SES: Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ? Flashcards

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1
Q

Commerce international

A

Au sens large, le commerce international correspond à l’ensemble des flux de marchandises (biens) et de services entre les espaces économiques nationaux.

Il repose sur la doctrine du libéralisme économique, et ce depuis le XVIIIème siècle, selon laquelle les hommes ont un penchant naturel à échanger.

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2
Q

Firmes multinationales

A

Une firme multinationale est une entreprise possédant au moins une unité de production à l’étranger ; elle répartit donc sa production dans plusieurs pays.

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3
Q

Firme

A

Entreprise industrielle ou commerciale.

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4
Q

Histoire du commerce international

A
  • 1492 : Découverte de l’Amérique par Christophe Colomb
    → favorise le libre-échange
  • 1524 : Paraît Du commerce et de l’usure, de Luther, qui s’oppose aux échanges et à la consommation ostentatoire (excessive)
    → favorise le protectionnisme
  • 1602 : Création de la Compagnie des Indes
    → augmentation des échanges par voie maritime
    → favorise le libre-échange
  • 1667 : Colbert (ministre des finances de Louis XIV) augmente les taxes sur les importations
    → protectionnisme
  • 1860 : Signature du traité Cobden-Chevalier, destiné à abolir des taxes sur l’importation et l’exportation entre la France et l’Angleterre
  • S’ensuit une période de prospérité économique jusqu’à la première guerre mondiale, où l’on assiste à une chute des échanges
  • Années 20 : Appelées les “années folles”.
    → Période d’ouverture internationale
  • Crise de 1929 → protectionnisme
  • 25 mars 1957 : Signature du Traité de Rome, qui institue la Communauté économique européenne, engendrant ainsi une ouverture économique.
  • 1989 : Chute du mur de Berlin, qui met fin aux frontières en Allemagne. L’UE devient par la suite le premier marché au monde, avec libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.
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5
Q

Adam Smith

A

Philosophe et économiste écossais du XVIIIe siècle

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6
Q

David Ricardo

A

Philosophe et économiste britannique de la seconde moitié du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle

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7
Q

Théorie des avantages absolus

A

→ Théorie mise en avant par Adam Smith dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations en 1776.

Il explique qu’un pays dégage un avantage absolu lorsque le coût de production d’un produit est plus faible que dans un pays B ou lorsque le niveau de productivité du pays est plus fort par rapport à un autre pays.

Selon cette théorie, le Portugal, qui dispose d’un coût de production plus faible que l’Angleterre pour le vin et le drap, dispose d’un avantage absolu et n’a donc pas d’intérêt à faire des échanges avec l’Angleterre pour ces deux produits.

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8
Q

Théorie des avantages comparatifs

A

→ Théorie mise en avant par David Ricardo dans Des principes de l’économie politique et de l’impôt en 1817.

Selon cette théorie, peu importe qu’un pays dispose d’avantages absolus ou pas : il gagne à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c’est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens qu’il ne produit pas.
C’est donc un argument pour le libre-échange : tous les pays peuvent tirer profit du libre-échange s’ils se spécialisent.

Comparativement, l’Angleterre est capable de produire plus de drap par rapport à la production de vin. Le Portugal, quant à lui, est capable de produire plus de vin par rapport à la production de drap.
Donc, selon cette théorie, l’Angleterre et le Portugal bénéficient de gains à l’échange.

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9
Q

Théorème HOS

A

Le théorème HOS (Heckscher, Ohlin, Samuelson), explique le commerce international par les différences de dotations factorielles (facteur travail, capital et ressources naturelles) des pays.

Selon ce théorème, les dotations factorielles déterminent la spécialisation d’un pays, qui donne lieu à des échanges internationaux.
C’est-à-dire que si un pays dispose en abondance d’un facteur, celui-ci va se spécialiser dans ce facteur, qui va lui permettre de réaliser des échanges.

