SES: Quelle action publique pour l'environnement ? Flashcards

1
Q

Action publique pour l’environnement

A

L’action publique pour l’environnement désigne un ensemble d’acteurs, qui, à l’échelle locale, nationale, européenne ou mondiale, ont des objectifs environnementaux et disposent de différents moyens pour les atteindre.

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2
Q

Problème public

A

“Constituer un problème public, c’est transformer une situation, une pratique, une expérience de vie en quelque chose qui se trouve défini comme problématique […] C’est faire d’un enjeu ou d’une activité un objet de débat et de revendication pour qu’une action soit entreprise pour en changer le statut ou les effets”
Erik Neveu

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3
Q

Exemple de problème public

A

Le sac plastique devient un problème public en matière d’environnement à partir de 2014 (impact sur les tortues)
Depuis 2016, le sac plastique à usage unique est interdit sauf en caisse

La pollution et le réchauffement climatique qui en découle est un autre exemple de situation devenue problème public en matière d’environnement

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4
Q

Problèmes environnementaux

A

Les problèmes environnementaux concernent l’épuisement des ressources naturelles comme les minerais ou les ressources halieutiques issues des océans ou des rivières, la pollution et le réchauffement climatique. Ces problèmes ont pour conséquence la dégradation de la qualité de l’environnement et de la biodiversité

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5
Q

Représentations sociales du changement climatique

A

Globalement, les représentations sociales du changement climatique ont évolué depuis une vingtaine d’années : en particulier, les français seraient plus sensibles au problème du changement climatique, c’est-à-dire à l’effet de serre, à la pollution de l’air et à la dégradation de la faune et de la flore

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6
Q

Construction des questions environnementales comme problème public

A

La construction des questions environnementales comme problème public résulte d’un long processus d’environ 50 ans, qui démarre au rapport Meadows “Halte à la croissance” en 1972.
S’ensuit la création du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en 1988 et le développement plusieurs ONG vouées à la protection de l’environnement, notamment le WWF (World Wide Fund for Nature), qui a pour but de sensibiliser l’opinion publique et les pouvoirs publics sur les risques liés au réchauffement climatique et à la fonte des glaces

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7
Q

Processus de construction des questions environnementales comme problème public

A

1 - Les entrepreneurs de causes identifient une situation problématique

2 - Cadrage: réfléchir à la nature du problème, causes, actions à mener

3 - Justification: Expliquer l’importance du problème, notamment en mobilisant des données scientifiques

4 - Popularisation : communiquer le problème à la population, aux médias, et aux décideurs politiques

5 - Mise en politique publique

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8
Q

Entrepreneurs de cause

A

Les entrepreneurs de cause sont des acteurs qui font émerger des problèmes sociaux, notamment les problèmes environnementaux.
Il peut s’agir de groupes d’intérêts (ONG comme Greenpeace ou laboratoires d’idées appelés “think tanks”) mais aussi de militants, qui émergent de mouvements citoyens, comme Greta Thunberg.

Ces entrepreneurs de cause mobilisent leurs ressources en puisant dans un vaste répertoire d’actions : marches, manifestations, médiatisation, communication mais aussi judiciarisation ou encore lobbying, afin de faire exister les problèmes environnementaux dans le débat public.

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9
Q

Lobbying

A

Faire pression sur les pouvoirs publics afin de défendre des intérêts économiques, sociaux, ou encore environnementaux

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10
Q

Judiciarisation

A

Recours à la justice pour régler et dénoncer des litiges

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11
Q

Autres acteurs que les EC qui font exister les problèmes environnementaux dans le débat public

A
  • Les médias : sensibilisent l’opinion publique et les pouvoirs publics sur les enjeux environnementaux
  • Les experts (chercheurs…) : évaluent les risques associés aux questions environnementales et produisent des recommandations
  • Les entreprises : intègrent des préoccupations environnementales. Depuis 2012, les entreprises de + de 50 salariés doivent publier un bilan carbone
  • Les partis politiques : proposent des solutions et débattent sur les enjeux environnementaux
  • Les pouvoirs publics: identifient les problèmes environnementaux, les mettent à l’agenda politique et envisagent des actions publiques
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12
Q

Comment un problème social devient-il un problème public?

A

Pour devenir un problème public, un problème social doit mobiliser un ensemble d’acteurs complémentaires en termes de ressources et de compétences.

