Le droit européen Flashcards

1
Q

[Le droit dérivé]

Qu’est-ce que le droit de l’Union Européenne?

A

Le droit de l’Union Européenne est constitué des traités institutifs conclus par les États membres, formant le droit d’origine, et du droit dérivé, composé de normes adoptées par les instances européennes. Ensemble, ils forment l’ordre juridique de l’Union.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

[Le droit dérivé]

Qu’est-ce que le droit dérivé dans le contexte de l’Union européenne?

A

Le droit dérivé de l’Union européenne est un ensemble de normes et de règlements créés par les institutions de l’Union. Il comprend les règlements, les directives et les décisions, comme le stipule l’article 288 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

[Le droit dérivé]

Quelle est la différence entre un règlement et une directive de l’Union européenne?

A

Un règlement de l’Union européenne a une portée générale, est obligatoire dans tous ses éléments et est directement applicable dans tous les États membres. Une directive, en revanche, lie tout État membre destinataire quant au résultat à atteindre, mais laisse aux autorités nationales le soin de définir la forme et les moyens.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

[Le droit dérivé]

Qui propose et qui adopte le droit dérivé dans l’Union européenne?

A

Le droit dérivé dans l’Union européenne est généralement proposé par la Commission et adopté conjointement par le Conseil et le Parlement, selon ce que le traité de Lisbonne qualifie de “procédure législative ordinaire”.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

[Le droit dérivé]

Quelle est la valeur juridique du droit dérivé par rapport aux lois nationales?

A

Le droit dérivé de l’Union européenne, incluant les règlements et les directives, a une autorité supérieure à celle des lois nationales.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

[Le droit dérivé]

Quelle est l’ampleur du droit dérivé aujourd’hui ?

A

8 400 règlements et près de 2 000 directives sont en vigueur, qui couvrent des sujets de plus en plus variés.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

[Le droit dérivé]

Sous quelle présidence de la Commission la production annuelle de droit dérivé a-t-elle été sensiblement réduite?

A

Sous la présidence de Jean-Claude Juncker, de 2014 à 2019, les efforts pour réduire le flux annuel de droit dérivé ont mené à une réduction sensible.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

[Le droit dérivé]

Combien de conventions internationales lie l’Union européenne?

A

L’Union européenne est liée par environ 3 000 conventions internationales, soit conclues par elle seule, soit conjointement par elle et par les États membres.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Qu’est-ce que l’article 267 du TFUE prévoit concernant l’interprétation du droit de l’Union ?

A

L’article 267 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) prévoit que les juridictions nationales peuvent, et que les juridictions suprêmes doivent, saisir la Cour de Justice de l’Union Européenne à titre préjudiciel, lorsqu’elles sont confrontées à une question d’interprétation du droit de l’Union ou de validité d’une norme de droit dérivé.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Qu’est-ce que la distinction entre l’effet “vertical” et “horizontal” d’une directive selon la Cour de Justice de l’Union Européenne ?

A

L’effet “vertical” d’une directive est son applicabilité dans les rapports entre l’État et les citoyens. Dans ce cas, une directive peut être invoquée contre l’État qui a manqué à son obligation de transposition. L’effet “horizontal”, par contre, ne peut pas s’appliquer entre les citoyens en l’absence de transposition de la directive.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Qu’est-ce que l’affaire “Mme Perreux” a changé en terme de directives non transposées ?

A

La décision de l’affaire “Mme Perreux” du 30 octobre 2009 a complètement changé la manière dont les directives non transposées sont traitées en France. Le Conseil d’Etat français a rejoint la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union Européenne, en jugeant que tout justiciable peut se prévaloir, à l’appui d’un recours contre une décision administrative non réglementaire, des dispositions d’une directive, même non transposée, dès lors que le délai de transposition est expiré et que les dispositions invoquées sont précises et inconditionnelles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Comment la jurisprudence du Conseil d’État français a-t-elle évolué concernant l’autorité des directives en droit interne ?

