SES : La structuration de la société française Flashcards

1
Q

Espace social

A

Représentation du monde dans laquelle les individus et groupes sociaux se situent les uns par rapport aux autres selon plusieurs dimensions (économiques, culturelles, symboliques)

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2
Q

Différents facteurs de structuration de l’espace social ( = qui détermine la place de l’individu dans l’espace social)

A
  • Sexe
  • PCS
  • Revenu
  • Diplôme
  • Lieu de résidence
  • Position dans le cycle de vie
  • Composition des ménages
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3
Q

PCS

A

Outil statistique réalisé par l’INSEE qui permet de classer les individus dans des catégories présentant une certaine homogénéité sociale.
(Créé en 1954 puis remodelé en 1982 et 2020)

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4
Q

Liste des PCS

A
  • Agriculteurs exploitants
  • Artisans, commerçants et chefs d’entreprise
  • Cadres et professions intellectuelles supérieures (CPIS)
  • Professions intermédiaires
  • Employés
  • Ouvriers
  • Retraités
  • Autres personnes sans activité professionnelle
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5
Q

Critères de classification des PCS

A
  • Actif/Inactif
  • Statut (indépendant/salarié)
  • Profession
  • Secteur d’activité
  • Qualification
  • Position hiérarchique
  • Taille de l’entreprise
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6
Q

INSEE

A

Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques

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7
Q

Revenu Disponible Brut

A

Somme des revenus primaires des ménages (revenus du travail, revenus du patrimoine, revenus mixtes) et des revenus de transfert (allocations ou prestations sociales versées comme le RSA ou l’allocation familiale) moins les prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales).

→ RD = Consommation + Epargne

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8
Q

Lien entre les revenus, le niveau de vie, le diplôme et les PCS

A

Un diplôme élevé donne l’accès à une PCS élevée, et donc à un revenu disponible important, qui permet d’avoir un haut niveau de vie.
Ex: En France, en 2014, 68 % des CPIS ont un diplôme supérieur à bac+2 contre 2% des ouvriers.
CPIS = PCS avec le niveau de vie annuel moyen le + élevé
Ouvriers = PCS avec le niveau de vie annuel moyen le - élevé
Le niveau de vie annuel moyen des CPIS est 2 fois plus élevé que celui des ouvriers (F,2014)

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9
Q

Inégalités hommes/femmes

A

Les inégalités entre hommes et femmes concernent l’ensemble des activités de l’espace social:
- sport
- vie familiale (ex: 3 quarts des tâches ménagères = femmes)
- culture
- emploi (rémunération inférieure de 24%)
- Politique (ex: 87% des maires sont des hommes)

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10
Q

Pourquoi y a-t-il des inégalités entre hommes et femmes?

A
  • Socialisation primaire genrée qui génère des stéréotypes de genre, qui entraînent des discriminations, notamment dans l’emploi (plafond de verre : les femmes peuvent progresser dans la hiérarchie de l’entreprise mais seulement jusqu’à un certain niveau)
  • Autocensure
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11
Q

Cycle de vie

A

La notion de cycle de vie renvoie à l’idée que la vie d’un individu est marquée par des étapes, liées à l’âge, socialement définies et délimitées (enfance, jeunesse, âge adulte, vieillesse). A ces étapes sont associées certaines caractéristiques matérielles et des comportements distincts (ex: retraite associée à la vieillesse ou mariage à l’âge adulte).

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12
Q

En quoi la position dans le cycle de vie influe-t-elle sur la place occupée dans l’espace social?

A

Selon les étapes dans le cycle de vie, l’individu ne se positionne pas de la même manière dans la société :
Jeunesse = + Avenir, études, innovation, - Déviance, insouciance, précarité
Vieillesse = + Sagesse expérience

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13
Q

Seuil de pauvreté / Seuil de richesse

A

Seuil de pauvreté : Niveau de revenu en dessous duquel le ménage est pauvre

Seuil de richesse : Niveau de revenu au-dessus duquel le ménage est riche

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14
Q

Ménage (au sens de l’INSEE)

A

Ensemble des occupants d’un même logement ayant ou non des liens de parenté.

