Article : À quel moment le rêve se produit-il au cours d’une nuit de sommeil ? Flashcards

(73 cards)

1
Q

Comment est-ce que l’article définie le rêve?

A

Rêve = expérience mentale vécue pendant le sommeil, puis susceptible d’être mémorisée et racontée à l’éveil.

C’est une hallucination complexe réalisant une réalité virtuelle, appréhendée dans un état modifié de la conscience.

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2
Q

Vrai ou faux : les travaux ont montré que le contenu des rêves en sommeil lent vs sommeil profond présente une différence qualitative avec celui des rêves du sommeil paradoxal.

A

Faux. Il ne présente pas de différence qualitative.

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3
Q

Quelle technique est principalement utilisée dans cet article pour comparer le rêve a différents stades du sommeil? Que permet cette méthode?

A

La **technique des réveils nocturnes

Cette méthode permet de situer au plus près du rêve-vécu

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4
Q

Vrai ou faux : autrefois, le rêve s’est vu attribuer une origine surnaturelle et cette attitude est toujours présente

A

Vrai

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5
Q

Quelles sont les 3 formes successives du rêve?

A
  • Le rêve vécu
  • Le rêve souvenir
  • Le rêve récit
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6
Q

Décris le rêve vécu

A

Hallucination complexe, impliquant possiblement toutes les modalités sensorielles (vision en premier lieu, et ensuite audition). Figuration scénique d’une action originale à laquelle le rêveur prend par “en première-personne” avec un vécu émotionnel congruent, ce qui aboutit à la manifestation d’une véritable “réalité virtuelle”

Contenu étrange et incohérent.

État modifié de la conscience qui ne permet pas l’accès à la totalité du self ni la reconnaissance de l’état réel de sommeil.

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7
Q

Décris le rêve souvenir

A

Le souvenir du rêve-vécu implique la reformulation selon les attributs de la conscience vigile, et n’en est donc pas une évocation totalement homologue.

Le rêve-souvenir est ainsi soumis à des oublis, des déformations et, plus généralement, à un processus de reconstruction

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8
Q

Décris le rêve récit

A

Traduction verbale du rêve-souvenir, dépend quant à lui de facteurs psychologiques individuels, d’un rapport intersubjectif avec son destinataire, et du contexte socioculturel et historique de l’énonciation

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9
Q

Dans leur article de 1953, quelle est la constatation d’Aserinski et Kleitman?

A

Tout indiquait pour eux que cette phase périodique du sommeil était celle du rêve-vécu.

Les deux chercheurs avaient d’abord découvert la phase de mouvements oculaires rapides et logiquement pensé que ces derniers correspondaient à l’activité visuelle du rêve

Début du paradigme Rêve = sommeil paradoxal…

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10
Q

En 1957, Dement et Kleitman étudièrent 351 réveils pratiqués chez neuf volontaires sains : _ % des éveils en phase REM permettaient le recueil d’un rêve-récit pour seulement _ % en SL

A
  • 80%
  • 6,9%

À partir de ce moment, la plupart des spécialistes considérèrent que le sommeil REM (le sommeil « paradoxal » [SP] était l’état physiologique qui produisait le rêve-vécu

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11
Q

Sur quels éléments reposant la croyance que Rêves = REM (SP) dans les années 1950? (5)

A

1-Les récits de rêves sont presque constants lors des éveils en SP, et rares après ceux en SL

2-La longueur des récits semble corrélée au temps de SP précédant le réveil

3-Le tracé électroencéphalographique rapide et désynchronisé du SP laisse penser qu’une activité mentale importante l’accompagne, l’inverse pour le SL

4- Les mouvements oculaires rapides pourraient correspondre au contenu visuel du rêve-vécu (hypothèse du « balayage »)

5-L’atonie musculaire qui accompagne le SP peut logiquement être considérée comme un « verrou » physiologique permettant d’éviter les comportements moteurs qui seraient autrement suscités par le rêve-vécu.

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12
Q

Qui furent les 2 premiers à répliquer les travaux de Dement et Kleitman?

A

Goodenough et al

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13
Q

Quel est le % de récits de rêves obtenus en SL par Goodenough et al.?

A

Ils avaient obtenu 34 % de récits de rêves lors des réveils en SL

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14
Q

En 1962, Kamiya étudia 404 récits collectés au décours de réveils en SL et rapporta des données inédites : il obtint ___ % de récits de rêves au cours du premier cycle de sommeil (donc avant le premier épisode de SP)

A

21%

Foulkes publia la même année des résultats similaires à partir de 134 récits

Tous ces travaux datent des débuts de l’hypnologie moderne

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15
Q

Vrai ou faux : De nombreuses recherches sont venues depuis les années 1960 confirmer le fait que des récits de rêves peuvent être obtenus lors de réveils durant tous les stades du SL

A

Vrai

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16
Q

Vrai ou faux : Pour beaucoup, les récits recueillis au moment de l’endormissement dépassent en fréquence et en longueur ceux des autres stades, SP compris.

