Parasitose digestive Flashcards

1
Q

Giardose : généralités ?

A

Giardia duodenalis/intestinalis : protozoaire cosmopolite fréquent (plus fréquente en région tropicale), particulièrement chez l’enfant, dans les collectivités (crèches ++) et chez les homosexuels masculins

  • Kyste = agent contaminant : forme résistante, pouvant survivre plusieurs mois en milieu extérieur
  • Contamination féco-orale généralement indirecte par ingestion d’eau souillée, ou moins souvent d’aliments contaminés, parfois par voie féco-orale directe (mains souillées, surtout chez les petits enfants)
  • Cycle : kyste => trophozoïte dans le duodénum => fixation sur la bordure en brosse des villosités des entérocytes du duodénum et du jéjunum => lésions histologiques, jusqu’à l’atrophie villositaire totale
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Q

Giardose : clinique ?

A

Forme typique
- Incubation = 1 à 3 semaines
- Asymptomatique le plus souvent
- Tableau d’inconfort digestif sans fièvre, d’apparition progressive : diarrhée (avec selles molles,
malodorantes, décolorées, non glairo-sanglantes), douleur épigastrique, nausées, anorexie, ballonnement postprandial => dyspepsie

Forme atypique

  • Diarrhée aiguë de début brutal : selles nombreuses et liquides, douleurs épigastriques transfixiante, avec possible fièvre modérée
  • Chronique (plusieurs mois/années) : inconfort digestif à type de trouble fonctionnel intestinal
  • Infestation massive chronique (enfants de pays à bas niveau d’hygiène ou patient avec DICV ou déficit sélectif en IgA) : malabsorption avec dénutrition et carences, retard de croissance
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3
Q

Giardose : examens complémentaires ?

A
  • Examen parasitologique des selles (répétée sur 3 jours, avec acheminement rapide au laboratoire) : mise en évidence de kystes et de trophozoïtes (peu sensible) => généralisation de la PCR

Forme chronique :

  • EPS : souvent prise à défaut
  • Biopsie duodénale lors d’une endoscopie digestive haute : parasite au contact des villosités
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4
Q

Giardose : traitement ?

A

Curatif

  • Anti-parasitaire : métronidazole PO (5 jours) en 1ère intention, albendazole en 2nd intention +/- retraitement à J15 (collectivité +)
  • Contrôle de l’EPS à distance conseillé, surtout en cas de persistance de diarrhées
  • Echec documenté de traitement : rechercher une source persistante de parasite dans l’entourage
  • Traitements des sujets contacts symptomatiques si plusieurs cas en collectivité

Préventif
- Hygiène de l’eau de boisson et des aliments et lavage des mains
- Voyageur : privilégier l’ébullition ou la filtration de l’eau
=> Résistance relative des kystes à la chloration, aux ultra-violets et à la congélation

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5
Q

Ascardiose : généralités ?

A

Ascaris lumbricoides : parasitose fréquente dans les pays tropicaux à hygiène insuffisante, rare en France métropolitaine
- Contamination féco-orale par ingestion d’œufs embryonnés (crudité, fruits, eau souillée) => libération des larves dans le tube digestif => traverse la paroi intestinale => rejoint le foie et le poumon par voie sanguine => alvéoles pulmonaires à J10 => pharynx => dégluti => adulte dans le jéjunum (de 10-20 cm, vie jusqu’à 18 mois) => ponte d’œufs (2 mois après contamination)

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6
Q

Ascardiose : clinique ?

A

=> La symptomatologie dépend du nombre de parasites
- Asymptomatique le plus souvent

Phase de migration:

  • Signes allergiques : urticaire, dyspnée asthmatiforme
  • Syndrome de Löeffler : fièvre, toux, dyspnée, infiltrat radiologique fugace

Phase d’état = trouble digestif : dyspepsie, nausées, ballonnement, douleur abdominale, diarrhée

Complication mécanique (charge parasitaire importante) : appendicite, angiocholite, pancréatite, occlusion intestinale, étranglement herniaire, perforation intestinale

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7
Q

Ascardiose : examens complémentaires ?

A
  • Hyperéosinophilie : apparaît quelques jours après contamination, maximale en 3 semaines, puis décroît
  • Expulsion d’un ou plusieurs ascaris adultes par l’anus
  • EPS : identification facile des œufs dans les selles au bout de 2 mois après contamination
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8
Q

Ascardiose : traitement ?