Remarque : Un ménage peut être composé d’une seule personne

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15
Q

Revenu médian

A

Revenu qui partage la population en deux tranches de 50 %.

En France, selon l’INSEE, le revenu médian est de 1837 euros par mois pour une personne seule et de 3 857 euros par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

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16
Q

Sur quoi la composition du ménage a-t-elle une influence?

A
  • La composition du ménage a une influence sur la position socio-économique de l’individu dans l’espace social.
    Ex : Une famille avec enfants sera considérée comme riche en ayant deux fois plus de revenu qu’une personne seule

-Elle détermine aussi son niveau de vie (= capacité à consommer)

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17
Q

Lieu de résidence

A
  • Il génère une position socio-spatiale
    C’est le revenu qui détermine le choix de lieu de résidence.

Il va donner accès ou non aux ressources publiques (écoles, transports, hôpitaux) et privés (commerces, logement)
Quartier urbains favorisés/défavorisés = accès facile/difficile

On assiste à des phénomènes de gentrification et de ghettoïsation.
Les catégories favorisées cherchent à préserver l’entre-soi, ce qui entraîne une très faible mixité sociale, qui entretient et accroît les inégalités.

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18
Q

Gentrification et Ghettoïsation

A

Gentrification : Concentration sociale dans certains quartiers favorisés
Ghettoïsation ; Concentration sociale dans certains quartiers défavorisés

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19
Q

Discrimination

A

Situation dans laquelle un individu se voit refuser l’accès à certaines ressources (emploi, logement) en fonction de certains critères :
- Couleur de peau
- Handicap
- Sexe
- Age
- Croyances religieuses
- Opinions politiques
- Poids

Les discriminations sont sources d’inégalités et sont peu propices à la cohésion sociale.

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20
Q

L’origine ethnique est un facteur discriminant

A

L’origine ethnique est un facteur discriminant et donc un facteur de hiérarchisation sociale

L’origine ethnique empêcherait parfois l’accès à l’emploi et au logement.
Toutes les études sociologiques montrent que les employeurs privilégient les candidatures européennes et occidentales plutôt que les candidats venus d’Afrique

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21
Q

Handicap

A

Situation dans laquelle un individu ne dispose pas de toutes les aptitudes physiques ou intellectuelles pour exercer l’ensemble des activités sociales

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22
Q

Inégalité handicap

A

Le handicap freine l’employabilité (= capacité à trouver un emploi) :
Le taux de chômage des handicapés est deux fois plus élevé que celui des personnes valides.
Pourtant, il existe une loi en France qui oblige les employeurs à embaucher 6% de personnes handicapées.

Handicap → Discrimination → Inégalités

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23
Q

Salarié

A

Personne qui travaille pour le compte d’un employeur (ex: en entreprise), qui est liée par un contrat de travail et qui reçoit en contrepartie de son travail une rémunération : salaire

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24
Q

Indépendant

A

Personne qui travaille pour son propre compte (ACCE, agriculteurs exploitants, professions libérales…)

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25
Q

Salarisation (+évolution)

A

Processus par lequel la part des salariés dans l’emploi augmente

Evolution :
- Au début du XXème siècle, 1 actif sur 2 était salarié
- En 1962, 3 quarts des actifs étaient salariés
- Aujourd’hui, 9 actifs sur 10 sont salariés

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26
Q

Raisons de la salarisation

A
  • Industrialisation (textile, automobile, métallurgie, sidérurgie…)
    → Les activités industrielles ont nécessité beaucoup de main d’œuvre salariée notamment avec la division du travail et le travail à la chaîne
  • Développement du secteur tertiaire
  • Développement de la grande distribution (alimentaire, habillement, sport, bricolage…) qui nécessite de nombreux employés
  • Reconnaissance des droits individuels et des droits collectifs
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27
Q

Remarque grande distribution

A

La grande distribution a beaucoup contribué à l’augmentation des salariés, toutefois, celle-ci est en pleine mutation avec une adaptation nécessaire aux besoins des ménages (+de rapidité, de qualité etc.).
→ Apparition de nouveaux modes de livraisons (drive, course à domicile) avec la mise en avant des circuits courts.

