Paludisme Flashcards

1
Q

Paludisme : généralités ?

A

= protozoose à hématozoaire du genre Plasmodium, d’espèce falciparum, vivax, ovale, malariae ou knowlesi

  • Réservoir strictement humain (sauf P. knowlesi touchant aussi le singe)
  • Vecteur : anophèle femelle à activité hématophage nocturne (silencieux, à piqûre indolore)
  • Incubation minimale : 7 jours pour P. falciparum et 10 à 15 jours pour les autres espèces
  • Incubation maximale : 2-3 mois pour P. falciparum (dans 95% des cas), 3 ans pour vivax et ovale, et > 10 ans pour malariae
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2
Q

Paludisme : P. falciparum ?

A
  • Le plus largement répandu et le plus grave, développement de résistances aux antipaludiques
  • Transmission principalement en période chaude et humide (ou per-annuelle en zone équatoriale) pour
    des températures > 18°C et des altitudes < 1500 m en Afrique ou < 2500 m en Amérique et Asie
  • Incubation en 7 à 12 jours, accès palustre dans les 2-3 mois, sans rechute tardive
    => 80% des cas de paludisme d’importation en France
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3
Q

Paludisme : P. vivax ?

A
  • Répartition : Amérique du Sud, Asie, et plus rarement en Afrique de l’Est (résistance par groupe sanguin
    Duffy négatif, notamment en Afrique de l’Ouest et Centrale)
  • Incubation en 11 à 15 jours
  • Fièvre terce bénigne, rarement de forme grave, sans résistance
  • Accès de reviviscence jusqu’à 3 à 4 ans après (par les hypnozoïtes hépatiques)
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4
Q

Paludisme : P. ovale ?

A
  • Répartition = zone épargnée par P. vivax : Afrique intertropicale du Centre et de l’Ouest
  • Proche de P. vivax : incubation en 15 jours, fièvre terce bénigne avec cycle de 48h, rechute jusqu’à 5 an
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5
Q

Paludisme : P. malariae ?

A
  • Répartition : Afrique, Amérique du Sud et Asie, de manière plus sporadique
  • Incubation plus longue en 15 à 21 jours
  • Fièvre quarte bénigne avec cycle de 78h
  • Rechute jusqu’à 20 ans
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6
Q

Paludisme : P. knowlesi ?

A
  • Répartition : Asie du Sud-Est, en zone forestière, liée à la répartition des singes macaques (hôte)
  • Fièvre quotidienne avec cycle de 24h, rares formes graves
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7
Q

Paludisme : vecteur ?

A

= Moustique culicidé du genre Anopheles, seulement la femelle (hématophage)

  • Piqûre seulement à partir du coucher de soleil, maximum d’activité entre 23h et 6h
  • Développement des larves dans les collections d’eau non polluées ± adaptation en milieu urbain
  • Infection du moustique par des gamétocytes lors d’une piqûre d’un sujet contaminé
  • Cycle sexué = sporogonique : en 15 jours si conditions favorables (hygrométrie > 60%, T° > 17°C)
  • Fécondation des gamétocytes => sporozoïtes dans les glandes salivaires (forme infectante)
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8
Q

Paludisme : cycle chez l’homme ?

A

= Cycle asexué = schizogonique : dans les hépatocytes puis dans les érythrocytes
- Infection par des sporozoïtes lors d’une piqûre par anophèle femelle
- Schizogonies hépatiques = asymptomatique : multiplication en 1 à 2 semaines, puis éclatement des
hépatocytes et libération dans la circulation sanguine de mérozoïtes infestant les érythrocytes
=> Persistance prolongée d’hypnozoïtes (ou cryptozoïtes) pour P. vivax et ovale
- Schizogonies érythrocytaires = symptomatique : multiplication de trophozoïtes avec formation de
schizontes, puis éclatement de l’érythrocytes par cycles de 48-72h et libération de gamétocytes

  1. Phase hépatique pré-érythrocytaire
    - Sporozoïtes inoculés par l’anophèle : gagne les hépatocytes
    - Transformation en schizontes pré-érythrocytaires
    - Maturation en 7 à 17 jours puis éclatement et libération de mérozoïtes dans le sang
    => P. vivax/ovale : sporozoïtes intra-hépatiques quiescents = hypnozoïtes
  2. Phase érythrocytaire
    - Pénétration des GR par les mérozoïtes
    - Maturation en trophozoïtes puis en schizontes, en 24h, 48h ou 72h selon l’espèce
    - Destruction du GR et libération de nouveaux mérozoïtes contaminants pour les GR
    => Selon la synchronisation des mérozoïtes : fièvre périodique, quotidienne (P.knowlesi), tierce (P. falciparum (peu marquée), vivax, ovale) ou quarte (P. malariae)
    - Après quelques cycles : maturation en gamétocytes, infectant les anophèles

=> P. falciparum :

  • Schizogonie érythrocytaire quasi-exclusivement dans les capillaires viscéraux, notamment cérébraux
  • Atteinte de toutes les hématies, quelle que soit leur âge : parasitémie élevée
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9
Q

Résistance au paludisme ?

