partie 2 : les sources du droit fiscal, titre 1: les sources internes du droit fiscal, chapitre 1 : les sources constit du droit fiscal Flashcards
(58 cards)
Les sources constitutionnelles du droit fiscal
1 : Les principes constitutionnels du droit fiscal
2 : les libertés et droits fondamentaux reconnus et applicables au contribuable
Les principes constitutionnels du droit fiscal
1: la légalité fiscale
2: le principe de nécessité de l’impôt
3: : le principe d’égalité fiscale
Le principe de la légalité fiscale
1: fondements du principe de la légalité
2 : portée du principe de la légalité fiscale
3: L’invocabilité du principe de la légalité dans le cadre des QPC
à qui appartient le pvr fiscal en théorie
au Parlement, qui est censé détenir ce pouvoir sans partage, article 14 de la DDHC.
fondements légalité fiscale
- consentement à l’impôt qui est consacré à l’article 14 de la DDHC et qui est un principe fondamental : c’est au parlement de créer et d’autoriser l’impot
- principe de légalité de l’article 34 de la Constitution : la loi fixe « l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures ; le régime d’émission de la monnaie ».
–>donc : le Parlement doit voter l’impôt, c’est un domaine qui lui est réservé
attention : cette compétence ne vaut que pour les prélèvements pouvant être qualifiés d’imposition de toute nature.
portée du principe de la légalité fiscale
1: sanction des empiètements du pouvoir réglementaire dans le domaine législatif
2: sanction de l’incompétence négative
3: L’absence de sanction des empiètement du pvr législatif sur le pouvoir réglementaire
sanction des empiètements du pouvoir réglementaire dans le domaine législatif
Tout empiètement du pouvoir réglementaire dans le domaine du législateur est sanctionné par le juge administratif, et cela se produit chaque fois que le juge administratif constate qu’un prélèvement créé par le pouvoir réglementaire est en fait un prélèvement de toute nature, comme il l’a fait dans une décision du 21 novembre 1958 (syndicat national des transporteurs aériens).
sanction de l’incompétence négative
- le Conseil constitutionnel va venir sanctionner l’incompétence négative du législateur, qui doit utiliser la totalité de sa compétence.
donc: le législateur qui ne définit pas suffisamment les modalités de recouvrement ou les catégories de contribuables visés par ex verra sa loi inconstitutionnelle
- ça vaut aussi pour le fait que le législateur ne légifère pas en deçà de sa compétence, c’est-à-dire qu’il ne laisse pas un trop large champ d’action au pouvoir réglementaire
- enfin le législateur doit en outre voter des lois suffisamment claires et précises qui ne doivent pas donner lieu à plusieurs interprétations
ex: doit en outre voter des lois suffisamment claires et précises qui ne doivent pas donner lieu à plusieurs interprétation
pour ce critère : Pas d’interdiction par le conseil constitutionnel de confier des compétences aux collectivités territoriales à condition qu’il détermine des règles suffisamment précises
qu’est ce que ne sanctionne pas en revanche le conseil constite
l’empiètement du législateur dans le domaine réglementaire
décision : DC du 30 juillet 1982, décision blocage des prix
pour le Cconstit : ilexiste dans le Constitution deux dispositions permettant au pouvoir réglementaire de faire revenir dans le domaine réglementaire de telles incursions,
que permet la QPC
61-1 de la cons: permet de soulever l’inconstitutionnalité notamment d’une disposition fiscale
Mais il est précisé que c’est ouvert que si la disposition porte atteintes aux droits et libertés.
est ce que le Cconstit considère que les article 14 de la DDHC et 34 de la constitution instituent un droit ou une liberté qui puise être invoqué à l’appui d’une QPC ?
les article 14 de la DDHC et 34 de la constitution instituent un droit ou une liberté qui puise être invoqué à l’appui d’une QPC ?
NON : 18 juin 2010 : les articles 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et 34 de la Constitution n’instituent pas un droit ou une liberté qui puisse être invoquée, à l’occasion d’une instance devant une juridiction, à l’appui d’une question prioritaire de constitutionnalité.
Cconstite attendri sa position sur la QPC en fiscal
Toutefois, le Conseil a assoupli cette position en acceptant d’examiner la conformité d’une norme au principe de légalité si un droit ou une liberté est en cause, c’est-à-dire que si l’atteinte au principe de la légalité vient affecter un droit ou une liberté
conclusion : la méconnaissance du législateur de l’étendue de se compétence ne peut pas être examiné dans le cadre d’une QPC si aucun droit ou aucune liberté garantie par la constitution n’était en cause.
ATTENTION : le Conseil a toutefois précisé qu’il ne pouvait se prononcer sur le principe de légalité qu’à condition que le prélèvement en cause soit une imposition de toute nature.
le principe de nécessité de l’impôt
1 : fondements
2 : portée
fondements principe de nécessité de l’impôt
- Il découle de l’article 13 que l’impôt est nécessaire pour l’organisation de la vie sociale et le fonctionnement de l’État, c’est-à-dire qu’il est nécessaire pour couvrir les charges publiques.