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28
Q

Droits individuels

A

Ils correspondent aux droits du travail :
- 2 semaines de congés payés en 1936 (puis 4 en 1969 et 5 en 1981)
- Loi des 40 h (1936) puis des 39h (1981) et des 35h (1999)
- SMIG (1950) qui devient le SMIC (1972)

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29
Q

Droits collectifs

A

Ils correspondent à la protection sociale
- Apparition en 1945 avec la Sécurité Sociale
- Le salarié verse des cotisations sociales qui les couvrent des risques sociaux (maladie, chômage, vieillesse, famille, logement)

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30
Q

Tertiarisation (+évolution)

A

Processus par lequel les activités de services (marchands et non marchands) augmentent dans les activités économiques et dans l’emploi.

Le secteur tertiaire représentait 38% des emplois en 1954, 50% en 1975 et 75% en 2018

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31
Q

Secteur primaire

A

Ensemble des activités dont la finalité consiste en une exploitation des ressources naturelles (Agriculture, pêche, mines)

32
Q

Secteur secondaire

A

Ensemble des activités consistant en une transformation plus ou moins élaborée des matières premières (Industrie manufacturière, construction)

33
Q

Secteur tertiaire

A

Activités autres que celles des secteurs primaire et secondaire telles que la production de services.
Tertiaire marchand : commerces, transports, services aux particuliers…
Tertiaire non marchand: Administration publique, enseignement…

34
Q

Raisons de la tertiarisation

A

1) Durant la période des Trente Glorieuses (1945-1975) :
↑ Consommation → +Offre et de production → + croissance → ↑ emplois et des salaires → ↑ Niveau de vie → apparition de besoins secondaires : Loi d’Engel
- Loisirs = activité de service marchand
- Tourisme //
- Culture //
- Sport
- CHR

2) Le secteur tertiaire utilise beaucoup moins le progrès technique
→ Faible substitution du capital par le travail dans les services
= on remplace les hommes par des machines

35
Q

Constats de la hausse des qualifications dans l’économie

A

1) Hausse du nombre de diplômés avec l’allongement des études
2) Augmentation des CPIS et des PI dans la PA
3) Baisse des ouvriers non qualifiés, due à la désindustrialisation, à la mécanisation et à la délocalisation

36
Q

Comment s’explique l’augmentation du nombre de diplômés? (+Certes)

A

Cette augmentation s’explique par
- une volonté politique d’inciter les jeunes à faire des études:
En 1980, J-P Chevènement a pour objectif que 80% des jeunes aient les bac.
En 2005, il y a un nouvel objectif européen : celui que 50% des jeunes aient le niveau licence.
- Une demande sociale des familles
- Un besoin économique d’une main d’œuvre de + en + compétente pour une économie de + en + complexe

Nb de cadre multiplié par 2,2 entre 1982 et 2012.
Certes les emplois à qualifications augmentent mais l’économie française continue à créer des emplois non qualifiés dans les services, notamment dans les services à la personne

37
Q

Polarisation des emplois

A

Emplois répartis en deux pôles: les emplois très qualifiés ou qualifiés et les emplois pas ou peu qualifiés tertiaires.

Cela entraine des écarts de revenu, qui creusent les inégalités

38
Q

Féminisation des emplois

A

Processus par lequel la part des femmes dans la population active augmente.

La féminisation de l’emploi est datée à la fin des années 60, début des années 70
A partir de là, la féminisation de l’emploi devient durable et irréversible.

39
Q

Même si la féminisation de l’emploi est récente, de tout temps, les femmes ont travaillé

A

Elles travaillaient mais n’était pas comptabilisées ni reconnues en tant qu’actives (pas de statut)
Elles ont participé :
- Aux travaux agricoles
- à l’économie de guerre (en remplaçant les hommes dans les usines)
- Aux travaux industriels (textile, mines)

Après la 2nde Guerre Mondiale, elles sont, pour la majorité, restées au foyer afin de répondre à un enjeu démographique : accroître la population
→ Baby-Boom (1945-1964)

40
Q

Evolution de la féminisation

A

En 1975, 60 % des femmes en âge de travailler occupaient un emploi, contre 85% aujourd’hui, selon l’INSEE.
Aujourd’hui, elles occupent 1 emploi sur 2.