A

La jurisprudence du Conseil d’État a accordé une autorité croissante aux directives en droit interne. Elle a d’abord jugé qu’un acte réglementaire doit se conformer aux orientations fixées par une directive, même s’il n’intervient pas pour en assurer la transposition. Par la suite, elle a décidé que non seulement une directive interdisait de prendre un règlement contraire à ses objectifs, mais encore qu’elle constituait une circonstance de droit nouvelle, qui oblige à modifier ou à abroger les textes réglementaires antérieurs dont les prescriptions ne sont pas compatibles avec elle. Finalement, le Conseil d’État a fait obligation de cesser d’appliquer, à l’expiration du délai de transposition, tant les règles écrites que les principes non écrits de droit interne incompatibles avec les orientations d’une directive, que celle-ci ait ou non été transposée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Qu’est-ce que l’article 88-1 de la Constitution française énonce par rapport aux directives de l’Union Européenne ?

A

L’article 88-1 de la Constitution française énonce l’obligation pour la France de se conformer au droit de l’Union Européenne, y compris aux directives. Le Conseil Constitutionnel a déduit de cet article que la transposition des directives était

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Quelle est la responsabilité de la Cour de justice de l’UE ?

A

La Cour de justice de l’UE est chargée de veiller à l’unité et à la bonne application du droit de l’Union. Elle a le monopole de l’interprétation de ce droit, d’origine ou dérivé, et de l’appréciation de la validité des normes de droit dérivé, conformément à l’article 267 du TFUE.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Qu’est-ce que l’article 267 du TFUE et comment est-il mis en œuvre ?

A

L’article 267 du TFUE prévoit que les juridictions nationales peuvent, et que les juridictions suprêmes doivent, saisir la Cour de Justice de l’UE à titre préjudiciel lorsqu’elles sont confrontées à une question d’interprétation du droit de l’Union ou de validité d’une norme de droit dérivé.

Cependant, la Cour de Justice a jugé qu’il n’y a pas lieu à renvoi, même pour une juridiction souveraine, lorsqu’elle s’est elle-même déjà prononcée sur une question, ou lorsque « l’application correcte du droit communautaire s’impose avec une telle évidence qu’elle ne laisse place à aucun doute raisonnable ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Qu’est-ce que la directive et comment est-elle appliquée dans les Etats membres ?

A

Une directive est un acte juridique de l’Union qui lie tout Etat membre destinataire quant au but à atteindre, tout en laissant à la compétence nationale le soin de définir la forme et les moyens.

Néanmoins, la Cour de justice a adopté une jurisprudence selon laquelle, même non transposée, une directive suffisamment précise est directement applicable dans les Etats membres.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Quel est l’impact de l’affaire “Daniel Cohn-Bendit” sur l’application des directives ?

A

L’affaire “Daniel Cohn-Bendit” a souligné le conflit entre le Conseil d’Etat et la Cour de Justice concernant l’application des directives. Le Conseil d’Etat a jugé qu’une directive non transposée ne produisait pas d’effet à l’égard des décisions individuelles et qu’il n’y avait donc pas lieu à question préjudicielle. Mais avec le temps, le Conseil d’Etat a donné aux directives une autorité croissante en droit interne, jusqu’à abandonner complètement la jurisprudence Cohn-Bendit et rejoindre la jurisprudence de la Cour de justice.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

[Les premiers débat : questions préjudicielles et directives]

Qu’est-ce que l’arrêt “Mme Perreux” a déterminé ?

A

L’arrêt “Mme Perreux” du 30 octobre 2009 a marqué un tournant dans la jurisprudence du Conseil d’Etat. Il a jugé que tout justiciable peut se prévaloir, à l’appui d’un recours dirigé contre une décision administrative non réglementaire, des dispositions d’une directive, même non transposée, dès lors que les délais de transposition sont expirés et que les dispositions invoquées sont précises et inconditionnelles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Qu'est-ce qui assure au droit de l'Union européenne une autorité particulière ?
A

Les principes de primauté et d’effet direct assurent une autorité particulière au droit de l’Union européenne. Ils permettent au droit européen de prévaloir sur les lois nationales.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Quelle est la responsabilité de l'Etat en cas de méconnaissance du droit de l'Union européenne ?
A

L’Etat est responsable lorsqu’il y a méconnaissance du droit de l’Union européenne, même par la loi. Par exemple, si une loi nationale est en contradiction avec une directive européenne, l’Etat peut être tenu pour responsable.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Quelle est l'obligation du Premier ministre envers le droit de l'Union européenne selon le Conseil d'Etat ?
A

