Infection urinaire Flashcards

1
Q

Infection urinaire : généralités ?

A

= fréquent, touche majoritairement les femmes (1/3 au cours de leur vie), avec un pic au début de la vie
sexuelle et après la ménopause, et l’homme > 50 ans : 2ème site d’infection bactérienne après l’arbre respiratoire

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2
Q

Infection urinaire : microbiologie ?

A

= Infection essentiellement bactérienne, à germe d’origine digestive, généralement mono-microbienne
- Entérobactérie dans la grande majorité des cas : E. coli (90%), Proteus mirabilis
- staphylococcus saprophyticus (femme jeune)
- Plus rarement autre : staphylocoque, Pseudomonas aeruginosa, Corynebacterium urealyticum, entérocoque
=> Modifié en cas d’infection récidivante ou à risque : chute fréquence d’E. coli (65%) et augmentation des espèces moins virulentes

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3
Q

Infection urinaire : résistances d’E.coli ?

A
  • Amoxicilline, Augmentin®, cotrimoxazole et triméthoprime : résistance > 20%
  • Pivmécillinam, Fluoroquinolone = 10 à 20% de résistance : éviter les prescriptions répétées de fluoroquinolones (contre-indiqué si quinolone dans les 6 mois précédents) et en cas de bactérie résistance à l’acide nalidixique ou à la norfloxacine (1er niveau de mutation : augmentation CMI des fluoroquinolones)
  • Fluoroquinolones dans les IU simples, Aztréonam, C3G = 5% de résistance : en augmentation, principalement par production de BLSE
  • Résistance < 5% : fosfomycine-trométamol, nitrofurantoïne, aminoside
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4
Q

Infection urinaire : physiopathologie ?

A

= Urine physiologiquement stérile (sauf l’urètre distale, colonisée par la flore périnéale)

  • Infection : bactérie digestive/vaginale par voie ascendante (méat urétral => urètre => vessie) ou rarement hématogène (S.aureus ++)
  • Cystite : réponse inflammatoire à l’adhésion des bactéries à la surface de la muqueuse vésicale ou urétrale
  • Pyélonéphrite = état inflammatoire transitoire : œdème, afflux leucocytaire et ischémie localisée du parenchyme rénal
  1. Facteurs protecteurs
    - Longueur de l’urètre (chez l’homme), flux permanent au niveau urétéral et miction au niveau vésical
    - Constantes biochimiques de l’urine : pH acide et osmolarité faible
    - Muqueuse urothéliale saine
  2. Facteurs favorisants
    - Urètre court chez la femme
    - grossesse
    - Rapports sexuels
    - Iatrogène après manœuvre instrumentale (sondage, endoscopie)
    - Stase urinaire : uropathie obstructive, médicament (anticholinergique, opiacé, neuroleptique)
    - Modification de la flore bactérienne vaginale lors de la ménopause
    - Diabète : glycosurie et troubles mictionnels
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5
Q

Infection urinaire : gravité ?

A
  1. Infection urinaire simple
    = Infection urinaire de la femme jeune, sans facteur de risque
    => Le diabète n’est plus considéré comme facteur de risque de complication
  2. Infection urinaire à risque de complication
    - Uropathie obstructive : lithiase, sténose urétrale ou urétérale, hypertrophie bénigne de prostate, corps étranger, tumeur
    - Résidu post-mictionnel, vessie neurologique, reflux vésico-urétéral, PKRAD
    - Iatrogène : geste chirurgical ou endoscopique, sondage
    - Sexe masculin
    - Age > 65 ans si ≥ 3 critères de fragilité de Fried
    - Grossesse
    - Age > 70 ans
    - Immunodépression grave
    - IRC sévère < 30 mL/min
  3. Infection urinaire grave
    - Sepsis grave, choc septique (qSOFA > ou = 2)
    - Nécessité de drainage chirurgicale ou interventionnel (hors sondage vésical simple)
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6
Q

Infection urinaire : la bandelette urinaire ?