Entre 1960 et 2017, l’économie française a créée 6,4 millions d’emplois en plus dont 5,9 sont occupés par des femmes.
En 1982, 19% des cadres étaient des femmes contre 38% aujourd’hui, soit deux fois plus.

41
Q

Raisons de la féminisation

A
  • Comptabilisation de l’activité des femmes et plus de reconnaissance sociale
  • Evolution des mentalités, notamment en mai 1968, où les femmes s’émancipent et peuvent être davantage autonomes.
  • Maîtrise de la fécondité (contraception autorisée en 1967) et allongement de la durée de scolarité
  • Tertiarisation : l’augmentation des emplois de service a augmenté l’entrée des femmes dans la population active
  • Permet aux couples de s’insérer dans la société de consommation (2 revenus = + haut niveau de vie)
42
Q

Dans quel domaine travaillent les femmes?

A

Les femmes sont surreprésentées dans les domaines du soin, de l’éducation ou encore de l’esthétique et très peu dans l’armée ou dans le bâtiment.
Elles occupent très majoritairement la catégorie d’employée.

43
Q

Karl Marx / Max Weber

A

Marx: Sociologue, économiste et philosophe prussien du XIXème siècle

Weber: Sociologue et économiste allemand de la deuxième moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle

44
Q

Définition des classes sociales selon Marx (+analyse)

A

Marx définit les classes sociales en fonction de la place occupée dans les rapports de production. Il distingue deux classes :
- Les capitalistes : propriétaires des moyens de production
- Les prolétaires : ils ne possèdent que leur force de travail qu’ils échangent contre un salaire.
→ Vision pyramidale, société conflictuelle

Analyse réaliste : il se base sur son observation de la société

45
Q

Classe en soi

A

Elle regroupe les individus qui ont les mêmes conditions matérielles de vie et qui occupent la même position (prolétaires = salaire de subsistance)

46
Q

Classe pour soi

A

Prise de conscience des conditions matérielles de vie (travail, salaire, logement) qui va donner naissance à une conscience de classe, qui entraîne une forte cohésion sociale et une capacité à se mobiliser.

47
Q

Lutte des classes

A

Elément centrale de l’analyse de Marx.
“ L’histoire de toutes sociétés jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes”
Le Manifeste du parti communiste, Marx, 1848

Théorie de l’exploitation du travail par le capital : les capitalistes exploitent les prolétaires dans la mesure où ils retirent profit du travail des prolétaires

Théorie de l’aliénation: les travailleurs sont dépossédés de leur travail à cause de l’industrialisation et de la division du travail. L’ouvrier n’est plus qu’un rouage au service de la machine

48
Q

Analyse Weber

A

Analyse nominaliste (construction du sociologue)
Analyse pluridimensionnelle : elle prend en compte plus de critères que celle de Marx : Il distingue trois ordres :
- L’ordre économique
- L’ordre social
- L’ordre politique

Vision stratifiée, société pacifiée

49
Q

Ordre économique

A

Dans l’ordre économique, les individus sont hiérarchisés en classes sociales selon leur richesse (ex: en haut, on pourrait trouver Bernard Arnault)

50
Q

Ordre social

A

Dans l’ordre social, les individus sont hiérarchisés dans des groupes de statut en fonction de leur prestige social (ex: en haut, Omar Sy)

51
Q

Ordre politique

A

Dans l’ordre politique, les partis politiques regroupent les individus qui luttent pour le pouvoir (ex: en haut, Macron)

52
Q

Strate

A

Groupe social

53
Q

Groupes de statut

A

Les groupes de statut sont constitués à partir d’un privilège positif ou négatif de considération sociale, fondé sur le mode de vie, le type d’instruction, le prestige de la naissance ou le prestige de la profession.

L’exercice du pouvoir politique est aussi source de prestige social. Il y a donc un lien entre l’ordre social et l’ordre politique mais également entre l’ordre économique et l’ordre social.