A

Curatif
- Flubendazole ou albendazole : oral, très efficace

Préventif

  • Hygiène personnel (lavage des mains) et alimentaires (lavage des fruits et crudités)
  • Lutte contre le péril fécal : égouts, traitement des eaux usées…
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9
Q

Amoebose : généralités ?

A

Entamoeba histolytica : protozoaire infectant le colon, 3ème parasitose la plus fréquente avec le paludisme et la bilharziose
- En pays civilisé : migrants, touristes en zone d’endémie et personnes vivant en collectivité à faible niveau d’hygiène
- Contamination oro-fécale par ingestion de kyste (eau ou aliments souillés, relation sexuelle oro-anale) => transformation en trophozoïte dans le tube digestif => lèse la muqueuse colique et dissémine par voie sanguine => atteinte d’organe à distance de l’intestin, plusieurs mois-années après contamination : foie surtout, poumon, cerveau, peau, génitale, péricarde…
=> A l’EPS : distinction morphologique impossible avec Entamoeba dispar (amoebose plus fréquente, non pathogène)

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10
Q

Amoebose intestinale : clinique ?

A
  • Portage asymptomatique le plus souvent
  • Forme typique aiguë/subaiguë : selles molles, peu nombreuses ou simple perte de selles moulées quotidiennes, sans fièvre ni AEG
  • Forme dysentérique aiguë (surtout chez l’enfant en pays tropical) sans fièvre
    => Toute forme fébrile doit faire envisager l’association avec un autre pathogène intestinale ou une amoebose
    hépatique simultanée (ou une déshydratation chez l’enfant)
  • Colite aiguë grave amibienne (surtout sur terrain fragilisé : enfant dénutri, immunodéprimé) : constitutions rapides de lésions ulcérées de l’ensemble du colon => urgence médico-chirurgicale = colite nécrosante
  • Pseudo-tumeur de la fosse iliaque droite = amoebome
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11
Q

Amoebose intestinale : examens complémentaires ?

A

Ecouvillonnage rectal ou EPS
- Trophozoïtes mobiles hématophages : pathognomoniques, mais visibles seulement dans
les quelques minutes suivant le prélèvement (acheminement rapide au laboratoire)
- Kyste : sans distinction possible avec Entamoeba dispar => analyse PCR ou ELISA

Endoscopie : devant une forme chronique rebelle au traitement pour éliminer MICI, cancer, tuberculose..
- Erythème ou ulcération en coupe d’ongle du recto-sigmoïde et du caecum
Biopsie :
- Lésion non évocatrice : perte de substance, inflammation
- Abcès : volontiers sous-muqueux, en « boutons de chemise »
- Mise en évidence d’amibes dans seulement 50% des cas

Sérologie

  • Rarement positive, sans intérêt en l’absence d’atteinte tissulaire
  • Ne différencie pas Entamoeba histolytica ou dispar
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12
Q

Amoebose intestinale : traitement ?

A

= Généralement probabiliste en cas de colite pendant un voyage ou un séjour en zone d’endémie, ou dans les semaines suivant son retour
- Métronidazole pendant 7 jours : inefficace sur les kystes
=> En 2nd intention : tinidazole, secnidazole
- Amoebicide de contact 3 jours après la fin du traitement : tiliquinol (hydroxyquinoléine) pendant 10 jours
- Contrôle systématique par EPS à 1 mois => nouveau traitement par tiliquinol si persistant

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13
Q

Amoebose hépatique : clinique ?

A

= Abcès hépatique : plus fréquent chez l’homme entre 18 et 50 ans, succède toujours une amoebose intestinale

Forme aiguë typique = triade de Fontan :

  • Fièvre élevée/frissons
  • Douleurs de l’hypochondre droit ou scapulaire droite +/- toux
  • Hépatomégalie lisse douloureuse

Complication (rare) : rupture intra-péritonéale ou intra-péricardique de l’abcès

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14
Q

Amoebose hépatique : examens complémentaires ?