A

= Bandelette réactive détectant :

  • Leucocytes ≥ 10^4/mL
  • Nitrite produit par des entérobactéries ≥ 10^5 UFC/mL
  • Dans les urines du 2nd jet, fraîchement émises, dans un récipient propre (non stérile), sans toilette
  • Chez la femme : une BU négative a une VPN > 95% en l’absence d’immunodépression
  • Chez l’homme : une BU positive à une VPP > 90%, mais une BU négative n’élimine pas le diagnostic
  • Faux négatifs des nitrites : bactérie sans nitrate réductase (CGP = staphylocoque, streptocoque,
    entérocoque, BGN aérobie = Pseudomonas…), régime restreint en nitrates, pH acide, urines diluées
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7
Q

Infection urinaire : ECBU ?

A
  • Réalisé avant toute antibiothérapie, si possible > 4h après la précédente miction
  • Après hygiène des mains et toilette de la région urétrale ou vulvaire au savon + antiseptique
  • Recueil du milieu de jet (après élimination de 20 mL d’urine) dans un flacon stérile de 20-30 mL
  • En cas d’incontinence : sondage aller-retour chez la femme, collecteur pénien chez l’homme
  • Chez le patient sondé : recueil par ponction après désinfection du site spécifique de la sonde
  • Conservation < 2h à température ambiante ou < 24h à 4°C

Seuils
- Leucocyturie : > 10^4/mL (soit > 10 éléments/mm3)
Bactériurie :
- E. coli ou Staphylococcus saprophyticus : ≥ 10^3 UFC/mL
- Autre bactérie : ≥ 10^3 UFC/mL chez l’homme ou ≥ 10^4 UFC/mL chez la femme
=> Recueil urinaire stérile (sondage aller-retour, ponction sus-pubienne…) : ≥ 10^2 UFC/ml
=> Recueil urinaire sur sonde vésicale : ≥ 10^5 UFC/ml

=> LA CLINIQUE PRIME

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8
Q

Infection urinaire : contamination ?

A

= Bactériurie sans leucocyturie (≤ 10^4/mL), cellules épithéliales à l’examen direct
=> Recontrôler le prélèvement si forte suspicion clinique d’infection urinaire

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9
Q

Infection urinaire : bactériurie asymptomatique ?

A

= Colonisation urinaire = présence de bactéries (sans seuil), sans manifestations cliniques (quelque soit le niveau de leucocyturie) : évolution rare vers une infection urinaire

  • Chez la femme : fréquent, augmente avec l’âge (1 à 5% chez la femme jeune, 20 à 50% > 80 ans)
  • Chez l’homme : rare chez l’homme jeune, augmente avec l’âge > 60 ans
  • Plus fréquent en cas de vie en institution (20-50%) ou de sondage > 1 mois (100%)

Indication de traitement :
- Femme enceinte > 4 mois avec bactériurie ≥ 10^5 UFC/mL
- Avant intervention sur les voies urinaires (fibroscopie, biopsie, chirurgie)
=> Aucune indication de traitement dans tous les autres cas

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10
Q

Infection urinaire : leucocyturie aseptique ?

A

= Leucocyturie avec bactériurie < seuil significatif

  • Infection urinaire décapitée par une antibiothérapie
  • Prostatite aiguë
  • Urétrite, vaginite
  • Cystite non bactérienne : tumeur, corps étranger, lithiase, médicament, radiothérapie…
  • Période péri-menstruelle (avec hématurie associée)
  • Tuberculose urogénitale : diagnostic par recherche de BK sur les urines 3 jours de suite
  • Germes particuliers : Chlamydia, mycoplasme…
  • Chez l’enfant : maladie de Kawasaki
  • Néphrite interstitielle chronique
  • Tumeur urothéliale
  • Fréquente chez le sujet âgé, notamment incontinent
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11
Q

Infection urinaire : RHD et principes généraux d’antibiothérapie ?

