Baux commerciaux Flashcards

(40 cards)

1
Q

Qu’est ce qu’un bail commercial ?

A

C’est un contrat de location portant sur des locaux dans lesquels un fonds de commerce est exploité.
Article L.145-1 du Code de commerce

La durée minimale d’un bail commercial est de 9 ans.

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2
Q

Quelles sont les 3 conditions d’application du statut des baux commerciaux ?

A
  1. Immatriculation du locataire au RCS ou répertoire des métiers
  2. Exploitation d’un fonds de commerce,
  3. Locaux affectés à l’exploitation.
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3
Q

Une clause peut-elle interdire la cession du bail seul (hors fonds de commerce) ?

A

Oui. La cession isolée du bail peut être valablement interdite par une clause expresse. Cass. com., 2 oct. 2002.
Il est aussi possible de prévoir des conditions et des clauses particulières :

  • Clause d’agrément : demande d’autorisation au bailleur. Il faut noter que le refus abusif d’agrément peut être sanctionné et rendu opposable (Com 15 nov 2017)
  • Clause de garantie solidaire : le cédant reste garant du paiement.
  • Clause d’appel à l’acte : le bailleur doit être convoqué ou présent.
  • Clause notariée : la cession doit passer par acte authentique.

🔹 Ces clauses sont valables, sauf si elles interdisent une cession avec le fonds de commerce, ce qui est illicite.

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4
Q

Quels sont les sanctions en cas de non-respect des conditions de cession du bail isolé ?

A

La cession n’est pas opposable au cédant. Le cessionnaire devient occupant sans droit, donc expulsable. Le bailleur peut refuser le renouvellement du bail sans indemnité.

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5
Q

La sous-location est-elle autorisée ?

A

En principe, elle est interdite sauf stipulation contraire dans le bail ou accord écrit du bailleur.

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6
Q

Quelles sont les conditions pour une sous-location régulière ? Quels sont les risques d’une sous-location irrégulière ?

A

La sous-location d’un local commercial est le fait pour le locataire (appelé locataire principal) de louer à une autre personne (appelée sous-locataire) tout ou partie d’un local commercial en échange du paiement d’un loyer. La sous-location du bail commercial est en principe interdite. Elle peut cependant être autorisée par une clause du bail commercial ou par le propriétaire (ou bailleur) après la signature du bail.

  1. Le bailleur doit donner son accord
  2. Le bailleur doit être appelé à concourir à l’acte de sous-location.

En cas de sous-location irrégulière, le bailleur peut refuser le renouvellement du bail principal ou demander sa résiliation.

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7
Q

En cas de cession du fonds de commerce, que devient le bail ?

A

Le bail est transféré automatiquement au cessionnaire.
- Cass. com., 26 oct. 1993 (Arrêt Blondeau) — La cession du FDC emporte celle du bail.

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8
Q

Qui doit être convoqué à l’acte de cession en cas de démembrement de propriété ?

A

Seul l’usufruitier, car il est considéré comme le bailleur pendant la durée du bail.

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9
Q

Quand peut-on demander la révision légale du loyer dans le cadre d’un bail commercial ?

A

Tous les 3 ans (Article L.145-38 du Code de commerce). Le loyer est encadré par l’indice des loyers commerciaux (ILC ou ILAT)

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10
Q

Quid du renouvellement du bail commercial ?

A

Le renouvellement du bail peut être demandé par le locataire, s’il a exploité le fonds pendant les 3 dernières années.
(L.145-8 du Code de commerce)

La demande doit avoir été formulée dans les 6 mois avant la fin du bail ou pendant la tacite prolongation.
(L.145-10 du Code de commerce)

Si le bailleur refuse, il doit verser une indemnité d’éviction au locataire en place.
(L.145-14 du Code de commerce)

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11
Q

Qu’est ce qu’une clause résolutoire (dans le bail commercial) ?

