Cours 7 Flashcards
(26 cards)
Tempérament, personnalité et identité
Rothbart décrit le tempérament comme une “matrice fondamentale” à partir de laquelle se développe la personnalité d’un individu
Tempérament:
-Ensemble de prédispositions innées à des réactions émotionnelles et comportementales
-Base fondamentale sur laquelle se développera la personnalité future
-Stabilité à long terme du tempérament
-Il n’existe pas de consensus sur les dimensions fondamentales
EX: Des parents peuvent avoir trois enfants élevés dans le même environnement, mais chacun aura un tempérament différent. Même si les influences sont semblables (ex. mêmes règles, même école), les enfants réagiront différemment selon leur tempérament de base.
Dimensions du tempérament
étude longitudinale sur 133 personnes suivis de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte
Observation de différents facteurs:
-Niveau de réactivité
-Sommeil
-Alimentation
-Réaction aux stimuli
-Capacité d’adaptation
3 grands profils d’enfants
- Enfant facile (40%)
-Réagissent positivement à la nouveauté.
-S’adaptent bien aux changements.
-Sont généralement de bonne humeur.
-Ont des cycles de sommeil et d’alimentation prévisibles. - Enfants difficile (10%)
-Résistent aux changements.
-Sont irritables, de mauvaise humeur.
-Ont des rythmes de sommeil/alimentation irréguliers. - Enfants lents à réagir (15%)
-Affichent peu de réactions intenses
-Semblent indifférents aux gens inconnus
-Mettent plus de temps à s’adapter à des situations nouvelles
Critique de la catégorie “difficile”
-Le terme “difficile” reflète le point de vue des parents (plus exigeant à gérer).
-Cela ne signifie pas que l’enfant a un problème développemental.
EX : un enfant très sensible peut simplement avoir besoin d’un environnement plus structuré, pas d’une étiquette négative.
5 dimensions clé du tempérament
- Degré d’activité: tendance à bouger plutôt qu’être passif et immobile
- Affectivité positive: aller spontanément vers la nouveauté, sourit, explore
- Inhibition: réaction de peur ou de recul face à la nouveauté
- Affectivité négative: réagit fortement à la frustration par la colère, l’agitation, la force et l’irritabilité
- Capacité d’attention et de persistance dans l’effort: capacité de concentration à la tâche, focalisation de l’attention
Différences de tempérament selon le sexe
Les différences viennent surtout de nos perceptions sociales, pas du bébé lui-même.
-Une étude a montré que lorsque des adultes ne savaient pas si un bébé était une fille ou un garçon, ils interprétaient ses émotions et réactions différemment selon le genre qu’ils pensaient :
–S’ils croyaient que c’était une fille → ils disaient qu’elle avait peur, qu’elle était anxieuse.
–S’ils croyaient que c’était un garçon → ils parlaient de colère ou de force.
Cela montre que nos attentes culturelles influencent notre interprétation des comportements.
Personnalité
-Aussi nommée le caractère
-Registre plus vaste d’attributs que le tempérament: l’ensemble des modes de réactions qui caractérisent et distinguent une personne tout au long de sa vie
-Manière habituelle et distinctive de se sentir, de penser et de se comporter.
-Quelques modèles théoriques centraux, dont celui du «Big Five».
Modèle des cinq facteurs
-Ce n’est pas des catégories, mais un continuum
–> Tu peux avoir un peu ou bcp d’un trait
-Validité dans plusieurs cultures
–> Les dimensions sont universelles, même si certains profils sont plus fréquents selon les cultures.
Facteur:
1. Ouverture à l’expérience (O):
-Personnes créatives qui aiment la nouveauté. Apprécient la beauté et les arts et remettent en question les valeurs traditionnelles.
EX: Aimer voyager, apprécier les idées nouvelles
2.Conscienciosité (C):
-Personnes disciplinées, ordonnées, organisées, compétentes et ambitieuses.
EX: Être ponctuel, bien préparer ses tâches, suivre les règles
- Extraversion (E):
-Personnes sociables et chaleureuses, qui recherchent les sensations, l’action et les émotions positives.
EX: Aimer être entouré, parler en public, chercher l’interaction - Amabilité (A):
-Personnes franches, sensibles aux autres, confiantes, altruistes et conciliantes.
EX: être chaleureux, coopératif, éviter les conflits - Névrosisme (N):
-Personnes sensibles à la critique et caractérisées par de l’instabilité émotionnelle (anxiété, colère, impulsivité, timidité, dépression).
