TOXIDERMIES Flashcards

1
Q

Physiopathologie des TXD

A

• Pour certaines molécules: effet pharmacologique ou toxique, souvent prévisible en fonction du mode d’action de la molécule (exemple : alopécie induite par les antimitotiques)
•D’autres effets indésirables médicamenteux sont secondaires à une réaction immunologique :
—IgE médiée : réactions d’HSI (survenue rapide après une prise médicamenteuse) se manifestant par une urticaire, un angioedème ou un choc anaphylactique ;
—médiée par les lymphocytes : réactions d’HSR (plus fréquentes), apparaissant plusieurs jours après une prise médicamenteuse => tableau clinique de sévérité variable (toxidermie érythémateuse => nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Stevens-Johnson ou syndrome de Lyell)).

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2
Q

Physiopathologie des TXD (mcsm immunologiques ou immuno-allergiques)

A
  • 4 groupes de Gell et Coombs:
    + Type 1: réaction immédiate IgE (ou IgG) médiée: urticaire, angio-oedème, anaphylaxie
    + Type 2: réaction cytotoxique induite par le mdt: pemphigus, purpura lié à une thrombopénie mdtse.
    + Type 3: complexes immuns: vascularite, maladie sérique
    + Type 4: réaction retardée à médiation cellulaire: EMP; EPF; SJS; NET; PEAG
    => classification en 4 sous-groupes (IVa à IVd) en fonction du profil lymphocytaire, des cytokines et des cellules effectrices impliqués.
  • Différents mcsm physiopath => délais de survenue variables (délai + court en cas de sensibilisation antérieure)
  • les TXD d’origine immuno-allergique ne sont pas dose-dép, régressent à l’arrêt du mdt.
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3
Q

Physiopathologie des TXD (mcsm pharmacologiques ou toxiques)

A
  • effets dose-dép ou temps-dép.
    + effet pharmacologique ou “toxique” direct sur les cellules de l’épiderme et les annexes
    + anomalies de la pigmentation liées soit à l’accumulation du mdt dans la peau soit à une modification de la production de mélanine
  • Réactions “paradoxales” avec certaines biothérapies (anti-TNF alpha)
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4
Q

Réflexes toxidermie

A
  1. Arrêt du mdt suspect, le remplacer si nécessaire
  2. BC si TXD grave (EMP, NET, PEAG)
  3. Les toxidermies, en particulier graves ou non connues, doivent être notifiées aux instances de pharmacovigilance (obligation légale).
  4. Patch-tests à à distance voire prick-test/IDR (mais qui sont strictement CI avec les ENT et le DRESS)
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5
Q

“Classification” des toxidermies

A
  • HSI:
    + non graves: urticaire
    + Grave : angioedème (oedème de Quincke) et choc anaphylactique
  • HSR:
    + non graves: Toxidermie érythémateuse (ou exanthème maculo-papuleux)/ phototoxicité/ EPF
    + Graves: PEAG/ Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse, ou syndrome DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms)/ Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell (nécrolyse épidermique toxique)
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6
Q

Urticaire médicamenteuse

A

•qq mns à qq h après l’administration d’un médicament
•Plusieurs mécanismes possibles avec pronostic différent :
—réaction d’HSI, IgE médiée (=sensibilisation préalable) ; n’apparaît pas lors du premier contact avec le mdt ; CI formellement l’emploi ultérieur du même mdt (risque d’anaphylaxie) ;
—réaction pharmacologique liée aux propriétés du médicament capable d’activer des médiateurs de l’inflammation (AINS, aspirine à dose anti-inflammatoire, pénicillines, codéine. . .) ; réactions inconstantes chez un même individu, pouvant débuter plusieurs jours après la première prise mdtse et pls h après la dernière prise du médicament.
•En cas d’arthralgies associées : maladie sérique (en réaction à l’injection de protéines étrangères = sérums ou vaccins) ou une « pseudo-maladie sérique» faisant le plus souvent suite à l’administration d’antibiotiques.