A
  1. Protection naturelle
    - Facteur érythrocytaire : trait drépanocytaire (hétérozygotie AS), déficit en G6PD, groupe Duffy négatif
    - Facteurs non érythrocytaires : groupe HLA, facteurs ethniques…
  2. Immunité acquise
    = Immunisation lente, progressive, en cas d’exposition continue : empêche la survenue de forme grave
    - Non stérilisante : n’empêche pas l’infestation et la réplication du parasite
    - Non définitive : perte de l’immunité en 2 à 3 ans en zone non impaludée
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10
Q

Paludisme : épidémio ?

A
  • Endémique en zones intertropicales : 250 millions accès palustre/an, cause de 750 000 à 1 millions de décès/an
    => Afrique sub-saharienne : 90% des cas mondiaux, majoritairement à P. falciparum
  • En France : 4000 cas d’importation/an, contractés dans 95% des cas en Afrique subsaharienne, 10 à 20 décès/an
  • Sujets réceptifs : Jeunes enfants vivant en zone endémique ++, à tout âge après exposition temporaire : migrant retournant en zone d’endémie, touriste, expatrié
  • Risque élevé dans toute l’Afrique sub-saharienne et à Madagascar et Mayotte : P. falciparum prédominant, P. ovale et sporadiquement P. malariae ± P. vivax en Afrique de l’Est
  • Risque élevé en Amérique du Sud, notamment à P. falciparum (dont la Guyane française, hors villes)
  • Risque élevé en Asie du Sud-Est (P. falciparum, vivax et knowlesi), épargnant les villes (sauf indiennes)
  • Europe : éradication du paludisme => cas d’importation (ou rarement paludisme d’aéroport)
  • Océanie : atteint la Nouvelle-Guinée, Ile Salomon et Vanuatu, indemne en Australie et Nouvelle-Zélande
  • Proche/Moyen-Orient : P. falciparum sur la côte ouest de la péninsule arabique et au Yémen
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11
Q

Paludisme non compliqué : clinique ?

A
  • Fièvre : par accès, avec frissons, sueurs, sensation de froid pendant quelques heures
    => Classiquement périodique :
  • Tierce (J1-J3-J5…) : P. falciparum, P. vivax, P. ovale
  • Quarte (J1-J4-J7…) : P. malariae
  • Toutes les 24h : P. knowlesii
  • Céphalées, myalgies
  • Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhée +/- ictère
  • Splénomégalie inconstante, au bout d’un certain temps d’évolution

=> Tout paludisme doit bénéficier d’un bilan clinique et biologique à la recherche de signes de gravité

  • Clinique : examen neurologique, respiratoire, hémodynamique, recherche d’hémorragie extériorisée, d’ictère
  • Biologique : NFS, ionogramme, bilan rénal, glycémie, bilirubine, GDS, lactates, parasitémie
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12
Q

Paludisme non compliqué : diagnostic ?

A
  1. Orientation
    - Thrombopénie quasi-constante, d’intensité variable
    - Numération leucocytaire : normale ou leucopénie, sans hyperéosinophilie
    - Syndrome inflammatoire marqué (CRP souvent > 100)
    - Anémie hémolytique : augmentation bilirubine libre, chute haptoglobine, augmentation LDH
    - Cytolyse hépatique généralement < 10N, prédominante sur les ALAT
  2. Confirmation
    Frottis sanguin-Goutte épaisse
    = Mise en évidence de l’hématozoaire, nécessitant une certaine expertise : diagnostic positif, d’espèce et parasitémie (hématies parasitées/μL ou %)
    - Goutte épaisse = après hémolyse (aucune hématie visible au microscope) et micro-concentration : plus sensible pour le diagnostic positif
    - Frottis sanguin : meilleur pour le diagnostic d’espèce et la parasitémie

Tests immunologiques de diagnostic rapide
= Sur bandelette antigénique : diagnostic rapide sur sang totale, sans expertise ± diagnostic d’espèce (falciparum ou non falciparum) par frottis
- Détection des espèces pathogènes : Ag HRP2, pLDH
- Sensibilité = 95%, corrélée à la parasitémie
pendant 2 à 3 semaines : ne peut être utilisé pour le diagnostic de rechute

La biologie moléculaire

  • excellente spe et se : un résultat négatif élimine le diagnostic
  • en 1ère intention avec goutte épaisse pour diagnostic rapide

=> Le biologiste doit être averti de la suspicion, et rendre le résultat en < 2 heures par contact direct

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13
Q

Paludisme grave ?