A
  • Taux de résistance d’E. coli : < 20% en cas de cystite simple ou < 10% dans les autres cas
  • Elimination urinaire prédominante sous forme active
  • Potentiel de sélection :faible : fosfomycine, nitrofurantoïne, pivmecillinam
  • Potentiel de sélection fort : fluoroquinolone, C3G
  • Apports hydriques abondants > 1,5L/jour
  • Suppression des mictions retenues, encourager les mictions fréquentes (toutes les 4-6h)
  • Régularisation du transit intestinal
  • Miction après les rapports sexuels
  • Essuyage d’avant en arrière
  • Sous-vêtements en coton
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12
Q

Cystite aiguë simple : clinique, diagnostic et évolution ?

A
  • SFU : pollakiurie, brûlures et douleur à la miction, mictions impérieuses, urines troubles
  • Hématurie macroscopique fréquente (30%), sans gravité
  • Signes négatifs : absence de fièvre, de frissons, de lombalgie
    => BU positive => ECBU inutile

Evolution

  • Sans traitement : guérison spontanée dans 25 à 45% des cas, avec un risque de pyélonéphrite très faible
  • Sous traitement : évolution favorable en 2 à 3 jours, récidive dans 20 à 30% des cas (à la même bactérie dans 50% des cas)
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13
Q

Cystite aiguë simple : traitement et suivi ?

A

= Antibiothérapie probabiliste

  • 1ère intention : fosfomycine-trométamol (Monuril®) en dose unique
  • 2nd intention : pivmécillinam pendant 5 jours
  • Derniers recours : traitement différé selon les résultats d’un ECBU, même modalité que les cystites à risque de complication

Suivi

  • Uniquement clinique, jugée par la patiente (aucune consultation, BU ou ECBU systématique de contrôle)
  • ECBU si : évolution défavorable : persistance des signes cliniques après > 72h d’antibiothérapie ou si récidive précoce dans les 2 semaines
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14
Q

Cystite à risque : CAT ?

A

= Sur terrain à risque ou malformation organique ou fonctionnelle de l’appareil urinaire : risque majeur = récidive

  • ECBU indispensable, après BU d’orientation
  • Identification et prise en charge des facteurs de complication (Proteus sp. : rechercher une lithiase…)
  1. Antibiothérapie possiblement différée
    = A privilégier : antibiothérapie adaptée à l’antibiogramme
    - Par ordre de préférence : amoxicilline > pivmécillinam > nitrofurantoïne > fosfomycine-trométamol > triméthoprime
    - Durée : 7 jours (ou 5 jours pour TMP, J1-J3-J5 pour fosfomycine-trométamol)
  2. Antibiothérapie ne pouvant être différé
    = Patiente très symptomatique, antécédent de cystite évoluant vers une pyélonéphrite, comorbidité (immunodépression…) ou long délai prévisible
    - 1ère intention : nitrofurantoïne
    - 2nd intention : fosfomycine-trométamol
    - Adaptation à l’antibiogramme systématique, durée totale = 5 à 7 jours
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15
Q

Cystite récidivante : définition et FdR ?

A

= ≥ 4 épisodes de cystite/12 mois consécutifs (simple ou à risque de complication)

  • Activité sexuelle, utilisation de spermicide (déséquilibre de la flore vaginale commensale)
  • Antécédents : 1ère infection urinaire < 15 ans, antécédents familiaux d’infections urinaires au 1er degré
  • Obésité
  • Femme ménopausée : prolapsus vésical, incontinence urinaire, résidu post-mictionnel, déficit oestrogénique
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16
Q

Cystite récidivante : examens complémentaires ?

A
  • ECBU : recommandé pour les 1er épisodes de récidive => épisodes à bactéries différentes, non résistantes
  • Uniquement chez la femme ménopausée ou sur orientation clinique : discuter un bilan urologique (mesure du résidu post-mictionnel, débitmétrie urinaire, échographie ± uroscanner, cystoscopie…)
    => Aucun bilan chez la femme non ménopausée, sans FdR de complication, avec examen clinique normal
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17
Q

Cystite récidivante : traitement curatif ?

A
  • Identique à la cystite simple : fosfomycine-trométamol dose unique ou pivmécillinam 5 jours
  • Possibilité d’automédication : BU puis antibiothérapie si BU positive, à réévaluer 2 fois/an
    => Eviter la nitrofurantoïne (risque immuno-allergique hépatique/pulmonaire majoré si prises itératives)
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18
Q

Cystite récidivante : traitement préventif ?