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7
Q

angioedème (oedème de Quincke) et choc anaphylactique

A

Plusieurs mcsm en cause:
- Histamino-libération:
•Réaction IgE-dépendante, spécifique et comportant un risque élevé de récidive au même médicament ou à des produits de formule chimique très proche (par exemple, réactions croisées entre pénicillines et autres ß-lactamines).
•Activation pharmacologique des médiateurs de l’inflammation, indépendante d’IgE spécifiques : réaction anaphylactoïde, qui risque de récidiver avec l’ensemble des produits de même effet pharmacologique, mêmes’ils ont des formules chimiques différentes (par exemple, réactions aux PDC iodés hyperosmolaires).
•traitement en urgence!!!!

  • Accumulation d’autres médiateurs
    •Angioedème induit par les IEC isolés ou associés aux gliptines ou aux inhibiteurs de mTOR par accumulation de bradykinine (< 5 % des angioedèmes). L’oedème persiste, dans ce cas, souvent plus de 24 heures.Il peut être associé à des signes digestifs : dlrs abdominales et diarrhées (tableau parfois pseudo-chirurgical). Les traitements habituels des angioedèmes (antihistaminiques et corticoïdes systémiques) sont inefficaces.
    •Angioedème aux AINS par accumulation de dérivés de l’acide arachidonique (leucotriènes).
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8
Q

Toxidermie érythémateuse (ou exanthème maculo-papuleux)

Aspects cliniques

A
  • 90 % des toxidermies
  • Risque avec antibiotiques, allopurinol, éphalosporine, produits de contraste…=>délai : 1-2 semaines
  • Souvent polymorphe, commence aux extrémités ± purpura, fièvre, prurit, AEG… => disparition spontanée
  • Mais attention potentiellement la phase initiale d’une autre toxidermie plus grave
  • Histologie : infiltrat minime lymphohistiocytaire périvasculaire minime, vacuolisation de la membrane basale, nécrose kératinocytaire monocellulaire ± PNEo
  • Beaucoup de diagnostics différentiels d’autant qu’il existe des réactions croisées entre les ATB /AINS et les viroses => ex : amoxicilline + mononucléose infectieuse
  • Diagnostic = patch-tests ± IDR
  • Traitement : dermocorticoïdes
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9
Q

Toxidermie érythémateuse (ou exanthème maculo-papuleux)

Diagnostic différentiel

A

Les principaux arguments en faveur d’une éruption d’origine infectieuse sont :
•le contage ;
•le syndrome infectieux ;
•l’énanthème ;
•le caractère monomorphe de l’exanthème.
Chez l’enfant, la plupart des exanthèmes ont une cause infectieuse (70—80 %), les toxidermies sont majoritaires chez l’adulte.

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10
Q

Toxidermie érythémateuse (ou exanthème maculo-papuleux)

Signes de début d’une toxidermie grave

A
  • Rechercher de manière systématique les signes de gravité :
    •étendue de l’éruption : exanthème généralisé, scarlatiniforme (sans intervalle de peau saine), extension très rapide
    •infiltration des lésions, en particulier oedème du visage ;
    •fièvre élevée ;
    •poly-adénopathies ;
    •douleurs cutanées ou muqueuses intenses ;
    •érosions muqueuses ;
    •apparition d’un signe de Nikolsky (décollement cutané provoqué par un frottement appuyé en peau saine) ;
    •purpura infiltré ou nécrose, aspect grisâtre de la peau témoignant d’une souffrance épidermique importante.

-L’apparition de l’un ou l’autre de ces marqueurs de gravité impose une hospitalisation

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11
Q

Photosensibilité médicamenteuse

A

•Anamnèse : éruption survenant dans les heures qui suivent une exposition solaire; localisation des lésions aux zones découvertes : photodistribution
•Deux mécanismes différents :
—Photo-allergie : délai de 7-21 jours après le début du traitement; ttt par voie systémique ou topique (Phénothiazines, sulfamides, AINS)
—Phototoxicité : dépendant à la fois des doses de mdt et des doses d’UVA, ses principaux tableaux cliniques sont :
— érythème actinique intense (« coup de soleil ») malgré une exposition limitée
— bulles tendues des mains ou des jambes (« pseudo-porphyrie ») ;
— décollement distal douloureux de la tablette des ongles (onycholyse).
— médicaments inducteurs: Cyclines, quinolones, phénothiazines, amiodarone, méladinine

