IST Flashcards

1
Q

Gonocoque : généralités ?

A

Neisseria gonorrhoeae = diplocoque Gram négatif, encapsulé, cytochrome oxydase positif, immobile et asporulé, notamment retrouvé dans les PNN, intracellulaire ou extracellulaire, de transmission presque toujours sexuelle

  • Incidence en augmentation, prédominance masculine, âge moyen = 30 ans (homme), 20 ans (femme), plus fréquente en Ile-de-France
  • Principaux sites d’infection : urètre chez l’homme, col et vagin chez la femme, possiblement oropharyngé (notamment chez le patient homo- ou bisexuel avec rapports oro-génitaux non protégés)
  • Période d’incubation courte = 2 à 7 jours
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2
Q

Gonocoque : urétrite antérieure aiguë ?

A

= 10% des urétrites : tableau clinique le plus souvent bruyant

  • Ecoulement urétral purulent (90% des cas)
  • Dysurie, douleurs urétrales à types de brûlures permanentes ou mictionnelles
  • Prurit urétral
  • Méatite, voire balanite
  • Bio : > 5 PNN au frottis urétral ou > 10 PNN à l’examen du 1er jet urinaire
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3
Q

Gonocoque : anorectite ?

A

= Prédominante chez l’homme, asymptomatique dans 2/3 des cas, ou : prurit anal, anite, écoulement rectal permanent, diarrhée, saignement anorectal, syndrome rectal (ténesme, épreinte), sensation de défécation incomplète

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4
Q

Gonocoque : oro-pharyngite ?

A
  • Le plus souvent asymptomatique

- Portage souvent persistant après antibiothérapie (mauvaise diffusion)

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5
Q

Gonocoque : infection non compliquée chez la femme ?

A
  • Asymptomatique dans 70% des cas
  • Cervicite : leucorrhées purulentes, pesanteur pelvienne et/ou signes d’urétrites associés
  • A l’examen : col non ou peu inflammatoire, écoulement purulent à l’orifice cervical
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6
Q

Gonocoque : complication ?

A
  • prostatite, orchi-épididymite
  • Endométrite, salpingite (rare)
  • 2ndr (rare) : algies pelviennes inflammatoires, stérilité tubaire, GEU
  • Septicémie :
  • Cutanée : purpura pétéchial, papules/papulo-pustules acrales/péri-articulaires
  • Articulaire : mono ou oligoarthrite septique, ténosynovite
  • Plus rarement : conjonctivite, endocardite, méningite
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7
Q

Gonocoque : mise en évidence ?

A
  • Prélèvement bactériologique d’un écoulement urétral spontané (majorité)
  • Sans écoulement : sur 1er jet d’urine (> 2h après dernière miction) ou prélèvement endo-urétral à l’écouvillon (plus recommandé)
  • Prélèvement pharyngé, anal et cervico-vaginal : systématique chez la femme ou l’homosexuel masculin
  1. Examen direct
    = Diplocoque Gram négatif en « grains de café », intracellulaires
    - Bonne Se/Sp (95%) sur prélèvement d’écoulement urétral dans l’urétrite masculine symptomatique
    - Sensibilité plus faible sur prélèvement pharyngé, anorectal et cervico-vaginal : PCR possible
  2. Culture
    = Sur gélose au sang cuit (« chocolat ») = systématique : confirmation diagnostique, antibiogramme

=> Pas de sérologie gonococcique

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8
Q

Gonocoque : prise en charge ?

A
  • Identification du/des partenaire(s) : dépistage, diagnostic ou traitement probabiliste
  • Recherche d’autres IST : sérologie VIH, VHB, TPHA-VDRL
  • Eviter les relations sexuelles pendant > 7 jours, et jusqu’à ce que le traitement soit pris et le(s) partenaire(s) traité(s)
  • Contrôle clinique à J7 : tolérance, efficacité, adaptation de l’antibiothérapie à l’antibiogramme
  • Contrôle bactériologique à J7 : si infection pharyngée non traitée par ceftriaxone ou apparition de signes cliniques
  • Déclaration non obligatoire mais recommandée ++
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9
Q

Gonocoque : antibiothérapie ?