A
  • Hyperleucocytose à PNN (sans éosinophilie) avec augmentation franche de la CRP
  • Bilan hépatique : élévation discrète/modérée des transaminases, PAL et bilirubinémie
    Sérologie :
  • Quasi-certitude diagnostique en cas de sérologie positive avec un tableau clinique typique
  • A répéter si sérologie réalisée précocement négative
  • RP : surélévation de la coupole diaphragmatique droite, épanchement pleural droit réactionnel
  • Echo hépatique : abcès unique, généralement du lobe droit, souvent de grande taille, rarement multiples
  • TDM injecté (non indispensable) : image hypodense avec rehaussement périphérique (utilse si abcès du dome)
  • Ponction écho-guidée (le plus souvent inutile) : pus de couleur brun foncé (« chocolat »), absence d’amibes
    dans le produit de ponction, culture bactérienne stérile => amélioration rapide des symptômes, PCR +

=> Recherche d’une atteinte intestinale clinique ou endoscopique sans délai

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15
Q

Amoebose hépatique : traitement ?

A
  • Métronidazole IV pendant 10 à 14 jours puis tiliquinol (amoebicide de contact) : disparition des symptômes en quelques jours et des images nodulaires hépatiques en plusieurs mois
  • Drainage par ponction percutanée : en cas d’abcès superficiel (risque de rupture), volumineux > ou = 10 cm,
    hyperalgique, de doute diagnostique ou de compression de voisinage
  • TTT chirurgical : en cas d’abcès volumineux, rompu ou persistance de séquestre (tissu nécrosé dans l’abcès)
  • Surveillance : clinique, sérologique +/- échographique si évolution défavorable (image “cicatricielle” possible)
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16
Q

Amoebose pleuro-pulmonaire ?

A
  • Pneumopathie aiguë (généralement en base droite) ± atteinte pleurale : point de côté, toux, expectoration, fièvre, AEG, voire abcédation avec fistule bronchique et vomique « chocolat »
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17
Q

Taeniasis : généralités ?

A

= Taenia saginata ou Taenia solium : cestodes ou vers plats segmentés, jusqu’à plusieurs mètres de long

  • T. saginata : helminthiase cosmopolite (rare en France), contamination par ingestion de viande crue de boeuf
  • T. solium : helminthiase d’importation (pays non musulmans d’Europe du Sud et de l’Est, d’Amérique du Sud, et d’Afrique sub-saharienne), plus petit, possiblement multiple, contamination par ingestion de viande crue/insuffisamment cuite de porc
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18
Q

Taeniasis : cycle ?

A
  • La larve atteint le stade adulte dans le duodénum en 3 mois, et le ver peut persister jusqu’à 30 ans
  • Tête du ver = scolex : adhère à l’intestin grêle par des ventouses
  • Anneaux matures : se détachent, migrent dans le colon et franchissement activement pour T. saginata ou passivement pour T. solium la marge anale, pour pondre des œufs (= embryophores)
  • Embryophores : très résistant, disséminés dans le milieu extérieur et ingérés par les animaux, où les embryons gagnent les muscles pour donner des larves (cysticerques) contaminant la viande
  • Larves : détruites par la cuisson > 45°C ou par la congélation prolongée
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19
Q

Taeniasis : clinique ?

A
  • Asymptomatique le plus souvent
  • Découverte d’anneaux dans les selles (ou les sous-vêtements et la literie pour T. saginata)

Symptomatique pendant les 1er mois d’évolution :

  • Anorexie ou boulimie
  • Nausées, douleurs abdominales,
  • Alternance diarrhée-constipation
  • Perte de poids
  • Asthénie, troubles du sommeil et du caractère
  • Prurit anal
  • Voire palpitations, dyspnée, urticaire

Complication (exceptionnelle) : appendicite, occlusion, perforation, abcès hépatique, pancréatite

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20
Q

Taeniasis : examens complémentaires ?

A
  • Examen des anneaux (vivants dans les selles (mobiles pour T. saginata) ou morts desséchés dans les vêtements)
  • Découverte d’embryophores dans les selles (plus rarement) : EPS ou Scotch® test
  • Hyperéosinophilie : modérée et inconstante durant les 3 premiers mois d’évolution
  • Cristaux de Charcot-Leyden dans les selles : taenia immature
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21
Q

Taeniasis : traitement ?