A
  • RHD : apports hydriques, mictions non retenues, régularisation du transit, arrêt des spermicides…
  • Canneberge = 36 mg/j de pro-anthocyanidine A : prévention des cystites récidivantes à E. coli
  • Oestrogènes en application locale chez la femme ménopausée, après avis gynécologique

Antibioprophylaxie
Indication:
- ≥ 1 cystite/mois
- Retentissement important sur la vie quotidienne
- Echec des autres mesures
- Traitement au coup par coup non accepté

=> Après un ECBU négatif 1 à 2 semaines avant le début de l’antibioprophylaxie

  • TTT uniquement suspensif, sur une durée minimale de 6 mois, réévaluée 2 fois/an
  • En cas de cystite sous antibioprophylaxie : ECBU, interrompre l’antibioprophylaxie et débuter une antibiothérapie curative adaptée
  1. Cystite post-coïtale
    - Prophylaxie discontinue : triméthoprime (+/- SMX) ou fosfomycine-trométamol à prendre 2h avant à 2h après les rapports sexuels, sans dépasser le rythme
    d’administration de la prophylaxie continue
  2. Autres situations
    = Prophylaxie continue :
    - TMP ou à défaut cotrimoxazole : 1 cp/j
    - Fosfomycine-trométamol : 3g tous les 7 jours
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19
Q

Pyélonéphrite aiguë : clinique ?

A
  • SFU : souvent discrets, présent dans 50% des cas, précédant les signes de pyélonéphrites
  • Fièvre, frissons
  • Douleur lombaire : généralement unilatérale, au niveau de la fosse lombaire, irradiant vers les OGE, spontanée ou provoquée par la palpation/percussion (signe de Giordano)
  • Parfois empâtement de la fosse lombaire
  • Signes digestifs (parfois au 1er plan) : vomissements, diarrhée, météorisme abdominal
    => Diagnostic à la BU, confirmé à l’ECBU systématiquement
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20
Q

Pyélonéphrite aiguë : uroscanner ?

A

= Scanner abdominal sans puis avec injection, avec temps tardif et excrétoire
Indication :
- PNA à risque, PNA grave ou compliquée
- Germe atypique
- Dilatation pyélocalicielle à l’échographie
- Fièvre persistante > 72h

  • Foyer de néphrite : hypodensité triangulaire à base externe pathognomonique de PNA
  • Abcès rénal : collection infectieuse intraparenchymateuse
  • Phlegmon péri-néphritique : infection contenue dans le fascia péri-rénal
  • Pyo-néphrose : fonte purulente du rein => néphrectomie
21
Q

Pyélonéphrite aiguë : évolution ?

A

Complication :

  • Suppuration locale : abcès péri-rénal, phlegmon péri-néphritique, pyo-néphrose
  • Sepsis grave/choc septique
  • Pyélonéphrite chronique : inflammation subaiguë, fibrose avec destruction progressive du rein => IRC
  • Risque de rechute
  • Sous traitement : évolution favorable en 48 à 72h
22
Q

Pyélonéphrite aiguë : critères d’hospitalisation ?

A
  • Signe de gravité : sepsis grave/choc septique et/ou indication de drainage
  • Pyélonéphrite aiguë hyperalgique
  • Doute diagnostique
  • Traitement ambulatoire non possible : vomissements, conditions socio-économiques défavorables, doute sur l’observance
  • Décompensation de comorbidité
23
Q

PNA simple : examens complémentaires ?

A
  • Bilan biologique (NFS, CRP, urée, créatininémie) : non systématique
  • Hémoculture : uniquement en cas de doute diagnostique
  • 1er épisode de PNA simple non hyperalgique : pas d’imagerie
  • > 1 épisode de PNA simple : échographie
  • forme hyperalgique, évolution défavorable : uroscanner < 24h
24
Q

PNA simple : antibiothérapie ?

