SES: Comment lutter contre le chômage ? Flashcards

1
Q

Plein emploi

A

Plein emploi ≠ Chômage à 0 %

Plein emploi : Chômage frictionnel (travailleurs entre deux emplois ou recherche de premier emploi).

Il est atteint lorsque la demande de travail est égale à l’offre de travail, et détermine le salaire d’équilibre. Evidemment, cela arrive extrêmement rarement.
Le plein emploi est un modèle.

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2
Q

Décomposition de la population totale en France

A

Population totale = 67 millions

  • Population en âge de travailler (15-64) = 41 millions
  • Population de moins de 15 ans et de + de 64 ans = 26 millions (inactifs)

Dans la population en âge de travailler : 11,5 millions d’inactifs.
Donc Population active = 29,5 millions
- Pop active occupée : 26,7
- Chômeurs : 2,7

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3
Q

Taux d’emploi

A

Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre d’emplois et la population en âge de travailler.

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4
Q

Taux de chômage (combien?)

A

Aujourd’hui, le taux de chômage est de 7,5% en France (9% en 2018)

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5
Q

Deux façons de mesurer le chômage

A
  • Mesure de l’INSEE
  • Mesure de pôle emploi
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6
Q

Mesure du chômage de l’INSEE

A

L’INSEE mesure le chômage par des enquêtes emploi, qui ont lieu chaque trimestre.

Il utilise les critères du BIT (Bureau international du travail) pour définir les chômeurs à savoir :

  • Personne qui n’a pas travaillé pendant la semaine de l’enquête
  • qui est disponible dans les 15 jours
  • qui a recherché activement un emploi le mois précédent

Ces critères permettent de réaliser des comparaisons internationales.

1,5 millions de personnes sont sans emploi mais ne sont pas considérées comme actives car elles ne répondent pas aux critères du BIT, notamment car pour la plupart, elles ne recherchent pas activement un emploi (font partie du halo du chômage)

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7
Q

Mesure de pôle emploi

A

Pôle emploi mesure les DEFM (Demandeurs d’emploi fin de mois). C’est donc une mesure mensuelle.

Il distingue 3 catégories de demandeurs d’emplois:

  • Catégorie A (=3,5 millions): repose sur les mêmes critères que le BIT à part la disponibilité dans les 15 jours
  • Catégorie B (=750k) : Travailleurs à temps partiel, qui travaillent moins de 78 heures par mois et qui recherchent activement un emploi
  • Catégorie C (=1,4 millions) : Travailleurs à temps partiel qui travaillent plus de 78 heures par mois et qui recherchent activement un emploi

Total = 5,65 millions

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8
Q

Sous emploi (+ taux)

A

Le sous-emploi comprend les personnes travaillant à temps partiel mais qui aimeraient travailler davantage (temps partiel subi) et les personnes au chômage technique.

Aujourd’hui, en France, 1,6 million de personnes sont en sous emploi, ce qui représente 6% des actifs. Aux E-U, le sous-emploi concerne 10 % des actifs

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9
Q

Halo du chômage

A

Le halo du chômage est constitué d’individus sans emploi n’étant pas au chômage au sens du Bureau international du travail, comme des chômeurs “découragés” (qui ne cherchent plus d’emploi), ceux qui ne sont plus inscrits au pôle emploi ou encore ceux qui participent à l’économie souterraine.

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10
Q

Evolution de la population active et de l’emploi de 1975 à 2018

A

Entre 1975 et 2018, le nombre de personnes au chômage a été multiplié par 3, alors que le nombre d’emploi augmente.

Le nombre d’actifs (dû à la hausse de la natalité) augmente plus vite que le nombre d’emplois.

L’économie française ne crée pas forcément suffisamment d’emplois pour absorber la MO qui souhaite travailler. Cependant ce n’est pas parce qu’il y a création d’emplois que le chômage baisse.

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11
Q

Chômage de longue durée

A

Chômage qui dure plus d’un an.

Il y a une importante hausse de la durée du chômage, ce qui entraîne une employabilité de ces chômeurs en baisse (notamment à cause d’une perte de compétence).

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12
Q

Différents taux de chômage

A

Ces dernières années, en France :

  • Chômage entre 8 et 10 %
  • Chômage de longue durée entre 3 et 4 %
  • Chômage de très longue durée : entre 1 et 2%

La situation de l’emploi en France depuis ces 20 dernières années est une situation d’accroissement du taux de chômage

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13
Q

Corrélation entre taux de chômage et taux de chômage de longue durée

A

Il y a une corrélation entre le taux de chômage et le taux de CLD.

En effet, un taux de chômage élevé dans une économie entraîne mécaniquement un chômage de longue durée plus fort.

Par exemple, la Grèce a un taux de chômage de 12% et un taux de CLD de 9%.

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14
Q

Caractéristiques du chômage par sexe

A

Le taux d’emploi des hommes est depuis toujours, supérieur à celui des femmes. Cependant, ces deux taux se rapprochent depuis 50 ans:

En 1975, le taux d’emploi des hommes était de 80 % alors que celui des femmes était de 50%.