Selon le Conseil d’Etat, lorsque des dispositions législatives empiètent sur le droit de l’Union européenne, le Premier ministre a l’obligation de faire usage de ses pouvoirs, dans un délai raisonnable, pour mettre le droit national en harmonie avec les impératifs européens.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Comment la responsabilité de l'Etat est-elle déterminée en cas de décisions juridictionnelles définitives en matière de droit de l'Union européenne ?
A

La responsabilité de l’Etat peut être engagée même lorsqu’une décision juridictionnelle définitive est en cause, si cette décision représente une méconnaissance manifeste du droit de l’Union. C’est une dérogation à la règle générale d’irresponsabilité de l’Etat pour les décisions de justice définitives.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Comment le Tribunal des conflits a-t-il reconnu la spécificité du droit de l'Union européenne ?
A

Le Tribunal des conflits a assoupli les règles applicables aux questions préjudicielles entre les deux ordres de juridiction pour le droit de l’Union européenne. Il a affirmé que les juges de chaque ordre disposent d’une plénitude de juridiction pour appliquer le droit de l’Union, sans avoir à interroger les juges de l’autre ordre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Qu'est-ce que l'obligation de plein effet selon le Tribunal des conflits ?
A

Selon le Tribunal des conflits, l’obligation de plein effet impose au juge national chargé d’appliquer le droit de l’Union de laisser inappliquée toute décision contraire à ce droit. Par exemple, si une loi nationale est en contradiction avec une norme européenne, le juge national a l’obligation de ne pas appliquer cette loi.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Comment le droit de l'Union européenne influence-t-il le droit national ?
A

Le droit de l’Union européenne peut influencer le droit national en servant de “laboratoire” à des innovations juridiques. Par exemple, le juge des référés peut écarter une loi qui contreviendrait de manière manifeste au droit de l’Union, une solution ensuite généralisée à toutes les incompatibilités manifestes avec les engagements européens ou internationaux de la France.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Quel est le rôle du juge national vis-à-vis du droit de l'Union européenne ?
A

Le juge national, en tant que juge de droit commun de l’application du droit de l’Union, est chargé d’en assurer l’effectivité par tous les moyens dont il dispose.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Quand l'Europe est-elle entrée dans la Constitution française ?
A

L’Europe est entrée dans la Constitution française avec la révision du 25 juin 1992, préalable à la ratification du traité de Maastricht.

28
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Qu'implique l'article 88-1 de la Constitution française ?
A

L’article 88-1 de la Constitution établit que la République française participe à l’Union européenne. De cette disposition, le Conseil constitutionnel a déduit une “obligation constitutionnelle de transposition des directives”.

29
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Qu'est-ce que le contrôle de conventionnalité des lois par le Conseil constitutionnel dans le contexte de l'Union européenne ?
A

Le Conseil constitutionnel s’assure qu’une loi de transposition d’une directive ne contient pas de disposition “manifestement incompatible avec la directive qu’elle a pour objet de transposer”. C’est un contrôle de conventionnalité spécifique au droit de l’Union européenne, qui déroge à la règle générale selon laquelle ce contrôle est réservé aux juridictions administratives et judiciaires.

30
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Quelle est la limite au contrôle du Conseil constitutionnel sur une loi de transposition d'une directive ?
A

Le Conseil constitutionnel estime qu’il ne lui appartient pas de se prononcer sur la conformité à la Constitution d’une loi qui se borne à tirer les conséquences nécessaires des dispositions inconditionnelles et précises d’une directive. Toutefois, la transposition d’une directive ne peut aller à l’encontre d’une règle ou d’un principe inhérent à l’identité constitutionnelle de la France.

31
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Comment le Conseil constitutionnel traite-t-il les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) en lien avec une loi de transposition d'une directive ?
A

Le Conseil constitutionnel ne contrôle une loi de transposition d’une directive à l’occasion d’une QPC que si celle-ci porte atteinte à l’identité constitutionnelle de la France.

32
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Quelle est la particularité du contrôle exercé par le Conseil constitutionnel sur les lois de transposition de directives ?