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10
Q

Exemple dotations factorielles et spécialisation

A
  • La France dispose d’une forte intensité capitalistique, ce qui lui permet de se spécialiser dans la conception de produits complexes, comme des voitures, qu’elle peut ensuite exporter (par exemple au Bangladesh).
  • Le Bangladesh dispose d’une abondance de main d’œuvre (facteur travail), et va donc se spécialiser dans la production de produits élémentaires, comme des T-shirt, qu’il peut ensuite exporter (par exemple en France).
  • Les pays du Moyen-Orient disposent de ressources naturelles en abondance, notamment du pétrole, et se spécialisent donc dans l’extraction de ces ressources, pour pouvoir les exporter.
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11
Q

Dotation technologique et commerce international

A

La technologie via le PT et les innovations est aussi un des fondements du commerce international et de la participation aux échanges.

Les pays disposant d’une avance technologique vont bénéficier d’un avantage comparatif et d’un monopole temporaire, qui va leur permettre de réaliser des échanges internationaux, à l’instar des Etats-Unis, du Japon, et dans une certaine mesure de l’Inde, avec l’informatique.

Ainsi, il y a une corrélation entre les dépenses de RD des pays innovants et la participation aux échanges internationaux.
Par exemple, la part des dépenses de RD dans le PIB est 2 fois plus élevée en Corée du Sud que dans les pays de l’OCDE, et la part des exportations y est également deux fois plus importantes.

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12
Q

Fondements traditionnels du commerce international et nouvelle théorie du CI

A

Fondements traditionnels du CI:
- Théorie des avantages absolus (Adam Smith)
- Théorie des avantages comparatifs (David Ricardo)
- Dotation factorielle (Théorème HOS) → spécialisation
- Dotation technologique
→ Des pays aux niveaux de richesses disparates échangent des produits différents sur les marchés internationaux.

Nouvelle théorie du CI:
→ Des pays aux niveaux de richesses comparables échangent des produits similaires

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13
Q

Echanges intra-branches

A

Flux croisés d’exportations et d’importations de marchandises appartenant à la même branche.

Ces produits similaires sont échangés entre pays proches en termes de développement, de technologie et de dotations factorielles.

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14
Q

Demande de variété

A

Lors des Trente Glorieuses (1945-1975), se développe une consommation de masse de produits standardisés.
Cette consommation de masse s’essouffle à la fin des années 70, où apparait une demande de variété des consommateurs.

Le CI permet de répondre à cette demande, car il entraîne une hausse de l’offre, de la concurrence et donc de la diversité des choix pour les consommateurs.

Cette demande de variété a entraîné une différenciation des produits de la même branches.

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15
Q

Différenciation des produits

A

Deux différenciations apparaissent: la différenciation horizontale et la différenciation verticale

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16
Q

Différenciation horizontale

A

La différenciation horizontale repose sur une “logique de similitude”: des pays de niveaux économiques comparables échangent des biens semblables, pour répondre à la demande, relativement identique.

Il s’agit par exemple de la différence entre une polo Volkswagen et une Renault Clio.
Ainsi, les producteurs jouent sur le design, ou encore le marketing.

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17
Q

Différenciation verticale

A

La différenciation verticale repose sur une “logique de différence”, qui permet de répondre aux différents besoins des consommateurs.

Il s’agit par exemple de la différence entre une Ferrari et une Peugeot.

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18
Q

La qualité des produits

A

Certaines économies ont fondé leur spécialisation et donc leur participation au commerce international sur la qualité de leur production.
C’est le cas en Europe de l’Allemagne (voitures, machines-outils) ou encore de la France (produits de luxe).

A contrario, la Chine s’est spécialisée sur la quantité des produits et sur les produits à bas prix.

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19
Q

Fragmentation de la chaîne de valeur

A

La fragmentation de chaîne de valeur (ou DIPP) est la répartition des éléments de la production entre différents pays.
Chaque pays va se spécialiser dans une sous-partie du produit final.