Aujourd’hui, le taux d’emploi des hommes est de 70 % alors que celui des femmes est de 60%.

→ Cette évolution confirme bel et bien l’entrée des femmes sur le marché du travail.

Cependant, le sous emploi, concerne davantage les femmes quel que soit l’année. Par exemple depuis 1990, le sous-emploi concerne environ 10 % des femmes contre 4% des hommes, soit 2,5 fois plus pour les femmes.

D’autre part, aujourd’hui, presque 1 tiers des femmes travaille à temps partiel contre 8,5% des hommes.

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15
Q

Caractéristiques du chômage par âge

A

La particularité de l’économie française est que le taux d’emploi des jeunes (15-24 ans) est très faible, ce qui s’explique notamment par l’allongement de la scolarité et des études.
Effectivement, en 1975, le taux d’emploi des jeunes était de 50% alors qu’il est de 30% aujourd’hui car en 1975, les jeunes rentraient plus vite sur le marché du travail (scolarité moins longue).

D’un autre côté, le taux d’emploi des 50-64 ans augmente, passant de 50% en 1975 à 60% aujourd’hui.

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16
Q

Marché du travail

A

Selon les économistes libéraux, le marché du travail est un marché comme les autres puisqu’on y trouve l’offre de travail et la demande de travail.

Cependant, en réalité, le marché du travail est imparfait et n’est pas un marché comme les autres.
En effet:
Pas de concurrence pure et parfaite.
Rigide (entrée et sortie difficile).

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17
Q

Offre de travail

A

L’offre de travail correspond à la population en âge de travailler.

C’est une fonction croissante du salaire : lorsque le salaire augmente, un plus grand nombre de personnes sont désireuses de travailler

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18
Q

Demande de travail

A

La demande de travail correspond aux employeurs (entreprises, administrations publiques etc.)

La demande de travail est une fonction décroissante du salaire, cad que si le salaire augmente, la demande de travail diminue. En effet, les employeurs sont prêts à embaucher beaucoup de MO si le prix du travail est bas mais lorsqu’il augmente, le coût marginal du travail augmente et devient parfois supérieur à sa productivité marginale.

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19
Q

Déséquilibres sur le marché du travail

A

Selon les libéraux, il ne devrait pas y avoir de déséquilibres sur le marché du travail car celui-ci revient spontanément à l’équilibre si le salaire réel est flexible et que les entreprises peuvent embaucher et licencier sans contrainte.
Pourtant, dans la réalité économique, il existe des déséquilibres:

  • Lorsque la demande de travail > l’offre de travail : manque de travailleurs, voire même une pénurie de MO. Ex: Après la 2GM. → Appel à la MO étrangère
  • Lorsque l’offre de travail > la demande de travail : chômage.
    Ex: Des années 70 à la fin des années 2010
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20
Q

Chômage “volontaire”

A

Pour les libéraux, le chômage est “volontaire”.
Selon eux, les travailleurs doivent accepter un salaire plus bas lorsque l’offre de travail augmente, ce qui permet au marché d’être équilibré et toujours en situation de plein emploi.

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21
Q

Salaire minimum

A

Le salaire minimum apparaît en France en 1950 sous le nom du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti).

En 1972, il devient le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) afin d’évoluer au rythme de la croissance. En effet, celui-ci est revalorisé chaque année depuis 1972.

Il est fixé par l’Etat. C’est donc un prix administré, plus précisément un prix plancher, cad un prix en dessous duquel l’entreprise ne peut pas descendre.

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22
Q

Effets positifs et négatifs du SMIC

A

Effets positifs :
(idée principale → Hausse de l’Offre)

  • Réduit les inégalités de revenu du travail
  • Evite les abus des employeurs, et “l’exploitation” (comme dirait Marx)
  • Incite la population à travailler, notamment dans les secteurs où de nombreux postes ne sont pas pourvus, comme en boucherie-charcuterie par exemple.
  • Il permet une hausse du pouvoir d’achat → + Consommation → + Production → + Croissance → + Emploi
  • Le SMIC est positif pour la cohésion sociale, comme le met en avant Fitoussi

Effets négatifs :
(Idée principale → baisse de la demande)

Le SMIC détermine le prix du travailleur et donc plus le SMIC est élevé, plus le coût marginal du travail est important.

Ainsi, lorsque le SMIC est élevé, le coût marginal des travailleurs non qualifiés est supérieur à leur productivité, ce qui entraîne une baisse des bénéfices de l’entreprise et donc de la demande des non qualifiés.

Par conséquent, le SMIC viendrait pénaliser surtout les non qualifiés.

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23
Q

Protection de l’emploi

A

Le marché du travail en France est protégé depuis 1945 par le droit du travail, par l’Etat (fixation d’un salaire minimum, des allocations chômage et de leur durée), et par les syndicats.

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24
Q

Effets positifs et négatifs protection de l’emploi

A

Effets positifs :

  • Protection de l’emploi → Hausse de la formation et de la polyvalence des salariés →

D’un côté hausse de la productivité du travail, et donc de l’employabilité, entraînant une diminution du chômage.