A

Pour les lois de transposition de directives, le Conseil constitutionnel exerce un contrôle de conventionnalité, mais limite son contrôle de constitutionnalité en raison de l’exigence constitutionnelle de transposition des directives.

33
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Comment le Conseil constitutionnel a-t-il géré la situation où une déclaration immédiate d’inconstitutionnalité d’une loi aurait pu compromettre l’exigence de transposition des directives ?

A

Dans de tels cas, le Conseil constitutionnel a accordé un effet différé à la censure, repoussant de quelques mois la date d’effet de l’inconstitutionnalité, laissant ainsi au législateur le temps de proposer de nouvelles dispositions conformes à la Constitution.

34
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Quelle est la position du Conseil constitutionnel en matière de contrôle de conformité d’un traité à la Constitution ?

A

En matière de contrôle de conformité d’un traité à la Constitution, le Conseil constitutionnel distingue selon la nature des compétences en jeu dans l’accord : s’il s’agit d’une compétence exclusive de l’Union européenne, d’une compétence partagée entre l’Union et les États membres ou de la seule compétence des États membres. Il exerce pleinement son contrôle de constitutionnalité dans les deux dernières hypothèses, mais limite son contrôle pour les compétences exclusives de l’Union, sauf si une règle ou un principe inhérent à l’identité nationale est en jeu.

35
Q

[Le droit de l’Union, ordre juridique intégré, à la charnière du droit international et du droit national]

Comment le Conseil d’État traite-t-il les questions de conformité d’une directive avec la Constitution ou avec une convention internationale ?

A

Comme le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État juge que le juge national ne peut évaluer la conformité d’un décret de transposition d’une directive à un principe de valeur constitutionnelle que si le droit de l’Union ne protège pas déjà ce principe de manière effective. Dans ce cas, une question préjudicielle doit être posée à la Cour de justice. De même, en cas de doute sur la conformité d’une directive avec la Convention européenne des droits de l’homme, la Cour de justice doit être saisie.

36
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Quel principe a été affirmé par la Cour de Justice de l’Union Européenne concernant la primauté de l’ordre juridique communautaire ?

A

La Cour de Justice a affirmé la primauté de l’ordre juridique de l’Union Européenne sur les Constitutions nationales. Les États membres ne peuvent invoquer leurs dispositions constitutionnelles pour se soustraire à cette obligation.

37
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Comment la Cour suprême du Royaume-Uni traitait-elle les conflits entre les principes constitutionnels britanniques et le droit de l’Union avant le Brexit ?

A

Avant le Brexit, la Cour suprême du Royaume-Uni donnait préséance aux principes constitutionnels britanniques sur le droit de l’Union en cas de conflit.

38
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Quelle a été la décision de la Cour de Karlsruhe concernant le Traité de Lisbonne ?

A

La Cour de Karlsruhe a jugé que l’Allemagne pouvait ratifier le Traité de Lisbonne, tout en rappelant fermement les exigences de la démocratie et de la protection des droits fondamentaux découlant de la Loi fondamentale de 1949.

39
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Quelle est la source des principes généraux du droit de l’Union, selon la Cour de Justice ?

A

Les principes généraux du droit de l’Union sont dégagés à partir des “traditions constitutionnelles communes aux États membres”, selon la Cour de justice.

40
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Pourquoi la décision “Société Arcelor” du 8 février 2007 est-elle importante ?

A

Elle est importante car elle montre que le juge national s’en remet au juge communautaire dans la mesure où les droits fondamentaux invoqués sont effectivement protégés par le droit de l’Union.

41
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Qu’est-ce que l’arrêt Simmenthal du 9 mai 1978 a apporté en termes d’application du droit de l’Union par les juges nationaux ?

A

L’arrêt Simmenthal a établi que tout juge national doit pouvoir faire immédiatement application du droit de l’Union, sans que aucun mécanisme de droit interne ne retarde son intervention.

42
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Comment le Conseil constitutionnel français a-t-il précisé les modalités d’articulation de la procédure d’examen des Questions Prioritaires de Constitutionnalité (QPC) avec les exigences du droit de l’Union ?

A

Le Conseil constitutionnel a indiqué que le juge saisi d’une QPC peut prendre toutes les mesures provisoires ou conservatoires nécessaires pour suspendre les effets d’une loi potentiellement incompatible avec le droit de l’Union. Si le juge doit statuer en urgence, il peut appliquer le droit de l’Union et statuer sans attendre la décision relative à la QPC.