EX: Se faire souci facilement, se sentir vulnérable, être sensible au stress
Distinction entre tempérament et personnalité
Tempérament:
-Inné: tu nais avec
-Fortement influencé par le génotype (composante biologique et moins environnementale)
-Observable très tôt chez le bébé (ex: réactivité, humeur, rythmes biologiques)
-C’est comme la base émotionnelle et comportementale sur laquelle la personnalité va se construire
Personnalité:
-Acquis
-C’est le phénotype: elle résulte de l’interaction entre le tempérament (génotype) et l’environnement
Identité
-L’identité, c’est la perception qu’on a de sois-même, incluant
-Nos valeurs
-Notre soi
-Notre culture
-Notre role professionnel
-Notre unicité (ce qui fait en sorte que nous sommes uniques, même si on partage certains traits avec les autres)
Même chez les jumeaux monozygotes, qui partagent le même bagage génétique, l’identité reste unique. On peut avoir des traits de personnalité semblables à d’autres, mais l’identité personnelle est toujours propre à soi.
Quête de l’identité
-Découverte de qui nous sommes et de ce que nous voulons faire dans la vie, trouver des buts et des valeurs qui nous sont propres et explorer différentes avenues pour répondre à toutes ces questions.
-Renvoie à la conception qu’une personne a d’elle-même, de ses identifications et de ses différents rôles sociaux.
-Le développement de la théorie de soi, ou du concept de soi, est possible grâce au développement cognitif.
-Bien que le concept de soi est en ébauche dès la petite enfance, l’adolescence est une période durant laquelle la quête de l’identité occupe une place très importante.
Théories du développement - théorie d’Erikson
Erikson, travailler avec la fille de Freud
-D’accord avec certaines idées de Freud, mais rejette l’idée que la libido soit le plus grand moteur du développement. Il croit que c’est l’environnement.
-Il croit que le développement se poursuit toute la vie (n’arrête pas à l’enfance)
-Émergence et développement de la personnalité = au cœur du développement humain.
-Théorie du développement psychosocial :
–Comprend huit stades de développement du «moi».
–Ces stades se poursuivent au-delà de l’adolescence.
-Le développement résulte de l’interaction entre les pulsions internes de la personne et les exigences de la société dans laquelle il vit.
Théorie du développement psychosocial: vision globale
-Chaque stade correspond à une tâche développementale à accomplir : cela provoque une crise dans la personnalité.
-Deux pôles opposés à chaque crise :
–Un pôle positif
–Un pôle négatif
–> Le but n’est pas d’éliminer le négatif, mais de trouver un équilibre entre les deux. C’est en trouvant l’équilibre que l’on peux franchir les 8 stades
-Dépend de l’interaction individu-environnement social
-À chaque stade on fait face à une crise, une attente de l’environnement à laquelle on doit s’ajuster.
Crise
-Une période marquée à la fois par une grande vulnérabilité ainsi qu’un grand potentiel.
-La personne manifeste des comportements tant du pôle positif que négatif : manière de trouver l’équilibre.
-La manière de la résoudre a un effet sur le développement de la personnalité :
–Crise résolue = acquisition d’une force adaptative (l’ensemble de ces forces permet l’atteinte d’une personnalité saine et équilibrée.)
–Crise non résolue = traits de personnalité excessifs (liés à l’excès ou plus de manifestations d’un des deux pôles).
-Les forces acquises des crises précédentes aident aux futures : construction des bases sur lesquelles reposent les stades suivants.
-Il est possible de résoudre à l’âge adulte une crise non résolue à l’enfance, par exemple. La tache est pas résolu lorsque tu a pas trouver d’équilibre entre les 2 pole, ce n’est pas le fait que tu ne les a pas traverser
-Crise de l’identité à l’adolescence = étape la plus importante du développement.
Première crise
Confiance versus méfiance (Naissance à 12-18 mois)
Méfiance: L’enfant ne doit pas toujours porter une confiance aveugle et naïve à son environnement
–> Méfiance nécessaire, mais ne doit pas être exagérée.
Confiance: Dépendance totale aux autres pour satisfaire ses besoins : qualité de l’interaction avec la mère déterminant –>
1. Si besoins comblés : l’enfant acquière une confiance envers sa mère et, plus largement, envers l’environnement.
2. Si besoins non comblés : l’enfant apprend à se méfier; environnement peu fiable.
Deuxième crise
Autonomie versus honte et doute
(12-18 mois à 3 ans)
Honte et foute: Reconnaissance des limites et doutes raisonnables sur ses capacités pour éviter de se mettre en danger.