D’un autre côté une capacité d’innovation → gains de compétitivité → Hausse de l’emploi et baisse du chômage structurel

Effets négatifs :

  • Baisse du niveau global d’emplois
  • La protection de l’emploi crée des rigidités sur le marché du travail et un manque de flexibilité (ex: le CDI est une norme de l’emploi en France depuis la norme fordiste), ce qui pénalise notamment les entreprises en particulier dans les secteurs innovants (décalage du processus de destruction créatrice)
    → - d’emplois

→ Difficultés pour licencier pour les employeurs, qui sont donc plus réticents pour embaucher, et plus sélectifs: ils choisissent une MO + qualifiée
→ Négatif pour les non qualifiés

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25
Q

Rigidités du marché du travail

A

Certaines institutions (salaire minimum, protection de l’emploi), constituent des rigidités, qui empêchent l’autorégulation du marché du travail et désincitent les employeurs à embaucher. Elles contribuent donc au chômage structurel.

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26
Q

Problèmes d’appariement

A

Appariement : capacité du marché du travail à faire correspondre l’offre et la demande de travail.

On parle donc de problème d’appariement dans une situation d’inadéquation de l’offre de travail et de la demande de travail

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27
Q

Courbe de Beveridge

A

La courbe de Beveridge (économiste britannique du XXème siècle), offre une représentation graphique de la relation négative entre le taux de chômage et le taux d’emplois vacants: dans une période où la croissance économique est plutôt accélérée (conjoncture favorable), il y a un taux de chômage faible et un taux d’emplois vacants élevé.
A l’inverse, dans une période où la croissance économique est ralentie (conjoncture défavorable), il y a un taux de chômage élevé et un taux d’emplois vacants faible.

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28
Q

Situation de la France (conjoncture)

A

La situation de la France est paradoxale dans la mesure où le taux de chômage est en baisse et en même temps le taux d’emplois vacants reste élevé, sans pour autant que la conjoncture économique soit favorable.

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29
Q

Inadéquations entre offre et demande de travail

A

Majoritairement, les inadéquations entre l’offre et la demande de travail s’expliquent par un manque d’expérience ou de compétences du candidat. Celles-ci sont donc liées au manque de qualification du candidat, bien plus qu’à ses exigences.

Il existe aussi des inadéquations spatiales, c’est-à-dire des inadéquations géographiques, cette fois entre des personnes ayant les qualifications nécessaires.
Ainsi, il y a une problématique de mobilité des travailleurs, et les nouvelles modalités d’organisation du travail, tel que le télétravail, peuvent réduire certaines inadéquations spatiales.

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30
Q

Frictions entre les employeurs et les demandeurs d’emploi def

A

Les frictions sur le marché du travail sont liées au temps structurellement nécessaire à la personne en recherche d’emploi pour en trouver un et au recruteur pour pourvoir un poste.

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31
Q

Frictions entre les employeurs et les demandeurs d’emploi explications

A

La théorie du “job search” fournit une explication au chômage frictionnel.

En effet, les demandeurs d’emploi vont rationnellement rester au chômage tant que les coûts liés à la recherche d’emploi (prospection, déplacements, achats divers, temps…) sont inférieurs aux bénéfices (allocations chômage, temps libre…)
Cependant, à mesure que le chômeur ne trouve pas d’emploi, ses exigences salariales vont baisser.

Parallèlement, les employeurs, veulent rationnellement, embaucher le travailleur dont la productivité marginale du travail est supérieure à son coût (lié aux qualifications). Par conséquent, le salaire proposé pour un emploi donné est plutôt faible.
Cependant, à mesure que l’employeur ne trouve pas de travailleur, celui-ci va augmenter le salaire de l’emploi.

Par conséquent, au bout d’un certain temps, les exigences salariales du chômeur auront assez baissé et l’employeur aura suffisamment augmenté le salaire d’un emploi pour que le demandeur d’emploi et l’employeur se rencontrent (job matching) et qu’il y ait adéquation entre leurs différentes caractéristiques.

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32
Q

Imperfections du marché du travail

A
  • Asymétries d’information
  • Risque de sélection adverse
  • Risque d’aléa moral
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33
Q

Asymétries d’information def

A

On parle d’asymétries d’information lorsque dans un échange ou lors d’un contrat (de travail par exemple), une partie dispose de plus d’informations que l’autre.

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34
Q

Les asymétries d’information sont des imperfections du marché du travail

A

Les asymétries d’information sont des imperfections du marché du travail.
Par exemple, dans le cas du “tire au flanc”, l’employeur surestime les capacités de travail de son salarié, qui au fil du temps, va être absent, moins productif, négligent et va manquer de motivation et d’ambition.

Les asymétries d’information désincitent donc à l’embauche et sont par conséquent source du chômage structurel.

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35
Q

Sélection adverse def

A

La sélection adverse sur le marché du travail est une situation dans laquelle un employeur ne connaît pas les caractéristiques productives des candidats à l’embauche.
Il peut donc être conduit à sélectionner un candidat faiblement productif.

36
Q

Sélection adverse explication

A

Sur le marché du travail, les employeurs ne recrutent pas forcément les meilleurs candidats. En effet, si les conditions d’emploi et de salaire ne donnent pas satisfaction aux meilleurs candidats, ceux-ci candidatent vers d’autres emplois ou dans d’autres secteurs.