Il peut s’agir de connaissances techniques, d’expertises, mais aussi de contacts sur les réseaux sociaux, des médias, des élus locaux ou encore des fonctionnaires qui ont des connaissances sur la question.
Plus les ressources sont mobilisées et plus les acteurs sont organisés en réseaux, plus la visibilité du problème s’accroît ainsi que sa légitimité.

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13
Q

Perceptions divergentes du réchauffement climatique

A

Exemple du glyphosate (herbicide):
Alors que le président de la République s’était engagé à réduire le glyphosate dans l’agriculture, les agriculteurs ainsi que les producteurs de glyphosate ont fait connaître leurs arguments défavorables à l’interdiction.
En effet, cela aurait réduit les quantités de récolte et par conséquent, les revenus des agriculteurs.
Il a donc été demandé aux agriculteurs de réduire leur consommation de glyphosate et d’adopter des pratiques plus saines pour l’environnement mais le glyphosate n’a pas été interdit.
Cette interdiction doit être réfléchie au niveau européen

Perceptions divergentes → bénéfique pour la collectivité mais difficultés individuelles (agriculteurs)

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14
Q

Coopération, divergences et conflit

A

Les problèmes environnementaux sont sources de conflit entre les acteurs aux intérêts divergents: par exemple, l’Union Européenne et le Mercosur se sont accordés pour échanger des automobiles, de la viande et des céréales, dans un but économique mais cela génère des conflits car les ONG comme Greenpeace, qui militent pour la préservation de l’environnement, dénoncent l’empreinte écologique que génèrent ces échanges.
Ainsi, il y a une divergence entre les enjeux économiques et environnementaux.

Cependant, les acteurs des questions environnementales (ONG, pouvoirs publics, entreprises), ont intérêt à coopérer car leurs intérêts convergent: préserver l’environnement et développer une croissance durable

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15
Q

Interdépendance des Etats

A

L’Amazonie est un bien commun “universel”: personne ne peut être exclu de sa consommation mais celle-ci est réduite à mesure que beaucoup d’acteurs consomment, ce qui explique qu’elle est surexploitée.

Les incendies en Amazonie, qui ont doublé entre 2018 et 2019, ont mis en évidence qu’une action publique mondiale pour l’environnement était nécessaire.
En effet, il a été prouvé scientifiquement que l’Amazonie est une source importante d’oxygène, d’eau et de biodiversité, d’où la nécessité de sa préservation.

Par conséquent, l’action des Etats est interdépendante en matière d’environnement car bien que l’Amazonie ne se situe qu’au Pérou, au Brésil et en Colombie, sa préservation est nécessaire pour l’ensemble du monde.

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16
Q

Les COP

A

Les COP (conférence des parties) sont des conférences internationales sur le climat: chaque année, depuis 1995, les pays signataires de la convention sur le climat, des ONG, et des entreprises, se réunissent pour définir les enjeux climatiques et environnementaux, afin d’envisager des solutions pour atténuer le réchauffement climatique et de plus en plus, pour se fixer des objectifs.

COP 21, COP 27

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17
Q

COP 27

A

Le 7 novembre 2022 a eu lieu l’ouverture de la COP 27 à Charm-el-Cheikh en Egypte. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a estimé que l’humanité devait choisir entre “solidarité” et “suicide collectif”.
A la clôture de la COP 27, les pays se sont mis d’accord pour créer un nouveau fonds consacré à la compensation des dégâts climatiques subis par les pays pauvres.
En effet, ce sont les pays les plus pauvres qui sont exposés aux tempêtes, aux inondations etc. alors que ce sont des pays qui polluent peu : 63% des émissions de GES proviennent des pays riches et seulement 3% proviennent de l’Afrique.

18
Q

COP 21

A

En 2015 a eu lieu la COP 21, où ont été signés les accords de Paris par 195 pays (dont la Chine et les Etats-Unis), qui ont pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 2°C voire à 1,5°C d’ici 2100.

Depuis,
- la production d’énergies renouvelables a doublé en Europe
- la Chine est devenue le premier producteur d’énergie propre (elle a notamment développé l’énergie photovoltaïque)
- les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 15%, grâce au développement des éoliennes, des panneaux solaires et des véhicules électriques.