- Il découle de l’article 14 que les citoyens peuvent constater par eux-mêmes la nécessité de l’impôt.
les perquisitions fiscales
UN DES RARES ARRETS A APPRENDRE
ont été consacré grâce au principe de nécessité de l’impôt
disposé dans une décision DC du 29 décembre 1983, aussi appelée décision perquisition fiscale 1 : “les nécessités de l’action fiscale peuvent exiger que des agents du fisc soient autorisés à opérer des investigations dans des lieux privé”
–> dit que c’est possible, mais dit aussi “ l’exercice des libertés et droits individuels ne saurait en rien excuser la fraude fiscale ni en entraver la légitime répression ».
–>Donc c’est pas grave si on porte atteinte aux libertés et dts individuels si lutte contre la fraude fiscale
avant 1984 : aucun texte spécifique permettant les perquisitions fiscales et l’af se fondait sur ordonnance du 30 juin 1985 relative au contrôle des prix et de la concurrence
–>Donc il y avait détournement de la procédure mais le législateur est venu rend ça légal avec L16B du LPF.
Terme officiel pour perquisition
visite et saisie domiciliaire
la perquisition fiscale pour le Cconstite
l’exercice des libertés et droits individuels ne saurait en rien excuser la fraude fiscale ni en entraver la légitime répression
->Donc c’est ok, juste ça a été un peu censuré car imprécis mais ça a été réglé
A partir de l’entrée en vigueur de la loi de finances de 1984, Le Conseil d’État et la Cour de cassation n’ont, à partir de la création de cette loi, modifié leur jurisprudence pour refuser toute perquisition basée sur le détournement de toute autre procédure, sur l’ordonnance de 1945, dans des décisions du 11 février 1987 et un arrêt du 2 juin 1986 par exemple.
le principe d’égalité fiscale
1: notion
2: portée
consécration du principe d’égalité en matière fiscale
dans un premier temps : principe général du droit par le Conseil d’État : Sieur Abdoulhoussen
ensuite : Le Conseil constitutionnel s’est inspiré de la jurisprudence du Conseil d’État et a condamné une différence de traitement fiscal sur la base de l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dans une décision du 27 décembre 1973
puis IMPORTANT, retenir l’arrêt: arrêt taxation d’office, 1974 :
–>Du point de vue constitutionnel de la décision taxation d’office : la DDHC fait partie du bloc de constitutionnalité,
dans cet arrêt, le Cconstite va déclarer une loi inconstitutionnelle en se fondant sur l’article 6 de la DDHC qui pose le principe d’égalité devant la loi (donc la première décision en matière fiscale a mis en avant le principe d’égalité devant le loi fiscale).
égalité devant l’impot
Pour ce qui est de l’article 13 de la DDHC : il a été utilisé la première fois par le conseil constitutionnel dans une décision de 1981 : le Conseil constitutionnel va se baser sur l’article 13 (égalité devant l’impôt), à propos de l’impôt sur les grosses fortunes.
–>Le Conseil d’État est ainsi venu préciser, dans une décision du 10 juillet 1989, que ce principe d’égalité devant l’impôt n’était non plus un principe général du droit mais un principe constitutionnel.
différentes acceptations du principe d’égalité
1: principe d’égalité devant l’impôt (article 13 DDHC)
2: principe d’égalité devant la loi fiscale (article 6 DDHC)
3: principe d’égalité devant les charges publiques (qu’elle a pas fait)
principe d’égalité devant l’impôt
aujourd’hui est un peu délaissé par le principe d’égalité devant les charges publiques qui est bien plus large comme principe car il englobe d’autres charges comme les redevances pour service rendu, la tarification des service public.
mais il ne faut pas penser qu’on l’a abandonné : professeur Ludovic Ayrault: le Conseil constitutionnel faisait en réalité usage de ce principe pour apprécier la constitutionnalité de l’impôt formant un ensemble homogène
donc en gros : Le principe d’égalité devant les charges publiques obligeait le législateur à respecter un cadre général à l’intérieur duquel il pouvait aménager des différences de traitements pourvu qu’elle n’entraîne pas une rupture caractérisée entre les contribuables.
MAIS en définitive : le principe d’égalité devant l’impôt est peu invoqué car englobé par le principe d’égalité devant les charges publiques.
comment apprécie le Conseil constite le principe d’égalité devant les charges publiques ?
Le Conseil a ultérieurement précisé que pour apprécier le principe d’égalité devant les charges publiques, il fallait prendre en considération l’ensemble des impositions portant sur le même revenu et acquittées par le même contribuable, dans une décision DC du 29 décembre 2012 à propos de la création d’une nouvelle tranche dans le barème de l’impôt sur le revenu.
principe d’égalité devant la loi fiscale
de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui dispose que la loi « doit être la même pour tous », ce qui signifie pour le droit fiscal que la loi fiscale doit s’appliquer de la même façon à tous.
–> c’est très proche du principe d’égalité devant l’impot