Autonomie: Exploration du monde extérieur sans trop craindre et de manière autonome.
-L’enfant éprouve beaucoup de plaisir à faire les choses par lui-même et montrer aux adultes qu’il est capable.
EX: L’enfant veut verser son lait tout seul.
-Il en échappe partout par terre.
-Si le parent réagit mal (crie, se fâche, empêche l’enfant d’essayer) :
→ L’enfant ressentira de la honte ou du doute sur ses capacités.
→ Il risque de devenir dépendant ou peu sûr de lui.
Si le parent valorise l’effort en disant :
→ « Tu veux essayer ? Ok, je vais t’aider à tenir le verre pendant que tu verses. »
→ Alors l’enfant développe son autonomie, tout en apprenant ses limites de façon sécurisante.
Troisième crise
Initiative vs culpabilité
(3 à 6 ans)
Culpabilité: Sentiment de culpabilité lié aux actes ou aux motivations.
- Lié à son désir d’approbation par les adultes
Initiative: Veut prendre des initiatives : élaborer des plans et les réaliser. Créer des jeux, des univers.
Quatrième crise
Travail vs infériorité
(6 à 11 ans, ou jusqu’à la puberté)
-L’enfant est dans une période relativement stable sur le plan affectif
-Les enjeux sont moins liés aux émotions qu’aux compétences et taches concrètes
Infériorité: L’enfant commence à se comparer aux autres. Il peux penser « Moi je suis moins bon que les autres en maths », « Je ne lis pas aussi bien que mes camarades
-C’est souvent la première fois qu’il réalise qu’il n’est pas aussi bon que d’autres dans certaines tâches.
-Il prend conscience de ses limites
-Mais il est important qu’il ne développe pas un sentiment d’infériorité
Travail: Apprentissage des habiletés favorisées par la culture à laquelle il appartient. (ex: lire, écrire, calculer, etc)
EX:
-Un élève obtient une note moyenne dans un test de lecture. Il commence à se dire « je ne suis pas bon ».
-S’il est encouragé : « Ce n’est pas grave, tu vas t’améliorer », il développera le pôle du travail.
-Si on le dévalorise, il risque de se sentir inférieur et de perdre confiance en lui.
Cinquième crise
Identité versus confusion des rôles
(Âge: puberté à jeune adulte)
Crise d’identité
-Selon Erikson, l’identité se développe lorsque 3 problèmes majeurs sont résolus :
1. Choix d’une activité professionnelle : «Qui veux-je devenir plus tard?» «Qu’est-ce que je veux accomplir?»
2. Adoption de valeurs qui leur sont propres : «Quelles sont mes valeurs fondamentales?»
3. Développement d’une identité sexuelle satisfaisante : «Quelles sont mes attirances et mes besoins?»
EX: Avant l’adolescence, les relations sont souvent superficielles (amis choisis parce qu’on joue ensemble).
À l’adolescence, on commence à remettre en question les valeurs transmises (religion, politique, culture familiale).
L’adolescent peut dire :
« Je peux penser différemment de mes parents. Je choisis mes propres idées. »
Confusion des rôles: retarde la résolution de la crise identitaire. Il a tellement de choix que sa peux apporter à la confusion.
Identité: Cherche à acquérir un sens cohérent du soi et du rôle qu’il jouera au sein de la société (professionnel, sexuels, parentaux, religieux, autres).
Si tu n’a pas résolu ce stade, c’est plus difficile a faire quand tes vieux due a tout les responsabilités que tu as.
EX: Si je veux quitter ma job et retourner à l’école, mais ta des bills à payer
Les stades suites à la puberté
Crise 6: Intimité/ isolement (jeune adulte)
-Lorsque la crise est résolue, la personne est capable de s’engager affectivement avec une personne
Crise 7: Générativité/Stagnation (adulte d’âge moyen)/quarantaine
-Lorsque la crise est résolue, la personne guide les générations plus jeunes, leur transmet ses connaissances et les fait profiter de son expérience
Crise 8: Intégrité/ Désespoir (adulte d’age avancé)
-Lorsque la crise est résolue, la personne accepte la vie qu’elle a menée ainsi que sa mort prochaine
Théorie de Marcia
-États identitaires : configurations identitaires caractérisées par la présence ou l’absence d’une crise et par la capacité ou l’incapacité de s’engager
–Crise / Exploration : expérimentations, questionnements et prises de décisions conscientes par l’ado.