A
  1. Probabiliste
    - En 1ère intention: fluoroquinolone = ciprofloxacine, ofloxacine ou lévofloxacine => sauf en cas de traitement par fluoroquinolone dans les 6 mois
    - Alternative : C3G injectable = céfotaxime ou ceftriaxone
    - Si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine, tobramycine) ou aztréonam
  2. Adaptée
    - Selon antibiogramme privilégier : amoxicilline ou Augmentin®
    - Sinon : fluoroquinolone, céfixime, cotrimoxazole

=> 5 à 7 jours si aminoside durant tout le traitement
=> 7 jours en cas de traitement par fluoroquinolone ou β-lactamine parentérale
=> 10 à 14 jours dans les autres cas

25
Q

PNA à risque : examens complémentaires ?

A
  • Bilan sanguin (NFS, CRP, urée, créatininémie) : systématique
  • Hémoculture : uniquement en cas de doute diagnostique
  • Uroscanner dans les 24h :
    => Sans injection : séquelle d’épisodes anciens (cicatrice, atrophie), dilatation, lithiase
    => Avec injection : lésions de néphrite (image hypodense), abcès rénal et péri-rénal
26
Q

PNA à risque : traitement ?

A

Antibiothérapie probabiliste, adaptée à l’antibiogramme à 72h : identique à la pyélonéphrite aiguë simple

  1. Probabiliste
    - En 1ère intention: fluoroquinolone = ciprofloxacine, ofloxacine ou lévofloxacine => sauf en cas de traitement par fluoroquinolone dans les 6 mois
    - Alternative : C3G injectable = céfotaxime ou ceftriaxone
    - Si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine, tobramycine) ou aztréonam
  2. Adaptée
    - Selon antibiogramme privilégier : amoxicilline ou Augmentin®
    - Sinon : fluoroquinolone, céfixime, cotrimoxazole
  • Privilégier une C3G injectable en cas d’hospitalisation
  • Durée totale : 10 à 14 jours, 21 jours si abcès rénal
  • Cas particulier : 5 à 7 jours si aminoside durant tout la durée du traitement
27
Q

PNA grave : examens complémentaires ?

A
  • Bilan sanguin (NFS, CRP, urée, créatininémie) et hémoculture systématique
  • Uroscanner en urgence, au plus tard dans les 24h (ou échographie si contre-indication)
    => hospitalisation systématique
28
Q

PNA grave : antibiothérapie probabiliste ?

A

= Bithérapie synergique bactéricide

  • Antibiothérapie probabiliste : C3G injectable (céfotaxime, ceftriaxone) + amikacine
  • Si allergie aux β-lactamines : aztréonam + amikacine
29
Q

PNA grave : FdR d’infection urinaire à EBLSE ?

A
  1. Si sepsis grave ou drainage
    - Antécédent d’infection urinaire ou de colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois précédents
    => pipéracilline-tazobactam ou à défaut carbapénème + amikacine
  2. Si choc septique
    - Antécédent d’infection urinaire ou de colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois précédents
    - Antibiothérapie dans les 6 mois par : pénicilline + inhibiteur de β-lactamase (Augmentin®, pipéracilline-tazobactam), C2G, C3G ou fluoroquinolone
    - Voyage récent en zone d’endémie d’EBLSE : Asie du Sud-Est (Inde++), Moyen-Orient (Israël++), Afrique, Italie, Grèce, Portugal
    - Hospitalisation dans les 3 mois précédant ou vie en long séjour
    => carbapénème + amikacine
30
Q

PNA grave : antibiothérapie adaptée ?

A
  • Arrêt de carbapénème dès que possible
  • Poursuite en parentéral si critère de gravité persistant
  • Puis relai oral :
  • ciprofloxacine ou lévofloxacine ou cotrimoxazole
  • augmentin
  • cefoxitime ou pipé-tazo ou témocilline
  • Durée totale : 10 à 14 jours, prolongé jusqu’à 21 jours en cas de forme grave
31
Q

PNA grave : drainage urinaire ?