A
  1. Infection non compliquée
    - C3G dose unique : ceftriaxone 500 mg IM ou céfixime 400 mg po si refus d’injection (chute efficacité)
    - 2nd intention : gentamycine IM en dose unique ou ciprofloxacine 500 mg PO en dose unique après obtention d’un antibiogramme
    + Traitement systématiquement d’une infection à Chlamydia en cas d’urétrite (associée dans 15% des cas) = doxycycline oral (7 jours)
  2. Infection génitale
    - Orchi-épididymite : ceftriaxone 500 mg IM (unique) ou céfixime 800 mg (unique)
    - Endométrite, salpingite : ceftriaxone 1 g/j IV pendant 14 jours
  3. Septicémie
    - Ceftriaxone IV 1 à 2 g/j pendant 7 à 10 jours (septicémie) ou 10 à 14 jours (méningite) ou 4 semaines (endocardite)
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10
Q

Chlamydia trachomatis : généralités ?

A

= germe intracellulaire obligatoire, immobile

  • Sérotypes D à K (transmissibles par contact direct) : infections urogénitales
  • Sérotypes L1-L2-L3 : lymphogranulomatose vénérienne, ou maladie de Nicolas-Favre (HSH ++)
  • 1ère maladie bactérienne sexuellement transmissible dans les pays industrialisés (2-10% des adultes jeunes) : plus fréquente chez les femmes de classes sociales défavorisées, jeune, avec de nombreux partenaires
  • Dépistage systématique par auto-prélèvement vaginal chez les femmes jeunes < 25 ans recommandé en France
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11
Q

Chlamydia trachomatis : clinique ?

A
  • Portage asymptomatique très fréquent = 50% des cas chez l’homme et 50 à 90% des cas chez la femme :
    maintien de la transmission (surtout chez l’homme), survenue de complications tardives (surtout chez la femme)
  • Incubation longue : plusieurs semaines
  1. Infection non compliquée
    - Urétrite subaiguë (manifestation la plus fréquente chez l’homme) : écoulement urétral (50%), généralement clair, modéré et intermittent
    - Cervicite (manifestation la plus fréquente chez la femme) : généralement asymptomatique, ou leucorrhées blanchâtres/jaunâtres, cystalgies, syndrome urétral, dyspareunie, avec à l’examen une fragilité du col utérin, des sécrétions muco-purulentes, un ectropion friable hémorragique
    - Pharyngite et anorectite : rarement symptomatique
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12
Q

Chlamydia trachomatis : complication ?

A
  • prostatite, épididymite aiguë
  • Endométrite, salpingite : le plus souvent subaiguë ou chronique
  • 2ndr : algies pelviennes inflammatoires, stérilité tubaire (1ère cause), GEU
  • Rarement péri-hépatite = syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
  • Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter : polyarthrite aiguë/subaiguë réactionnelle, urétrite, conjonctivite bilatérale, balanite circinée, kératodermie palmo-plantaire psoriasiforme
  • Autres : kérato-conjonctivite, arthrite
  • Nouveau-né (infection urogénitale maternelle) : kérato-conjonctivite, pneumopathie
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13
Q

Chlamydia trachomatis : mise en évidence ?

A
  • Homme symptomatique ou non : 1er jet urinaire (10-20 mL) au moins 2h après la dernière miction
  • Femme symptomatique : écouvillonnage d’endocol et péri-urétral, avec raclage de la muqueuse
  • Femme asymptomatique : auto-prélèvement sur écouvillonnage vulvo-vaginal
  1. PCR = Examen clé du diagnostic : plus sensible que la culture
  2. Culture = Sur milieu cellulaire : faible sensibilité, réservée aux laboratoires spécialisés, non réalisé en routine
  3. Sérologie : Peu d’intérêt : ne distingue pas une infection active ou ancienne, négative en cas d’infection basse
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14
Q

Chlamydia trachomatis : prise en charge ?

