PHYSIOPAT - PATHOLOGIES DES VOIES AERODIGESTIVES SUPERIEURES - MODULE 13 Flashcards

1
Q

Présenter la structure du tissu dentaire

A

Courrone
-> Email
Collet
-> Dentine
-> Pulpe
-> Gencive
Racine
->Cément
->Os
Vaisseau sanguin
Nerf

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2
Q

Citer les éléments protecteurs des dents

A
  • la SALIVE, qui forme sur les dents un biofilm protecteur. Elle contient des substances
    antibactériennes (lysozyme, IgA), des substances tampons qui neutralisent l’acidité (ions
    bicarbonates) et d’autres ions qui reminéralisent les dents (calcium, fluor, phosphates) ® le flux
    salivaire est donc un élément essentiel dans la prévention des caries ;
  • l’EMAIL, fine couche qui protège les dents. Elle se reminéralise à l’aide des ions calcium, phosphates
    et fluor lorsque le pH remonte dans la bouche grâce au pouvoir tampon de la salive.
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3
Q

Définir la plaque dentaire

A

La plaque dentaire est une cause importante de caries. Elle est composée de protéines salivaires, de
polymères glucidiques, d’acides, de bactéries et des toxines qu’elles sécrètent. Cet amalgame bactérien va peu à peu se densifier et devenir plus résistant. Si cette évolution se poursuit, la plaque dentaire va se
minéraliser et donner naissance au tartre.

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4
Q

Définir la carie dentaire

A

la carie dentaire se définit comme une maladie infectieuse de la zone minéralisée de la dent.
Elle résulte d’une surproduction locale d’acides organiques par des bactéries cariogènes de la plaque
dentaire, à partir de glucides fermentescibles. Cette acidité est responsable d’une déminéralisation de
l’émail, avec apparition de lésions qui évoluent sous forme de cavités.

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5
Q

Citer les facteurs de risque de la carie dentaire puis présenter brièvement sa pathogénie

A
  • les habitudes alimentaires (quantité et fréquence de consommation de sucres fermentescibles,
    grignotage entre les repas, consistance des aliments, consommation de boissons sucrées) ;
  • la qualité de l’hygiène bucco-dentaire (brossage des dents pour éliminer la plaque dentaire,
    utilisation de fil dentaire ou de brossettes inter-dentaires pour retirer les restes alimentaires et les
    bactéries dans les espaces qui existent entre les dents) ;
  • la régularité du suivi dentaire ;
  • les prédispositions génétiques qui conditionnent la résistance de l’émail, la qualité (pouvoir
    tampon) et la quantité (flux) de la salive ;
  • le stress (en lien avec une éventuelle consommation de produits sucrés et/ou le flux/composition
    de la salive) ;
  • la consommation au long cours de médicaments « sucrés ».

La carie dentaire se développe lorsque les dents sont exposées à des produits sucrés pendant une période prolongée, favorisant la déminéralisation. Certains facteurs comme la sécheresse buccale peuvent aggraver le problème. La fréquence des ingestions de sucre est également importante, le grignotage étant particulièrement nocif.

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6
Q

Citer les aliments et substances cariogènes

A

Le saccharose est considéré comme le plus cariogène des sucres fermentescibles, le glucose et le fructose
sont également considérés comme fortement cariogènes.
Le lactose a un potentiel cariogène moins élevé, car il est contenu dans le lait qui apporte en même temps
des éléments protecteurs (caséines, calcium, phosphate). Cependant, le lait peut être cariogène, notamment
chez les enfants qui prennent les biberons à la demande, avant de s’endormir ou qui s’endorment avec, ou
lors d’un allaitement à la demande après l’apparition des dents (vers 6 mois).
Les fruits ont un potentiel cariogène moindre car le fructose est emprisonné dans la matrice de fibres, il est donc moins disponible pour les bactéries. De plus, les fruits demandent d’être mastiqués donc ils stimulent
la sécrétion salivaire dont le pouvoir tampon agit pour faire remonter le pH dans la cavité buccale. Un fruit et un jus de fruit, même si tous les 2 riches en fructose, n’auront donc pas le même potentiel cariogène.
De façon générale, un aliment aura un pouvoir cariogène d’autant plus important qu’il sera sucré et acide
(ex : sodas

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7
Q

Citer les complications de la carie dentaire

A

Au stade précoce, la carie touche l’émail’ = processus réversible
Au stade où l’émail est déminéralisé, il devient poreux et laisse passer les acides qui attaquent alors la dentine, la cavité qui se forme = irréversible, nécessite des soins de restauration.
La dent devient progressivement sensible = pulpite aigue
Lors de la dernière étape = nécrose de la dent, la pulpe est remplacée par du tissu nécrotique avec des bactéries, => une réaction inflammatoire, puis un abcès.

Le processus infectieux responsable de la carie peut entraîner des complications infectieuses locales (abcès local), régionales (ostéite, sinusite) ou à distance (endocardite bactérienne).

La carie, en tant que processus de destruction des tissus dentaires, a des conséquences et des complications diverses : douleur, perte de dents, avec des conséquences nutritionnelles, esthétiques, sociales.

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8
Q

Comparer carie et érosion dentaire

A

Causes :
Carie dentaire : Causée par des bactéries qui produisent des acides en mangeant des sucres et attaquent l’émail des dents.
Érosion dentaire : Causée par des acides provenant de sources externes (aliments acides, boissons gazeuses) ou internes (reflux acide).