Cependant, il y a des contradictions (voir fc)

19
Q

Articulation entre les accords internationaux et les actions à l’échelle européenne et nationale

A

L’articulation se réalise en deux approches:

  • Une approche dite descendante : “top down” (du haut vers le bas)
    Les accords internationaux décident des objectifs qui vont être mis en place par les autres acteurs (les pays)
    Par exemple, le protocole de Kyoto en 1997, dont l’objectif était de diminuer de 5,2% les émissions de GES des pays industrialisés entre 2008 et 2012 par rapport au niveau de 1990, constitue une approche dite descendante car les décisions au niveau international ont eu un impact sur les agissements des pays, qui se sont efforcés de respecter cet engagement en mettant en place des politiques nationales
  • Une approche dite ascendante : “bottom up” (du bas vers le haut)
    Après avoir effectué le bilan des engagements fixés, les pays font des propositions qui mènent à des accords internationaux.

Ces deux approches sur l’articulation sont nécessaires et complémentaires

20
Q

Résultats de l’action publique pour l’environnement en France

A
  • Depuis 1990, les émissions de GES en France ont diminué de 18%
  • La présence de pesticides dans l’eau a diminué de 19% en métropole et de 21% en Outre-mer entre 2008 et 2017
  • Les émissions de particules fines ont diminué de + de 40% (lié à l’effort des constructeurs automobiles) entre 2000 et 2017
  • Les contrôles sur la qualité de l’eau ont considérablement augmenté : entre 2013 et 2017, +68 millions d’analyses d’eau des fleuves et des rivières ont été réalisé contre 5,5 entre 2000 et 2004
21
Q

Exemples de mesures mises en place pour l’environnement en France

A
  • En 2019, la France met en place une convention citoyenne : 150 citoyens français ont été tiré au sort pour former une convention citoyenne pour le climat
  • Interdiction des sacs plastiques, des pailles et des couverts en plastiques
  • Développement d’énergies vertes renouvelables (photovoltaïque, éoliennes (en mer), hydraulique…)
  • Bonus-Malus: Coût supplémentaire pour l’acheteur d’un véhicule polluant (qui entraîne une hausse des recettes publiques, qui vont permettre une hausse des dépenses pour l’environnement) et prime à l’achat pour les acheteurs d’un véhicule peu polluant
    → Incite les acteurs à acheter des véhicules peu polluants
  • Développement des mobilités douces, en particulier le vélo
  • Ma Prime Rénov: subvention de l’Etat pour rénover les logements mal isolés
22
Q

Rôle des villes

A

En France, les dépenses pour l’environnement augmentent chaque année.
Elles sont les plus élevées pour les administrations publiques locales, en particulier pour les communes, qui dépensent en moyenne deux fois plus que les administrations publiques centrales (Etat).

D’autre part, le monde fait face à un phénomène d’urbanisation (on prévoit 70% de citadins en 2050) car la ville assure à ses habitants la proximité des activités culturelles, de santé, d’emploi, de loisirs et d’éducation ainsi que l’accessibilité des transports en communs (tramway, métro, bus)

Ainsi, les communes constituent un acteur clé de la préservation de l’environnement.
De plus, elles peuvent agir sur deux axes majeurs (voir flashcards)

23
Q

Deux axes majeurs sur lesquels la ville peut agir

A

1) Les transports:
- Promouvoir les transports propres, qui fluidifient le trafic routier. Par exemple, elles mettent en avant les transports en commun, et certaines villes, comme Dunkerque, les ont rendu gratuit. D’autres, adoptent des tarifs selon certains critères d’âge ou d’activité.
- Développement de l’accessibilité des vélos : augmentation du nombre de vélos en libre-service
- Mise en place de vignettes Crit’Air dans les grandes villes qui interdisent la circulation des véhicules très polluants dans certaines zones
- Péages urbains (faire payer les automobilistes pour entrer dans la ville)
- Mise en place de parkings relais pour limiter les voitures en centre-ville
- Piétonisation : augmentation des rues piétonnes

2) L’habitat:
- Lutter contre les passoires thermiques : rénovation des bâtiments publics, notamment grâce aux subventions de l’Etat, qui a mis en place un plan de relance à hauteur de 34 milliards d’euros, pour permettre la transition environnementale.
- Penser l’habitat neuf comme les bâtiments à énergie positive (bâtiments qui produisent de l’énergie)

24
Q

Complémentarité des niveaux d’action publique: exemple des transports

A

Niveau mondial: Transports aériens
Mise en place d’une stabilisation des émissions de CO2 à partir de 2020,
Incitation à innover, pour construire des avions “plus propres”.