A
  • Identification du/des partenaire(s) : dépistage, diagnostic ou traitement probabiliste
  • Rechercher d’autres IST : sérologie VIH, VHB, THPA-VDRL
  • Dépistage par auto-prélèvement (chez la femme) ou 1er jet d’urine (dans les 2 sexes) : essentiel chez tous les
    partenaires, même asymptomatiques
  • Eviter les rapports sexuels non protégés pendant la période du traitement
  • Surveillance : revu à J7, PCR systématique à 3-6 mois chez la femme jeune (ou à 1 mois si enceinte)
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15
Q

Chlamydia trachomatis : antibiothérapie ?

A
  1. Infection non compliquée
    - Doxycycline voie orale pendant 7 jours
    - 2nd intention : Erythromycine ou Ofloxacine pendant 7 jours
  2. Infection génitale
    - Orchi-épididymite : doxycycline pendant 10 jours
    - Endométrite, salpingite : doxycycline orale ou IV pendant 14 jours
    => En cas de doute : une sérologie positive est témoin d’une infection génitale haute
  3. Nouveau-né
    - Pneumopathie, ophtalmie : érythromycine po ou IV pendant 14 jours
  4. LGV
    - Doxycyclines pendant 3 semaines
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16
Q

Syphilis : généralités ?

A

Due à Treponema pallidum = spirochète (bactérie hélicoïdale Gram négatif) : IST non immunisante, très contagieuse

  • Contagiosité des lésions muqueuses uniquement (chancre et syphilide érosive) : transmission surtout sexuelle (après rapport non protégé, dont oro-génital), rarement materno-fœtale (4-5 mois de grossesse), post-transfusionnelle ou greffe d’organe
  • En recrudescence depuis quelques années en France, surtout chez l’homosexuel masculin, VIH
  • Dépistage sérologique : sujet à risque (homo-, bi- ou hétérosexuel à partenaires multiples) et patient VIH
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17
Q

Syphilis : stade ?

A
  • Syphilis précoce < 1 an = syphilis primaire, syphilis secondaire ou syphilis latente précoce (sans lésion clinique)
  • Syphilis tardive > 1 an ou non datable = syphilis tertiaire ou syphilis latente tardive
    => La syphilis primaire est souvent méconnu lorsque le chancre n’est pas visible (vaginal, col utérin, anorectal, pharyngé)
    => La syphilis secondaire n’est pas toujours évoquée du fait du polymorphisme des lésions cliniques
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18
Q

Syphilis primaire : généralités ?

A

= Incubation de 3 semaines en moyenne (10 à 90 jours) : - chancre (contagieux)

  • ADP satellite: non inflammatoire, le plus souvent unilatéral, généralement inguinale, non repérable cliniquement dans certaines localisations (col utérin, rectum)
  • Régression spontanée sans séquelle en quelques semaines
  • Evolution vers les stades tardifs : 30% de syphilis secondaire, syphilis tardive (possiblement sans signe de syphilis secondaire)
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19
Q

Syphilis primaire : chancre syphilitique ?

A

= Exulcération ou érosion, plus rarement ulcération muqueuse :
- De 5 à 15 mm de diamètre, unique, plus rarement multiple
- Indolore (≠ herpès)
- Fond propre, rosé
- Induré = très évocateur : impossibilité de plisser entre les doigts la surface de l’ulcération
=> Aucune caractéristique pathognomonique : à évoquer devant toute ulcération muqueuse aiguë

Siège

  • Chez l’homme : sillon balano-préputial, plus rarement gland ou fourreau
  • Chez la femme : partie externe de la vulve (petites lèvres, grandes lèvres, fourchette), ou plus rarement vaginal (volontiers inaperçu)
  • Dans les 2 sexes : muqueuse buccale ou pharyngée (fellation), muqueuse anorectale
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20
Q

Syphilis secondaire : généralités ?

A

= Diffusion systémique du tréponème : poussées d’éruptions cutanéo-muqueuses ± signes généraux et viscéraux, entrecoupées de phases asymptomatiques de quelques semaines/mois, sur une durée < 1 an
- Débute généralement 6 semaines après le chancre, possible jusqu’à 1 an après contamination

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21
Q

Syphilis secondaire : roséole syphilitique ?