A
  • Complication rare, toujours évitable : tout accès palustre à P. falciparum (ou beaucoup plus rarement P.
    knowlesi) peut évoluer vers une forme grave, avec risque de décès
  • Terrain à risque : enfant, femme enceinte, sujet âgé, asplénie, immunodéprimé ou comorbidité
    => Un retard diagnostique et/ou un traitement inadapté sont toujours en cause
  1. Neuro-paludisme
    = Début progressif chez l’adulte ou brutal chez l’enfant < 5 ans
    - Trouble de conscience (constant, d’intensité variable) : de l’obnubilation au coma calme
    - Comitialité (surtout chez l’enfant): généralisée ou localisée, parfois peu symptomatique (clonie, mouvements oculaires, salivation excessive), jusqu’à l’état de mal épileptique
    - Trouble du tonus : hypotonie avec ROT vifs, puis raideur, opisthotonos et ROT abolis
    - Evolution : décès en 2 à 3 jours sans traitement, 10 à 30% de mortalité avec traitement
  2. Autres
    - Défaillance multiviscérale : IRA anurique, détresse respiratoire aiguë, hépatite…
    - Anémie profonde (surtout chez l’enfant)
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14
Q

Paludisme grave : critères de gravité ?

A

= Hospitalisation urgente avec avis d’un réanimateur si ≥ 1 critère (sauf hyperparasitémie isolée)
=> La thrombopénie n’est pas un signe de gravité

  • Toute défaillance neurologique : obnubilation, confusion, somnolence, prostration, coma avec Glasgow < 11
  • Anémie profonde Hb < 7 ou Ht < 20% chez l’adulte,
    Hb < 5 ou Ht < 15% chez l’enfant
  • Ictère Clinique ou bilirubine > 50 μmol/L
  • Toute défaillance respiratoire : PaO2 < 60 mmHg, SpO2 < 90%, Polypnée > 30/min, Signes radiologiques : image interstitielle ou alvéolaire, PaO2/FiO2 < 300 mmHg
  • Hémorragie Clinique
  • Hémoglobinurie Macroscopique
  • Acidose métabolique : Bicarbonates < 15 mmol/L
    ou pH < 7,35
  • Toute défaillance cardio-circulatoire : PAS < 80 mmHg (60 < 5 ans), Signes périphériques d’insuffisance circulatoire, Nécessité de vasopresseurs
  • Hyperlactatémie Surtout si lactates > 5 mmol/L
  • Insuffisance rénale : Créatinine > 265
  • Hypoglycémie < 2,2 mmol/L (soit 0,4 g/L)
  • Hyperparasitémie Parasitémie > 4%
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15
Q

Paludisme : infection chronique en zone d’endémie ?

A
  • Paludisme viscéral évolutif (enfant ou adulte non prémuni) : anémie, splénomégalie, température
    normale ou fébricule, avec poussées thermiques, retard staturo-pondéral => sérologie positive
  • Splénomégalie palustre hyperréactive (autochtone vivant en zone impaludée) : splénomégalie avec
    hypersplénisme, cytopénie de séquestration => sérologie fortement positive
  • Fièvre bilieuse hémoglobinurique = anémie hémolytique aiguë immuno-allergique à la quinine
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16
Q

Paludisme : généralités sur les anti-paludéen ?

A
  • Dérivé quinoléique : chloroquine, quinine, méfloquine, luméfantrine, pipéraquine
  • Dérivé de l’artémisine : artésunate, artéméther, dihydroartémisine (= arténimol)
    => Les dérivés quinoléiques et de l’artémisine interfèrent avec l’utilisation de l’hémoglobine par le parasite
  • Proguanil : inhibe le métabolisme de l’acide folique par le parasite
  • Atovaquone : interfère avec les fonctions mitochondriales du parasite
  • Grossesse : contre-indication absolue : doxycycline
    => Tous les antipaludéens sont à prendre au cours du repas avec des aliments riches en lipides, sauf l’arténimol-pipéraquine
17
Q

Caractéristiques des traitements anti-paludéen : quinine ?