Par exemple, pour la fabrication d’un airbus, la France est spécialisée dans les réacteurs, l’Allemagne dans les volets, le R-U dans les ailes et l’Espagne dans les stabilisateurs.

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20
Q

Raison de la fragmentation de la chaîne de valeur

A

Les produits industriels (voitures, avions, ordinateurs…) sont de plus en plus complexes et nécessitent de plus en plus de spécialisation sur les parties du produit pour plus d’efficacité.

En effet, la fragmentation de la chaîne de valeur garantit la productivité mais également la qualité de la production.

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21
Q

DIPP

A

Décomposition Internationale du Processus de Production

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22
Q

Compétitivité

A

Capacité d’une économie ou d’une entreprise à faire face à la concurrence et à répondre à la demande intérieure et étrangère.

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23
Q

Deux approches pour aborder la compétitivité

A
  • Compétitivité Expost → mesurée par la part des exportations d’une économie dans le commerce mondial
  • Compétitivité Exante → mesure l’attractivité d’une économie, grâce aux IDE entrants

Compétitivité Exante → Compétitivité Expost

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24
Q

Attractivité

A

Capacité à attirer des activités nouvelles et des facteurs de production mobiles (capitaux, travailleurs qualifiés) sur le territoire afin d’améliorer la compétitivité

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25
Q

L’attractivité des territoires repose sur 3 piliers

A
  • Les piliers de base : institutions, infrastructures, stabilité économique, santé et éducation (facteurs de croissance endogène)
    La France est très développée dans les piliers de base
  • Les piliers de l’efficacité : enseignement supérieur, formations, efficacité des marchés du travail, des biens et services, et maturité technologique.
    France moyennement développée dans les piliers de l’efficacité, notamment dans la maturité technologique.
  • Les piliers de l’innovation : taille du marché (marché de l’UE pour la France, qui est un atout) , processus de production haut de gamme (France très développée avec les produits de luxe), recherche et développement (France moins développée → dépense moins que ses partenaires)
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26
Q

2 types de compétitivité Expost

A
  • Compétitivité prix : repose sur le prix des produits
  • Compétitivité hors-prix : repose sur la qualité des produits
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27
Q

Productivité

A

D’une manière générale, la productivité mesure l’efficacité des facteurs de production

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28
Q

Productivité du travail en volume et en valeur

A

En volume :
Mesure la quantité produite.
Ex: un salarié produit 3 voitures

En valeur:
Mesure la valeur ajoutée apportée.
Ex: un salarié produit x euros.

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29
Q

Liens entre productivité du travail et compétitivité prix

A

Hausse de la productivité du travail → Hausse des quantités produites en moins d’heure → permet de réaliser des économies d’échelle → baisse des coûts unitaires de production et donc → baisse des prix → Hausse de la compétitivité dans le commerce mondial

30
Q

Liens entre coût salarial unitaire et compétitivité prix

A

Baisse du coût salarial → Baisse du coût de production → Baisse des prix → Hausse de la compétitivité prix → Hausse des exportations → Augmentation du PIB → Hausse des emplois

31
Q

Lien entre PT, productivité du travail et compétitivité prix

A

Dépenses de RD → PT → Automatisation, Robotisation → Hausse de la productivité du travail → Voir flashcards → Hausse de la compétitivité prix

32
Q

Lien entre PT et compétitivité hors-prix

A

Dépenses de RD → PT → Innovations, produits de qualité, différenciation → Hausse de la compétitivité hors-prix → Hausse des exportations → Hausse du PIB

Ex: Allemagne, Japon

33
Q

Comparaisons entre pays européens

A

Il y a une corrélation entre la productivité horaire du travail et la part des exportations en volume dans les exportations mondiales.
En effet, l’Allemagne détient une part des exportations en volume très importante dans le commerce mondial (environ 8 % en 2017, contre 4% pour la France soit 2 fois plus) et c’est également le pays qui voit sa productivité horaire du travail le plus augmenter chaque année en Europe.
De plus, l’Allemagne dispose d’une part de dépenses de RD dans son PIB bien plus élevé que les autres pays européens (environ 3% chaque année contre 2% pour la France et 1,5% pour l’Espagne et l’Italie).
Ces dépenses de RD entraînent une hausse de l’innovation et donc une hausse de la compétitivité hors-prix.