A

= 1ère éruption de la syphilis secondaire : souvent inaperçue car peu intense et disparaissant en 1 à 2 mois

  • Macules roses pâles de 5 à 15 mm de diamètre, disséminées sur le tronc
  • Sans signe fonctionnel
22
Q

Syphilis secondaire : syphilide papuleuse ?

A

= Eruption polymorphe morbiliforme
Lésion élémentaire = papule :
- Cuivrée
- Fine desquamation péri-lésionnelle = collerette de Biett : inconstante mais très évocatrice
- Localisée au visage, au tronc et/ou aux membres
- En nombre variable (de quelques unes à plusieurs centaines)
- Pouvant revêtir un aspect nécrotique, croûteux ou ulcéré
=> Contagieuse si ulcérée

23
Q

Syphilis secondaire : syphilide palmo-plantaire ?

A

= Très évocatrice : siège électivement à cheval sur les plis palmaires
- Inconstante (30% des syphilis secondaires), souvent discrètes
=> Leur constatation suffit à évoquer le diagnostic, mais leur absence n’élimine pas le diagnostic

24
Q

Syphilis secondaire : syphilide génitale et périnéale ?

A
  • Généralement papules ou érosions multiples, molles, indolore, non prurigineuse
  • Recherche de tréponème au microscope à fond noir souvent positive en cas de lésions érosives
    => Erosions très contagieuses
25
Q

Syphilis secondaire : symptômes cutanéo-phanériens trompeurs ?

A
  • Fausse perlèche : papule commissurale fendue en 2 (et non simple fissure sans relief)
  • Lésions d’allure séborrhéique des sillons naso-géniens
  • Papules acnéiformes du menton
  • Dépapillation en aires de la langue (plaques « fauchées »)
  • Dépilation des sourcils
  • Alopécie : plusieurs aires complétement dépilées sur un cuir chevelu sain (« en fourrure mitée »)
26
Q

Syphilis secondaire : signes généraux ?

A

= Dissémination de l’infection : le plus souvent discrets, possiblement sévères

  • Fièvre, le plus souvent de 38 à 38,5°C, pouvant atteindre 39,5°C
  • Altération variable de l’état général
  • Céphalées (≠ atteinte neuro-méningée, souvent 2ndr à des micro-abcès périostés)
  • Syndrome méningé
  • Raucité de la voix
  • Polyadénopathies
  • Hépatosplénomégalie (avec hépatite biologique cytolytique ou cholestatique)
  • Polyarthralgie
  • Douleurs lancinantes « osseuses »…
27
Q

Syphilis secondaire : neurosyphilis précoce ?

A

= Atteinte neurologique au cours de la syphilis secondaire : PL, traitement par pénicilline G x 14 jours

  • Manifestations ophtalmiques : uvéite antérieure ++, uvéite postérieure, papillite, névrite
  • Atteinte d’une paire crânienne (neurosyphilis précoce) : hypoacousie, paralysie faciale…
  • Méningite
28
Q

Syphilis tertiaire ?

A

= Très rare actuellement : granulomatose avec atteintes viscérales multiples

  • Neurologique = neurosyphilis tardive : tabès, démence, troubles de la mémoire
  • Autres : vasculaire (aortite), osseuse (périostite), cutanéo-muqueuse (gomme)…
29
Q

Diagnostic différentiel d’une syphilis primaire ?

A
  • Herpès : ulcération superficielle, douloureuse, à contours polycycliques
  • Chancre mou : terrain (Africain), lésions multiples, fond sale, très douloureuses, ADP inflammatoire
  • Donovanose : terrain (Africain), lésions peu douloureuses granulomateuses
  • Maladie de Nicolas-Favre (lymphogranulomatose vénérienne) : terrain (Africain, homosexuel), anorectite, ulcérations ano-génitales, diarrhées trompeuses
30
Q

Diagnostic différentiel d’une syphilis secondaire ?

A
  • Eruption roséoliforme : virose, toxidermie (exanthème maculeux)
  • Au visage : dermatite séborrhéique, acné, psoriasis
  • Lésions papuleuses : psoriasis, lichen plan, eczéma
31
Q

Syphilis : mise en évidence ?

