partie 1 : la notion d’impôt, chapitre 1: la définition de la notion d’impôt Flashcards
(102 cards)
les définitions de l’impot
Ce sont des définitions qui sont soit antérieurs au 19ème soit apporté par la doctrine au 19ème, jusqu’au début du 20ème les définitions étaient minimaliste, cela s’explique par le fait que les auteurs qui ont donné ces définitions étaient des tenant de l’idéologie libérale, qui limite l’impôt au financement des dépenses régaliennes de l’État
Montesquieu sur l’impot
Montesquieu définit en 1748 l’impôt comme la « portion que chaque citoyen donne de son bien pour avoir la sureté de l’autre ou pour en jouir agréablement ».
–>renvoie aux dépenses de sécurités mises en place par l’État pour protéger les citoyens, l’impôt était payé pour obtenir la sécurité de l’État ou du royaume.
Marquis Gaston d’Audiffret sur l’impot
définit l’impôt en 1863 comme le « sacrifice demandé à la société pour la protection de son existence ainsi que pour le développement de sa puissance ».
–>Notion de protection de la société aussi, on retrouve aussi la protection extérieur mais le terme de sacrifice est très fort.
rené Stourm sur l’impot
René Stourm définit en 1905 l’impôt comme le « prélèvement opéré sur les facultés individuelles des contribuables pour subvenir aux besoins des services publics ».
–>Dans l’idéologie publique, les service public sont ceux de défenses de l’État mais aussi des dépenses régaliennes de l’État, donc pour lui on ne va pas au-delà de sécurité et compétences régaliennes.
Paul Leroy-Beaulieu sur l’impot
Paul Leroy-Beaulieu définit en 1906 l’impôt comme la « contribution exigée de chaque citoyen pour sa part dans les dépenses du gouvernement ».
–>renvoie aussi aux dépenses de défense de sécurité intérieure et d’administration courante.
Adam Smith sur l’impot
d’Adam Smith (1776) : qui définit l’impôt comme « la contribution de tous les membres de la société ou d’une partie de ses membres, au gouvernement ».
–>Renvoie à une contribution au gouvernement
point commun des définitions de l’impot
Le point commun des définitions est le renvoie aux dépenses de protection et aux dépenses courantes de l’État.
changement sur la def de l’impot après la 1GM
Ça va changer car il y en a qui croient en l’idéologie interventionniste.
Edgar Allix sur l’impot
Edgar Allix définit en 1931 l’impôt comme le « prélèvement opéré par l’État sur les facultés des contribuables en vue de pourvoir aux besoins publics (…) que la souveraineté exige de l’individu, en vertu du principe de solidarité nationale ».
–>référence à la solidarité nationale et on commence à rentre dans l’interventionnisme fiscale
Gaston Jéze sur l’impot
Gaston Jéze définit en 1936-1937 l’impôt comme « une prestation de valeurs pécuniaires, exigées des individus d’après des règles fixes, en vue de couvrir des dépenses d’intérêt général et uniquement à raison du fait que les individus qui doivent les payer sont membres d’une communauté politique organisée ».
–>On lui attribue souvent la définition de l’impôt, la notion d’intérêt général est ouverte. On dit que c’est la définition qui a servi de base à toute les définitions qui ont été donnés postérieurement et encore aujourd’hui. La définition de gaston a surtout servi à la définition de George Vedel donnée après la 2GM.
Georges Vedel sur l’impot
Georges Vedel définit en 1953 l’impôt comme « une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif, et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques »,
–> il se base sur la def de Jéze
–>on a tous les éléments actuels de la définition de l’impôt.
Louis Trotabas sur l’impot
Louis Trotabas définit en 1954 l’impôt comme « le procédé de répartition des charges budgétaires entre les individus d’après leurs facultés contributives ».
–>Formulation différente mais définition assez parlante, l’impôt est lié aux dépenses et charges publiques, permet de répartir les charges publiques entre tous les citoyens. Ce qui apparaît est l’imposition en fonction des facultés contributives des personnes.