Niveau européen: Transports maritimes
Plan de surveillance des émissions de GES des navires
Objectif de baisse des émissions de 40% d’ici 2050

Niveau national: Véhicules automobiles
Taxe carbone sur la consommation de produits énergétiques, de gaz et de charbon
Bonus-Malus pour encourager l’achat de véhicules moins polluants

Niveau local
Rôle des villes

25
Q

Politique climatique

A

Mise en place par les pouvoirs publics de dispositifs en faveur de la préservation de l’environnement

26
Q

Externalité def

A

Résultat du comportement ou des actions des producteurs et des consommateurs sans contrepartie monétaire directe

27
Q

Externalités négatives sur l’environnement

A

D’un point de vue microéconomique et à court terme, les entreprises continuent à accroître leur production et donc à polluer, dans le but d’augmenter leur profit.
Elle continuent à polluer car le coût marginal privé est plus faible que le coût social: les entreprises ne prennent pas en compte le coût de leur action pour l’ensemble de la société, notamment en matière d’environnement mais pensent uniquement au coût individuel, qui est inférieur.

Produire toujours plus de voitures par exemple, c’est aussi produire plus de pollution, d’accidents, de bruit, d’embouteillages, de réchauffement climatique… , ce qui à moyen et long terme représente un coût pour la société

Par conséquent, le marché est défaillant et l’Etat doit intervenir pour intégrer le coût de la pollution dans le coût privé

28
Q

Instruments réglementaires

A

Les instruments réglementaires agissent par contrainte. La réglementation agit par différents types de normes, qui contraignent les agents économiques à ne pas dépasser un certain seuil de polluants, qui nuit à l’environnement.

Type de normes:

  • Normes d’émissions et de rejets: Plafonner la quantité de polluants émise voire interdire totalement l’émission de certains polluants (ex: amiante en 2015)
  • Normes de procédé: Obliger à utiliser des technologies spécifiques pour réduire les émissions polluantes (ex: constructeurs auto doivent construire des pots d’échappement catalytiques qui filtrent beaucoup plus la pollution)
  • Normes de produit: Imposer des caractéristiques ou des exigences auxquelles doivent répondre les produits (ex: label, produits bio…)
  • Normes de qualité: Imposer des seuils de polluants à ne pas dépasser dans les milieux récepteurs de l’environnement (eau, air)
    ex: seuil d’alerte pour la présence de particule fine dans l’air (seules les voitures qui ont un numéro de plaque pair par ex peuvent circuler)

→ Ces normes sont complémentaires

29
Q

Instruments économiques

A
  • Principe du “pollueur-payeur” (Arthur C. Pigou) qui consiste à faire prendre en compte par chaque acteur économique les externalités négatives de son activité.
  • Taxes : système incitatif, qui donne un prix à la pollution
  • Marché des quotas d’émissions : Les pouvoirs publics accordent des quotas d’émission aux entreprises. Ce sont des “permis à polluer”.
    C’est un système européen qui a été mis en vigueur le 1er Janvier 2005 et qui couvre 45% des émissions de GES de l’UE.
    Ce système incite à la dépollution car les entreprises peuvent revendre leurs permis et ainsi être récompensées financièrement d’avoir moins polluer.
    L’objectif est que les PP distribuent de moins en moins de permis (ce qui entrainera une augmentation du prix de leur transaction)
    La finalité est de pousser les entreprises à moderniser leurs infrastructures pour limiter leur empreinte carbone et baisser d’ici 2030 les émissions de GES de l’UE d’au moins 40% par rapport au niveau de 1990.
30
Q

Réglementation

A

Normes contraignantes qui s’imposent aux agents économiques

31
Q

Avantages et Limites de la Réglementation

A

Avantages:
- Efficace contre les pollutions dangereuses
- Simple à mettre en œuvre (décret ou règlement)
- Favorise l’innovation pour remplacer les produits interdits

Limites:
- Problème de fixation de la norme: si l’objectif est trop ambitieux, il ne peut pas être atteint et pénalise les producteurs, et si il est trop laxiste, il n’a pas de réelle utilité pour l’environnement
- La mise aux normes entraîne une augmentation des coûts de production, et donc des prix, ce qui engendre une perte de compétitivité par rapport aux entreprises étrangères (concurrence)
- Pas de caractère incitatif: les acteurs ne sont pas incités à faire mieux que la norme
- Pas adaptée aux pollutions multiples: on ne peut pas tout interdire
- Coûts de contrôle
- Source d’injustices (plus facile à appliquer pour les grandes entreprises)