A

=> Le tréponème ne se cultive pas in vitro : aucune culture possible, aucun antibiogramme

  1. Microscope à fond noir
    - Pratiqué sur des lésions érosives : chancre d’inoculation ou syphilide érosive muqueuse
    - Sensibilité : 50% au niveau du chancre, sans valeur au niveau buccal (spirochètes saprophytes)
  2. Diagnostic sérologique
    = Examen standardisé, peu coûteux, fiable : généralement seulement TPHA (EIA, ELISA)-VDRL (ou RPR)
    - Ne différencie pas une syphilis et une tréponématose endémique non vénérienne (pian, béjel, pinta)

***TPHA
= Treponema pallidum Haemagglutination Assay : réaction spécifique des tréponématoses
- Positive autour du 8 à 10ème jour du chancre, avant le VDRL
- Intensité cotée en dilution (1/80, 1/160…) : le titre du TPHA quantitatif n’est pas un bon marqueur de l’évolutivité ou de la réponse au traitement (variation inter-examen)
- Se négative si le traitement est instauré pendant l’année suivant le chancre (syphilis précoce)

***VDRL
= Veneral Disease Research Laboratory : mise en évidence d’Ac anti-cardiolipides
- Non spécifique des tréponématoses : maladie dysimmunitaire, notamment lupus et SAPL, maladie infectieuse à Mycoplasma pneumoniae ou borréliose
- Positive autour du 8 à 10ème jour du chancre, puis augmentation pour atteindre un plateau en 3 à 6 mois
durant la phase secondaire (entre 16U et 128U)
- Surveillance de l’efficacité du traitement : titre quantitatif du VDRL divisé par 4 à 6 mois
- Recontamination syphilitique : remontée significative du VDRL quantitatif (multiplié par ≥ 4)

32
Q

Syphilis : interprétation de la sérologie ?

A

TPHA- VDRL-

  • Absence de tréponématose
  • Tréponématose très récente (incubation ou 5 à 15 jours du chancre)
  • Tréponématose guérie traitée précocement

TPHA + VDRL +
- Tréponématose traitée ou non, guérie ou non

TPHA - VDRL +
Faux positif :
- Infection : tuberculose, pneumocoque, leptospirose, borréliose, VIH, varicelle, oreillons, MNI, hépatite, rougeole, paludisme…
- Non infectieuse : grossesse, toxicomanie IV, hépatopathie chronique, gammapathie monoclonale, lupus, SAPL, cancer

TPHA + VDRL -

  • Tréponématose guérie
  • Tréponématose très précoce (1ers jours du chancre)
  • Syphilis tertiaire très ancienne (rare)
  • Fausse positivité du TPHA (exceptionnelle) : maladie de Lyme, lupus
33
Q

Syphilis : prise en charge ?

A
  • Recherche d’autres IST : dépistage gonocoque/Chlamydia, sérologie VIH (associé dans 10% des cas), hépatite B
  • Examen ophtalmique systématique en cas de syphilis secondaire
  • Contacter un spécialiste en cas de situation particulière : femme enceinte, sujet VIH+, allergie à la pénicilline
  • Traitement d’emblée en cas d’ulcération génitale, sans attendre les résultats du TPHA-VDRL
34
Q

Syphilis : antibiothérapie ?

A
  1. syphilis précoce
    - Benzathine-benzylpénicilline G (Extencilline®) : 2,4 millions d’UI en 1 injection IM unique
    => Réaction d’Herxheimer
    - Syphilis primaire : sans gravité
    - Syphilis 2ndr : fièvre, céphalée, myalgie, accentuation des signes locaux quelques heures après injection toujours bénigne
  • En 2nd intention = Allergie à la pénicilline : doxycycline par voie orale pendant 14 jours
  • Contre-indiqué chez la femme enceinte ou le patient VIH+ => avis spécialisé
  1. Syphilis tardive
    - Extencilline® IM en 3 injections à 1 semaine d’intervalle
  2. Neurosyphilis
    - Pénicilline G par voie IV (non retard) pendant 14 jours
    - En cas d’allergie : doxycycline non indiqué => avis spécialisé (induction de tolérance)
35
Q

Syphilis : suivi du traitement ?