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12
Q

Toxidermie érythémateuse (ou exanthème maculo-papuleux)

médicaments inducteurs

A
  • Aminopénicillines, bêta-lactamines, sulfamides, antibactériens, antituberculeux, anticomitiaux, PDC iodés
  • hypersensibilité cellulaire médiée par les Lc T
  • Dic confirmé par des tests cutanés à lecture retardée (IDR, épidermotests) + en cas de négativité et en l’absence de CI, réintroduction à doses progressives
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13
Q

Erythème pigmenté fixe

A
  • Pathognomonique d’une toxidermie
  • Début rapide (<48 h) suivant la prise du mdt inducteur (svt paracétamol et AINS).
  • 1-10 macules érythémateuses arrondies, de qq cm de diamètre, svt douloureuses et infiltrées, devenant alors des plaques. Évolution bulleuse possible.
  • Évolution : disparition en quelques jours => taches pigmentées, brunes ou ardoisées.En cas de réintroduction du médicament inducteur : récidive rapide, au(x) même(s) site(s).
  • Localisation préférentielle : organes génitaux ou lèvres, mais atteinte muqueuse rarement multifocale.
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14
Q

Pustulose exanthématique aiguë généralisée

A
  • Début 1 à 4 jours après l’administration du médicament inducteur (ATB++): fièvre, érythème en nappe, scarlatiniforme, prédominant dans les grands plis. En qq heures, l’érythème se recouvre de nombreuses pustules amicrobiennes superficielles de petite taille (< 2 mm) à contenu lactescent.
  • Confluence des pustules par endroits => détachement partiel de la partie superficielle (sous-cornée) de l’épiderme. L’atteinte muqueuse est inconstante.
  • AEG souvent associée.
  • Biologie : hyperleucocytose à PNN+++
  • BC: accumulation de PNN dans la partie superficielle de l’épiderme=> pustules spongiformes sous-cornées/ nécrose kératinocytaire/ oedème du derme papillaire sans vascularite
  • Évolution : régression rapide après l’arrêt du mdt, les pustules disparaissent en qq jours avec une desquamation diffuse.
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15
Q

Pustulose exanthématique aiguë généralisée (diagnostic différentiel)

A

= psoriasis pustuleux généralisé: partagent le même terrain génétique (DITRA, voie de l’interleukine36), variante rare de psoriasis, se distinguant de la PEAG par:
—un début moins brutal ;
—une évolution plus prolongée ;
—des antécédents de psoriasis.

  • Intoxication mercurielle
  • autres TXD
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16
Q

Pustulose exanthématique aiguë généralisée (médicaments inducteurs)

A
  • Aminopénicillines, pristinamycine, quinolones, sulfamides, diltiazem, terbinafine, hydroxychloroquine
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17
Q

DRESS Syndrome (tableau clinique)

A

•Tableau caractérisé par plusieurs critères:
—la gravité et l’étendue de l’éruption, parfois érythrodermique ;
—l’infiltration de l’éruption : oedème du visage et des extrémités, signe clinique important et caractéristique ;
—un prurit sévère ;
—des adénopathies diffuses ;
—une fièvre élevée ;
—des atteintes viscérales pouvant mettre en jeu le pronostic vital (les plus fréquentes ; hépatite et néphropathie interstitielle ; mais aussi pneumopathie interstitielle, myocardite, syndrome d’activation macrophagique. . .)
—une éosinophilie (souvent > 1500/mm3, mais peut parfois être retardée) et/ou une lymphocytose avec Sd mononucléosique ;
—des réactivations de virus du groupe herpès (HHV6 en particulier mais aussi : HHV7, EBV, CMV).

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18
Q

DRESS Syndrome (Evolution)

A
  • Délai long caractéristique entre le début du ttt et l’apparition des premiers signes : 2-8 semaines après le début d’un ttt
  • Régression lente, l’éruption cutanée pouvant durer plusieurs semaines. Plusieurs poussées cutanées et/ou viscérales peuvent être constatées au cours des semaines à mois qui suivent l’épisode initial, souvent associées à des réactivations virales.
  • Les sujets à peau noire semblent avoir un risque accru.
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19
Q

DRESS Syndrome (diagnostic différentiel)

A

= autres causes d’érythrodermie :psoriasis, eczéma, lymphomes T épidermotropes (mycosis fongoïde et syndrome de Sézary), écartées par l’anamnèse, l’histologie cutanée et la numération ; les syndromes hyperéosinophiliques primitifs ou secondaires ont habituellement un début moins aigu.