Par conséquent, reste sur le marché du travail les candidats moins compétents, et donc qui ont une productivité de travail plus faible, ce qui nuit à la compétitivité des entreprises, d’où la nécessité de proposer des salaires élevés.

37
Q

Risque d’aléa moral

A

L’aléa moral désigne un changement de comportement d’un individu, qui se sait assuré contre un risque donné.
Sur le marché du travail, c’est une situation dans laquelle l’employeur peut difficilement contrôler les efforts fournis par les salariés, qui peuvent en profiter pour “tirer au flanc”.

En effet, si deux parties s’accordent sur un contrat, rien ne garantit qu’elles le respecteront : si l’une des deux parties ne peut contrôler le comportement de l’autre, cette dernière peut avoir la tentation de ne pas respecter ses engagements.

La prise de risque peut être plus forte lorsque l’on sait qu’on est protégé (ex CDI : sécurité du salaire et de l’emploi).

38
Q

Théorie du salaire d’efficience

A

La théorie du salaire d’efficience s’oppose à l’analyse classique et néoclassique, cad libérale, du marché du travail.

Le point de départ de cette théorie est que l’employeur est dans un contexte d’incertitude: il ne sait pas si le candidat en face de lui est réellement capable de répondre aux besoins du poste (asymétrie d’information).

Par conséquent, l’employeur a intérêt à fixer un salaire élevé. Le salaire d’efficience doit donc être plus élevé que le salaire du marché car un salaire élevé permet de:
- Fidéliser la MO et donc éviter le turn over, cad la rotation du personnel, ce qui réduit les coûts de recrutement et de formation
- Attirer les travailleurs les plus compétents, ce qui permet d’embaucher les salariés les plus efficaces, ce qui accroît la productivité du travail
- Signal de respect du salarié et de reconnaissance, ce qui l’incite à travailler plus et à être plus productif

39
Q

Exemple théorie du salaire d’efficience

A

Par exemple, les salariés de la Silicon Valley et ceux des GAFAM disposent de nombreux avantages (financiers, sociaux etc.), ce qui incite les travailleurs les plus qualifiés et les plus productifs à aller travailler dans ces entreprises. Cela est donc favorable à l’innovation et au développement de ces entreprises, ce qui, au vu de leurs résultats, fonctionne très bien.

40
Q

Chômage structurel (Def + à quoi est-il lié)

A

Chômage structurel : chômage de long terme, lié aux structures de l’économie, qui perdure même lorsque la conjoncture économique s’améliore.

Est “un peu” lié à :

  • Progrès technique → effets controversés : processus de destruction créatrice (détruit des emplois mais en crée d’autres)
  • Délocalisations (mais qui ne représente que 0,3 % des destructions d’emploi)

Est surtout lié à:

  • Structure de l’économie , à savoir le droit du travail, le SMIC, ou encore les syndicats (protection sociale), et à l’organisation de la production
  • Manque de flexibilité du marché du travail (notamment en raison de la norme fordiste): peu d’entrée et de sortie
    → Difficile de licencier pour les entreprises donc celles-ci embauchent moins
  • Inadéquation des qualifications des travailleurs pour répondre aux besoins des entreprises → certains secteurs, comme l’informatique, manquent de travailleurs qualifiés.
    Ex: En 2013, 10 % de chômage mais 380 000 emplois non pourvus
41
Q

Chômage conjoncturel (Def et exemples)

A

Chômage court lié à la détérioration de la conjoncture économique (crises, récession économique : croissance du PIB de moins en moins forte…)

Par exemple, l’arrivée des NTIC entre 1999 et 2001 a entrainé une forte croissance du PIB en France (environ 4%), ce qui a provoqué une diminution du chômage conjoncturel.

A l’inverse, entre 2010 et 2017, la croissance était très faible, voire même atone, c’est-à-dire inférieure à 1%, ce qui a entraîné une hausse du chômage conjoncturel en France avec par exemple 1,2 % de chômage conjoncturel en 2015.

42
Q

Chocs

A

Les chocs sont liés à des événements provoquant une variation des quantités offertes et ou demandées.

Les chocs négatifs entraînent une hausse du chômage conjoncturel.

43
Q

Chocs d’offre négatifs

A

Une entreprise subit un choc d’offre négatif si les coûts de production augmentent.

On peut prendre l’exemple du choc exogène de la crise covid, qui a fait augmenter le prix des composants, mais aussi les différentes crises pétrolières de 1973 et de 1979 (chocs pétroliers).

Cette hausse des coûts de production entraîne une augmentation des prix (car les entreprises souhaitent préserver leur marge bénéficiaire), ce qui dégrade les conditions de l’offre.
Par conséquent, les entreprises perdent en rentabilité (profit) et leur investissement diminue.
Cela entraîne donc une baisse de la production et donc de la demande de travail et du niveau d’emploi, ce qui accroît le chômage.

44
Q

Chocs de demande négatifs

A

Les chocs de demande négatifs sont liés à la baisse de la consommation et de l’investissement, qui peut être due à la mise en place de politiques de rigueur par l’Etat.

