SES: Quelles sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de mobilité sociale? Flashcards

1
Q

Mobilité sociale

A

Pitrim Sorokin définit la mobilité sociale comme « le phénomène de déplacement d’individus dans l’espace social ». La mobilité sociale désigne ainsi le passage et « la circulation » des individus d’une position sociale à une autre.

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2
Q

Mobilité professionnelle

A

Fait de changer d’activité professionnelle ou d’entreprise. Elle est intragénérationnelle et peut être verticale ou horizontale.

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3
Q

Mobilité géographique

A

Déplacement d’un individu sur un territoire ou entre des territoires. Celle-ci est souvent liée à la mobilité professionnelle.

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4
Q

Différents types de mobilité géographique

A

Il y a différentes formes de mobilité géographique:
- Mobilité résidentielle : changement de résidence au sein d’un pays
- Migration : changement de pays de résidence
- Mobilité quotidienne : Ensemble des déplacements effectués dans la journée (notamment les migrations pendulaires)

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5
Q

Mobilité intragénérationnelle

A

Changement de position sociale d’un individu au cours de sa vie.
La mobilité intragénérationnelle peut être verticale (ascendante ou descendante) ou horizontale.
Par exemple, si un ouvrier devient serveur.

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6
Q

Mobilité intergénérationnelle

A

Changement de position sociale entre deux générations (celle des parents et celle des enfants)
Ex: Mère cadre et fils ouvrier

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7
Q

Mobilité verticale (intergénérationnelle/intra)

A

Passage d’une position sociale à une autre jugée supérieure ou inférieure.

Elle peut être ascendante (promotion sociale): par exemple, lorsque la fille d’un ouvrier devient cadre.
Ou bien descendante (déclassement social): par exemple, lorsqu’un cadre devient ouvrier

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8
Q

Mobilité horizontale (inter/intra)

A

Déplacement sans modification dans la hiérarchie sociale.

Par exemple, fille d’un ouvrier qui devient caissière, ou un cadre de santé qui devient cadre dans l’informatique.

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9
Q

Reproduction sociale

A

Tendance du système à reproduire, d’une génération à l’autre, les hiérarchies sociales et les inégalités qui en découlent, les enfants occupant des positions sociales similaires à celles de leurs parents.
(Pierre Bourdieu). = immobilité sociale, rigidité sociale

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10
Q

Tables de mobilité sociale

A

Les sociologues s’intéressent à la mobilité sociale intergénérationnelle, qui compare le groupe socioprofessionnel des parents à celui des enfants. Cette comparaison se mesure par le biais des tables de mobilité sociale

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11
Q

Comment sont construites les tables de mobilité sociale

A

Les tables de mobilité sociale sont construites sur un échantillon d’hommes âgés de 40 à 59 ans. Ce sont plutôt des hommes qui sont interrogés car l’activité professionnelle des femmes reste encore récente. On les interroge ente 40 et 59 ans car à cet âge, ils sont plutôt dans la fin de leur carrière.

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12
Q

Signification de la diagonale (tables)

A

La diagonale mesure la reproduction sociale, c’est-à-dire la rigidité ou l’immobilité sociale.
Sur la table de mobilité sociale, elle correspond aux individus qui occupent la même position sociale que celle de leur père.

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13
Q

Chiffres clés tables de mobilité sociale

A

Environ pour toutes les données:

  • 84 % des agriculteurs ont un père agriculteur
  • 10 % des fils de cadres sont ouvriers
  • 10 % des fils d’ouvriers sont cadres
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14
Q

Tables de destinées sociales

A

Répond à la question que sont-ils devenus.

Ex: 47 % des fils de cadres deviennent cadres

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15
Q

Tables de recrutement social

A

Répond à la question d’où viennent-ils.

Ex: 30 % des cadres ont un père cadre

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16
Q

Pourquoi la mobilité sociale est-elle un enjeu de société?

A

Au Moyen-âge, la société était divisée en trois ordres: la noblesse, le clergé et le tiers-Etat, auxquels une personne appartenait dès la naissance et pour le reste de sa vie. En effet, quels que soient les efforts fournis, une personne du tiers-Etat ne pouvait pas s’élever dans la société.
C’est une des raisons pour laquelle, en 1789, le peuple français s’est révolté et a aboli les privilèges.
Depuis, la mobilité sociale est un enjeu de société:
- Elle permet de réduire les inégalités. En effet, une personne qui provient d’un milieu défavorisé pourra s’élever dans la société, au même titre qu’une autre personne, appartenant à un milieu plus favorisé.
- La mobilité sociale “porte” les valeurs de la république à savoir la liberté, car l’individu est libre d’accéder aux positions sociales les plus prestigieuses, et ensuite l’égalité car la mobilité sociale favorise l’égalité des chances, notamment grâce à l’école, qui devient obligatoire, gratuite, laïque et publique en 1882 avec les lois Jules Ferry.
- Enfin, elle permet de renforcer la cohésion sociale.