20
Q

DRESS Syndrome (médicaments inducteurs)

A

= Anticomitiaux (carbamazépine, lamotrigine, phénobarbital), sulfamides, minocycline, allopurinol, névirapine, dapsone

21
Q

Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell (Clinique)

A

!!!!!!!!! URGENCE DERMATOLOGIQUE
• Début peu spécifique 7-21 jrs après le début du ttt inducteur: fièvre, brûlures oculaires, pharyngite, éruption érythémateuse douloureuse et non prurigineuse.
• Évolution rapide vers la phase d’état : en qq heures à qq jours:
— érosions muqueuses multifocales et bulles cutanées;
— signe de Nikolsky + (à rechercher en zone non décollée, « saine »)
— Sd Stevens-Johnson : bulles et vésicules disséminées distinctes et de petite taille, les zones de décollement par confluence limitées, le décollement <10 % SC;
— entre 11 et 30%: forme de transition entre SSJ et NET
— Sd Lyell-NET : de vastes lambeaux d’épiderme sont décollés (mettant à nu le derme suintant rouge vif) ou « décollables » (restant en place avec un aspect de « linge mouillé »), décollement cutané > 30% SC
• Fièvre, état général très altéré.
• Atteintes viscérales possibles : atteinte digestive, hépatique…une polypnée avec hypoxémie peut témoigner d’une nécrose de l’épithélium bronchique, de pronostic très défavorable.

22
Q

Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell (Examens complémentaires)

A
  • Biologie: leucopénie, signes de défaillance multiviscérale, troubles hydro-électrolytiques <= déperditions cutanées.
  • Dic étio: sérologies Mycoplasme, Chlamydia, VIH, marqueurs immunologiques du lupus
  • BC + IFD indispensables pour éliminer les dic diff => épiderme nécrosé sur toute son épaisseur, se détachant d’un derme peu modifié (discret infiltrat lymphocytaire). IFD négative.
23
Q

Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell (Pronostic vital et fonctionnel)

A
  • PEC en centre spécialisé si décollement >10%
  • Evaluation de la sévérité et du pronostic par le SCORTEN
  • Le risque de mortalité est élevé (20-25%)
  • FDR de survenue: IS, radiothérapie, VIH, lupus, HLA…
  • La ré-épidermisation survient en 10 à 30 jours, avec des séquelles assez fréquentes : troubles de la pigmentation et cicatrices muqueuses, en particulier oculaires (synéchies), dystrophie unguéale/
24
Q

Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell (Diagnostic différentiel)

A
  • Erythème polymorphe majeur: Sa définition est clinique :
    • lésions éruptives en « cocardes » typiques ou « cibles » (trois zones concentriques avec un centre inconstamment vésiculo-bulleux) ;
    • distribution acrale (coudes, genoux, mains, pieds, visage), souvent symétrique
    • fréquence des lésions érosives muqueuses (définissant l’érythème polymorphe majeur, absente dans l’érythème polymorphe mineur) ;
    • lésions souvent monomorphes ;
    • fréquence des récidives.
    • Herpès récurrent ++++, Mycoplasma pneumoniae
  • GVH bulleuse
  • Epidermolyse staphylococcique (touche le plus souvent les nourrissons, pas d’érosions muqueuses, décollements cutanés superficiels, souvent péri-orificiels et des grands plis, décollements sous-cornés à l’histologie, bon pronostic sous antibiothérapie)
  • DBAI
  • Brûlures
25
Q

Syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell (Médicaments inducteurs)

A

Sulfamides antibactériens, anticomitiaux (carbamazépine, lamotrigine, phénobarbital), AINS (oxicams), allopurinol, névirapine

!!!molécules responsables et molécules chimiques similaires CI pour le patient (marquage HLA = FDR de survenue? ex. allopurinol et HLA B58.01)