A

Vrai

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17
Q

Selon Nielsen, phénomènes hypnagogiques mis à part, ___ à __ % des récits décrivent un état onirique véritable

A

31 à 76%

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18
Q

Quel est le stade dont l’activité onirique a été le plus étudiée?

A

Le stade 2

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19
Q

___ à ___ % des réveils en SL léger donnent lieu au récit d’une expérience mentale

A

60-70%

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20
Q

Vrai ou faux : La grande variabilité des critères retenus dans les études permet d’évaluer précisément le pourcentage de récits qui correspondent à une activité mentale de type « onirique »

A

Faux. Elle ne le permet pas. La fourchette la plus basse, celle donnée par Hobson et al. est de 5 à 10 % des réveils.

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21
Q

Au moins ___ rêve-vécu sur ____ a lieu durant le SL léger.

A

1/4

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22
Q

Qu’ont montrées les études de Cavallero?

A

Études de Cavallero ont donné lieu au récit d’une expérience mentale (contre 89 % en SP).

Bien que beaucoup soient très courts, la majorité d’entre eux peuvent être considérée comme des récits de rêves : 84 % font état d’une représentation de soi, 80 % d’une scène visuelle se déroulant dans un décor, 34 % mentionnent des contenus émotionnels

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23
Q

Vrai ou faux : L’idée qu’une activité mentale puisse avoir lieu pendant le SL profond a été contestée par certains

A

Vrai

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24
Q

Vrai ou faux : L’activité du cortex pendant le SL profond est nulle et uniformément réduite, comme c’est le cas de l’aire visuelle primaire

A

Faux. Elle est loin d’être nulle ni uniformément réduite, comme c’est le cas de l’aire visuelle primaire