A

C’est une clause insérée dans le bail qui prévoit que le contrat sera résilié de plein droit si le locataire ne respecte pas une obligation contractuelle

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12
Q

Comment mettre en oeuvre la clause résolutoire ? (Bail commercial)

A
  • il faut qu’elle existe dans le contrat de bail
  • il faut un commandement de payer ou une MED par acte d’huissier et mentionner expréssément la clause résolutoire infructueuse depuis 1 mois.

A l’issue du mois, la résiliation est acquise de plein droit.

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13
Q

Quel rôle le juge peut jouer dans le cadre de la clause résolutoire (bail commercial) ?

A

Le juge constate la résiliation mais ne l’autorise pas (pas d’appréciation sur le fond).

Le locataire de demander un délai de grâce de maximum 2 ans, délai qui ne peut être prolongé. Si non-respect des conditions fixées par le juge, la clause s’applique automatiquement.

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14
Q

Clause résolutoire et procédures collectives ?

A

Si le locataire est en procédure collective (sauvegarde, redressement, liquidation) :

  • La clause résolutoire est suspendue pendant la période d’observation.
  • La clause peut pas entraîner la résiliation du bail à cause de dettes antérieures à l’ouverture de la procédure collective.
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15
Q

Quid du maintien du bail commercial en procédures collectives ?

A

La loi Pinel autorise le

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16
Q

Qu’est ce que la convention d’occupation précaire ?

A

La convention d’occupation précaire est un contrat par lequel une personne est autorisée à utiliser un bien immobilier de manière temporaire et précaire, c’est-à-dire sans bénéficier des protections classiques du bail.

Caractéristiques principales :
- Absence de droit au maintien dans les lieux :
Contrairement à un bail commercial, l’occupant ne bénéficie pas d’un droit à rester dans les lieux après la fin de la convention.
- Motif légitime de précarité :
Le propriétaire doit justifier d’une raison objective pour que l’occupation soit précaire (par exemple locaux incendiés.). Ce n’est pas une simple volonté de contourner les règles du bail commercial
- Durée variable et souvent courte :
Elle est souvent conclue pour une durée déterminée mais peut aussi être liée à un événement futur (par exemple, “jusqu’au début des travaux”).

L’occupant paie souvent une somme modique appelée “redevance” plutôt qu’un loyer.

Si la convention est mal rédigée ou si le caractère précaire n’est pas justifié, un juge peut requalifier la convention en bail, avec toutes les conséquences juridiques que cela implique (protection du locataire, durée minimale, etc.).

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17
Q

Qu’est ce le bail dérogatoire ?

A

Le bail dérogatoire, aussi appelé bail de courte durée (article L. 145-5 du Code de commerce), est un contrat de location qui permet au bailleur et au locataire de déroger au statut des baux commerciaux, à condition de respecter certaines conditions strictes.

C’est un bail non soumis au statut des baux commerciaux, conclu pour une durée maximale de 3 ans. Il permet donc aux parties d’éviter les contraintes du bail commercial (comme la durée minimale de 9 ans, le droit au renouvellement, l’indemnité d’éviction, etc.). Il faut envoyer une sommation de déguerpir 1 mois avant la fin du bail. Il faut prévoir un congé car à défaut c’est un CDD sans sortie.

Conditions essentielles
Pour qu’un bail soit qualifié de “dérogatoire”, il faut impérativement :
- Qu’il soit expressément qualifié comme tel dans le contrat.
- Qu’il soit conclu avant l’entrée dans les lieux du locataire.
- Qu’il ait une durée totale (renouvellements inclus) de 3 ans maximum.
- Qu’à la fin du bail, le locataire quitte les lieux sans opposition.

⚠️ Si le locataire reste dans les lieux au-delà d’un mois après la fin du bail, un bail commercial de 9 ans est automatiquement formé, même sans contrat écrit.

Le bail dérogatoire peut avoir pour but de tester une activité commerciale avant de s’engager à long terme ou de louer un local pour un événement temporaire (ex. : pop-up store, galerie éphémère).

Contenu du contrat
Il peut fixer librement :
- Le loyer (sans plafonnement)
- La répartition des charges
- Les modalités de résiliation
Mais il ne peut pas dépasser 3 ans en durée totale. Il n’y a pas de propriété commerciale.