32
Q

Taxation

A

Mise en place par les pouvoirs publics d’une taxe sur les émissions polluantes

33
Q

Avantages et Limites de la Taxation

A

Avantages:

  • Une taxe est un impôt, qui génère donc des recettes publiques.
    Celles-ci peuvent permettre à l’Etat de financer des subventions pour les innovations vertes, des dépenses de recherche et développement et des crédits d’impôts pour les ménages (isolation, bouclier tarifaire)
    On peut donc parler de double dividende car d’un côté, la taxe permet l’augmentation des recettes publiques, et d’un autre elle permet de diminuer le montant des taxes dans d’autres domaines.
  • Le coût dépend du comportement de chacun (Principe du “pollueur payeur” de Arthur C. Pigou). Cela incite les agents économiques à changer de comportement et les entreprises à innover.

Limites

  • Difficulté à définir le niveau de la taxe (trop haut = trop de contraintes pour les entreprises, trop bas = inutile).
  • Elle peut générer des inégalités sociales: les plus riches sont moins impactés que les plus modestes. Par exemple, l’augmentation du prix du carburant a entraîné le mouvement d’opposition des gilets jaunes, qui jugeaient la fiscalité écologique “punitive”. Tandis que cette augmentation pénalisait les personnes au faible revenu, la population plus aisée n’était que très peu impactée.
  • Impossibilité d’instaurer une taxe internationale
  • Si la taxe est mise en place dans un pays, elle pénalise les entreprises, entraînant une augmentation des coûts de production et par conséquent des prix, ce qui entraîne une perte de compétitivité et donc des risques de dumping (vendre un produit à l’étranger moins cher que là où il est fabriqué) et de délocalisation des entreprises.
  • Pas certain de l’efficacité (plafond d’émission de GES)
34
Q

Marché des quotas (def complémentaire)

A

Système incitatif qui découle des travaux de Ronald Coase et qui repose sur l’internalisation des effets externes.

35
Q

Avantages et Limites du Marché des quotas d’émission

A

Avantages :
- Incitation à l’innovation pour revendre sur le marché les permis à polluer, qui constituent une source de revenu
Si le prix des permis est élevé, le système est plus incitatif et si celui-ci est faible, le système est moins incitatif.

Limites:
- Bas pris des permis (de la tonne de CO2) entre 2005 et 2017 parce que les PP ont distribué trop de permis donc le système est moins incitatif
- Toutes les entreprises ne sont pas concernées: le marché des quotas ne concernent que les entreprises industrielles
- Le marché ne concerne que 45 % des émissions de GES de l’UE

36
Q

Complémentarité des instruments de la politique climatique

A

La politique climatique repose sur l’utilisation des trois instruments, qui présentent chacun des avantages et des limites. Ils sont chacun utiles et nécessaires pour préserver l’environnement et sont par conséquent complémentaires.

Le principal outil est la réglementation, notamment grâce à son efficacité: par exemple, au niveau international, le protocole de Montréal, signé en 1987, qui a progressivement interdit le gaz fluoré a permis une diminution très importante des émissions de ce gaz (elles sont passées de 7,5 milliards en 1990 à 1,5 milliard en 2004).
Ensuite, à l’échelle internationale, le second instrument utilisé est le marché des quotas. Les taxes, quant à elle sont plutôt réservées à l’échelle nationale car il est très difficile de mettre en place des taxes internationales

37
Q

Difficultés des négociations internationales sur le climat

A

Les négociations internationales sur le climat débutent en 1995 avec les COP.
Le premier atout des COP est d’avoir fait émerger une conscience collective environnementale.
Le deuxième atout de celles-ci est la signature des accords de Paris en 2015 autour d’un objectif: limiter la hausse des températures à 1.5° d’ici 2100.
Toutefois, pour agir plus rapidement, il faudrait instaurer une réelle gouvernance mondiale en matière d’environnement, comme c’est le cas avec le Fonds Monétaire International (FMI), qui régule le financement de l’activité économique ou encore avec la Banque Mondiale.