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25
Vrai ou faux : L’existence de récits de rêves après réveil en SL, léger ou profond, est aujourd’hui admise par la quasitotalité des spécialistes
Vrai
26
Vrai ou faux : le fait qu'il y ait des rêves en SL implique que l'activité mentale du SL et du SP sont qualitativement équivalentes
Faux. Pas nécessairement.
27
En 1962, Foulkes fait un distinguo entre récits issus du SL et du SP. Explique le. (4)
-Les premiers sont plus rares et plus courts, mais aussi diffèrent qualitativement des seconds. -On y constate moins de contenus perceptuels, de personnages, de lieux, d’actions, de contenus émotionnels, ainsi qu’une moindre implication dramatique du rêveur. -En revanche, les contenus abstraits (représentations non imagées) y sont plus nombreux. -Foulkes considère également que les récits après réveil en SL sont moins illogiques et bizarres, plus en continuité thématique avec la pensée vigile de l’individu
28
Foulkes propose de distinguer deux types d’activité mentale du sommeil. Quelles sont-elles?
1-L’une de type « pensée » (thoughtlike), survenant en SL, 2- L’autre de type « onirique » (dreamlike), plus caractéristique du SP
29
Vrai ou faux : l'activité mentale de type pensée et l'activité mentale de type onirique représentent une dichotomie stricte
Faux. Ces catégories correspondent simplement à deux tendances (pas de dichotomie).
30
Quelle est la seule méthode pour contrôler la variabilité quantitative?
Celle des **unitées temporelles**.
31
Qu'est-ce qu'une unité temporelle?
Une unité temporelle est un segment de récit au sein duquel tous les phénomènes sont synchroniques ou non décrits comme successifs
32
Une nouvelle unité temporelle débute à chaque fois que : (3)
* un personnage effectue une action qui ne peut être synchronique avec son action précédente ; * un personnage réagit au comportement d’un autre ou à tout événement ; * une discussion entre des personnages change de sujet
33
Dans l’étude princeps de Foulkes et Schmidt, différents types de contenus sont rapportés au nombre d’unités temporelles. Qu'est-ce que cela permet?
Permet la comparaison de récits de longueur inégale sans perte d’information qualitative. Avant correction, les récits du SP montraient un score significativement plus élevé pour les items « nombre de personnages » et « représentation de soi » que ceux du SL
34
Vrai ou faux : Après division par le nombre d’unités temporelles, on note une différence entre les récits des deux stades (SL et SP).
Faux. Aucune différence notable.
35
Qu'est-ce qui a a remis en cause le principe de l’équivalence psychophysiologique entre rêve et SP et qui a conduit à sa réfutation?
La mise en évidence de récits de rêves après réveil en SL, qualitativement comparables à ceux obtenus après réveil en SP
36
Vrai ou faux : Les fondateurs du paradigme initial connaissaient l’existence des récits de rêve issus du SL, mais il ne s’agissait pour eux que de souvenirs de l’activité mentale d’une phase de SP précédante.
Vrai
37
Que faisait valoir Dement et Kleitman faisaient par rapport à la longueur des récits de rêves? Avaient-ils raison?
Qu'elle était corrélée à la durée préalable de la phase de SP au cours de laquelle le réveil avait eu lieu. NON, ils n'avaient pas raison. Cela a été infirmé dans une étude beaucoup plus fiable méthodologiquement
38
Vrai ou faux : selon le paradigme « SP = rêve », la cessation du premier devrait logiquement entraîner la cessation du second.
Vrai. Malgré une vaste littérature consacrée aux répercussions des lésions cérébrales sur la psychophysiologie du sommeil, cette association n’a jamais été établie
39
Qu'à constaté Solms par rapport à l'incidence des lésions étendues dans les zones pontiques impliquées dans la genèse du SP sur l'activité onirique?
Solms a constaté que des lésions étendues des zones pontiques impliquées dans la genèse du SP **n’avaient pas d’incidence sur l’activité onirique** Dans un travail de Arnulf et al., la suppression du SP chez le sujet sain par la prise d’un **antidépresseur tricyclique**, la clomipramine, n’altérait pas non plus la capacité à relater un rêve lors de réveils d’horaires multiples
40
Vrai ou faux : Il existe une certaine continuité thématique pour les rêves récits d’une même nuit, suffisante pour que ceux-ci puissent être distingués de ceux d’une autre nuit chez un même sujet
Vrai. Cela est en faveur d’un continuum onirique durant la nuit, même si les processus impliqués pourraient varier selon les stades de sommeil.
41
Nielsen maintient le paradigme initial en supposant que les rêves-vécu qui surviennent en SL sont sous-tendus par une activité physiologique similaire à celle du SP, mais inapparente en polysomnographie (« covert » REM sleep). Il donne **2 arguments** :
1-L’existence chez l’Homme de **phases de sommeil dites « intermédiaire »** (périodes durant lesquels les critères polysomnographiques du SL et du SP sont mélangés, qui précèdent ou suivent habituellement une phase de SP) 2-La mise en évidence chez l’animal **d’ondes pontogéniculooccipitales pendant le SL** (le plus souvent quelques minutes avant le SP. Contredit par l’expérience car, contrairement à tous les autres stades de sommeil, l’activité mentale rapportée chez l’Homme après un réveil en stade intermédiaire n’est pas de type onirique