34
Q

Illustration de l’internationalisation de la chaîne de valeur

A

L’Iphone est un exemple d’internationalisation de la chaîne de valeur dans la mesure où la production du smartphone est répartie dans différents pays de l’économie mondiale : la Chine est spécialisée dans l’assemblage de l’iphone, la Corée du Sud dans les écrans et les puces mémoires, les pays d’Europe plutôt dans l’électromécanique et les Etats-Unis plutôt dans la recherche du développement et du design.

35
Q

La courbe du sourire

A

L’internationalisation de la chaîne de valeur peut se matérialiser par la “courbe du sourire”, qui signifie que la création de valeur dépend de la spécialisation du pays.

En effet, les pays développés sont plutôt spécialisés dans les activités à fort capital humain, comme la recherche et le développement ou encore la conception en amont de la production, mais aussi dans le marketing et les services, en aval de la production.
Inversement, les pays en développement sont spécialisés plutôt dans la production, qui nécessite du travail peu qualifié à faible coût, mais cette spécialisation est moins créatrice de valeur.
Donc, en amont et en aval de la production, la création de valeur ajoutée est très importante, tandis qu’elle ne l’est que très peu lors de la production, d’où l’appellation de courbe du sourire.

36
Q

IDE

A

Investissement Direct à l’Etranger.

→ Acquérir au moins 10 % du capital d’une entreprise à l’étranger

Deux types d’IDE :
- IDE sortants
- IDE entrants

37
Q

IDE entrants

A

Entreprises qui viennent s’implanter en France comme par exemple Nike, Apple, ou encore Toyota, qui s’est implantée dans le valenciennois.

→ Ils créent de l’activité et de l’emploi et donc de l’attractivité. Ils sont par conséquent source de croissance.

Cependant, certains dénoncent un risque de perte d’indépendance et de souveraineté nationale.

38
Q

IDE sortants

A

Entreprises qui s’implantent à l’étranger comme par exemple Carrefour qui s’implante au Brésil, ou Renault qui implante Dacia en Roumanie.

Ils sont gages de compétitivité et de réputation et garantissent des parts de marché, ce qui développe la puissance économique d’un pays.

39
Q

Moyen de l’internationalisation de la chaîne de valeur des firmes

A

Les firmes internationales internationalisent la chaîne de valeur mondiale grâce aux IDE ou par des accords de sous-traitance.

40
Q

Constats IDE

A
  • Les E-U sont la première puissance destinataire des IDE
  • Les économies asiatiques captent aussi beaucoup d’IDE entrants sur leurs territoires
  • Entre 2007 et 2018, selon le CNUCED, le montant des IDE entrants dans le monde a diminué de 13%
  • Marginalisation des pays en transition
  • Les pays développés sont ceux pour lesquels les
    entrées d’IDE sont les plus élevées même si depuis 2007 l’évolution a baissé de 27 %
  • Attractivité pour les pays en développement (+2 % entre 2007 et 2018)
41
Q

Constats sur l’évolution de l’internationalisation de la chaîne de valeur

A
  • L’internationalisation de la chaîne de valeur s’est approfondie depuis les années 1970.
    En effet, la part des échanges de biens et de services traversant au moins deux frontières est passée de 35 % dans les années 70 à 50% en 2015.
  • L’internationalisation de la chaîne de valeur s’est beaucoup accrue entre 2000 et 2010, en particulier pour les PED et les PMD, ce qui montre leur forte insertion dans les échanges internationaux.
42
Q