43
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Quelle image a été utilisée par Andreas Vosskuhle, ancien président de la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe, pour illustrer la relation entre l’ordre juridique national et celui de l’Union Européenne ?

A

Andreas Vosskuhle a utilisé l’image d’un mobile de Calder pour illustrer la relation entre les deux ordres juridiques.

44
Q

[La convergence de deux branches du droit européen]

Comment la Cour de justice de l’Union Européenne a-t-elle intégré les droits fondamentaux dans le droit communautaire ?

A

Elle les a intégrés à travers sa jurisprudence, en prenant en compte l’adhésion de tous les États membres à la Convention européenne des droits de l’homme. Ainsi, ces droits sont protégés en tant que principes généraux du droit communautaire.

45
Q

[La convergence de deux branches du droit européen]

Quelle condition nécessaire pour l'adhésion à l'Union est liée à la Convention européenne des droits de l'homme ?
A

La ratification de la Convention est une condition nécessaire pour l’adhérence à l’Union.

46
Q

[La convergence de deux branches du droit européen]

Comment la Cour de justice interprète-t-elle la Convention européenne des droits de l'homme ?
A

Elle l’interprète à la lumière de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, et attache une importance croissante aux droits fondamentaux.

47
Q

[La convergence de deux branches du droit européen]

Comment le règlement pris pour appliquer une résolution du Conseil de sécurité sur les avoirs des personnes liées aux réseaux terroristes est-il contrôlé ?
A

Il est contrôlé par la Cour de justice, qui veille au respect des droits fondamentaux, dont la définition est éclairée par la Convention européenne des droits de l’homme.

48
Q

[Constitutions nationales et droit de l’Union]

Comment les exigences respectives des droits nationaux et du droit de l’Union se concilient-elles ?

A

Par des constructions jurisprudentielles et un dialogue des juges qui permettent de trouver un équilibre entre les deux ordres juridiques

49
Q

[La CEDH et le droit national]

Quel événement a marqué une étape décisive dans le droit britannique en relation avec la Convention européenne des droits de l’homme ?

A

L’adoption du Human Rights Act en 1998, entré en vigueur le 2 octobre 2000, qui incorpore la Convention en droit interne

50
Q

[La CEDH et le droit national]

Comment Lord Bingham a-t-il décrit le rôle de la Convention européenne des droits de l’homme ?

A

Selon lui, il ne faut pas aller au-delà des exigences du droit conventionnel, mais il n’est pas possible de rester en deçà (no more but certainly no less)

51
Q

[La garantie des droits fondamentaux par la CEDH]

Quel impact a la Convention sur les législations et jurisprudences nationales ?

A

Elle influence ces dernières dans le sens d’une protection accrue des droits fondamentaux

52
Q

[La garantie des droits fondamentaux par la CEDH]

Quel exemple montre l’adaptation de la législation française suite à une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme ?

A

La loi du 10 juillet 1991 sur les interceptions de sécurité a été adoptée après la condamnation de la France dans l’affaire Kruslin (CEDH, 24 avril 1990) pour insuffisance de l’encadrement des écoutes téléphoniques

53
Q

[La garantie des droits fondamentaux par la CEDH]

Comment la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme influence-t-elle les juridictions nationales ?

A

Elle a une autorité persuasive d’une grande efficacité, inspirant les jurisprudences des cours européennes, même en dehors des cas où elle s’impose

54
Q

[La garantie des droits fondamentaux par la CEDH]

Quel exemple illustre l’inspiration de l’article 8 de la Convention (droit au respect de la vie privée et familiale) sur les jurisprudences nationales ?

A

L’éloignement forcé des étrangers, où les jurisprudences de la Cour de cassation et du Conseil d’État en France ont évolué parallèlement pour tenir compte des impératifs de la Convention

55
Q

[La garantie des droits fondamentaux par la CEDH]

Comment la Convention a-t-elle influencé le Conseil constitutionnel français dans le contrôle des lois de validation ?