18
Q

Quelle est la conséquence du non-respect du régime du bail commercial ?

A

C’est un régime d’OP.
Avant la sanction était la nullité, mais depuis la loi Pinel, la sanction est la que la clause est réputée non écrite.
Une clause réputée non écrite est une clause qui viole une règle d’ordre public. Elle est considérée comme inexistante, même si les parties l’ont acceptée. Elle n’a aucun effet juridique et peut être écartée à tout moment, sans prescription.

Par exemple, la clause prévoyant la renonciation au droit au renouvellement du bail par le locataire (article L. 145-15 C. com.)

La CCass° (arrêt 19 nov 2020) prévoit que la loi Pinel s’applique aux baux commerciaux antérieurs à la loi Pinel.

📌 Le juge peut d’office écarter une clause réputée non écrite, même si le locataire ne l’invoque pas.

19
Q

Quelles sont les conditions pour que le droit de préemption du locataire commercial s’applique ?

A
  • Le bail porte sur un local à usage commercial ou artisanal
  • Le bailleur vend le local librement, hors procédure collective ou vente globale de l’immeuble.
  • Le locataire est en place à la date de la vente
20
Q

Qu’est ce que la résiliation triennale ?

A

C’est la faculté donnée au locataire de mettre fin au bail commercial tous les 3 ans (à l’issue de la 3e, 6e ou 9e année), sans justification particulière, en respectant un préavis de 6 mois par acte d’huissier ou lettre recommandée avec AR. Elle est prévue par la loi Pinel.

21
Q

Qui peut bénéficier de la résiliation triennale ?

A

Seul le locataire dispose de ce droit automatique, sauf exceptions. Le bailleur, lui, ne peut résilier qu’à certaines conditions (non-paiement, clause résolutoire, etc.).

22
Q

Ce droit de résiliation triennale peut-il être supprimé par contrat ?Quelles sont les exceptions où la résiliation triennale peut être écartée ?

A

Non, sauf dans des cas précisément listés par la loi. C’est un régime d’OP. Toute clause interdisant la résiliation triennale en dehors de ces exceptions est réputée non écrite.

Les exceptions sont les suivantes.
- Locaux à usage exclusif de bureaux
- Locaux de stockage ou entrepôts sans clientèle ni personnel
- Baux de plus de 9 ans
- Conventions d’occupation précaire
- Baux dérogatoires
- Baux monovalents (ex. : hôtels, cinémas) – cas particuliers

23
Q

Quels sont les indices utilisés depuis la loi Pinel ? (Baux commerciaux)

A

§ILC (Indice des Loyers Commerciaux) pour les commerces

§ILAT (Indice des Loyers des Activités Tertiaires) pour les bureaux, professions libérales

Ces indices ont remplacé l’ICC (Indice du Coût de la Construction) depuis la loi Pinel (1er septembre 2014).

24
Q

Qu’est ce que le lissage ? (bail commercial).

A

Le lissage est un mécanisme qui limite progressivement la hausse du loyer après un déplafonnement, en la répartissant sur 3 ans, à hauteur maximale de +10 % par an.