A
  • Orale ou IV, jamais IM (nécrose)
  • Demi-vie courte, action rapide
  • Marge étroite : dosage si voie IV ou insuffisance rénale
  • Cinchonisme (fréquent, transitoire) : acouphène, vertiges, nausées, céphalées, hyperacousie, amaurose
  • Rare : hypoglycémie, veinite
  • Surdosage : hypotension, troubles de conduction et du rythme
18
Q

Caractéristiques des traitements anti-paludéen : artésunate ?

A
  • Voie IV

- EI : anémie hémolytique retardée

19
Q

Caractéristiques des traitements anti-paludéen : cholorquine ?

A
  • Orale

- EI : rares, bénins, ou rétinopathie si fortes doses cumulées

20
Q

Caractéristiques des traitements anti-paludéen : méfloquine ?

A
  • Orale
  • Demi-vie longue
  • 1ère prise 10 jours avant le départ (tolérance)
  • CI : Allaitement et enfant < 15 ans, prise de valproate de sodium, antécédent de convulsions ou troubles psychiatriques
  • Déconseillé en cas de pratique de plongée
  • nausées, vomissements, douleur, diarrhée
  • Neuropsychiatrique : cauchemars, dépression, sensation ébrieuse, vertiges, céphalées, insomnie, trouble délirant aiguë
21
Q

Caractéristiques des traitements anti-paludéen : atovaquone-proguanil ?

A
  • Orale

- EI : troubles digestifs, éruption cutanée (rash)

22
Q

Caractéristiques des traitements anti-paludéen : doxycycline ?

A
  • Orale
  • CI : grossesse, enfant < 8 ans
  • EI : phototoxicité, ulcération oesophagienne, troubles digestifs
23
Q

Caractéristiques des traitements anti-paludéen : arthémeter-luméfantrine ou arténimol-pipéraquine ?

A
  • PO : 6 prises de 4 cp à H0, H8, H24, H36, H48 et H60

- CI : grossesse au 1er trimestre, allongement du QT

24
Q

Paludisme : critères d’hospitalisation ?

A

=> Les conditions permettant un traitement ambulatoire sont rarement remplies : hospitalisation en cas de doute
=> Pour tout patient présentant un paludisme à P. falciparum, la présence d’un critère de gravité impose l’avis immédiat d’un réanimateur

  • Tout signe de gravité
  • Thrombopénie < 50 G/L
  • Anémie < 10 g/dl
  • Créatininémie > 150 μmol/L
  • Parasitémie > 2%
  • Terrain : grossesse, enfant, asplénie ou décompensation de comorbidité
  • Impossibilité d’avoir un diagnostic parasitologique fiable et rapide
  • Vomissements rendant impossible un traitement oral
  • Impossibilité de traitement ambulatoire : personne vivant seul, milieu défavorisé, éloignement d’un centre hospitalier, impossibilité de suivi, absence de médicament immédiatement disponible en pharmacie
  • Echec d’un 1er traitement
25
Q

Accès palustre à P. falciparum : traitement d’une forme non compliquée ?

A
  1. Sans vomissements
    - 1ère intention : Dihydroartémisine-pipéraquine ou Arthémeter-luméfantrine : en 6 prises
    - 2nd intention : Atovaquone-proguanil : pendant 3 jours
    - 3e intention : quinine 7 jours
  2. Avec vomissements
    - Quinine IV : en IVL (> 4h) ou IVSE dans du G5%
    - Relai oral par arthémeter-luméfantrine ou arténimol-pipéraquine
26
Q

Accès palustre à P. falciparum : traitement d’une forme grave ?

A

=> Prise en charge urgente en réanimation (sur avis du réanimateur)

  • Artésunate IV : à H0, H12, H24 au minimum, ou jusqu’à amendement du critère de gravité
  • Alternative : quinine IV avec dose de charge sur 4h (contre-indiqué chez l’enfant)
  • Relai par voie orale envisagé après ≥ 3 doses IV, préférentiellement par bithérapie comprenant un dérivé de l’artémisine
  • PEC d’une hypoglycémie (surtout en cas de traitement par quinine)
  • Apports hydro-électrolytiques modérés (risque d’OAP)
  • Transfusion de CGR si Hb < 7 ou selon terrain
  • Antibiotique si acidose ou sepsis grave/choc (co-infection fréquente)
  • Oxygénothérapie, assistance ventilatoire, dialyse si besoin
27
Q

Accès palustre à P. falciparum : traitement chez l’enfant ?