–Engagement : faire des choix parmi les possibilités; s’investir dans une activité professionnelle (métier) ou un système de croyances..
4 états identitaires de Marcia
- Forclose:
-Pas exploration
-Engagement
–N’explore pas différentes possibilité
–Ne vit pas de crise
On dit à un enfant depuis toujours qu’il va devenir médecin. Il ne remet jamais cela en question et suit ce chemin sans explorer d’autres options.
–>Il est engagé, mais il n’a pas vie de crise ou explorer, car c’était déjà choisi pour lui même
- Diffuse:
-Pas exploration
-Pas engagement
–Ne s’engage pas
–Ne considère pas les possibilités
EX; Quelqu’un regarde les annonces d’emploi et choisit une job juste pour le salaire, sans vraiment réfléchir à ce qu’il aime, ce qui l’intéresse ou ce qu’il veut faire à long terme.
–> Il ne s’engage pas vraiment dans un parcours réfléchi,
–> Il n’explore pas ses intérêts ou ses valeurs,
–> Il prend les opportunités comme elles viennent, sans direction précise
- En moratoire
-Pas d’engagement, exploration
–Réfléchi aux différentes possibilités
–En voie de s’engager
EX: Quelqu’un inscrit en bac de psycho, qui pense à devenir neuropsychologue, psychologue scolaire, sexologue… mais ne s’est pas encore engagé dans une voie précise.
–>Il réfléchit beaucoup, explore, mais n’a pas encore pris de décision. - En réalisation/ Achevée:
-Engagement
-Exploration
–Période de questionnement suivie d’un engagement
EX: Une étudiante a exploré différents domaines (sciences, psycho, éducation), a fait des stages, parlé à des professionnels… et décide de devenir psychologue.
–> Elle a exploré et ensuite choisi consciemment une voie alignée avec ses valeurs
États identitaires selon Marcia
-Constituent une approche catégorielle et non par stades (décrit 4 status identitaires)
-S’applique à différents domaines: carrière professionnelle, idéologique, religieuse, politique, sexuelle
-Représentent un état du développement identitaire à un moment X et pour une facette X: susceptibles de se modifier au fur et à mesure que les jeunes se développent
-Fin de l’adolescence, début âge adulte: une bonne partie des jeunes sont dans la catégorie “moratoire” (exploration sans engagement) ou en “réalisation” (exploration suivie d’un engagement)
Status identitaires selon age
-Identité achevé: faible à l’adolescence, car peu de jeunes ont déjà exploré et choisi
–Augmente fortement après 22 ans
-Identité moratoire: très élevée entre 16 et 21 ans, ce qui correspond à une phase de recherche active
-Identité forclose: Présent dès l’âge de 13 ans, souvent par influence parentale
–Diminue graduellement avec age, car plus de jeunes explorent
-identité diffuse: Assez élevée à l’adolescence, reflète l’incertitude ou l’évitement
–Varie mais reste stable, baisse autour de 30 ans
Identité culturelle
-Aussi appeler identité ethnique
-identité culturelle: sentiment d’appartenance à un groupe culturel particulier
-Appartenance à une culture non majoritaire= complexification du développement identitaire:
Lié à des choix :
1. Adhésion à la culture (d’origine ou majoritaire)
2. Combinaison de valeurs parfois conflictuelles
Parfois les valeurs ou attentes des cultures peuvent être contradictoire et crée des conflits internes ou des dilemmes identitaires
Acculturation : différentes possibilités
- Intégration: Choisir à la fois sa culture d’origine et la culture majoritaire
AVANTAGES:
-2 systèmes de soutien (famille + société)
-Meilleure adaptation psychologique et sociale - Assimilation: Abandonner majoritairement sa culture d’origine pour adopter celle du pays d’accueil
RISQUES:
-Pression à se conformer
-Sentiment de perte identitaire
-Adaptation possible, mais parfois aux prix de sa culture d’origine - Séparation: Choisir majoritairement sa culture d’origine, rejeter la culture dominante
RISQUES:
-Difficultés d’adaptation sociale
-Moins de contact avec la culture dominante –> isolement
-Moins bon accès aux ressources du pays d’accueil - Marginalisation: Ne s’identifier à aucune des deux cultures
CONSEQUENCES:
-Plus de difficulté d’adaptation
-Sentiment d’exclusion ou de rejet
-Absence de repères identitaires stables