42
Vrai ou faux : Le SP est toujours accompagné de récits de rêves.
Faux. 80 % des réveils nocturnes en SP permettent le récit d’un rêve chez le sujet sain [13]; dans 20 % des cas, aucune activité onirique ne peut donc être mise en évidence => Cela suffit à invalider la thèse d’une stricte équivalence psychophysiologique entre rêve et SP
43
Que montrent les travaux longitudinaux de Foulkes chez les enfants?
Montrent que malgré un **SP qualitativement similaire à celui de l’adulte**, ceux-ci ne **rapportent pas**, lors de réveils nocturnes, de **véritables rêves-récits avant l’âge de cinq ans**
44
À quoi est corrélée la capacité de rapporter de réels rêves-récits?
Aux possibilités de « **représentation mentale imagée** » Les quelques-uns uns dont les performances à ces épreuves stagnaient au cours des années, en l’absence de tout autre déficit, étaient ceux qui restaient incapables de raconter des rêves construits lors des réveils nocturnes
45
Vrai ou faux : Les enfants acquièrent la fonction onirique progressivement, en même temps qu’ils développent une capacité de représentation mentale imagée qui n’est pas directement liée à la maturation du SP
Vrai
46
Pourquoi dit-on que l’hypothèse du balayage (scanning hypothesis) a été “balayée”?
À cause de l'absence de lien entre le nombre et la direction des mouvements oculaires, et les caractéristiques du contenu visuel onirique rapporté Les mouvements oculaires rapides du SP existent chez le nouveau-né, les aveugles de naissance, chez le chat décortiqué, et certains sont en opposition directionnelle chez le chat et le chimpanzé : dans tous ces cas, on ne peut pas sérieusement les relier à une quelconque activité visuelle
47
Vrai ou faux : L’atonie musculaire du SP représente a priori un argument fort en faveur de l’équivalence psychophysiologique entre ce stade de sommeil et le rêve-vécu -> permet d’éviter les comportements moteurs qui auraient autrement lieu, en rapport avec l’activité onirique
Vrai
48
Nomme une parasomnie caractérisée par une perte de l’atonie musculaire du SP
Le trouble du comportement en SP (TCSP)
49
Vrai ou faux : ceux qui souffrent du TCSP sont presque exclusivement des hommes de plus de cinquante ans et se mettent à agir des rêves violents au cours desquels ils peuvent se blesser ou agresser leur voisin de lit.
Vrai
50
Vrai ou faux : le TCSP peut également survenir en SL
Faux. Ce type de comportement onirique ne survient qu’en SP -> ; lorsque l’individu se réveille, il raconte un rêve très vif et angoissant, dont la thématique est le plus souvent l’agression de soi
51
Le TCSP est le prodrome d’une pathologie neurodégénérative (maladie de Parkinson en particulier) dans _/_ des cas
2/3
52
Quelle est la fréquence des épisodes de TCSP?
Elle varie de plusieurs fois par nuit à une fois par semaine ou moins
53
Vrai ou faux : chez les adultes ayant un TCSP, tous les rêves peuvent mener à des comportements oniriques
Faux. Seuls les rêves altérés donnent lieu à un comportement onirique ; quand subsistent des rêves communs, qui ne comportent pas l’intensité, l’émotionnalité et la violence caractéristiques des rêves altérés, ceux-ci ne sont pas agis
54
Vrai ou faux : La compréhension physiopathologique actuelle du TCSP humain, encore incomplète, repose en grande partie sur des données issues de l’expérimentation animale
Vrai
55
Vrai ou faux : le premier modèle expérimental de SP sans atonie a été obtenu chez le chat, par destruction bilatérale du locus coeruleus alpha
Vrai. Quelques semaines après l’opération, l’animal se mettait à exprimer au cours du SP — et en l’absence de toute stimulation environnementale — un répertoire de comportements moteurs stéréotypés : contractions musculaires généralisées, sauts, exploration visuelle et locomotrice, attitudes d’affût, comportement prédateur, de défense et de fuite, ou de léchage. On constate concomitamment chez la majorité de ces animaux une augmentation des comportements exploratoires durant l’éveil
56
Hendricks et al. ont décrit, toujours chez le chat, **quatre types distincts de TCSP expérimentaux**, consécutifs à des lésions pontiques de tailles et de localisations différentes. Quels sont-ils?
- des mouvements isolés de la tête et du tronc ; - un comportement exploratoire ; - un comportement de prédation ; - un comportement locomoteur pu
57
Le TCSP expérimental du chat nécessite une ____ qui puisse entraîner à la fois la suppression de _________ du SP, mais aussi et surtout la ________ de comportements moteurs automatiques, probablement déclenchés au niveau mésencéphalique
Lésion pontique, atonie musculaire, désinhibition
58
Vrai ou faux : le comportement onirique dans le TCSP humain est dû simplement à une levée de l’atonie musculaire du SP
Faux. Certainement pas. C’est aussi le résultat d’un processus neuropathologique aboutissant à la libération de comportements automatiques normalement inhibés. On voit qu’aucune donnée clinique ou expérimentale ne permet véritablement de considérer l’atonie musculaire du SP simplement comme un « verrou » sélectionné au cours de l’évolution pour éviter l’acting out des rêves
59
Qu'est-ce que **l'hypothèse de Goblot**?
Il s’agit de l’opinion selon laquelle l’activité onirique aurait lieu non pas durant le sommeil, mais « au moment du réveil », ou ensuite.