A

Curatif

  • Praziquantel oral en 1ère intention : en une ou plusieurs cures, avec contrôle de l’EPS à 3 mois
  • Autres antihelminthiques : niclosamide oral, albendazole oral

Préventif
- Consommation de viande cuite ou ayant séjournée plusieurs semaines en congélateur

22
Q

Cysticérose : généralités ?

A

= Enkystement de larves de T. solium au niveau tissulaire (notamment musculaire, oculaire et cérébral) > 60 jours après ingestion directe d’œufs (transmission féco-orale) : généralement du à l’élevage de porcs
- Prévention : cuisson de la viande de porc, éducation sanitaire en milieu d’élevage porcin en zone d’endémie

23
Q

Cysticérose : clinique ?

A
  • Epidémiologie : séjour en zone tropicale, parfois plusieurs mois ou années avant
  • Musculaire : œdème, myopathie
  • Oculaire : uvéite, cécité, cysticerque visible au FO
  • Cérébrale : comitialité, céphalées (HTIC), atteinte médullaire
24
Q

Cysticérose : examens complémentaires ?

A
  • Imagerie cérébral : images hypodenses entourées d’un halo clair (kystes) +/- calcifications
  • Rx des parties molles : calcifications musculaires (après 3 à 5 ans)
  • Biologie : sérologie peu sensible, hyperéosinophilie inconstante
25
Q

Cysticérose : traitement ?

A

Neuro-cysticercose :

  • Corticothérapie en début de traitement (évite une réaction de lyse parasitaire)
  • Albendazole pendant 1 à 4 semaines ou praziquantel pendant 2 à 4 semaines
  • Traitement des convulsions

Forme oculaire : albendazole (contre-indication au praziquantel)

26
Q

Hymenolepsis nana ?

A

= Petit taenia à l’âge adulte (3 cm) : propagation inter-humaine
- Touche surtout les enfants des régions chaudes du globe, à bas niveau d’hygiène
- Asymptomatique, expression similaire à Taenia saginata, ou retard staturo-pondéral chez
l’enfant par malabsorption
- TTT : niclosamide ou praziquantel

27
Q

Diphyllobothrium latum ?

A

= Parasitose des régions lacustres de tout climat (en Europe : régions nordiques et baltiques, mais aussi Suisse et France) : longévité d’une dizaine d’année, taille de 10 à 15 m

  • Contamination humaine par ingestion de poisson cru ou peu cuit (brochet, perche, salmonidé)
  • Asymptomatique ou expression similaire à Taenia saginata
  • Anémie mégaloblastique possible (fixation de la vitamine B12 par les tissus du parasite)
  • TTT : niclosamide ou praziquantel
28
Q

Oxyurose : généralités ?

A

Enterobius vermicularis : ver rond ubiquitaire fréquente, surtout chez l’enfant d’âge scolaire
- Contamination : ingestion d’œufs présents dans le milieu extérieur (vêtement, draps, sol) en milieu familial ou collectif (collectivité d’enfants, caserne…) => larves dans l’intestin grêle => vers cylindriques de 5 à 10 mm dans la région caeco-appendiculaire => migration nocturnes des femelles vers l’anus, dans les plis radiés, et ponte d’œufs => auto-infestation

29
Q

Oxyurose : clinique ?

A
  • Prurit anal au moment du coucher, avec possible lésions de grattage
  • Troubles du sommeil : irritabilité, cauchemars, difficultés de concentration
  • Exceptionnellement : prurit vulvaire, voire vulvo-vaginite chez la petite fille, appendicite
30
Q

Oxyurose : examens complémentaires ?

A
  • Hyperéosinophilie possible au début
  • EPS : fréquemment négatif, PCR uniquement en laboratoire spécialisé
  • Observation de vers femelles blancs et mobiles sur les selles
  • Scotch® test le matin avant la toilette : œufs visibles au microscope
31
Q

Oxyurose : traitement ?

A
  • RHD : section courte et brossage des ongles, changement du linge de nuit, aspiration des sols
  • Flubendazole, albendazole ou pyrantel (colore les selles en rouge) : répété à 2-3 semaines, contrôle de l’EPS à distance
  • Traitement simultané de tous les membres de la famille/collectivité
32
Q

Trichocephalose : généralités ?

