item 345 : grosse jambe rouge aiguë Flashcards
(16 cards)
principales entités devant une grosse jambe rouge
érysipèle
DH nécrosante
dermatite de stase
TVP
causes infectieuses particulère (pasteurellose)
eczéma, syndrome de Wells…
caract érysipèle
= Dermo-hypodermite aiguë bactérienne à streptocoque β-hémolytique A (plus rarement B, C ou G) : fréquent, notamment chez l’adulte > 40 ans (moy. 60 ans),
légère prédominance féminine
localisé à la jambe dans 90% des cas
- Favorisé par l’insuffisance veineuse et/ou lymphatique, des facteurs locaux (lymphoedème, porte d’entrée type intertrigo inter-orteils, ulcère de jambe)
formes cliniques érysipèle
- Début brutal avec fièvre élevée (39-40°C), avec frissons, précédant de quelques heures l’apparition du placard cutané inflammatoire
- Plaque érythémateuse, œdémateuse, circonscrite et douloureuse à la palpation
- Bourrelet périphérique marqué : observé uniquement au niveau du visage
- Parfois avec décollements bulleux superficiels ou purpura (non grave)
- ADP inflammatoire homolatérale fréquemment associée
- Traînée de lymphangite homolatérale parfois présente
- Porte d’entrée visible dans 2/3 des cas : intertrigo inter-orteil, piqûre, érosion traumatique, ulcère de jambe
ttt érysipèle
= Antibiothérapie systémique antistreptococcique :
- β-lactamine : - Pénicilline G injectable : traitement de référence, de moins en moins utilisé
- Amoxicilline : oral ± début IV, 50 mg/kg en 3 prises/j pendant 7 jours
- Augmentin® si doute sur autre bactérie en cause (S. aureus)
- 2nd intention (si allergie) : pristinamycine (ou clindamycine mais 6% de résistance)
dans l’érysipèle, les hémocultures sont positives dans
10% des cas
caract prévention des récidives érysipèle
- TTT d’une porte d’entrée persistante : antifongique topique si intertrigo mycosique…
- Prise en charge des facteurs favorisants : insuffisance veino-lymphatique, obésité
…
- En cas de récidives multiples ≥ 2 épisodes/an malgré la correction des facteurs favorisants :
antibiothérapie au long cours possible par benzathine-benzylpénicilline toutes les 2 à 3
semaines pendant 6 mois.
def dermohypo nécrosante (DHN) + physiopath
= Prolifération bactérienne intense, généralement à streptocoque A en association avec d’autres bactéries type BGN,
anaérobie (Clostridium…), avec nécrose évoluant de la profondeur vers la superficie
- ->urgence vitale (30% de mortalité)
- Fasciite nécrosante associée en cas d’atteinte des aponévroses superficielles et fascias profonds intermusculaires
- Terrain favorisant : diabète (25% des cas), artériopathie, mauvais état général, prise d’AINS
infection des parties molles + toxidermie + atteinte profonde du fascia et éventuellement du tissu musculaire
avec des thromboses vasculaires favorisant l’extension
cliniques DHN
= Présentation identique à un érysipèle avec présence de signes de gravité : - Signes généraux marqués : sepsis, choc septique
- Douleur intense, non soulagée par les antalgiques de palier 1-2, s’étendant au-delà des lésions
- Induration des tissus au-delà des lésions visibles
- Evolution défavorable malgré l’antibiothérapie adaptée au diagnostic d’érysipèle
- Extension rapide - Signes locaux (à un stade tardif) : placards grisâtres, hypoesthésie, évoluant vers la nécrose
- Crépitation neigeuse en cas d’association avec des bactéries anaérobies
TTT pasteurellose
probabiliste : augmentin
sinon
1 –> Amox
Si allergie : C3G ou doxycycline
syndrome de Wells
rare
cellulite aseptique à éosinophiles avec éruption bulleuse
parfois récidivante
ttt : corticothérapie
signes cliniques TVP
douleur du mollet (+ signe de Homans : douleur à la dorsiflexion forcée du pied)
oedème : tardif, prenant mal le godet
diminution ballant du mollet
augmentation chaleur locale et dilatation des veines superficielles
léger érythème lié à la VD
triade de Virchow
dans TVP ++
lésion pariétale, stase veineuse, hypercoagulabilité
que peut faire/induire un thrombus dans une TVP
asymptomatique
migration –> EP
s’opposer au retour veineux –> oedème interstitiel
léser les valvules et entraîner un syndrome post-thrombo
induire une inflammation de la paroi vasculaire et des tissus avoisinnants (responsable d’une douleur à la P°)
Les facteurs de gravité de l’érysipèle sont :
- nécrose cutanée : paleur, plaques noiratres, zones livedoïdes, atones
- hypoesthésie
- douleurs spontanées intenses (différent d’une simple douleur, qui est retrouvé dans l’érysipèle non compliqué)
- crépitation
- extension des lésions malgré le traitement antibiotique (différent de l’étendu initiale)
fct de risque érysipèle
Obésité, OMI, lymphoedeme chronique, porte d’entrée chronique (intertrigo-interorteil, ulcères des membres inférieurs) sont des facteurs de risque de survenue d’un erysipèle.
Le diabète en lui même ne suffit pas à déclencher un erysipèle et n’est pas considéré comme facteur de risque à part entière. Il est plutot un facteur de risque d’aggravation tout comme la prise d’AINS.