38
Q

Les problèmes de mise en œuvre des politiques publiques au niveau national

A
  • L’ineffectivité: une décision est prise (loi adoptée et annonce ministérielle) mais les mesures d’application tardent ou restent en suspens. Par exemple, en 2018, la France n’a pas respecté la directive de 2008 sur la qualité de l’air: les seuils d’émission d’oxyde d’azote ont été dépassé dans de nombreuses grandes villes. C’est pourquoi elle a été sanctionnée par la Cour de justice de l’Union Européenne.
  • L’inefficacité: une décision a été suivie de mesures d’application (normes) mais celles-ci ne produisent pas les effets attendus. Par exemple, il y a eu une quarantaine de pollutions accidentelles et deux graves incendies dans l’usine Synthron depuis 1963, malgré les réglementations environnementales.
  • L’inefficience: une décision et les mesures d’application sont prises mais le coût final de l’intervention s’avère très élevé. Par exemple, la loi instaurant une écotaxe sur les poids lourds votée en 2009 devait entrer en vigueur en 2014 (l’Etat avait déjà dépensé +1 milliard d’euro pour sa mise en place) mais celui-ci a dû y renoncer à cause du mouvement social. Il y a donc eu d’importantes pertes.
39
Q

Les contradictions des politiques publiques

A

Malgré le volontarisme de l’Etat français en matière d’environnement, il existe plusieurs contradictions:

  • D’abord, il y a en même temps des dépenses favorables au climat et des dépenses défavorables à celui-ci. En 2019, 20 milliards d’euros étaient consacrés au climat avec quatre postes principaux: les mobilités douces, les énergies renouvelables, la rénovation thermique et la recherche. D’un autre côté, 17 milliards d’euros de dépenses étaient défavorables au climat avec des avantages fiscaux pour les poids lourds ou encore des dépenses d’aviation.
  • Ensuite, la France mène une politique touristique ambitieuse car le tourisme est un atout dans l’économie française: la France est dotée d’avantages en terme de patrimoine culturel, naturel, en terme de gastronomie, de parfum, de haute couture etc.
    Toutefois, cette politique touristique est en contradiction avec la politique climatique car elle entraîne d’une part une surconsommation d’eau dans certaines zones à cause de fréquentations touristiques trop fortes. D’autre part, elle entraîne une augmentation des émissions de GES, à cause de l’arrivée des touristes par transports aériens.
  • Enfin, le sport est parfois contraire à la politique climatique (coupe du monde au Qatar en 2022, JO d’hiver de 2029 en Arabie Saoudite)
40
Q

La tragédie des communs

A

Biens communs : bien non excluables et rivaux
→ Le fait que ces biens, comme les ressources halieutiques, soient rivaux, entraîne une surexploitation, une surconsommation, et à terme, la disparition de la ressource.

Ainsi, la dégradation de l’environnement est une version de la tragédie des biens communs (Garrett Hardin), à savoir que les ressources naturelles ont tendance à être surexploitées et à disparaître, comme les pâturages en montagne etc.
A l’avenir, l’air pourrait se raréfier à cause du réchauffement climatique et des pollutions, d’où l’idée de tragédie des biens communs.

41
Q

Les stratégies de passager clandestin

A

Le climat est un bien collectif mondial, qu’il est nécessaire de préserver. Par conséquent, il est nécessaire que les Etats mettent en place des politiques climatiques.
Toutefois, les Etats adoptent des comportements de passager clandestin: mettre en place une politique climatique coûte trop cher donc les Etats peuvent attendre la mise en place de cette politique par les autres Etats. Par exemple, les Etats-Unis ont adopté une stratégie de passager clandestin car ils sont sortis des accords de Paris en 2017. Les coûts liés au réchauffement climatique étaient donc supportés par d’autres Etats.

La mise en place d’une politique climatique doit passer par une coopération nationale entre les Etats et par une gouvernance mondiale pour l’environnement pour éviter les stratégies de passager clandestin.

42
Q

Concilier développement et préservation de l’environnement

A

Les pays les plus industrialisés, qui sont les plus développés, ont été d’importants consommateurs de ressources naturelles, à l’instar des Etats-Unis.
Depuis une vingtaine d’année, les pays en développement cherchent à produire plus de richesse pour élever aussi leur niveau de développement. Bien entendu, leur croissance génère des externalités négatives, particulièrement en matière d’environnement, d’où la nécessité d’une coopération entre pays, selon leur niveau de développement, pour essayer de concilier le développement économique et la préservation de l’environnement.