A

= En cas de PNA obstructive : selon les conditions anatomiques

  • Cathétérisme urétéral rétrograde (sonde urétérale)
  • Néphrostomie percutanée écho-guidée
32
Q

Pyélonéphrite aiguë : suivi ?

A
  • Réévaluation à 72h avec adaptation de l’antibiothérapie à l’ECBU
  • Aucune indication d’ECBU de contrôle systématique
  • Si évolution défavorable à 72h (fièvre…) : ECBU + uroscanner en urgence
33
Q

Abcès rénal ?

A
  • Scanner : indispensable au diagnostic

- TTT : drainage percutané ou chirurgical + antibiothérapie prolongée

34
Q

Pyélonéphrite xantho-granulomateuse ?

A

= Inflammation subaiguë due à une obstruction, entraînant une destruction progressive du rein (rare) : diagnostic histologique

  • Forme focale pseudo-tumorale ou forme diffuse
  • ECBU stérile dans 50% des cas (à cause de l’obstruction)
35
Q

Pyélonéphrite aiguë emphysémateuse ?

A

= Présence de gaz dans les reins au scanner : infection souvent poly-microbienne à anaérobies
- FdR : diabète, immunodépression
- Antibiothérapie prolongée
- Discuter un drainage percutané ou chirurgical
=> Pronostic rénal engagé : risque de néphrectomie

36
Q

PNA chez le transplanté rénal ?

A
  • Le transplant est le plus souvent indolore et les signes urinaires inconstants : révélation par une fièvre isolée et/ou une dégradation de la fonction rénale
37
Q

Infection urinaire masculine : épidémio ?

A

= touche 20 à 50% des hommes au cours de leur vie, toujours après la puberté

38
Q

Infection urinaire masculine : clinique ?

A
  1. Forme typique de prostatite aiguë
    - Fièvre élevée, sueurs, frissons de survenue brutale
    - Troubles mictionnels : brûlure mictionnelle, dysurie, pollakiurie
    - Douleurs pelviennes, urétrales ou rectales : indépendante des mictions
    - Toucher rectal : prostate augmentée de volume, tendue, régulière, très douloureuse
  2. Forme atypique
    => Toute fièvre inexpliquée chez l’homme doit faire rechercher une infection urinaire
    - Forme peu ou non fébrile, toucher rectal normal, tableau de cystite ou de pyélonéphrite

=> BU + ECBU +/- hémocultures (si fièvre)

39
Q

Infection urinaire masculine : examens complémentaires ?

A
  1. Echographie des voies urinaires par voie sus-
    pubienne en urgence (< 24h) si :
    - Douleur lombaire
    - Suspicion de rétention aiguë d’urine
    - Antécédent de lithiase
    - Sepsis grave/choc septique
    => L’échographie transrectale est contre-indiquée à la phase aiguë (douloureuse)
  2. IRM prostatique = En cas d’évolution défavorable : recherche d’abcès prostatique
40
Q

Infection urinaire masculine : complications ?

A
  • Rétention aiguë d’urine : à rechercher systématiquement
  • Choc septique
  • Abcès prostatique : fièvre persistante > 48h sous antibiotique, zone douloureuse fluctuante au TR
  • Extension de l’infection par voie ascendante : épididymite, orchi-épididymite
  • Prostatite chronique (surtout en cas d’antibiothérapie inadaptée) : infection par poussées subaiguës, avec fibrose du parenchyme prostatique et formation de nodules, parfois calcifiés => pénétration difficile des ATB
41
Q

Infection urinaire masculine : traitement ?

A

=> Hospitalisation si : pyélonéphrite aiguë grave, rétention aiguë d’urine ou immunodépression profonde
=> Attendre les résultats de l’antibiogramme en cas de forme pauci-symptomatique
- Privilégier les fluoroquinolones en cas de bactérie sensible (meilleure diffusion prostatique)
- Alternative : cotrimoxazole (diffusion prostatique très bonne)
- En cas de contre-indication ou résistance : choix selon l’antibiogramme et la diffusion prostatique
=> Le céfixime, l’Augmentin®, la fosfomycine-trométamol et la nitrofurantoïne n’ont pas la place dans le
traitement de l’infection urinaire masculine (diffusion prostatique insuffisante)
- 14 jours dans les formes courantes
- 21 jours si :uropathie sous-jacente, lithiase urinaire, immunodépression, traitement autre que fluoroquinolone ou cotrimoxazole

Cas de la prostatite post-biopsie :
= urgence médicale : hospitalisation systématique + ECBU + hémoculutre
- bi-antibiothérapie IV probabiliste par C3G + aminoside

42
Q

Infection urinaire masculine : PEC urologique ?