A

Trichuris trichiura : ver rond, cosmopolite, rarement pathogène, favorisé par l’utilisation d’engrais humain

  • Contamination par ingestion d’œuf à partir de crudités ou d’eaux souillées => larve libérée dans l’intestin => adulte en 1 mois
  • Adulte : 2-5 cm, tête effilée implantée dans la muqueuse colique, partie postérieure dans la lumière intestinale
33
Q

Trichocephalose : diagnostic ?

A
  • Généralement asymptomatique, découverte fortuite de laboratoire
  • Charge parasitaire importante sur une longue période : asthénie, troubles colitiques, anémie, prolapsus rectal
  • Hyperéosinophilie modérée (< 1 G/L) en fin de période de maturation des vers
  • EPS : observation d’œufs
34
Q

Trichocephalose : traitement ?

A
  • TTT curatif : dérivé benzimidazolé type flubendazole ou albendazole
  • TTT préventif : hygiène personnelle, lavage des crudités, lutte contre le péril fécal, interdiction des engrais d’origine humaine pour les sols des cultures maraîchères
35
Q

Ankylostomose : généralités ?

A

Ankylostoma duodenale et Necator americanus : nématode hématophage des zones chaudes et humides du globe
- Contamination par le sol, essentiellement lors de la marche pieds nus avec pénétration transcutanée active
(exceptionnellement buccale) => circulation générale => alvéoles pulmonaires => pharynx => œsophage => adulte dans le duodénum en 40 jours, de 10 mm, attaché aux muqueuses duodénales et jéjunales

Répartition géographique :

  • Necator : température plus élevée = Afrique tropicale, Asie méridionale, Indes, Pacifiques
  • Ancylostoma : région méditerranée (parfois en microclimat : mines, tunnels, briqueteries => agent de maladie professionnelle), Inde, Chine, Asie du Sud-Est, Amérique du Sud
36
Q

Ankylostomose : clinique ?

A
  • Phase d’invasion : asymptomatique, ou dermite ankylostomienne d’inoculation au point de contact (érythème maculo-prurigineux = gourme), disparaissant en quelques jours
  • Phase de migration larvaire (pulmonaire, pharyngée et laryngo-trachéale) : irritation des VAS (catarrhe des
    gourmes) , sans infiltrat pulmonaire radiologique
  • Phase d’état intestinale : duodénite, diarrhée, anémie d’installation progressive (surtout si A. duodenale)
37
Q

Ankylostomose : biologie ?

A
  • Anémie microcytaire par carence en fer
  • Hyperéosinophilie : au début, se normalise progressivement
  • EPS : mise en évidence d’œufs 1 mois après infection
38
Q

Ankylostomose : traitement ?

A
  • Benzimidazolé (d’efficacité moindre que l’ascaridiose) : flubendazole, albendazole
39
Q

Anguillulose : généralités ?

A

= Strongyloïdose = Strongyloides stercolaris : nématode, parasitose tropicale et subtropicale (sud de l’Europe)

  • Contamination par voie transcutanée lors de la marche pieds nus => voie lymphatique ou sanguine => poumon => pharynx => intestin grêle => femelle adulte parthénogénétique, enfoncée dans la muqueuse
  • Cycle d’auto-infection : transformation des larves rhabditoïdes en larves infestante directement dans l’intestin lors de transit intestinal ralentit => parasitose tenace, de durée illimitée
40
Q

Anguillulose : clinique ?

A

Forme habituelle

  • Souvent asymptomatique
  • Phase d’état : douleurs épigastriques, épisodes diarrhéiques
  • Migration sous-cutanée de larves (signes allergiques inconstant) : dermatite linéaire rampante (larva currens) prurigineuse, se déplaçant rapidement avant de disparaître rapidement
  • Signes pulmonaires (rares) : toux sèche, irritative, crise d’asthme, infiltrat pulmonaire labile

Forme maligne
=> Sur terrain immunodéprimé : corticothérapie prolongée à dose élevée, maladie systémique,
greffe d’organe, onco-hématologie, HTLV1, malnutrition/cachexie
- Dissémination des larves : souvent mortelle, accompagnée de septicémies à BGN, détresse
respiratoire, méningo-encéphalite

41
Q

Anguillulose : biologie ?

A
  • Hyperéosinophilie : parfois élevée, évoluant en ondulations irrégulières
  • EPS orientée par méthode de Baermann (extraction des larves attirées par l’eau et la chaleur) ou coproculture (déclenchement du cycle stercoral) : larves dans les selles fraîchement émises
  • Sérologie : interprétation difficile (nombreuses réactions croisées avec autres verminoses)
42
Q

Anguillulose : traitement ?