Celles-ci peuvent être monétaires, comme c’est le cas lorsque le taux d’intérêt augmente (entraînant une baisse de l’investissement), mais aussi budgétaires.
Par exemple, l’augmentation des impôts entre 2012 et 2017, sous le mandat de François Hollande est une politique de rigueur budgétaire, qui a mécaniquement entraîné une baisse de la consommation et de l’investissement.

Cela entraîne donc une baisse de la demande globale réalisée et de la demande effective, qui est une demande anticipée en consommation et en investissement par les producteurs, et donc une baisse de la production. Par conséquent, la demande de travail et le niveau d’emploi diminuent, entraînant une hausse du chômage.

45
Q

L’exemple de la Grande Dépression des années 1930

A

La crise de 29 est un exemple d’un choc de demande.

Les années 20 sont des années de relative prospérité économique, d’où l’appellation des “années folles”.

Durant cette période, la croissance économique repose alors sur la production de masse (augmentation considérable de l’offre) avec le taylorisme (division du travail, avec un salaire au rendement), ce qui donne l’espoir d’une économie florissante.
Par conséquent, une bulle financière se met en place, avec l’achat d’action et une très forte spéculation.

Cependant, dans les années 20, il y a peu de consommation, beaucoup d’épargne et peu d’enfants (classes creuses), ce qui entraîne une crise de surproduction : l’offre est largement supérieure à la demande. Par conséquent, les stocks augmentent et la production diminue, entraînant mécaniquement une diminution des prix, de la déflation et donc au bout d’un certain temps la fermeture des entreprises et un arrêt de la production.

Cette crise de surproduction entraîne également le krach du jeudi noir, qui donne lieu à la Grande Dépression.
Le taux de croissance du PIB étant en baisse, le chômage s’accroît considérablement (taux de chômage entre 20 et 25% aux E-U de 1932 à 1935).

46
Q

Choc de demande positif

A

Les chocs de demande positifs peuvent reposer sur une augmentation du niveau de la consommation, de l’investissement, des dépenses publiques (politique de relance keynésienne) ou des exportations.

Cela entraîne donc une élévation de la demande globale réalisée et donc une augmentation de la production.
Par conséquent, la demande de travail et le niveau d’emploi augmentent, entraînant une baisse du chômage.

47
Q

Choc d’offre positif

A

Une entreprise subit un choc d’offre positif si les coûts de production diminuent.

Peut reposer sur une diminution du prix des matières premières, un allègement de fiscalité sur les salaires, des innovations organisationnelles, etc.

Entraine un baisse des prix.

Par conséquent, les entreprises gagnent en rentabilité (profit) et leur investissement augmente.
Cela entraîne donc une hausse de la production et donc de la demande de travail et du niveau d’emploi, ce qui entraîne une baisse du chômage.

48
Q

John Maynard Keynes

A

Economiste anglais de la fin du XIXème siècle et de la première moitié du XXème siècle, qui prône des politiques de relance pour pallier l’insuffisance de la demande effective.

49
Q

Théorie des libéraux et de Keynes concernant les mécanismes économiques

A

Pendant deux siècles, la pensée économique défend l’idée que toute offre crée sa propre demande.

Cependant, John Maynard Keynes, renverse les mécanismes économiques, après avoir observé la crise de 29.

Pour lui, l’insuffisance de la demande se caractérise par l’insuffisance de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises.
Dans ce cas, comme lors de la crise de 29 et de la Grande Dépression des années 30, Keynes en conclut que l’Etat doit intervenir pour relancer la dynamique économique et permettre la baisse du chômage.

L’Etat met donc en place différentes politiques de relance de la demande.

50
Q

Politiques de relance de la demande mises en place par l’Etat

A
  • Politique monétaire
  • Politique budgétaire
  • Politique des revenus
51
Q

Politique monétaire

A

La politique monétaire est une politique de relance, qui agit sur les quantités de monnaie en circulation.

Elle dépend de la baisse du taux d’intérêt, qui entraîne une augmentation des quantités de monnaie en circulation et donc une hausse de l’investissement et de la consommation. Par conséquent, la demande globale et anticipée augmentent, entraînant une hausse de la production et donc une baisse du chômage.

52
Q

Politique budgétaire

A

La politique budgétaire est une politique de relance menée par l’Etat grâce aux dépenses et aux recettes publiques.

Elle consiste en une hausse des investissements publics, une baisse des impôts sur les entreprises et sur les ménages, ainsi qu’en une hausse du traitement des fonctionnaires et des revenus sociaux. Cela permet d’entraîner une hausse de l’investissement et de la consommation.
Celle-ci se traduit par une augmentation de la demande globale et anticipée, qui entraîne une hausse de la production et donc une baisse du chômage.

53
Q

Politique des revenus

A

Les politiques des revenus consistent à augmenter les revenus des ménages les plus précaires, par le biais du SMIC ou des minima sociaux (RSA), afin d’entraîner une hausse de l’investissement et de la consommation, et donc de la demande globale et anticipée, entraînant une hausse de la production ainsi qu’une baisse du chômage.