A
  • Paludisme non compliqué : arthémeter-luméfantrine, dihydroartémisinine-pipéraquine, méfloquine ou atovaquone-proguanil
  • Paludisme grave : artésunate IV
28
Q

Accès palustre à P. falciparum : traitement chez la femme enceinte ?

A
  • Paludisme non compliqué : quinine, atovaquone-proguanil (1er trimestre), arthéméter-luméfantrine (2-3e trimestre)
  • Paludisme grave : artésunate
29
Q

Accès palustre à P. falciparum : suivi ?

A
  • Surveillance clinique (température, troubles digestifs) et biologique (NFS, iono, créat)
    => Une aggravation transitoire de la parasitémie dans les 24h après le début d’un traitement par quinine n’a pas de signification péjorative
  • Frottis/goutte épaisse de contrôle à J3, J7 et J28
  • Surveillance NFS pendant 1 mois après traitement par artésunate IV (hémolyse retardée)
30
Q

Accès palustre à P. knowlesi : traitement ?

A
  • Paludisme non compliqué : bithérapie à base d’artéméther par voie orale
  • Paludisme grave : artésunate IV
31
Q

Accès palustre à P. vivax, malariae ou ovale : traitement ?

A

=> En cas de doute sur le diagnostic de l’espèce : traiter comme un paludisme à P. falciparum

  1. En l’absence de vomissement :
    - 1ère intention : chloroquine : orale pendant 3 jours
    - Alternative : Atovaquone-proguanil, Artéméther-luméfantrine, Dihydroartémisinine-pipéraquine
  2. Avec vomissements : quinine IV
  • Dès le 1er accès palustre à P. vivax ou ovale = traitement des hypnozoïtes hépatiques (prévention
    des récidives) : primaquine sur ATU, en l’absence de contre-indication (déficit en G6PD)
32
Q

Paludisme : déclaration obligatoire ?

A
  • Tout paludisme autochtone (absence de séjour en zone d’endémie < 12 mois) en métropole à la Réunion ou aux Antilles
  • Tout paludisme d’importation dans les DOM-TOM (hors Guyane)
33
Q

Paludisme : prévention ?

A

= Pour les voyageurs (touristes, professionnels, migrants retournant en zone d’endémie) et les expatriés

  1. Protection contre les piqûres d’anophèle
    = Principale mesure préventive : à appliquer strictement, dès le coucher du soleil
    - Ports de vêtements amples et couvrants, imprégnés d’insecticides
    - Répulsifs sur les parties découvertes
    - Moustiquaire imprégnée de répulsif rémanent (perméthrine)
    - Insecticide domestique
  2. Chimio-prophylaxie
    - Indication : selon la zone visitée, les résistances aux médicaments antipaludéens, l’intensité de la
    transmission, les conditions, la période et la durées du séjour, le voyageur, les capacités financières
    (non remboursé)
    => La plupart des antipaludéens (sauf l’atovaquone-proguanil) n’agissent que sur les formes érythrocytaires : nécessite un traitement prolongé après le retour de la zone d’endémie palustre
    => La notion de zone a été abandonnée : considérer comme zone 3 si nécessité de chimioprophylaxie
  • Atovaquone-proguanil 1/jour à débuter la veille et poursuivie 1 semaines après le retour
  • Doxycycline 1/jour à débuter la veille et poursuivie 4 semaines après le retour
  • Méfloquine 1/semaine à débuter 10 jours avant et poursuive 3 semaines après le retour
34
Q

Prévention du paludisme : CAT en cas de symptôme ?

A
  • Education sanitaire : principaux symptômes, nécessité de recherche d’un paludisme en urgence en
    cas de fièvre lors du voyage et le mois suivant le retour
  • Traitement de réserve (prescription exceptionnelle) = atovaquone-proguanil, artéméther-luméfantrine, dihydroartémisinine-pipéraquine : en cas d’absence de possibilité de prise en chargesur place dans les 12h, avec consultation dès que possible au décours
35
Q

Prévention du paludisme : cas particuliers ?

A
  • Séjour court < 7 jours et/ou répété : chimioprophylaxie non indispensable, sous réserve d’une
    consultation médicale rapide en cas de fièvre
  • Séjour long > 3 mois : chimioprophylaxie pendant 6 mois, non poursuivie après
  • Grossesse : séjour en zone d’endémie palustre déconseillé, chimioprophylaxie par atovaquone-proguanil ou méfloquine si décision maintenue
  • Enfant : répulsif cutané : contre-indiqué < 6 mois, application limitée, sur la plus petite surface de peau non couverte, ne pas enduire les lèvres, paupières, doigts et zone de peau lésée, chimioprophylaxie : doxycycline contre-indiquée < 8 ans