A
  • Contrôle de l’efficacité à 6, 12 et 24 mois : clinique, sérologie TPHA-VDRL quantitatif (doit être divisé/4)
  • VDRL : doit être négatif 1 an après le traitement d’une syphilis primaire et 2 ans après une syphilis 2ndr
    => Si aucune diminution significative :
  • 3 injections d’Extencilline 2,4 millions d’UI à 8 jours d’intervalle
  • Avis d’un spécialiste
36
Q

Syphilis : traitement d’un sujet contact sexuel ?

A
  • Examen clinique et sérologie chez tous les sujets contacts sexuels
  • Si contact récent (< 1 mois) : sérologie possiblement faussement négative
  • Traitement systématique possible par 1 injection d’Extencilline® 2,4 millions d’unité
37
Q

Syphilis chez la femme enceinte ?

A

=> Risque de syphilis congénitale à partir du 4-5ème mois de grossesse
- TTT identique au cas général selon le stade précoce ou tardif
± Corticoïdes pendant 4 jours en prévention de la réaction d’Herxheimer
- Suivi clinique et biologique 1 fois/mois
- Suivi échographique essentielle : signe de foetopathie
- En cas d’allergie à la pénicilline : induction de tolérance à la pénicilline après avis spécialisé

38
Q

Syphilis chez le sujet VIH + ?

A
  • Traitement standard par pénicilline identique au cas général
  • En cas d’allergie à la pénicilline : cycline contre-indiqués
  • En cas de pratique à risque : sérologie syphilis au moins 1 fois/an
39
Q

Trichomonose : généralités ?

A

= Trichomonas vaginalis : IST due à un protozoaire flagellé, anaérobie, dont le réservoir naturel est le vagin

  • Transmission presque exclusivement sexuelle, en milieu humide
  • Incubation : 2 semaines
40
Q

Trichomonose : clinique chez l’homme ?

A
  • Généralement asymptomatique
  • Urétrite, le plus souvent subaiguë
  • Balano-posthite
  • Ecoulement urétral matinal, prurit
41
Q

Trichomonose : clinique chez la femme ?

A
  • Asymptomatique dans 20% des cas
  • Vaginite ou cervico-vaginite
  • Prurit intense, associé à une dyspareunie ou des signes urinaires
  • Leucorrhée abondante, verdâtre, spumeuse et malodorante
  • Vulve oedématiée, colpite punctiforme à l’examen du col
42
Q

Trichomonose : mise en évidence ?

A

Prélèvement du cul-de-sac vaginal postérieur chez la femme femme ou de l’urètre antérieur chez l’homme : examen direct à l’état frais ± coloration spéciale, mise en culture

43
Q

Trichonomose : traitement ?

A
  • Examen et dépistage du/des partenaire(s)
  • Proposer un dépistage des IST : sérologie VIH, TPHA-VDRL, sérologie VHB, PCR Chlamydia trachomatis
  • Rapport sexuel protégé pendant la période de traitement
  • Métronidazole : 2 g en dose unique ou 500 mg x 2/j pendant 7 jours
  • Tinidazole : 2 g en dose unique
  • Secnidazole : 2 g en dose unique
44
Q

Infection génitale à HPV : généralités ?

A

Condylome = verrue génitale : infection génitale à papillomavirus humain

  • Prédominant chez les jeunes de 16 à 25 ans : prévalence de 5% < 25 ans => plus fréquente des IST
  • Transmission sexuelle dans les mois suivant le 1er rapport sexuel : élimination du virus dans la majorité des cas (90%), portage asymptomatique dans 10% des cas, lésion à HPV dans 1% des cas
  • Transmission non sexuelle possible : contact avec des linges humides contaminés, lors de l’accouchement : risque de papillomatose laryngée juvénile
  • HPV à bas risque (6 et 11) : 90% des condylomes
45
Q

Infection génitale à HPV : aspect clinique habituel ?