54
Q

Déficit public et dette publique

A

Le déficit public correspond au solde public (APU centrales et locales) négatif, cad recettes publiques < dépenses publiques.
Celui-ci entraîne un endettement sur les marchés financiers, qui correspond à la dette publique.

55
Q

Les conditions d’efficacité de la relance keynésienne

A

Les politiques de relance keynésienne sont efficaces si:

  • Le chômage s’explique par une insuffisance de la demande anticipée et donc si le chômage est conjoncturel et non pas structurel
  • Les entreprises nationales peuvent répondre à la hausse de la demande
  • Si les entreprises anticipent une demande suffisante pour investir (demande effective)
  • Les banques répercutent dans leur taux d’intérêt la baisse du taux directeur de la Banque Centrale
  • Si le déficit public et la dette publique ne sont pas trop élevés car si ceux-ci sont trop importants, les ménages et les entreprises vont anticiper la hausse des impôts, notamment en épargnant, ce qui va entraîner une diminution de la consommation et de l’investissement
  • Si elles sont coordonnées entre pays sinon la relance profite aux autres pays
56
Q

Impulsion budgétaire

A

L’impulsion budgétaire permet d’évaluer l’orientation de la politique budgétaire: une impulsion positive consiste à creuser le déficit public afin de relancer la croissance et l’emploi (politique budgétaire expansive). Une impulsion négative consiste à réduire les dépenses publiques et à augmenter les recettes publiques pour réduire le déficit public.

57
Q

Les politiques conjoncturelles depuis 2008

A
  • L’UE, via la BCE, a mené une politique monétaire de relance en baissant les taux d’intérêts directeurs de 2008 à 2014 : de 2008 à 2009, ceux-ci passent de 2,5 à 1%, puis de 1% à 0,5 % entre 2011 et 2013, et restent environ à 0% entre 2014 et 2019.
    Cependant, cette politique de relance est moins drastique que celle des E-U, qui ont fixé un taux d’intérêt de 0,5% dès 2008.
  • L’UE et les E-U ont également mené une politique budgétaire expansionniste de relance, qui, sur la période 2008-2010, a eu un impact positif sur la croissance du PIB.
    Par exemple, aux E-U, la politique budgétaire explique 6,3 points du PIB sur cette période.

La politique monétaire et budgétaire américaine de relance a fonctionné dès 2009, avec une division par 2 du taux de chômage entre 2009 et 2015 (de 10 à 5%).

58
Q

Impact sur le chômage des politiques de relance ex France

A

En 2020, la France mène une politique conjoncturelle de relance, en raison du choc exogène de la crise covid, en mettant en place un plan de relance de 100 milliards d’euros.
Celui-ci reposait sur 3 piliers: la compétitivité des entreprises, la cohésion sociale et l’environnement, qui ont permis d’éviter l’effondrement de l’économie française ainsi que la hausse du chômage.

Cela s’est avéré plutôt efficace puisque la France est un des pays d’Europe qui est parvenu le mieux à se relever de la crise.

59
Q

3 types de salaire

A
  • Salaire super brut
  • Salaire brut: Salaire super brut moins les cotisations sociales patronales, qui financent les risques sociaux comme la famille, la maladie, la vieillesse et les accidents du travail
  • Salaire net: Salaire brut moins les cotisations sociales payées par les salariés, ainsi que les taxes et les impôts comme la CSG et la CRDS
60
Q

Coût du travail

A

Ensemble des dépenses qui incombent à l’entreprise pour l’emploi d’un salarié (salaire super brut cad salaire net + cotisations sociales patronales + salariales).

61
Q

Salaire

A

Le salaire représente un coût pour l’employeur. Celui-ci peut être défini comme le revenu du travail , et permet aux ménages de consommer.

62
Q

Cotisations sociales

A

Les cotisations sociales sont des versements, qui permettent au salarié d’être couvert des risques sociaux (maladie, chômage, vieillesse, famille).
Ces cotisations sociales sont à la charge de l’employeur, mais aussi du salarié.

63
Q

Baisse du coût du travail

A

En France, il est impossible de baisser les salaires. Par conséquent, la baisse du coût du travail se caractérise par la baisse des cotisations patronales, ce qui incite les employeurs à embaucher.

Cependant, la baisse des cotisations sociales présente un risque pour le financement de la protection sociale.

64
Q

Conséquences de la baisse du coût du travail

A

Baisse du coût du travail → hausse des profits pour les entreprises, mais également une baisse des prix.
Celle-ci permet aux entreprises de gagner en compétitivité-prix, mais aussi d’accroître la consommation et l’investissement.

Par conséquent, la demande intérieure et les exportations augmentent, ce qui provoque un effet volume : la production s’accroît, et donc l’emploi également, ce qui entraîne une baisse du chômage.

Ainsi, la baisse du coût du travail contribue directement et indirectement à faire reculer le chômage.

65
Q

Pourquoi la baisse du coût du travail s’effectue-t-elle sur les bas salaires?