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17
Q

Limites de la mesure de la mobilité sociale

A
  • Problèmes PCS
  • D’autre part, la nomenclature ne s’intéresse qu’aux actifs: on ne peut pas être interrogé si notre père a été inactif toute sa vie. De plus, la personne interrogée ne connaît pas toujours précisément la profession de son père. Par exemple, elle peut savoir qu’il travaille dans l’informatique mais n’a pas d’informations supplémentaires.
  • La mesure de la mobilité n’a concerné pendant longtemps que les hommes (comme l’activité professionnelle des femmes est encore très récente)
  • La mobilité ressentie par les individus est souvent différente de la mobilité réelle. Il faut ainsi différencier la mobilité objective, qui est mesurée par les tables de mobilité de la mobilité subjective, qui correspond à la perception des individus, qui dépend des trajectoires individuelles, familiales, de l’évolution du statut ou encore des conditions de vie attachées aux catégories professionnelles.
  • L’appartenance à une catégorie donnée n’a pas toujours le même sens et la même valeur d’une génération à la suivante. Par exemple, le métier de professeur est de moins en moins valorisé dans la société : avant, les professeurs étaient considérés comme des intellectuels dans la société alors que maintenant, ils ont une considération moindre, donc on pourrait considérer que devenir professeur en ayant un père professeur constitue de la mobilité descendante puisque cela n’a pas la même valeur pour le fils que pour le père
18
Q

Problèmes PCS

A

Les tables de mobilité sociale sont réalisées à partir de la nomenclature des PCS.

  • Le problème est que les critères à la base de la classification des PCS ne sont pas assez complets pour définir le statut social d’un individu: le revenu et le patrimoine ne sont pas pris en compte, tout comme le type de contrat (CDI ou CDD), alors qu’ils restent un élément essentiel du statut des individus.
  • De plus, les PCS ne sont pas toujours un bon outil pour mesurer les déplacements dans la hiérarchie sociale car les PCS ne sont pas entièrement hiérarchisées sur une échelle verticale, donc la signification sociale du passage d’un groupe à un autre n’est pas toujours évidente. Par exemple, on peut se demander si devenir ouvrier en ayant un père agriculteur constitue de la mobilité ascendante ou descendante. Le problème est que tous les cas sont différents et que les tables de mobilités sociales masquent les trajectoires individuelles.
  • Par ailleurs, les PCS ne sont pas toujours des groupes homogènes: elles réunissent parfois des professions assez différentes et hiérarchisées au sein d’une même catégorie. Par exemple, chez les CPIS, on retrouve les professeurs et les ingénieurs et donc un fils de professeur, qui devient ingénieur, sera considéré comme immobile alors qu’en réalité, il s’est élevé socialement
  • Plus le nombre de catégories socioprofessionnelles est important, plus la mobilité sociale paraît élevée. Or, il y a seulement 6 PCS d’actifs, ce qui surestime l’immobilité sociale car les trajets courts sont les plus nombreux.
19
Q

Mobilité observée

A

Ensemble des individus qui ont changé de catégorie sociale par rapport à leur père

20
Q

Taux de mobilité

A

Le taux de mobilité mesure la part des individus mobiles (ceux qui ont changé de catégorie sociale par rapport à leur père)

Taux de mobilité = 0,65 → 2 tiers des individus sont mobiles
Taux d’immobilité = 0,35

21
Q

Constats sur la mobilité sociale

A
  • La mobilité sociale verticale s’accroît. En effet, en 1977, il y avait 30 % de mobilité verticale contre 42% en 2015, soit une augmentation de 12 points de pourcentage
  • L’immobilité sociale recule de 1977 à 1993 et stagne depuis 1993 à environ 35%
  • La mobilité verticale ascendante est toujours supérieure à la mobilité verticale descendante. Cependant, la mobilité verticale descendante s’accroît: elle a doublé ces 40 dernières années.
  • En 1983, la mobilité verticale ascendante était 2,02 fois plus élevée que la mobilité descendante tandis qu’en 2003, elle n’est plus que 1,77 fois plus élevée.
22
Q

Evolution des positions sociales aux deux extrémités de l’échelle sociale

A

Selon les études de Camille Peugny, la reproduction sociale reste particulièrement vraie pour les enfants issus de classes populaires, qui auraient moins de chances d’accès aux catégories supérieures, même si leur niveau de diplôme s’élève.
D’autre part, le déclassement progresse parmi les individus des catégories supérieures

23
Q

L’entrée dans la vie active et la destinée sociale

A

35% des enfants de cadres sont cadres 3 ans après leur sortie de formation contre 19% pour les jeunes pris dans l’ensemble.
Donc, les enfants de cadres ont environ deux fois plus de chances de devenir cadre que ceux pris dans l’ensemble.

