologique (notamment par facteur de stress) est déterminante dans la survenue et l’évolution
- Pathologies fréquemment impliquées : asthme, eczéma, céphalées, colopathies, ulcère gastroduodénal…
=> Souvent regroupés sous le terme de trouble psychosomatique au sens large = manifestations à expression essentiellement physique, mais dont le déterminisme et l’évolution sont fortement marqués par l’intervention de facteurs psychologiques ou
psychopathologiques : « expression corporelle des tensions psychologiques »

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3
Q

Trouble somatoforme : sémiologie ?

A

= Symptômes et signes cliniques d’allure non psychiatriques, reliés à un trouble mental, sans anomalie lésionnelle

Plaintes fonctionnelles

  • Gastro-intestinale
  • Génito-urinaire et sexuel
  • Cardiovasculaire
  • Cutané
  • ..

Signes d’allure neurologique
- Moteur : altération de la coordination et de l’équilibre, faiblesse localisée, parésie, contracture, dystonie, tremblement, aphonie, diplopie, difficulté de déglutition, rétention urinaire…
- Sensorielle/sensitive (le plus souvent du côté gauche) : diminution de sensibilité, cécité, surdité,
hallucinations poly-sensorielles et fantasmiques
- Mouvements anormaux, convulsions, crises d’allure épileptique avec perte de connaissance
=> Orientation : non respect de l’organisation anatomique du système nerveux, influencé par la suggestion
=> Associé dans 30% des cas à une maladie neurologique (épilepsie, SEP ou myasthénie principalement) : signes non expliqués entièrement par la maladie neurologique

Symptômes douloureux

  • Symptôme douloureux aigu (< 6 mois) ou chronique (> 6 mois)
  • Possiblement associée à une pathologie médicale, mais n’expliquant pas la sévérité et/ou le maintien de la douleur
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4
Q

Trouble somatoforme : trouble de somatisation ?

A

Syndrome de Briquet : association de multiples plaintes fonctionnelles polymorphes et durable

  • Symptômes ou signes cliniques touchant plusieurs domaines corporels (≥ 3 domaines)
  • Début < 30 ans, évolution sur plusieurs années, répercussions fonctionnelles
  • Absence de diagnostic différentiel après bilan adapté
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5
Q

Trouble somatoforme : trouble somatoforme indifférenciés et non spécifiés ?

A

= Trouble de somatisation n’atteignant qu’un seul domaine corporel, pour une durée > 6 mois (trouble indifférencié) ou < 6 mois (trouble non spécifié) : troubles fonctionnels ou psychogènes

  • Gastro-entérologie : colopathie fonctionnelle ou syndrome du colon irritable
  • Cardio-pulmonaire : spasmophilie, syndrome d’hyperventilation, tétanie normocalcique, précordialgie non angineuse
  • Neurologique : céphalées de tension
  • Général : fibromyalgie (polyalgie idiopathique diffus), syndrome de fatigue chronique
  • Stomato : syndrome algo-dysfonctionnel de l’appareil manducateur, glossodynie
  • Génital : vulvodynie, anodynie, algies pelviennes, syndrome douloureux prémenstruel
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6
Q

Trouble somatoforme : trouble de conversion ?

A

= Symptômes ou signes cliniques d’allure neurologique = troubles psychogènes pour les non psychiatres

  • Facteur psychologique de stress déclenchant ou entretenant le trouble, répercussions fonctionnelles
  • Absence de diagnostic différentiel après bilan adapté
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7
Q

Trouble somatoforme : trouble douloureux ?

A
  • Symptôme douloureux avec répercussions fonctionnelles
  • Facteur psychologique de stress déclenchant ou entretenant le trouble
  • Absence de pathologie médicale expliquant la douleur ou l’intensité/le maintien des douleurs
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8
Q

Trouble somatoforme : hypocondrie ?

A

= Conviction erronée de présenter une pathologie médicale non psychiatrique, persistant malgré
un bilan médical approprié et rassurant
- Durée > 6 mois

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9
Q

Trouble somatoforme : dysmorphophobie ?

A
  • Préoccupation portant sur un défaut imaginaire de l’apparence physique
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10
Q

Trouble somatoforme : diagnostic différentiel ?