60
L'hypothèse du Goblot est survenue suite à l'observation de quel type de rêve?
Les rêves « réveille-matin » Un stimulus externe éveillant est figuré — de manière plus ou moins déformée — comme conclusion, et leur contenu précédent faisant alors penser que c’est ce stimulus final qui en a déterminé toute la thématique -> Le célèbre « rêve de la guillotine » de Maury en est un exemple parlant
61
Pourquoi le rêve de la guillotine de Maury appuie l'hypothèse du Goblot?
Dans ce récit, il semble bien que ce soit le stimulus externe (la flèche du lit), intégré comme fin du rêve (la guillotine), qui ait déterminé tout son contenu thématique. Le rêve aurait été par conséquent entièrement produit après la stimulation éveillante, donc en un temps très bref.
62
Selon Hall, de quoi résulte l'activité onirique?
Pour Hall, l’activité onirique résulte d’un **processus symétrique** à celui de l’endormissement, consistant en un **retour progressif**, au cours de la période de réveil, à la pensée vigile, alimenté par l’ensemble des stimulations sensorielles auxquelles est exposé le sujet pendant cette période
63
Vrai ou faux : Tassin affirme que le SP, au cours duquel les neurones sérotoninergiques et noradrénergiques sont silencieux, est compatible avec tout traitement cognitif de l’information (« fonctionnement analogique du cerveau »), et donc avec une expérience onirique.
Faux. Le SP est incompatible avec le traitement cognitif de l'information donc avec l'expérience onirique. Selon lui, le rêve naîtrait instantanément au réveil (retour au « fonctionnement cognitif »), par la mise en forme de l’information issue des circuits neuronaux spécifiquement activés pendant le SP précédent
64
Si les rêves étaient véritablement de nature hypnopompique (suite au sommeil), on devrait pouvoir les différencier selon quoi?
Selon le type de réveil, abrupte ou graduel
65
Vrai ou faux : Dans tous les stades de sommeil, ce sont les réveils garduels qui occasionnent la plus grande restitution de contenus oniriques
Faux. Ce sont les réveils abruptes.
66
Ainsi, Dement et Wolpert ont aspergé d’eau froide dix dormeurs en SP, et les ont réveillés plusieurs minutes après. Quels étaient leurs résultats?
Dans tous les cas, la stimulation était figurée dans le rêve et l’action onirique se poursuivait au-delà, pendant un temps (estimé par le rêveur) assez proche du temps réel entre le jet d’eau et le réveil.
67
Koulack a stimulé électriquement le nerf médian de 12 dormeurs qu’il réveillait 30 secondes ou trois minutes après. Quels étaient ses résultats?
Lorsque la stimulation avait été intégrée dans le rêve (11 fois sur 12), les sujets arrivaient, sur la base de leur rêves-souvenir, à déterminer combien de temps avant le réveil celle-ci avait eu lieu.
68
Qu'est-ce qu'un rêve lucide?
Un rêve-vécu est « lucide » lorsque le dormeur est conscient d’être en train de rêver. La plupart des individus font ponctuellement l’expérience de ce phénomène, mais rares sont ceux chez qui il est courant et complet. Ces derniers, les vrais « rêveurs lucides », ont des rêves-vécu perceptuellement et émotionnellement très vifs, au cours desquels leur esprit a la plupart des qualités de la conscience vigile (mémoire, raisonnement, contrôle volontaire de la pensée et de l’action), et s’en souviennent particulièrement bien après le réveil
69
Vrai ou faux : Les rêves lucides (rêves-récits) émanent majoritairement de réveils en stade 2, et rarement en SP.
Faux. C'est l'inverse. Émanent majoritairement de réveils en SP et rarement en N2.
70
Pourquoi les rêveurs lucides ne peuvent pas exprimer de comportement verbal ni locomoteur? Quel comportement peuvent-ils conserver?
Du fait de l’atonie musculaire du SP. En revanche, ils conservent à ce moment un contrôle volontaire sur leur motricité oculaire
71
Décris les expériences de Laberge. Qu'ont-elles permis?
Dans les expériences de LaBerge, des rêveurs lucides devaient signaler périodiquement leur état de rêve-vécu au moyen d’une séquence de mouvements oculaires préalablement codifiée. Cela a permis la mise en évidence de périodes de lucidité onirique, allant de deux à 50 minutes, confirmées par les rêves-récits ultérieurs, et pour lesquelles la durée subjective du rêve-vécu correspondait approximativement au temps réel écoulé entre les séries de mouvements oculaires. **Ces résultats démontrent que le rêve-vécu à bien lieu pendant le sommeil.**
72
Que démontre l'étude des potentiels évoqués auditifs?
Montre que certaines ondes tardives (P300 et N400) persistent au cours du sommeil pour des stimulations verbales signifiantes (au moins en ce qui concerne le stade 2 et le SP) Ces potentiels « cognitifs » indiquent qu’un traitement de l’information existe pendant le sommeil, l’onde P300 étant considérée — pour l’éveil — comme reflétant l’accès de l’information à la conscience et sa possibilité d’être mémorisée
73
Quelles sont les grandes conclusions de l'article? (2)
1-Le rêve peut avoir lieu durant tous les stades de sommeil. 2-Si le SP est bien le stade physiologiquement le plus favorable aux processus cognitifs de haut niveau qui sous-tendent l’expérience onirique, ceux-ci peuvent néanmoins être mis en jeu — avec une intensité moindre et une dynamique sans doute différente — au cours des autres stades.