A

Le Conseil a aligné son contrôle sur celui de la Cour européenne des droits de l’homme, en exigeant des justifications impérieuses d’intérêt général plutôt que simplement un intérêt général

56
Q

[La garantie des droits fondamentaux par la CEDH]

Comment la Cour européenne des droits de l’homme et les cours nationales ont-elles dialogué sur le principe non vis in idem ?

A

Après que la Cour a renforcé ses exigences, un dialogue s’est noué avec les autres cours nationales, notamment le Conseil constitutionnel, pour préciser sa portée.

57
Q

[Les standards de procédure]

Quelle réforme en France a mis fin au dernier vestige de la justice retenue et quelle en est la conséquence ?

A

La loi du 15 février 2015 a retiré au garde des Sceaux la présidence du Tribunal des conflits, désormais assurée par l’un de ses membres

58
Q

[Les standards de procédure]

Quelle règle a été inscrite dans le code de justice administrative pour garantir une meilleure séparation entre les formations contentieuses et consultatives du Conseil d’État ?

A

“Les membres du Conseil d’État ne peuvent participer au jugement des recours dirigés contre les actes pris après avis du Conseil d’État, s’ils ont pris part à la délibération de cet avis” (décret du 6 mars 2008)

59
Q

[Les standards de procédure]

Quelles adaptations ont été apportées au code de justice administrative par le décret du 7 janvier 2009 concernant le commissaire du gouvernement ?

A

Le commissaire du gouvernement a été renommé rapporteur public, les parties sont informées du sens des conclusions avant l’audience et peuvent déposer une note en délibéré, et le rapporteur public n’assiste plus au délibéré devant les tribunaux et les cours.

60
Q

[Les standards de procédure]

Dans quelles conditions le rapporteur public est-il présent au délibéré du Conseil d’État ?

A

Le rapporteur public est présent au délibéré du Conseil d’État, sauf si l’une des parties demande qu’il se retire

61
Q

[Les standards de procédure]

Quelle décision du Conseil d’État a rendu obligatoire la publicité des audiences pour toutes les juridictions administratives en l’absence de texte de droit interne ?

A

La décision du Conseil d’État du 14 février 1996, Maubleu, a rendu obligatoire la publicité des audiences pour toutes les juridictions administratives même en l’absence de texte de droit interne.

62
Q

[Les standards de procédure]

Quelle condition doit respecter le rapporteur pour participer au délibéré des instances disposant d’un pouvoir répressif, selon le dialogue entre la Cour européenne des droits de l’homme, le Conseil d’État et la Cour de cassation ?

A

Le rapporteur peut participer au délibéré des instances disposant d’un pouvoir répressif s’il ne participe pas à la formulation des griefs et se borne à mener des investigations sans disposer de pouvoirs de contrainte, pour éclairer au mieux la formation à laquelle il appartient

63
Q

[Les standards de procédure]

Quelle est la position de la Cour européenne des droits de l’homme concernant l’indépendance des magistrats du parquet français et comment cela pourrait-il être amélioré ?

A

La Cour européenne des droits de l’homme estime que les magistrats du parquet français ne présentent pas les garanties d’indépendance nécessaires pour constituer une garantie en cas de privation de liberté. Un renforcement des garanties statutaires des magistrats du parquet, par exemple via une révision constitutionnelle rapprochant leur situation de celle des magistrats du siège, pourrait mieux assurer la place du parquet français dans l’espace européen.

64
Q

[Les apports du traité de Lisbonne]

Quels sont les trois apports majeurs du traité de Lisbonne pour le rapprochement entre le droit de l’Union et le droit de la Convention ?

A

Premièrement, la proclamation du respect des valeurs et des droits de l’homme comme fondement de l’Union. Deuxièmement, l’attribution à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne de la même valeur que les traités. Troisièmement, l’autorisation pour l’Union d’adhérer à la Convention européenne des droits de l’homme.

65
Q

[Les apports du traité de Lisbonne]

Qu'est-ce qui a bloqué l'adhésion de l'Union à la Convention européenne des droits de l'homme, malgré l'autorisation du traité de Lisbonne ?
A

La Cour de justice a jugé que le projet d’accord d’adhésion n’était pas compatible avec le droit de l’Union, car il ne respectait pas son monopole pour interpréter le droit de l’Union, notamment la Charte des droits fondamentaux.