A
  • Pathologie médicale expliquant les symptômes : à éliminer
  • Troubles factices = syndrome de Münchhausen (exceptionnel) : production intentionnelle de signes ou
    symptômes physiques ou psychologiques pour jouer le rôle de malade
  • Troubles psychosomatiques : pathologie médicale non psychiatrique (lésion identifiable) pour lesquels des facteurs psychologiques jouent un rôle prépondérant dans le déclenchement ou l’entretien de la maladie
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11
Q

Trouble somatoforme : comorbidité ?

A
  • Trouble psychiatrique : trouble dépressif caractérisé, trouble anxieux, trouble de l’adaptation, trouble de personnalité, trouble dissociatif
  • Pathologie médicale non psychiatrique fréquemment associée
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12
Q

Trouble somatoforme : pronostic ?

A

Mortalité

  • Principalement lié au risque suicidaire en cas de trouble dépressif associé
  • Iatrogène, lié à des investigations ou interventions médicales ou chirurgicales injustifiées

Facteur de mauvais pronostic

  • Syndrome clinique sévère
  • Comorbidité psychiatrique ou non psychiatrique
  • Diagnostic tardif avec répétition d’examens paracliniques, hospitalisations et PEC aux urgences
  • Durée d’évolution longue
  • Difficulté pour reconnaître les facteurs de stress et émotionnels engagés
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13
Q

Trouble somatoforme : traitement ?

A
  • Hospitalisation courte en médecine : parfois indiquée pour la réalisation d’examens complémentaires éliminant un diagnostic différentiel non psychiatrique
  • Hospitalisation en psychiatrique : comorbidité psychiatrique avec signes de gravité

Education thérapeutique

  • Orienter le patient vers un suivi psychiatrique
  • Ne pas multiplier les investigations paracliniques contribuant à l’entretien des troubles
  • Reconnaître que les symptômes sont « véritables »
  • Nommer le trouble, rassurer sur le fait qu’il s’agit d’une maladie commune et reconnue
  • Recherche des facteurs de stress maintenant les symptômes
  • Discuter du traitement : médicaments souvent inefficace, traitement psychologique efficace
  • Maintenir une prise en charge collaborative avec le médecin orientant le patient et le psychiatre

PEC des comorbidité

  • Trouble dépressif caractérisé, trouble anxieux : antidépresseur, psychothérapie
  • Trouble de l’adaptation, trouble de personnalité : psychothérapie seule

Traitement spécifique

  • Thérapie cognitivo-comportementale : prise de conscience de la focalisation de l’attention sur les sensations corporelles, lutte contre les conduites d’évitement
  • Relaxation avec exercices respiratoires, baisse de la tension musculaire, biofeedback
  • Méditation avec exercices d’entraînement attentionnel
  • Thérapie familiale chez l’enfant/adolescent ou en cas de facteur de stress familial

Traitement médicamenteux
=> Efficacité relative dans certains troubles somatoformes :
- Fibromyalgie : antidépresseurs IRSNA
- Dysmorphophobie : antidépresseur ISRS
- Trouble de conversion à type de déficit moteur : stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) ciblant le cortex moteur

Stratégie de réhabilitation
- En cas de symptômes sévères : prise en charge du handicap
=> Ne pas sous-évaluer les répercussions fonctionnelles du trouble

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14
Q

Trouble somatoforme chez l’enfant ?

A
  • Très fréquents : prévalence = 12%

FdR

  • Facteurs de stress
  • Trouble anxieux ou dépressif, personnalité
  • Antécédents familiaux de troubles somatoformes
  • Faible niveau socio-économique (sauf pour le trouble douloureux, associé à un bon niveau d’étude)
  • Difficultés de communication intrafamiliale, réponse de la famille aux émotions

Manifestations

  • Anorexie du nourrisson
  • Douleurs abdominales et vomissements psychogènes
  • Mérycisme
  • Coliques idiopathiques
  • Spasmes du sanglot
  • Manifestation asthmatique précoce
  • Céphalées
  • Enurésie, encoprésie
  • Nanisme psychogène
  • Syndrome de fatigue chronique…
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