Jean Lamarque et monsieur Négrin sur l’impot
2016: « le prélèvement pécuniaire, de caractère obligatoire, effectué en vertu de prérogatives de puissance publique, à titre définitif, sans contrepartie déterminée, en vue d’assurer le financement des charges publiques de l’État, des collectivités territoriales et des établissements publics administratifs ».
–>On a la référence aux critères de l’impôt et aux fonctions de l’impôt
Pierre Beltrame sur l’impot
2024 : « une prestation pécuniaire requise des contribuables d’après leurs facultés contributives et qui opère, par voie d’autorité, un transfert patrimonial définitif et sans contrepartie déterminée, en vue de la réalisation des objectifs fixés par la puissance publique ».
–>On a la référence aux critères de l’impôt et aux fonctions de l’impôt en vu de la réalisation des objectifs fixés par le PP.
Loïc Philip sur l’impot
2000 : « une prestation pécuniaire requise des contribuables, par voie d’autorité, d’après leurs facultés contributives, à titre définitif et sans contrepartie directe afin d’assurer la couverture des charges publiques ou d’atteindre les objectifs fixés par la puissance publique ».
les caractéristiques de l’impot
- caractère pécuniaire
- caractère obligatoire
- caractère unilatéral
- caractère définitif
- absence de contrepartie
historique sur le caractère pécuniaire de l’impot
ça n’a pas tjr était le cas : avant le principe de l’impot c’était paiement en nature
–>les citoyens remettaient des biens aux personnes chargés de percevoir l’impôt (partie de récolte ou de production) au pouvoir royal, ils donnaient aussi des journées de travail appelés corvées.
–>En 1789 le paiement en argent est devenu le principe
auj on peut payer en nature
taxe récente acquitée en journée de travail
Jusqu’au début des années 1970 la taxe des prestation qui était un impôt local pouvait être acquittée en journée de travail, donc ça fait échos aux corvées.
auj élément monétaire
est présent au stade de l’établissement de l’impôt, donc l’assiette de l’impôt
–>Basé sur une somme d’argent
mais aussi présent au moment de la liquidation de l’impôt
mais aussi présent au stade du recouvrement
Exception au caractère pécuniaire
la dation en paiement : permet de payer l’impôt par la remise de bien à l’administration fiscale.
–>introduite en 1968 par André Malraux :l’objectif était de faire rester et de récupérer sur le territoire français notamment des œuvres d’art
on peut payer l’IFI et les successions
+
zones d’intervention du conservatoire de l’espace littorale dont la conservation a un intérêt écologique qui justifie la conservation à l’état naturel. Plus récemment : aux immeubles en nature de bois et forêts.
le caractère obligatoire de l’impot
Quels que soient les modalités de paiement, ça a fondamentalement un caractère obligatoire. Ce caractère vaut tout aussi bien pour l’administration fiscale qui doit le percevoir et pour le contribuable
caractère obligatoire pour l’AF
décret du 7 novembre 2012, décret GBCP : ce décret renvoie à un article de la loi de finances pour 1963 qui fixe les sanctions à l’encontre des comptables publiques qui n’utiliseraient pas leurs prérogatives de PP pour recouvrer l’impôt.
–>Le caractère obligatoire prévaut donc pour l’administration fiscale qui doit recouvrer l’impôt
caractère obligatoire pour le contribuable
est obligé de payer l’impôt, il ne peut pas se soustraire au paiement de l’impôt,
–>il ne peut pas fixer le montant de l’impôt et ne peut pas négocier ce montant avec l’administration fiscale.
–>Aucun acte de volonté du contribuable ne peut intervenir dans le rapport juridique avec l’administration fiscale.
distinction entre l’impot et d’autre prélèvement
se fait par le biais du caractère obligatoire :
- Le prêt lié à la demande d’emprunt qui est un acte volontaire : citoyen qui répond à une demande de prêt de l’État avec des avantages, il a la certitude d’être remboursé
- La contribution volontaire : le fait pour les citoyens de verser à l’État une contribution pour faire face à une situation. Par exemple : une contribution volontaire avait été sollicitée en 1871 pour faire face aux dépenses de guerre, ou encore en 1926 pour amortir la dette à court terme. Différence avec le prêt : pas de restitution.
- La redevance pour service rendu.
- Certaines contributions facultatives