A
  • Ivermectine : 90% de guérison en 1 cure, administration prolongée dans les formes disséminées
  • Albendazole : efficacité moindre
    => Traitement préventif de tout sujet ayant vécu en zone d’endémie avant toute corticothérapie au long cours, surtout en cas d’hyperéosinophilie sanguine (même modérée)
43
Q

Trichinellose : généralités ?

A

= Trichinella spiralis (cosmopolite : porc), T. britovi (européenne : carnivore sauvage), T. nativa (arctique : ours, morse) : nématode vivipare, zoonose cosmopolite transmise par l’ingestion de viande crue

  • Zoonose : rongeur sauvage, sanglier, cheval, ours blanc, morse, phacochère, lion, hyène, chacal
  • Surtout sous forme de petites épidémies sporadiques chez l’homme
  • Contamination par consommation de viande crue ou peu cuite => larve libérée dans l’intestin => adulte en 24-36h => embryons dans la paroi intestinale, voire le mésentère => voie lymphatique puis sanguine => pénétration dans les muscles striées où les embryons s’enkystent => impasse parasitaire chez l’homme
44
Q

Trichinellose : clinique ?

A
  • Phase de catarrhe intestinal (dès 48h) : diarrhée, vomissement, douleur abdominale
  • Phase de dissémination larvaire (allergisante) : fièvre continue, œdème généralisé sous-cutané (notamment
    palpébral : maladie des « grosses têtes »), myalgies, diplopie, vascularite, myocardite, voire atteinte
    neurologique (paralysie, trouble psychique, coma)

Phase d’enkystement (à 15 jours) :

  • Disparition progressive de la fièvre, des myalgies et des œdème
  • Persistance des signes cardiaques et neurologiques
  • Passage progressif à la chronicité avec diminution du risque vital par accident cardiaque
    => Asymptomatique, œdème palpébral ou très rapidement mortelle par choc allergique
    => Orientée par la notion de petite épidémie et les habitudes alimentaires
45
Q

Trichinellose : biologie ?

A
  • Hyperéosinophilie : d’augmentation progressive
  • Elévation des CPK : évocatrice
  • Sérologie : positivée tardivement
  • Biopsie musculaire (deltoïde) : visualisation des larves, rarement réalisée
    => EPS inutile : aucune larve ou aucun adulte dans les selles diarrhéiques
46
Q

Trichinellose : traitement ?

A

=> Traitement plus efficace si débuté précocement

  • Albendazole pendant 10 à 15 jours
  • Corticothérapie associée : prévention des complications neurologiques et cardiaques
  • Prévention : contrôle vétérinaire des élevages et abattoirs, cuisson de la viande ou congélation prolongée
47
Q

Antiparasitaire : ivermectine ?

A

= anti-helminthiase

  • orale, dose unique +- à renouveller
  • demi-vie longue
  • anguillulose, filariose, gale, pédiculose
  • EI : troubles digestifs, hypersensibilité, relargage antigénique, encéphalite
48
Q

Antiparasitaire : praziquantel ?

A
  • orale, prise variable selon la pathologie
  • demi-vie courte, métabolisation hépatique, élimination rénale
  • EI : bien toléré, céphalées, troubles digestifs, CI au 1er trimestre
49
Q

Antiparasitaire : albendazole ?

A
  • orale, prise variable selon la pathologie
  • absorption orale faible, demi-vie longue, élimination biliaire
  • EI : bonne tolérance, troubles digestifs, céphalées, vertiges, hépatite, pancytopénie
50
Q

Antiparasitaire : flubendazole ?

A
  • orale, renouvelée à J15
  • absorption très faible, élimination dans les selles pendant 3 jours suivant la prise
  • EI : bonne tolérance, troubles digestifs
51
Q

Antiparasitaire : niclosamide ?

A
  • Orale, renouvelée à J7

- EI : troubles digestifs

52
Q

Antiparasitaire : métronidazole ?

A

= anti-protozoaire

  • orale
  • excellente biodisponibilité et diffusion tissulaire
  • EI : troubles digestifs, effet antabuse, neuropathie périphérique dose-dépendante