Commerce international et baisse des prix

A
  • CI → Augmentation de l’offre sur les marchés → augmentation de la concurrence → baisse des prix
  • CI → Augmentation de la taille des marchés, et donc de la demande → augmentation de la production → économies d’échelles → baisse du coût unitaire de production → Baisse des prix
  • CI → Spécialisation →
    D’une part des coûts de production moins élevés → baisse des prix , et d’une autre une hausse de la productivité → voir flashcard→ baisse des prix
43
Q

Baisse des prix et hausse du pouvoir d’achat

A
  • Baisse des prix → Accroissement de la capacité des ménages à consommer →Hausse du pouvoir d’achat
44
Q

Baisse des prix et surplus du consommateur

A

Baisse des prix → Surplus du consommateur → Hausse des quantités consommées et la consommation d’autres biens

45
Q

Surplus du consommateur

A

Différence entre le prix que le consommateur est prêt à payer et celui qu’il va réellement payer.

46
Q

CI et réduction des inégalités entre pays (Chine, Sri Lanka…)

A

CI → réduction des inégalités entre pays

Quel que soit le pays, le CI permet une élévation du niveau de vie
→ Le PIB par habitant (indicateur de niveau de vie), augmente quel que soit le pays depuis 1990 (Chine x3, Sri Lanka x2,5, Inde x2, Monde x2)

En effet, les pays spécialisés dans le facteur travail voient sur le marché du travail l’élévation de la demande de travail des firmes internationales, d’où l’augmentation des salaires.

47
Q

Commerce international et extrême pauvreté

A

CI → voir fc → baisse des prix → hausse des niveaux de vie et une baisse de l’extrême pauvreté

Dans le monde, entre 1990 et 2017, la part de la population vivant avec moins de 1,9 dollars par jour a considérablement diminué: elle est passée de 35% à 10%, soit une division par 3,5.
La Chine, quant à elle, a vu l’extrême pauvreté disparaître (70% en 1990 contre 0% aujourd’hui)

48
Q

Spécialisation et hausse des inégalités de revenus au sein des pays développés (exemple des E-U)

A

Exemple des EU:
Les EU ont une économie spécialisée dans les produits plutôt complexes, et les hautes technologies (GAFAM tous américains), qui nécessitent des travailleurs très qualifiés, qui sont donc bien rémunérés.
Parallèlement, les produits élémentaires sont importés. Par conséquent, la demande de travail peu ou pas qualifié diminue, et donc mécaniquement, les salaires de ces travailleurs diminuent également

→ Entraîne un accroissement des inégalités de revenus aux EU

49
Q

Commerce international et hausse des inégalités d’emploi au sein des pays développés (destruction créatrice)

A

La mondialisation, de la même manière que le PT, génère de la destruction créatrice en termes d’emploi (crée des emplois mais en détruit d’autres en fonction des spécialisations du pays) et donc des inégalités au sein des pays développés.

Par conséquent, certaines activités disparaissent, à l’image du textile dans les années 1970, pour accueillir des activités plus complexes, nécessitant du travail plus qualifié, comme c’est le cas pour l’automobile.

Ainsi, d’un côté on retrouve des individus dans un chômage de longue durée, qui vont trouver un emploi précaire, et de l’autre, des travailleurs très qualifiés, qui vont occuper un emploi très rémunérateur.

→ Les inégalités de l’emploi et des revenus se creusent. On assiste donc à une polarisation des emplois

50
Q

Remarque commerce international et hausse des inégalités d’emploi au sein des pays développés

A

Face à l’évolution rapide de la mondialisation et des changements de spécialisation, les politiques d’emploi doivent permettre à chaque travailleur de pouvoir se former pour s’adapter aux emplois de demain.

51
Q

La répartition des gains du commerce international

A

Globalement, le CI profite à l’ensemble des pays mondiaux, qui y participent.
Toutefois, l’évolution des 40 dernières années met en évidence que certains pays profitent plus du CI que d’autres.

Effectivement, les pays développés sont plutôt spécialisés dans des activités à haute valeur ajoutée, c’est-à-dire des activités complexes, qui permettent de dégager beaucoup de revenus et beaucoup de profit.