26
Q

Diagnostic d’imputabilité (Définition)

A

En l’absence de test dic suffisamment sensible et spf, le dic repose sur une démarche d’imputabilité.
Afin de déterminer le rôle potentiel d’un médicament, on établit le score d’imputabilité =
+ imputabilité extrinsèque (connaissance d’accidents identiques pour un médicament donné : littérature, banque de pharmacovigilance)
+ imputabilité intrinsèque: évalue le lien de causalité entre les prises mdtses d’un patient donné, la clinique et la chronologie des évènements = chronologique + sémiologique

27
Q

Imputabilité intrinsèque (Imputabilité chronologique)

A
  1. Délais évocateurs: diffèrent selon le type de réaction
  2. Évolution: Une amélioration après arrêt du médicament ou une aggravation après sa poursuite= arguments en faveur de la relation de causalité.
  3. Réintroduction: La reproduction de la toxidermie après réintroduction volontaire du médicament suspect est évitée.
    Une récidive après réintroduction accidentelle ou un antécédent d’effet analogue lors d’une prise antérieure rend l’imputabilité très vraisemblable.
28
Q

Imputabilité intrinsèque (Imputabilité sémiologique)

A

La clinique est-elle caractéristique d’un accident médicamenteux?
Cela peut être considéré comme acceptable pour le Sd de Stevens-Johnson, le syndrome de Lyell-NET et la PEAG.
L’accident médicamenteux pour lequel ce score est le plus fort est l’érythème pigmenté fixe.

29
Q

Imputabilité intrinsèque (Facteurs favorisants)

A
  • Leur présence augmente la probabilité que l’éruption ait une cause mdtse.
  • L’atopie n’est pas un FDR de toxidermie.
  • Certaines infections virales sont les facteurs favorisants les mieux documentés:
    • au cours d’une MNI (PI à EBV), un ttt par aminopénicilline entraîne presque toujours une éruption érythémateuse : classique exanthème à l’ampicilline ; après guérison de la mononucléose, le risque d’éruption aux aminopénicillines redevient le même que dans la population générale (d’où réintroduction possible) ;
    • l’infection par le VIH augmente le risque de toxidermies aussi bien bénignes que graves ;
    • le syndrome d’hypersensibilité mdtse est associé à une réactivation de virus du groupe herpès (HHV6, HHV7, EBV et CMV)
    • l’immunosuppression quelle que soit sa cause est un facteur favorisant de TXD.
  • Des facteurs génétiques sont aujourd’hui reconnus comme FDR d’accidents mdtx. Un groupage HLA, dans une population donnée est ainsi un FDR pour un ou plusieurs types d’accidents à une molécule (exemple, HLA B*5701 et DRESS à l’abacavir chez des Caucasiens qui impose la recherche de cet HLA avant toute prescription de l’abacavir).
  • sujet polymédicamenté
  • pathologies auto-immunes
30
Q

Imputabilité extrinsèque : notoriété

A

La connaissance des médicaments qui sont les inducteurs les + fréquents d’un type donné de toxidermie est en pratique un argument fort de la démarche d’imputabilité chez un patient prenant plusieurs médicaments.

Au terme de cette démarche, on détermine le ou les médicament(s) suspect(s). En cas de réaction grave,
l’utilisation ultérieure de ce(s) médicament(s) est contre-indiquée par écrit sur un document remis au malade ou sur le carnet de santé.

31
Q

“symmetrical drug-related intertriginous and flexural exanthema” (SDRIFE) ou Syndrome babouin

A
  • érythème bien limité de la région périanale et des fesses et/ ou érythème en V des régions inguinales et périgénitales ainsi qu’au moins d’un grand pli de façon symétrique
  • pas d’atteinte systémique associée
  • EG conservé
  • molécules incriminées: mercure, aminopénicillines, aminophylline, allopurinol, bortezomib
  • Epidermotests et IDR si mdt injectable assez souvent positifs
32
Q

Erythème pigmenté fixe (médicaments inducteurs)

A
  • Barbituriques, carbamazépine, sulfamides, cyclines, antalgiques (pyrazolés, aspirine, paracétamol)
    !!! les asperges aussi
  • positivité inconstante des épidermotests avec la molécule suspecte réalisés en site lésionnel +/- test de réintroduction qui ne sont pas CI en dehors des EPF multiples
33
Q