A
  1. A la phase initiale
    - Rétention aiguë d’urine : cathétérisme sus-pubien ou sondage urinaire
    - Abcès prostatique : drainage chirurgical à l’aiguille (transrectale ou trans-périnéal) à discuter en cas d’évolution défavorable malgré antibiothérapie adaptée
  2. Recherche d’uropathie sous-jacente
    - Interrogatoire : SFU en période non-infectieuse, ou anomalie au toucher rectal => rechercher une anomalie anatomique et/ou fonctionnelle
    - Bilan urologique dès le 2ème épisode ou en cas de suspicion d’anomalie urinaire (surtout > 50 ans) : échographie des voies urinaires, consultation urologie ± débitmétrie
43
Q

Infection urinaire masculine : surveillance ?

A
  • Aucun ECBU de contrôle systématique
  • En cas d’évolution défavorable à 72h (fièvre, signe de gravité) : ECBU + imagerie par échographie par
    voie endo-rectale ou IRM prostatique
44
Q

Infection urinaire masculine : prostatite chronique ?

A
  • SFU : brûlures mictionnelles, pollakiurie, dysurie, nycturie
  • Pesanteur pelvienne, douleurs éjaculatoires, hémospermie, irritation urétrale
  • Accès fébriles
  • TR : prostate inconstamment augmentée de volume, irrégulière, douloureuse
    => A évoquer devant toute infection urinaire récidivante de l’homme
  • ECBU après massage prostatique
  • Echo réno-vésico-prostatique : recherche d’un facteur favorisant (mesure du volume prostatique, RPM…)
  • Antibiothérapie prolongée : privilégier fluoroquinolone ou cotrimoxazole, durée = 4 à 12 semaines
45
Q

Infection urinaire du sujet âge : généralités ?

A

= 2ème cause d’infection du sujet âgé > 65 ans, après l’infection respiratoire
- Colonisation urinaire très fréquente, augmente avec le sexe féminin, l’âge et la dépendance (résidence en institution)

46
Q

Infection urinaire du sujet âge : physiopathologie ?

A
  • Spectre bactérien différent : chute de E. coli (< 50%), augmentation des bactéries Gram positif
  • Fort taux de résistance en institution
  • Facteurs favorisants : apports hydriques insuffisants, pathologie prostatique, ménopause, incontinence, vessie neurologique, médicament anticholinergique
  • Complications plus fréquentes : infection (abcès), déshydratation, perte d’autonomie, décompensation de
    comorbidité
47
Q

Infection urinaire du sujet âgé : diagnostic ?

A

=> Souvent diagnostic d’exclusion : symptomatologie souvent atypique:
- Signes urinaires absents ou présent en temps normal (pollakiurie, incontinence)
- Signes non urinaires : syndrome confusionnel, perte d’autonomie, décompensation de comorbidité, chute inexpliquée…
- Prélèvements urinaires de réalisation plus difficile : 1/3 de contamination
- Colonisation urinaire asymptomatique fréquente
- Leucocyturie non spécifique d’une infection
=> Lors du bilan d’une fièvre chez une personne âgée, une bactériurie avec leucocyturie sans signe clinique d’infection urinaire ne permet pas le diagnostic de certitude d’infection urinaire

48
Q

Infection urinaire du sujet âgé : traitement ?

A
  • Sujet âgé > 75 ans, ou > 65 ans et fragile (≥ 3 critères de Fried) : infection urinaire toujours à risque de complication
  • Adaptation de la posologie à la clairance de la créatinine et aux interactions médicamenteuses