54
Q

Le pouvoir politique peut reposer sur les différentes manières d’exercer le pouvoir

A

Soit par militantisme, soit par héritage ou par compétence

55
Q

Distances inter-classes

A

Distances entre les différentes PCS, et entre les différentes classes sociales (ex: distance entre les cadres et le ouvriers)

56
Q

Constat sur les distances interclasses

A

Elles ont tendance à diminuer depuis la fin des Trente Glorieuses
→ La société française ne serait plus structurée en classes sociales
Depuis les TG, le taux d’équipement des ménages a augmenté quel que soit le bien d’équipement (téléphone, voiture, ordinateur) et ce pour l’ensemble des ménages (ex: en 2017, 98,7 % des ouvriers possèdent un téléphone portable contre 99,2 % des cadres).
→ Homogénéisation des modes de vie et donc diminution des écarts entre classes sociales.
Il y a donc un accès au tourisme, aux loisirs et à la propriété privée pour tous.

57
Q

A quoi s’intéresse Henri Mendras?

A

Le sociologue va s’intéresser au phénomène de disparition des classes sociales.
→ Phénomène de déprolétarisation (Processus par lequel la part des prolétaires dans la population active diminue) et d’embourgeoisement des ouvriers, qui entraîne une moyennisation

58
Q

Analyse Mendras

A

Mendras représente la société française sous la forme d’une toupie: vaste classe moyenne dans la partie centrale, élite au sommet et classe populaire à la base qui ne représentent qu’une petite partie de la société.

Son analyse met en évidence le brouillage des frontières entre classes sociales.
Si les individus appartiennent à une vaste classe moyenne, alors, les classes sociales au sens de Marx n’existent plus.

59
Q

Moyennisation

A

Processus de constitution d’une vaste classe moyenne, réduisant les inégalités et rapprochant les niveaux et les modes de vie

60
Q

Raisons de la moyennisation

A
  • Augmentation du revenu disponible, notamment grâce aux revenus de transferts versés par l’Etat → Hausse du niveau de vie
  • Convergence des modes de vie durant les Trente Glorieuses
  • Massification scolaire et allongement de la scolarité : en 1959, elle devient obligatoire jusqu’à 16 ans au lieu de 14.
  • Changement de la structure socioprofessionnelle, qui entraîne une augmentation des CPIS, des PI et des employés
61
Q

Distances intraclasses (Def et caractéristiques)

A

Les distances intraclasses mesurent les inégalités au sein d’une même classe sociale

Par exemple, au sein d’une même classe sociale, les situations diffèrent en fonction:
- du statut (chômage/emploi)
- du genre (femmes cadres gagnent 24% en moins que les hommes cadres)
- de l’âge (en défaveur des jeunes)
- de l’appartenance à une minorité (employabilité plus faible à diplôme égal)

62
Q

Distances intraclasses ex ouvrier, ex employé

A

Ex ouvrier : Un ouvrier peut-être non qualifié et dans un chômage de longue durée tandis qu’un autre peut-être qualifié, et occuper un poste d’opérateur. Il a donc un niveau de vie grandement meilleur.

Ex employé:
L’archipel des employés, Alain Chenu
80% des employés sont des femmes, et celles-ci épousent des hommes qui sont des ouvriers, des PI ou encore des CPIS
→ Il y a donc une hétérogénéité des modes de vie parmi les employés.

63
Q

Analyse Camille Peugny

A

Selon le sociologue Camille Peugny, les classes sociales existent toujours. Il met en avant la persistance des inégalités dans les pratiques sociales (sport, loisirs, culture)

Il met en avant les écarts de niveau de vie qui se creusent et les inégalités de consommation
→ Il renouvelle l’analyse en termes de classes sociales.

64
Q

Rapports sociaux de genre

A

Rapports de domination entre les sexes dans toutes les sphères de la vie sociale.
La domination masculine, Pierre Bourdieu

65
Q

Que met en évidence l’analyse en termes de rapports sociaux de genre?

A

Elle met en évidence les inégalités hommes/femmes, notamment pour le partage des tâches domestiques (75% des tâches domestiques sont effectuées par les femmes).
Les contraintes de la vie familiale sont l’une des principales causes de la discrimination des femmes au travail

66
Q

Constat temps partiel

A

La part des femmes qui travaillent à temps partiel est trois fois plus élevée que chez les hommes. Pour la plupart des cas, c’est du temps partiel subi

67
Q

Identification subjective

A

L’identification subjective est le sentiment d’appartenir à une classe sociale.