Les PED sont plutôt spécialisés dans des activités de production, d’assemblage, avec beaucoup de main d’oeuvre, peu qualifiée et peu rémunérée.

52
Q

Hausse des inégalités dans les pays émergents

A

Depuis 1980, selon la Banque mondiale, alors que la part du revenu total détenu par les 10% les plus riches s’est accrue dans les pays émergents, la part du revenu total détenu par les 50% les plus pauvres a eu tendance à diminuer.

Par conséquent, les inégalités s’accroissent au sein de ces pays.
C’est le cas en particulier de la Chine, de l’Inde et de la Russie, qui profitent largement du CI mais l’ensemble de la population ne bénéficie pas des gains puisque la pauvreté s’accroît.

53
Q

Citation Bairoch

A

Selon Paul Bairoch, « le protectionnisme est la règle, le libre-échangisme l’exception » (Mythes et paradoxes de l’histoire économique, 1994).

54
Q

Libre-échange

A

Doctrine économique qui repose sur la libre circulation des marchandises. Elle est incarnée par des économistes libéraux tels qu’Adam Smith ou David Ricardo, et l’idée majeure est l’idée libérale de “laisser passer”.
Cela se traduit par la suppression de tous les obstacles aux échanges internationaux (droits de douane, quotas …)

55
Q

Accords qui favorisent le libre-échange

A

En 1947 est créé un accord, nommé le GATT (General agreement on tariffs and trade, c’est-à-dire accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), qui est en vigueur jusque 1994.

L’objectif du GATT est d’empêcher le retour au protectionnisme, responsable de l’aggravation de la crise des années 1930, en réduisant les entraves aux échanges, notamment les droits de douane.
Il favorise donc l’essor du LE.

Puis, en 1995, est créée l’OMC (Organisation mondiale du commerce), qui a pour but d’aider les exportateurs et les importateurs à mener leurs activités, ce qui favorise également le développement du LE.

56
Q

Corrélation entre accords de LE, pays membres de l’OMC et LE

A

L’augmentation du nombre d’accords régionaux de libre-échange et du nombre de pays membres de l’OMC est à corréler avec une augmentation du libre-échange.
En effet, à mesure que des pays rejoignent l’OMC et que de nouveaux accords régionaux de LE sont signés, les droits de douane diminuent, aussi bien dans les pays développés que dans les PED.

Par exemple, entre 1990 et 2016, le nombre d’accords de LE a été multiplié par 6 et les droits de douane sont passés de 6 à 2,5 % sur cette même période dans les PD et de 16 à 5% dans les PED.

57
Q

PT et CI

A

Le PT facilite l’essor du CI, notamment en permettant le développement de nouveaux modes de transport tels que les portes conteneurs, ou les transports aériens.
De plus les NTIC favorisent aussi les échanges.

58
Q

Avantages du libre-échange analyse microéconomique

A

Essor du LE →Internationalisation de la chaîne de valeur → avantages producteurs:

  • Augmentation de la taille des marchés : les marchés ne sont plus locaux mais internationaux, ce qui entraîne une hausse du CA, de la VA et donc des profits pour les entreprises, ce qui entraîne également une hausse du PIB
  • Marchés + grands = réalisation d’économies d’échelle → baisse des coûts unitaires de production → baisse des prix et hausse des profits

Essor LE → Spécialisation des pays → avantages consommateurs :

  • Baisse des prix → Hausse du pouvoir d’achat et du surplus du consommateur
  • Hausse des choix : accès à une plus grande variété de produits, mais également à des produits innovants
59
Q

Avantages du libre-échange analyse macroéconomique

A

D’un point de vue macroéconomique, le LE est positif pour la croissance

Quel que soit le pays, plus le TCAM des X est élevé, et plus celui du PIB est important.