A

=> Examen clinique complet des régions anales et génitales, complété par une colposcopie ou péniscopie
- Condylome acuminé = « crête de coq » : masse charnue, hérissée de petites verrucosités kératosiques, de 0,2 à 1 cm, plus ou moins profuses, de quelques unes à plusieurs dizaines
- Condylome plan : macule isolée ou en nappes ou mosaïques, de couleur rosée, parfois invisible à
l’œil nu et révélée par l’application d’acide acétique
- Néoplasie intra-épithéliale = lésion précancéreuse cutanée ou muqueuse : cervicale (CIN), vulvaire (VIN), anale (AIN) ou pénienne (PIN), associée aux HPV oncogènes 16 et 18

46
Q

Infection génitale à HPV : aspect clinique particulier ?

A
  • Condylome géant de Buschke-Loewenstein (forme rare) : aspect tumoral, cliniquement inquiétant mais bénin, associé à HPV 6 et 11
  • Papulose bowénoïde (chez l’adulte jeune) : multiples lésions papuleuses isolées ou confluentes, de couleur rose ou brunâtre, à surface lisse ou mamelonnée, parfois squameuse ou kératosique, associée à HPV16 et 18, d’évolution chronique
47
Q

Infection génitale à HPV : clinique particulière selon le sexe ?

A
  1. Chez la femme
    - Condylome vulvaire : grandes ou petites lèvres, clitoris et vestibule
    - Forme étendue : vagin, périnée, région péri-anale
  2. Chez l’homme
    - Siège de prédilection : face interne du prépuce, sillon et frein balano-préputial
    - Autre localisation : gland, fourreau de la verge, méat urétral
  3. Chez l’enfant
    - Le plus souvent par contamination manuportée à partir de verrue vulgaire ou à partir du linge domestique
    - Discuter un risque de sévices sexuels
48
Q

Infection génitale à HPV : diagnostic différentiel ?

A
  • Hyperplasie physiologique des papilles de la couronne du gland
  • Papillomatose vestibulaire vulvaire physiologique
  • Syphilide secondaire
  • Carcinome in situ
49
Q

Infection génitale à HPV : prise en charge ?

A
  • Objectif : éradication des lésions macroscopiquement visibles (aucun traitement spécifique d’HPV) => 30% de récidive
  • Rassurer le patient : n’est pas indicatif d’un comportement à risque sexuel
  • Suivi évolutif des lésions à 1 mois, 3 mois puis jusqu’à guérison clinique
  • Examen du/des partenaire(s) nécessaire
  • Recherche d’IST associée : sérologie VIH, TPHA-VDRL, VHB, PCR Chlamydia urinaire ou auto-prélèvement vaginal
  • Dépistage systématique des lésions du col : frottis cervical
50
Q

Infection génitale à HPV : traitement préventif, curatif ?

A
  1. TTT préventif
    - Vaccin à base de virus-like particles, remboursé à 65% = nonavalent (type 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58) et un bivalent (type 16 et 18) : proposé aux jeunes filles et garçons de 11 à 14 ans, ou rattrapage vaccinal de 15 à 19 ans, en 3 doses (M0, M2, M6) et aux HSH jusuq’à 26 ans
    - Rapport sexuel protégé (transmission possible même avec usage de préservatifs)
  2. TTT curatif
    - Cryothérapie : application d’azote liquide avec un coton-tige, douloureux
    - Laser CO2 : très douloureuse, le plus souvent sous anesthésie générale, risque de cicatrice
    - Electrocoagulation : sous AL, permet la destruction des lésions ou le prélèvement pour analyse histo
    - Podophyllotoxine 5% : résine naturelle, appliquée matin et soir pendant 3 jours consécutifs/semaine jusqu’à guérison, contre-indiqué chez la femme enceinte et l’enfant
    - Imiquimod : immunomodulateur, application 3 fois/semaine pendant 4 mois
  3. Chez la femme enceinte
    - Condylomes plus exubérants lors de la grossesse
    - Transmission materno-fœtale lors de l’accouchement : papillomatose laryngée de l’enfant
    - Traitement des condylomes au début du 3ème trimestre, au laser CO2 (± renouvelé)