68
Q

Population qui a le sentiment d’appartenir à une classe sociale

A

Selon l’IFOP, 56 % des français ont ce sentiment.

Les français ont très majoritairement (60%) le sentiment d’appartenir à la classe moyenne, alors que statistiquement, leur revenu les classerait dans une classe supérieure ou inférieure.

69
Q

Exemple des conducteurs de bus de la RATP

A

Les conducteurs de bus de la RATP (qui font partie de la classe moyenne inférieure) ont une vision triangulaire de la société.
Ils considèrent être encastrés entre une classe supérieure très privilégiée (optimisation fiscale, défiscalisation…) et une classe inférieure très aidée par l’Etat (pas d’impôts, allocations…), tandis qu’ils ne bénéficient d’aucun de ces avantages et doivent payer des impôts.

70
Q

Analyse Pinçon/Pinçon-Charlot

A

Pour les deux sociologues, la classe bourgeoise est la seule classe sociale au sens marxiste du terme.
C’est une classe en soi : Les bourgeois fréquentent les beaux quartiers de Paris (XVIe et VIIe arrondissement) et partagent des caractéristiques communes.
→ Cela donne naissance à une conscience de classe.
C’est donc aussi une classe pour soi, qui cherche à préserver l’entre-soi, et qui est caractérisée par l’endogamie sociale.
Cette classe sociale est en mesure de se mobiliser pour préserver ses intérêts, ce qu’elle fait régulièrement lors de projets d’installation de HLM dans leur quartier

71
Q

Analyse contemporaine de Pierre Bourdieu

A

Bourdieu (sociologue français du XXe siècle) a une analyse marxiste: selon lui, les classes sociales existent dans la société française. Il existerait un habitus de classe (voir def).
→ Pour lui, il y a des classes dominantes et des classes dominées

C’est la dotation en capitaux qui détermine la place de l’individu dans l’espace social. Il distingue trois formes de capitaux:

  • Capital culturel : ensemble des savoirs, des connaissances et des biens culturels
  • Capital social, constitué des ressources du réseau social
  • Capital économique : revenu et capital

Il met en évidence le lien entre ces trois formes de capitaux, qui positionnent certaines professions, soit dans la classe dominante, soit dans la classe dominée
→ Cela génère de la reproduction sociale

72
Q

Habitus de classe

A

Ensemble de dispositions durables, acquises pendant la socialisation primaire, de manières d’être, d’agir et de penser, conformément à la classe sociale d’origine et d’appartenance

Ex: tenue vestimentaire, manière de parler, de se tenir…

73
Q

Comment est structurée la société française actuelle?

A

1) Elle est hiérarchisée en différentes classes sociales:
- Analyse Pinçon, Pinçon-Charlot
- Analyse Camille Peugny
- Analyse Bourdieu

2) Les classes sociales n’existent plus
- Moyennisation (+ Analyse Mendras)
- Brouillage des frontières entre classes sociales
- Individualisation

74
Q

Individualisation

A

Processus qui mène les individus vers l’autonomie et l’indépendance vis à vis des groupes d’appartenance

75
Q

Qu’est-ce qui est concerné par l’individualisation ?

A

L’individualisation concerne toutes les sphères de la vie sociale:
- Le rapport au travail : management individuel
- Le rapport à la famille : montée des divorces
- Le rapport à la politique : baisse de la participation électorale, du militantisme et du syndicalisme
→ Développement de l’abstentionnisme intermittent
Les individus ne vont voter que lorsque l’élection les concerne directement
Elle est favorisée par les nouvelles technologies (individus seuls sur leurs smartphones)

76
Q

Individualisation au travail

A

Durant les TG, on assiste à une augmentation du travail à la chaîne et au développement de la norme fordiste : les ouvriers disposent d’un emploi à plein temps en CDI. La place des syndicats est centrale pour négocier les hausses de salaire.

La conscience de la classe ouvrière a progressivement disparu. (performance individuelle)
L’individualisation au travail affaiblit la logique de classe ; la position sociale d’un individu ne se résume plus seulement à sa position socio-économique (ex: un individu peut avoir une position basse dans la hiérarchie sociale mais être légitimé dans la compétition sportive).
→ Bernard Lahire parle de L’Homme pluriel