A

La baisse du coût du travail s’effectue sur les bas salaires car :

  • La productivité marginale des travailleurs les moins qualifiés est souvent inférieure à leur coût marginal. Par conséquent, la baisse des cotisations sociales sur les bas salaires (notamment les smicards) entraîne une diminution du coût de ces travailleurs.
    Le coût marginal des travailleurs peu qualifiés va donc devenir inférieur à leur productivité marginale, ce qui va entraîner une hausse de l’embauche de ces travailleurs, qui se traduit par une baisse du chômage des moins qualifiés.
  • Grâce au regain d’activité dû à cette baisse du chômage, la croissance du PIB va s’accélérer et les entreprises vont donc devoir embaucher des personnes qualifiées, ce qui entraîne à nouveau une baisse du chômage
66
Q

Exemple de baisse des cotisations sociales sur les bas salaires

A

La baisse des cotisations sociales sur les bas salaires est un dispositif qui a déjà été utilisé en France depuis 1993 avec pour objectif le soutien à la création d’emplois peu qualifiés.

Ce dispositif porte ses fruits puisque les économistes estiment qu’une baisse du coût du travail sur les bas salaires de 1% amène les entreprises du secteur industriel à augmenter l’emploi de 1,7%.

67
Q

Différentes formes de flexibilité du travail (+à quoi sert-elle)

A
  • Flexibilité quantitative
  • Flexibilité qualitative
  • Flexibilité salariale

La flexibilité du travail, qui a été entamé dans les années 80-90, essaie de remédier à la rigidité du marché du travail.

68
Q

Flexibilité quantitative

A

La flexibilité quantitative consiste à faire varier la quantité de travail en fonction du carnet de commande (demande).

  • Elle est interne lorsque le nombre d’heures travaillées varie (annualisation du temps de travail).
  • Elle peut également être externe. C’est le cas lorsque le nombre de salariés varie (CDD, intérim) ou lorsque ceux-ci travaillent à temps partiel.
  • Elle peut passer par l’externalisation, en déplaçant le lien contractuel du salarié vers d’autres entreprises (c’est le cas pour le gardiennage de locaux, le nettoyage ou encore les RH).
69
Q

Avantages flexibilité quantitative

A
  • La flexibilité quantitative interne permet aux entreprises de s’adapter aux fluctuations de l’activité économique, notamment pour les activités saisonnières, et ce, sans augmenter les coûts de production.
  • La flexibilité quantitative externe permet aux entreprises de s’adapter aux fluctuations économiques (notamment au carnet de commande) sans embaucher à durée indéterminée.
  • La flexibilité quantitative par externalisation permet de diminuer le coût du travail, et donc de production, entraînant une baisse des prix et donc une augmentation des profits des entreprises.
70
Q

Flexibilité qualitative

A

La flexibilité qualitative est une flexibilité fonctionnelle, cad qu’elle repose sur la polyvalence des salariés, qui peuvent effectuer de nombreuses tâches différentes.

Celle-ci peut passer par des formations des salariés ou encore des stages de reconversion.

71
Q

Avantage flexibilité qualitative

A

La flexibilité qualitative permet aux entreprises de s’adapter aux fluctuations économiques, mais également aux changements technologiques, tout en maintenant les emplois et les coûts.

72
Q

Flexibilité salariale

A

La flexibilité salariale consiste en une fixation des salaires par le marché, cad que ceux-ci s’ajustent en fonction de la productivité marginale du travail et des résultats de l’entreprise.

73
Q

Avantage flexibilité salariale

A

La flexibilité salariale permet de maintenir le coût du travail selon l’activité voire même le baisser, ce qui favorise le bénéfice des entreprises.

74
Q

Remarque avantages flexibilité

A

Les avantages de flexibilité sont plutôt pour les entreprises, qui souhaitent réduire leur coût de production, leur prix et accroître leurs bénéfices.

75
Q

Flexibilité du travail en France

A

La flexibilité du travail en France est une réalité.
Depuis le milieu des années 1980, sous François Mitterrand, les réformes ont rendu le marché du travail plus flexible (libéralisation du marché du travail).

En effet, le fort recours aux contrats temporaires, comme l’intérim les stages ou encore les CDD (les CDD représentaient 1% de l’emploi en 2005 contre 12% en 2019) ainsi que l’annualisation du temps de travail ont contribué à cette flexibilité du marché du travail.

De plus, ordonnances Macron

76
Q

Ordonnances Macron

A

En 2018, les ordonnances Macron facilitent les licenciements, notamment en assouplissant ce droit à travers plusieurs points. L’objectif est de favoriser les PME dans les procédures de licenciement, lourdes et contraignantes.

77
Q

Formes particulières d’emploi

A

Les formes particulières d’emploi (ou emplois atypiques) sont des emplois temporaires précaires (CDD, intérim) et à temps partiel.
Ils se distinguent des emplois stables (CDI et temps plein).

78
Q

Evolution de la part des emplois à temps partiel et des emplois temporaires

A

Avec la flexibilisation du marché du travail dans les pays de l’UE, la part des emplois à temps partiel et des emplois temporaires a augmenté dans l’UE quel que soit le pays depuis 1995.

Par exemple, en Allemagne, la part des emplois à temps partiel a augmenté de 10 points depuis 1995.