D’un autre côté, 25% des enfants de cadre et 38% des enfants des PI deviennent employés ou ouvriers.
On assiste à un déclassement intergénérationnel car les jeunes actifs ne retrouvent pas la catégorie socioprofessionnelle de leurs parents.

24
Q

La composante structurelle de la mobilité sociale

A

La mobilité sociale a une composante structurelle, c’est-à-dire qu’elle est liée à l’évolution structurelle des emplois. Par exemple, l’économie française a de moins en moins besoin d’agriculteurs et d’emplois non qualifiés.
Par conséquent, les fils des individus occupant ces catégories socio-professionnelles, vont occuper mécaniquement une autre PCS.
Parallèlement, l’économie française a besoin de plus en plus de personnes qualifiées.
Cela entraîne une hausse des catégories de PI et de CPIS chez les fils.

25
Q

Fluidité sociale

A

Situation par laquelle la position sociale d’un individu ne dépend pas de son milieu social d’origine.

La fluidité sociale mesure donc les chances d’accès d’un individu aux positions sociales en fonction de son origine sociale.

Elle se mesure par le rapport de chance relative (odds ratio), par exemple, le rapport entre les chances des fils de cadres et celles des fils d’ouvriers de devenir cadre plutôt qu’ouvrier.
Dans une société idéale, ce rapport serait de 1.

Une société mobile n’est pas nécessairement plus fluide car peuvent coexister de nombreux déplacements et l’absence d’égalité des chances.

26
Q

Evolution de la fluidité sociale

A

La fluidité sociale augmente : un fils de cadre avait environ 90 fois plus de chances de devenir cadre qu’un fils d’ouvrier en 1953 tandis qu’aujourd’hui, il n’ a plus que 30 fois plus de chance. Bien que cela reste élevé, un fils d’ouvrier a aujourd’hui 3 fois plus de chance de devenir cadre qu’en 1953.

27
Q

Mobilité des femmes par rapport à leurs mères

A

La mobilité des femmes par rapport à leurs mères est plutôt ascendante, dans la mesure où dans la génération des mères, les femmes occupaient majoritairement la position sociale d’employée.

Par conséquent, les filles, qui sont plus diplômées, vont bénéficier d’une mobilité sociale ascendante, sur un marché du travail plutôt favorable à leur insertion, notamment grâce à la tertiarisation.

D’autre part, dans les générations les plus récentes de femmes, celles-ci exercent leur activité professionnelle sans interruption (pas de pause pour élever les enfants), ce qui est plutôt favorable à une mobilité ascendante.

Selon l’INSEE, en 2015, 40% des femmes occupent une position sociale plus élevée que leur mère, soit 2,4 fois plus qu’en 1977. Donc, chez les femmes, la mobilité ascendante par rapport à leur mère domine.

28
Q

Mobilité des femmes par rapport à leur père

A

L’INSEE constate que la mobilité des femmes par rapport à leur père est plutôt descendante : 25% des femmes de 35 à 59 ans occupaient en 2015 une positon sociale inférieure à celle de leur père et 53% occupaient une position identique.

Cette tendance s’explique dans la mesure où les hommes ont bénéficié plus largement et depuis plus longtemps de l’accès aux catégories de professions intermédiaires et de cadres.

29
Q

Ascension des hommes et des femmes

A

Les sociologues mettent en évidence que la mobilité sociale ascendante des hommes est à corréler avec l’évolution professionnelle moins forte des femmes, qui peuvent renoncer à leur carrière pour permettre de faire évoluer celle de leur mari.

30
Q

Mobilité structurelle

A

Mobilité contrainte par les transformations de la structure socio-professionnelle.

31
Q

Mobilité nette

A

Différence entre la mobilité totale et la mobilité structurelle (qui est une mobilité contrainte par les mutations des emplois)

32
Q

Quels sont les facteurs de la mobilité sociale?

A
  • Dotation en capitaux (P. Bourdieu)
  • Niveau de formation initiale
  • Configuration familiale
  • Transformations de la structure socio-professionnelle
33
Q

Conséquence de l’évolution de la structure socioprofessionnelle sur la mobilité sociale

A

Entre deux générations, les emplois se transforment. Par conséquent, les individus se déplacent dans l’espace social en fonction des besoins de l’économie (plus de CPIS, de PI et d’employés et moins d’agriculteurs et d’ouvriers), liés à la hausse des qualifications, la salarisation, la tertiarisation et à la complexification de l’économie.