Par exemple, au Viêt Nam, entre 2008 et 2018, les X de marchandises ont augmenté chaque année en moyenne de 14,6% et son PIB en volume a connu une augmentation de 6,1% en moyenne sur cette même période.

Cette croissance du PIB, favorisée par le LE entraîne donc une augmentation du PIB par habitant et donc une hausse du niveau et des modes de vie.

60
Q

Protectionnisme

A

Le protectionnisme est une doctrine économique et une politique qui, à travers l’installation de barrières tarifaires ou non tarifaires, vise à favoriser ou à protéger la production nationale de la concurrence étrangère et ainsi rééquilibrer la balance commerciale.

61
Q

2 formes de protectionnisme

A
  • Protectionnisme tarifaire, qui vise à agir sur les prix
  • Protectionnisme non tarifaire, qui vise à agir sur les quantités
62
Q

Protectionnisme tarifaire

A
  • Droits de douane: taxes sur les M pour augmenter leurs prix sur le marché national (ex: taxation par les autorités américaines des vins de Bordeaux français)
  • Subventions publiques: aides publiques aux producteurs pour réduire leurs coûts et leurs prix (ex: versement de 15 millions d’euros d’aides européennes aux éleveurs français de poulet).
  • Baisse du taux de change, qui entraîne d’un côté une baisse des prix des produits exportés, et donc une augmentation des exportations. D’un autre côté, elle entraîne aussi une hausse du prix des produits importés, et donc une diminution des importations. (ex: sous-évaluation artificielle du yuan par les autorités chinoises).
63
Q

Protectionnisme non tarifaire (appelé par certains économistes néoprotectionnisme)

A
  • Règle du contenu local : Obligation pour les entreprises étrangères implantées dans un pays d’intégrer des composants nationaux dans leur production
  • Normes sanitaires ou techniques : Interdiction d’importer vers le territoire national des produits ne respectant pas certaines normes imposées par les PP. (ex: Interdiction édictée par l’UE de désinfecter les volailles au chlore).
  • Quotas d’importations: Restriction sur la quantité de biens qui peut être importée sur le territoire national
64
Q

Friedrich List

A

Economiste allemand de la première moitié du XIXe siècle qui défend la thèse du protectionnisme éducateur, notamment dans Système national d’économie politique (1841)

65
Q

Protectionnisme éducateur (= Industries naissantes / dans l’enfance)

A

Le protectionnisme éducateur est un protectionnisme transitoire ou temporaire.

Friedrich List justifie le protectionnisme pour les industries naissantes dans la mesure où ces entreprises produisent en petite quantité et ne disposent pas d’économies d’échelle ni d’effets d’apprentissage.
Par conséquent, les coûts de production, et donc les prix, restent supérieurs à ceux des autres entreprises étrangères, produisant le même bien.

Lorsque l’entreprise dans l’enfance maîtrise les coûts de production, celle-ci peut entrer sur le marché international et s’ouvrir à la concurrence.

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Q

Raisons du protectionnisme

A
  • Protéger les industries naissantes (Protectionnisme éducateur, F. List)
    → protectionnisme offensif
  • Maintenir une souveraineté nationale

Protectionnisme défensif:

  • Protéger les entreprises nationales de la concurrence étrangère et donc également les emplois, notamment ceux des entreprises vieillissantes
  • Protéger des secteurs qui sont soumis à une concurrence déloyale, notamment par le biais de normes
  • Sécurité alimentaire : protéger la production agricole
  • Sécurité nationale : protection des industries stratégiques
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Q

La politique commerciale stratégique

A

Paul Krugman défend le modèle de politique commerciale stratégique pour permettre dans certaines circonstances et dans certains secteurs particuliers (notamment l’aéronautique), de pouvoir bénéficier de subventions d’Etat afin de maintenir un certain degré de concurrence ainsi que l’activité d’entreprises en situation de bénéfices.