Vascularite médicamenteuse

A
  • Délai 7-21 jours => type II ou III
  • purpura vasculaire associant macules érythémateuses et nodules dermiques +/- symptômes articulaires, rénaux…
  • histo: vascularite leucocytoclasique, nécrose fibrinoïde, IF positive avec dépôts périvasculaires d’Ig ou de C3
  • arguments: chronologie des symptômes, absence de récidive à l’arrêt du mdt suspecté.
  • tests de réintroduction CI
  • mdts inducteurs: AINS, thiazidiques, allopurinol, bêta-lactamines, quinolones
34
Q

CAT en cas de suspicion de toxidermie

A
  • examen du patient
  • description sémiologique des symptômes + chronologie
  • photographies à archiver
  • rechercher des signes de gravité
  • préciser tous les mdts consommés et leur chronologie p/r aux symptômes (!!! prises ponctuelles souvent oubliées: antalgiques, hypnotiques, antigrippaux, collyres…)
  • Arrêter les mdts imputables
  • Biologie: dic +/ dic diff/ dic de gravité:
    + NFS (éosinophilie), CRP, iono sanguin, bilan hépatique, urée, créat, GAJ
    + Sérologies bactériennes et virales en fonction des signes d’appel
    + Si manifestation anaphylactoïde: dosage de la tryptasémie dans les 4h et le lendemain (activation mastocytaire?)
    + DRESS: PCR quantitatives des herpès virus (réactivations virales?)
    +/- Histo (rarement pathognomonique)
  • Bilan allergologique mdtx à distance de la TXD (6 semaines) et si possible, dans les 6 mois
  • Molécules suspectées et celles chimiquement proches CI
  • Déclaration de tout accident iatrogène grave ou inattendu en pharmacovigilance
35
Q

Signes de gravité des toxidermies

A
  • Urticaires: rapidité de survenue, association à d’autres symptômes d’anaphylaxie, intensité des symptômes
  • Exanthèmes maculo-papuleux: extension>60% SC, oedème du visage, fièvre>38,5°, atteinte muqueuse, décollement cutané
36
Q

Effets secondaires cutanés des anti-néoplasiques

A
  • Cotation en grades de sévérité (1-5). En dehors du décollement cutané et jusqu’au grade 3 = > adaptation des doses et surveillance stricte
  • Qq tableaux cliniques spécifiques:
    + Erythème acral ou Sd mains-pieds: érythème symétrique palmo-plantaire + extrêmités oedématiées et dlses (MTX, 5-FU, anthracyclines, taxanes, anti-angiogènes)
    + Anaphylaxie au Cetuximab: peut survenir dès la 1e exposition, surtout aux zones géographiques de maladie de Lyme
    + Hidradénite eccrine neutrophilique: papules, plaques voire nodules profonds de l’extrémité céphalique, le cou et le tronc dans un contexte fébrile (leucémies ttt par cytarabine ou daunorubicine)
    + Hyperpigmentations: hyperpigmentation flagellée à la bléomycine, hyperpigmentation supraveineuse serpigineuse (5-FU, Docetaxel, bléomycine, cyclophosphamide… en injection veineuse périphérique)
    + Eruptions acnéiformes: Cetuximab, Erlotinib => lésions folliculaires papuleuses ou pustuleuses sans comédons au niveau des zones séborrhéiques.
37
Q

Effets secondaires cutanés des biothérapies

A
  • Réactions aux sites d’injection: placards inflammatoires douloureux ou prurigineux apparaissent qq heures après l’inj => ttt symptomatique
  • Réactions systémiques aiguës: manifestations anaphylactiques du Cetuximab ou manifestations systémiques moins spf => diminution de la vitesse d’administration + pré-médication par anti-H1 et CTC
  • Réactions systémiques retardées: maladie sérique+++, Toxidermies à type d’EMP +/- SSJ ou NET (Rituximab et anti-TNF)
38
Q