25
Qu'est ce que le déplafonnement ?
Le déplafonnement en bail commercial est une exception au principe de plafonnement du loyer lors du renouvellement du bail. Il permet de fixer un nouveau loyer supérieur à la variation de l’indice légal (ILC ou ILAT), en se référant à la valeur locative réelle.
26
Comment augmenter le loyer d'un bail commercial ?
- Révision triennale légale (art. L.145-38 C. com.) - Révision conventionnelle (clause d’échelle mobile) - Renouvellement avec déplafonnement (art. L.145-34 C. com.) - Clause de révision spéciale ou de loyer progressif
27
Qu'est ce que le renouvellement avec déplafonnement ?
Si une modification notable est intervenue (activité, local, quartier…) ou si le bail a duré plus de 9 ans Le nouveau loyer peut dépasser le plafond légal et il est fixé selon la valeur locative En cas de forte hausse : lissage obligatoire (max. +10 %/an sur 3 ans) d'après la loi Pinel.
28
Qu'est ce qu'une clause d'échelle mobile ?
C'est une clause dans le contrat qui indexe automatiquement le loyer sur un indice (ILC ou ILAT, souvent annuelle) Aucune action nécessaire : la hausse s’applique automatiquement Cependant, elle doit être bilatérale (hausse et baisse) La loyer ne peut pas s'indexer le loyer sur lui-même (ex: 3% de plus que le loyer précédent)
29
Dans quels cas le droit de préemption ne s’applique-t-il pas ?
- Vente d’un immeuble entier - Vente d’un local à un parent proche - Vente dans le cadre d’une procédure collective - Cession de parts sociales d’une société propriétaire
30
Qu’est-ce que le droit de préemption du locataire commercial ? Quelle est la procédure à suivre par le bailleur ?
C’est le droit reconnu au locataire d’un bail commercial d’acheter en priorité le local qu’il occupe si le bailleur décide de le vendre. Le bailleur doit notifier une offre de vente au locataire (prix, conditions, délai de réponse). Le locataire dispose alors de 1 mois pour accepter. A défaut de réponse, renonciation. En cas d'acceptation du locataire, Il dispose ensuite de 2 mois pour signer la vente. Ce délai passe à 4 mois s’il a besoin d’un prêt bancaire. A défaut de vente au bout de ce délai, l'acceptation de l'offre est sans effet.
31
Quelle conséquence en cas de violation du droit de préemption du locataire commercial ?
Le locataire peut demander l’annulation de la vente si elle a eu lieu sans qu’on lui ait proposé d’acheter. Le délai pour demander l’annulation de la vente en cas de violation du droit de préemption du locataire commercial est de 2 ans à compter de la date de la vente (délai de prescription).
32
Peut-on renoncer à l'avance au droit de préemption du locataire commercial ?
Non, toute clause du bail par laquelle le locataire renoncerait par avance à ce droit est réputée non écrite.
33
L'état des lieux dans le bail commercial
L’état des lieux est un document contradictoire qui décrit l’état du local (murs, sols, équipements...) à un instant donné. L’état des lieux est obligatoire : - Lors de l’entrée dans les locaux (à la signature du bail) - Lors de la restitution des locaux (fin de bail) - En cas de cession du droit au bail ou du fonds de commerce - En cas de transfert du bail Il doit être établi contradictoirement (en présence des deux parties ou de leurs représentants) ou par huissier (à frais partagés). Il doit être rédigé sur papier ou support électronique et doit décrire précisément chaque pièce, installation, équipement et doit être daté et signé par les parties 🔹Intérêt juridique C'est une protection pour le locataire car il évite qu’on lui impute des réparations injustifiées à la sortie. C'est une protection pour le bailleur qui s'en sert de référence pour exiger la remise en état si dégradations En l’absence d’état des lieux d’entrée, les locaux sont présumés avoir été reçus en bon état (sauf preuve contraire par le locataire) En l’absence d’état des lieux de sortie, il est difficile d’exiger une remise en état ou des réparations
34
Quels sont les documents obligatoires concernant les charges dans le cadre du bail commercial ?
* Documents obligatoires remis par le bailleur 📌 Lors de la signature du bail : Un inventaire précis et limitatif des charges, impôts, taxes et redevances liés au bail, en précisant ce qui est récupérable auprès du locataire et ce qui reste à la charge du bailleur 📌 Pendant le bail (chaque année) : - Un récapitulatif annuel des charges récupérées avec détail poste par poste (le 30 sept hors copro // ds les 3 mois à compter de la reddition des charges) - Une régularisation annuelle doit être faite sur la base de ce décompte 📌 Concernant la fin du bail, le bailleur doit fournir un état récapitulatif des charges, travaux, impôts et taxes payés par le locataire au cours des 3 années précédentes.