Ainsi, les FPE se sont développés pour permettre aux employeurs de faire face aux fluctuations de l’activité économique.

79
Q

Objectifs de la flexicurité

A
  • Flexibiliser le marché du travail pour les employeurs
  • Sécuriser le marché du travail pour les salariés
80
Q

Modèle danois

A

Le modèle danois repose sur le principe de flexicurité, qui permet au Danemark d’avoir un taux de chômage très bas. En effet, celui-ci se situe aux alentours de 4% depuis 10 ans (presque en situation de plein emploi).

Flexicurité (voir flashcard)

81
Q

Flexicurité

A

Le principe de flexicurité repose sur trois piliers, mis en place grâce à un Etat-providence.
Ainsi, on parle de triangle d’or de la flexicurité.

D’un côté, elle repose sur la mobilité d’emploi, qui consiste à simplifier le licenciement et l’embauche.
D’un autre, sur un système d’indemnisation chômage généreux et d’un dernier, sur des politiques actives de l’emploi (recherche, appariement, formation) grâce à un service public de l’emploi efficace.
En effet, à la différence de la France, au Danemark, la formation est obligatoire pour toutes les personnes touchant des indemnités chômage et celles-ci sont contrôlées : elles doivent rechercher activement un emploi.

Le dialogue social est au coeur de ce système, et celui-ci s’effectue de manière consensuel entre l’Etat et les partenaires sociaux, notamment les syndicats.

82
Q

France et flexicurité

A

La réforme du marché du travail en France s’inspire du modèle danois de flexicurité, notamment en terme de mobilité du travail (facilités pour l’embauche et le licenciement, notamment grâce aux ordonnances Macron), mais aussi en termes d’obligation de formation: formation obligatoire jusque 18 ans et incitation à la formation continue avec un compte individuel de formation.

Toutefois, il y a moins de dialogue social qu’au Danemark : les syndicats français, à la différence des syndicats danois sont beaucoup moins dans le consensus et plus dans le conflit (manifestations, grèves…)
De plus, la France, à la différence du Danemark, compte beaucoup plus d’actifs, sa population étant environ 10 fois plus importante, d’où la complexité plus grande pour appliquer ce genre de dispositif.

83
Q

Les gains à l’éducation et à la formation initiale

A

Il y a une corrélation entre niveau de diplôme et employabilité (capacité à trouver un emploi).

En effet, le niveau de diplôme détermine le premier emploi et influence souvent la trajectoire professionnelle, notamment l’ascension professionnelle et la mobilité intragénérationnelle.

Les statistiques confirment la corrélation entre niveau de diplôme et vulnérabilité au chômage.
En effet, en 2018, le taux de chômage des bacheliers et des CAP/BEP est d’environ 10% alors que celui des titulaires d’un bac+2 ou plus est d’environ 5%, soit deux fois moins.

C’est pourquoi il faut investir dans le capital humain. (voir flashcard)

84
Q

Capital humain et chômage

A

L’investissement dans le capital humain (“économie de la connaissance”), notamment à travers les dépenses d’éducation (petite enfance, enfance, adolescence), permet d’accroître la productivité du travail, la croissance du PIB et donc de réduire le chômage.

En effet, un capital humain développé permettra aux travailleurs:
- d’être plus compétents et d’innover
- de s’adapter aux mutations
- de s’adapter à la mondialisation

85
Q

Remarque capital humain

A

Les politiques d’éducation en France favorisent le développement du capital humain et la croissance de long terme avec des moyens supplémentaires pour l’école maternelle et l’école élémentaire: depuis 2017, l’Education nationale double les classes de CP et de CE1, puis de grande section en 2021 dans les réseaux d’éducation prioritaires (REP).

Les rapports montrent que ces politiques d’éducation favorisent à long terme la croissance du PIB et l’augmentation de la productivité et de l’employabilité.

86
Q

L’apprentissage

A

En France, l’apprentissage n’est pas valorisé à la différence de l’Allemagne. En France, celui-ci cible plutôt des jeunes en échec scolaire alors qu’en Allemagne la voie d’apprentissage est une voie d’excellence.

Par ailleurs, le taux de chômage des 15-24 ans est trois fois plus élevé en France, qu’en Allemagne, et leur taux d’emploi est deux fois plus faible.
C’est pourquoi depuis 2017, l’État français valorise fortement l’apprentissage et la voie professionnelle. D’ailleurs, en 2023 est prévue la réforme du lycée professionnel..

87
Q

Les réformes des politiques de formation en France

A

En 2018, le ministère du travail comptait environ 18% de NEETs (ni emploi, ni dans le système éducatif, ni en formation).
De plus, certains indicateurs économiques mettaient en avant une forte vulnérabilité des individus au chômage.

Par conséquent, la France a décidé de réformer la formation pour permettre de réduire le chômage, d’augmenter l’employabilité des travailleurs, mais aussi pour permettre aux employeurs de trouver des salariés formés.
Ainsi, depuis 2019, la formation est obligatoire jusqu’à 18 ans.
Celle-ci est au cœur du dispositif de lutte contre le chômage structurel. De plus, il est possible de se former tout au long de sa vie.