SCORTEN

A
  • évaluation de la mortalité dans les NET (SSJ et Lyell)
  • 1 point par item :
    Âge > 40 ans
    Cancer, hémopathie
    Décollement cutané > 10 %
    Pouls > 120
    Bicarbonate < 20 mmol/l
    Urée > 10 mmol/l
    Glycémie > 14 mmol/l
39
Q

Tests allergologiques dans les toxidermies

A
  • sensibilité variable en fonction du mdt et de la TXD.
  • Tests épicutanés ou PT: mdt à tester dilué (eau ou vaseline) posé dans une cupule sur la peau pdt 48h.
    + Lecture 30mns, 48 et 96H après décollement du matériel et à une semaine en cas de négativité
    +/- irradiation => photoPT si suspicion de photo-allergie
    + intérêt variable: ex. utiles si EMP aux bêta-lactamines, DRESS induit par la carbamazépine ou les IPP
    + souvent négatifs dans les NET et dans les TXD induites par l’allopurinol et la salazopyrine
  • Prick-tests et IDR réalisés avec le mdt dilué
    + lecture à 20mns puis 24h
    + si négatifs, IDR avec des dilutions croissantes du mdt injectées toutes les 30mns sur la face ext du bras sous surveillance médicale
    + utiles dans l’exploration des urticaires et angio-oedèmes +/-EMP
    + formellement CI en cas de SJS/NET ou DRESS vu le risque de réactivation de la TXD
  • Si tests positifs, pls molécules de la même classe doivent être testées => réactions croisées? proposer une CAT (ré-introduction ou CI)
  • si tests négatifs, TPO si mdt indispensable et en dhs de TXD grave
  • Tests in vitro = peu d’intérêt
    + recherche d’IgE spf en cas d’HSI
40
Q

PEC NET

A
  • Arrêt du médicament incriminé après enquête
  • Hospitalisation ± USI/réa qq soit la surface décollée
  • CI des adhésifs +++ (pansement, électrodes…)
  • Pas de traitement médicamenteux spécifique en dehors des soins locaux
  • Soins associés : réhydratation IV, alimentation hypercalorique, antibiothérapie IV adaptée, anticoagulation, antalgie, chaleur
41
Q

Histologie du DRESS

A
  • Dermatite de l’interface avec atteinte annexielle (mais parfois aspect d’eczéma, PEAG, lymphome cutané avec clonalité…)
  • PNN et PNEO
  • Présence de plusieurs aspects discordants => en faveur du DRESS
42
Q

CAT devant un DRESS

A
  • Arrêt du médicament après enquête d’imputabilité
  • Hospitalisation en dermatologie
  • Bilan biologique standard (NFS, BH, bili, Iono sanguin et urinaire, FR avec clairance de la créat, CPK, troponines, LDH, ferritinémie, TG, GAJ, lipasémie)+ PCR virales
  • Thérapeutique : DC II à IV si besoin, voire corticoïdes systémiques po (1 mg/kg) ou IV (mais dans ce cas, décroissance sur ≥ 3 mois), IgIV en cas d’inefficacité
  • Souvent plus de désagréments à l’utilisation des antiviraux
  • Déclaration en pharmacovigilance +++
  • Patch-tests à distance
43
Q

Maladie sérique (Toxidermies)

A
  • Hypersensibilité de type III
  • Fièvre + exanthème urticarien + adénopathies + arthralgies
  • Médicaments : minocycline, rituximab, anti-TNFa, bupropion…. (historiquement sérums antivenin, hormones, vaccins produits à partir de sérum…)
44
Q

Dermatose à Ig A linéaire (Toxidermies)

A
  • DBAI avec dépôts d’IgA à la membrane basale => plaques papulovésiculeuses annulaires
  • Délai = 24 heures à 14 jours, les formes médicamenteuses sont volontiers plus graves
  • Vancomycine, pénicillines, oxicams, amiodarone, captopril, lithium…
45
Q

Toxidermies rares non allergiques

A
  • Halogénides = lésions acnéiformes après brome/iode
  • Nécrose cutanées = AVK (abdomen/cuisse au début du ttt), héparine (± TIH, aux sites d’injection souvent)
  • Pseudolymphomes = aténolol, phénytoïne, IEC…
  • Pseudo-porphyrie = furosémide, cyclines, AINS