C’est le cas par exemple pour Airbus grâce aux subventions des gouvernements européens: sans subventions, Airbus gagne de l’argent à produire un nouvel avion seulement si Boeing n’en produit pas lui aussi un nouveau. Si c’est le cas, les deux constructeurs seront perdants.
Avec des subventions, Airbus gagne de l’argent en construisant un nouvel avion, quelle que soit la décision de Boeing.
Boeing sait alors que, même en produisant un nouvel avion, Airbus produira également le sien, et donc que Boeing perdra de l’argent.
Par conséquent, Boeing choisira de ne pas produire son nouveau modèle, et les bénéfices d’Airbus seront alors encore plus importants. C’est pourquoi subventionner Airbus est très rentable pour les gouvernements européens.

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Q

Théorie des jeux

A

La théorie des jeux étudie des situations (“jeux”), où des individus (“joueurs”), prennent des décisions, chacun étant conscient que le résultat de son propre choix (“gain”) dépend de celui des autres.

69
Q

Dilemme du prisonnier

A

Dans la théorie des jeux, le “dilemme du prisonnier” est fréquemment pris comme l’archétype des situations dans lesquelles la rationalité individuelle des acteurs s’oppose à la rationalité collective.

D’ailleurs, dans le cas du CI, la rationalité individuelle amènerait à être protectionniste.
Toutefois, si tous les pays raisonnent en ces termes et pratiquent le protectionnisme, ils seront perdants.

Par conséquent, la conclusion à laquelle arrive le dilemme du prisonnier est que finalement, la solution optimale est que l’ensemble des pays pratique le libre-échange.
Les perspectives de gains sont moins fortes en étant libre-échangiste, néanmoins, il s’agit de gains et non pas de pertes.

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Q

Les risques des politiques protectionnistes

A
  • Isolationnisme, qui entraîne d’une part une diminution de la taille des marchés et la baisse d’économies d’échelle, et d’une autre la remise en cause des perspectives de croissance
  • Dissensus commerciaux, voire même conflits (ex: représailles commerciales qui entraînent une chute des X et donc du pays)
  • Hausse des droits de douane → hausse des prix des biens importés → Baisse du pouvoir d’achat et du niveau de vie
    Mais également d’un autre côté, baisse de la compétitivité prix des entreprises
  • Baisse de la variété des produits
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Q

Les critiques du libre-échange

A
  • LE → Destruction créatrice (destruction des activités et des empois, plutôt à court terme et d’un point de vue microéconomique).
  • LE → Accroissement des inégalités avec une déformation du partage des revenus : d’un côté, hausse de la demande des travailleurs qualifiés et donc hausse de leur salaire. D’un autre côté, baisse de la demande des travailleurs peu qualifiés et maintien voire baisse de leur salaire
  • LE → Croissance appauvrissante : analyse marxiste selon laquelle les pays riches exploitent les pays pauvres, qui sont spécialisés dans les produits primaires (produits agricoles, matières premières), qui sont des produits à bas prix sur le marché international.
    De plus, les pays pauvres importent des produits manufacturés, à prix élevés.
    Ces pays doivent donc accroître leurs exportations pour pouvoir acheter des biens aux PD, qui sont de + en + chers.
    Pour les pays pauvres, le LE aurait entraîné une diminution des termes de l’échange
  • Impact écologique : les échanges génèrent une hausse des émission de CO2
  • Impact éthique: de nombreux produits importés sont fabriqués par des enfants, qui travaillent dans des conditions déplorables
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Q

Conclusion

A

Le CI présente des avantages d’un point de vue micro et macroéconomique.
Il repose sur la doctrine du libéralisme économique, et ce depuis le XVIIIème siècle, selon laquelle les hommes ont un penchant naturel à échanger.

La mondialisation s’est accentuée au XXème siècle, avec en particulier l’internationalisation de la production, qu’on appelle chaîne de valeur.

Toutefois, face à un contexte international d’instabilité, à des enjeux sanitaires, environnementaux, mais aussi éthiques, la mondialisation ne doit-elle pas être repensée d’un point de vue plus éco-responsable?