(Cette transformation de la structure socio-professionnelle a favorisé la mobilité structurelle ascendante) → après avoir expliqué les conséquences de chaque évolution

34
Q

Conséquence de la salarisation sur la mobilité sociale

A
  • Au début du XXe siècle, 1 actif sur 2 était salarié
  • En 1962, 3 quarts des actifs étaient salariés
  • Aujourd’hui, 9 actifs sur 10 sont salariés

Ce processus par lequel la part des salariés augmente (salarisation), a principalement favorisé la mobilité des artisans, commerçants et chefs d’entreprises, travailleurs indépendants, qui au fil du temps, sont devenus pour la plupart des cadres, des professions intermédiaires ou des employés.

35
Q

Conséquence de la tertiarisation sur la mobilité sociale

A

Le secteur tertiaire représentait 38% des emplois en 1954, 50% en 1975 et 75% en 2018.

Ce processus par lequel les activités de services augmentent dans l’emploi (tertiarisation) a entraîné une diminution des ouvriers, qui sont devenus employés ou professions intermédiaires pour la plupart, voire cadres.
Donc la tertiarisation a entraîné une augmentation de la mobilité structurelle ascendante

36
Q

Lien entre diplôme et position sociale

A

L’appartenance à une catégorie socio-professionnelle dépend du niveau de diplôme.
En effet, aujourd’hui, environ 80 % des diplômés de l’enseignement supérieur long occupent des professions dans la catégorie des CPIS ou des PI.
D’un autre côté, + de 90 % des personnes possédant un CAP ou un BEP sont employés ou ouvriers.

Cependant, quel que soit le diplôme, l’accès à la position de cadre et de profession intermédiaire est plus difficile aujourd’hui qu’il y a quarante ans. Par exemple, alors qu’en 1980, 90 % des diplômés de l’enseignement supérieur court devenaient CPIS ou PI, aujourd’hui, il n’y en a plus que 70% qui le deviennent.

37
Q

L’inflation scolaire

A

Marie Duru-Bellat met en évidence dans L’Inflation scolaire (AS) la dévalorisation des diplômes, dans la mesure où le nombre de diplômés ne cesse de progresser, ce qui entraîne sur le marché du travail, une diminution de la valeur des diplômes. Par exemple, depuis les cinquante dernières années, la valeur du baccalauréat s’est effondrée.

38
Q

Risque de la dévalorisation des diplômes

A

La dévalorisation des diplômes présente un risque de déclassement social, c’est-à-dire de mobilité verticale descendante.

Ce déclassement est d’abord intergénérationnel: les individus occupent une position sociale plus basse que celle de leurs parents tout en ayant un niveau de diplôme égal ou plus élevé (paradoxe d’Anderson).

Mais il est aussi professionnel: les individus occupent une position sociale inférieure à ce que le titre scolaire prétend.

39
Q

Différentes ressources dont sont dotés les individus

A

Pierre Bourdieu met en avant différentes ressources, dont sont dotés les individus, à travers différents capitaux :

  • Capital culturel, constitué des connaissances, des biens culturels (présence d’une bibliothèque chez soi par exemple), du niveau de langue et de diplôme des parents et des pratiques culturelles (musique, théâtre…)
  • Capital social, constitué des ressources du réseau social
  • Capital économique, composé du niveau de richesse des parents (revenu et patrimoine), qui a un impact sur la scolarité des enfants, mais aussi des voyages, des cours particuliers, ou l’accès à une chambre particulière (favorise la réussite scolaire selon de nombreuses études sociologiques)
  • Capital symbolique, constitué du lieu de résidence, des distinctions, des titres ou encore du nom de famille

Une dotation importante en capitaux permet aux individus d’obtenir de meilleurs diplômes, entraînant une meilleure réussite

40
Q

Suite de l’analyse de Bourdieu

A

Pour Bourdieu, le capital culturel a une influence prédominante. Ainsi, il met en avant l’importance de l’héritage culturel : chaque famille transmet aux enfants un habitus, c’est-à-dire un ensemble de manières d’être, d’agir et de penser, mais aussi un ethos, qui peut être défini comme un ensemble de dispositions de dimension éthique (style, image, état d’âme).
Ces dispositions permettent par la suite à l’enfant d’accéder à un certain milieu social.
Par exemple, un enfant qui provient d’un milieu favorisé se comportera différemment d’un autre (souvent plus calme par exemple), et accédera ainsi plus facilement aux positions sociales prestigieuses.

41
Q

Mobilité sociale et configuration familiale

A

La mobilité sociale dépend de la configuration familiale.

En effet, la réussite scolaire et professionnelle varie en fonction de la situation conjugale de ses parents ou de l’histoire familiale: un enfant aux parents séparés réussit généralement moins bien qu’un autre enfant aux parents épanouis dans leur couple.

D’autre part, cette réussite dépend de la fratrie, à savoir de sa taille, de l’âge de ses membres, mais aussi du rang de l’individu dans la fratrie: les aînés réussissent la plupart du temps mieux que les cadets, notamment car il y a une pression des parents plus importante