35
Quelles sont les charges qu'on ne peut plus demander aux locataires commerciaux ?
- Gros travaux (article 606 du Code civil) : toujours à la charge du bailleur - Travaux de mise aux normes (si non liés à l’usage du locataire) - Impôts liés à la propriété (ex. : taxe foncière si clause absente ou floue) Le non-respect de cette obligation peut entraîner la nullité de certaines clauses ou la requalification de certaines charges comme non récupérables. Le locataire peut contester les facturations injustifiées.
36
Qu'est ce que la solidarité dans le cadre du bail commercial ?
La solidarité suppose une obligation contractuelle par laquelle plusieurs personnes s'engagent ensemble à exécuter les obligations du bail. La solidarité existe : - entre co-locataires - en cas de cession de bail 🔹 Solidarité entre co-locataires Lorsqu’il y a plusieurs locataires signataires du même bail, ils sont solidairement responsables, sauf clause contraire. 🔍 Cela signifie que le bailleur peut réclamer l’intégralité du loyer et des charges à l’un quelconque des colocataires. 🔹 Solidarité en cas de cession du bail Avant la loi Pinel, il était fréquent d’inclure une clause imposant au cédant (ancien locataire) de rester solidaire du paiement des loyers par le cessionnaire (nouvel occupant). ✅ Depuis la loi Pinel (art. L.145-16-1 C. com.) : 🔒 La solidarité du cédant est limitée dans le temps : Elle ne peut excéder 3 ans à compter de la cession du bail, pendant lequel le bailleur peut agir contre l’ancien locataire en cas de défaillance du repreneur. 🔹 Conditions pour invoquer la solidarité post-cession - La clause de solidarité doit être expressément prévue au contrat. - Le bailleur doit notifier au cédant les défauts de paiement dans le mois suivant la date à laquelle les loyers auraient dû être payés. À défaut de notification : la solidarité ne peut plus être invoquée pour ces loyers.
37
Qu'est ce que la clause de garantie autonome ?
Une clause de garantie autonome est une stipulation par laquelle une personne (souvent le cédant ou un tiers) s’engage à payer les dettes du locataire, indépendamment de l'existence ou de la validité de l'obligation principale (le bail lui-même). Le cédant du bail ou un tiers garant peut être amené à souscrire une garantie autonome au profit du bailleur, pour garantir le paiement des loyers, les charges ou encore les éventuels dommages ou remises en état. Le garant ne peut pas opposer les exceptions du locataire contrairement au cautionnement.
38
Quelles sont les conditions pour la location-gérance ?
Conditions : - Fonds de commerce exploité ou exploitant depuis au moins 2 ans (sauf exceptions : héritiers, donation, liquidation) - Publication dans un journal d'annonces légales sous peine d’inopposabilité aux tiers - Respect des obligations fiscales et sociales ⚠️ Mais attention : Il doit obtenir l’accord du bailleur (souvent via une clause spécifique du bail) La location-gérance ne modifie pas le bail commercial : le locataire initial reste redevable des loyers vis-à-vis du bailleur
39
Qu'est ce que la location-gérance ?
Contrat par lequel le propriétaire d’un fonds de commerce (le locataire-gérant) confie l’exploitation de son fonds (clientèle, nom commercial, matériel...) à un tiers exploitant, en échange d'une redevance. En principe, le bailleur-gérant peut verser une indemnité au départ du locataire-gérant en cas d'amélioration mais ce n'est pas d'OP.
40
Qu'est ce que la clause de souffrance ?
La clause de souffrance est une clause du bail commercial par laquelle le locataire accepte, sans indemnité, les nuisances ou travaux causés temporairement par le bailleur. Le but est de protéger le bailleur contre des réclamations du locataire contre les troubles de jouissance, la réduction de loyer et la résiliation anticipée ou indemnisation. La clause de souffrance est valable, mais elle doit être limitée temporellement (nuisance passagère), spatialement (pas de privation totale de la jouissance) et raisonnablement proportionnée ❌ Elle ne peut pas justifier une privation totale de jouissance, ni exonérer le bailleur de ses obligations essentielles (jouissance paisible, conformité, sécurité). La clause n’empêche pas le juge de reconnaître un trouble de jouissance indemnisable.