Mécanisme :
Carie dentaire : Les bactéries attaquent l’émail, créant des cavités.
Érosion dentaire : Les acides dissolvent l’émail directement, rendant les dents sensibles et jaunâtres.

Manifestations :
Carie dentaire : Taches sur les dents, douleurs ou sensibilités, cavités.
Érosion dentaire : Sensibilité accrue, dents jaunâtres, bords dentaires rugueux.

Prévention et traitement :
Carie dentaire : Bon brossage des dents, alimentation équilibrée, traitement implique souvent le retrait de la partie endommagée de la dent.
Érosion dentaire : Réduction de la consommation d’aliments acides, utilisation de matériaux pour renforcer l’émail, restauration dentaire si nécessaire.

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9
Q

Citer les mesures pour prévenir la carie dentaire et l’érosion dentaire

A

La prévention de la carie dentaire repose sur :
* une alimentation qui réduit la consommation d’aliments cariogènes ;
* une hygiène bucco-dentaire optimale pour empêcher la prolifération bactérienne par un
brossage des dents régulier et adapté (2 fois par jour après les repas, durant 2 minutes) avec
un dentifrice fluoré.

La prévention de l’érosion dentaire repose sur :
* se brosser les dents 20 min après la prise d’aliments ou boissons acides (et non juste après) avec
un dentifrice fluoré ;
* préférer l‘eau à toute autre forme de liquide ;
* boire plutôt en fin de repas (maximum de salivation) ;
* préférer les fruits frais à leurs jus (agrumes) ;
* mâcher un chewing-gum sans sucre après la prise d’une boisson acide, car la mastication stimule
la production de salive ;
* manger un aliment protecteur (haute teneur en calcium et/ou phosphate) après les aliments ou
boissons acides (lait, fromage ou yaourt en fin de repas).

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10
Q

Définir la maladie parodontale

A

la maladie parodontale est l’ensemble des maladies qui touchent le parodonte : gingivites et
parodontites. Le parodonte est constitué de la gencive (en surface), du cément et de l’os alvéolaire (qui
reçoit la racine dentaire).
C’est une maladie d’évolution progressive, d’origine infectieuse (bactérienne) qui entraîne des lésions des
du parodonte (gencives et os).
gingivite : inflammation => parodontite

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11
Q

Définir la maladie parodontale, citer les facteurs de risque

A
  • mauvaise hygiène bucco-dentaire ;
  • diabète : la maladie parodontale touche 60% des diabétiques, sa sévérité est positivement corrélée
    au taux d’HbA1c en raison de l’hyperglycémie chronique qui favorise le développement bactérien.
    De plus, la maladie parodontale peut déséquilibrer le diabète en raison des infections ;
  • tabagisme ;
  • consommation excessive d’alcool ;
  • stress ;
  • modifications hormonales (grossesse, puberté, ménopause) ;
  • facteurs génétiques.
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12
Q

Définir la maladie parodontale, citer les complications et le traitement

A

Complications :
* perte spontanée de dent ;
* déséquilibre du diabète ;
* Endocardites.
Traitement :
* identifier et traiter la cause ;
* éducation à l’hygiène orale, brossage des dents et des gencives, contrôle de plaque dentaire ;
* détartrage ;
* chirurgie.

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13
Q

Définir la déglutition, présenter les 3 phases de son mécanisme puis citer ces 2 intérêts physiologiques

A

La déglutition correspond au mécanisme physiologique permettant le passage du bol alimentaire de la
cavité buccale vers l’oesophage, puis vers l’estomac.
Elle se déroule en 3 temps, temps buccal, temps pharyngien et temps oesophagien :
* temps buccal : conscient et volontaire. La langue propulse le bol alimentaire depuis la cavité
buccale vers l’oropharynx. Il y a remontée du palais mou pour empêcher la nourriture de passer
dans les fosses nasales ;
* temps pharyngien : conscient et involontaire (réflexe). La remontée du larynx fait basculer
l’épiglotte et permet le relâchement du sphincter oesophagien supérieur, ce qui empêche le bol
alimentaire de passer dans les voies respiratoires (fausse route) → le bol alimentaire passe de
l’oropharynx à l’oesophage ;
* temps oesophagien : inconscient et involontaire (réflexe). Le bol alimentaire progresse jusqu’à
l’estomac grâce aux ondes péristaltiques de l’oesophage.

Le bon déroulement de la déglutition permet :
* le transport efficace du bol alimentaire de la cavité buccale à l’estomac ;
* la protection des voies aériennes durant le temps pharyngé.

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14
Q

Définir les troubles de la déglutition puis présenter les symptômes associés

A

Les troubles de la déglutition correspondent donc à toute perturbation altérant le processus du transport
du bol alimentaire, ou de la protection des voies aériennes durant le temps pharyngé.
Les troubles de la déglutition peuvent entraîner des complications graves, tant sur le plan nutritionnel que respiratoire, et affecter la qualité de vie.

Les troubles de la déglutition se manifestent par différents symptômes :
* dysphagie : difficulté à déglutir avec sensation de gêne ou de blocage au niveau oropharyngé ou
oesophagien ;
* aphagie : impossibilité de déglutir, forme extrême de dysphagie ;
* odynophagie : douleur lors de la déglutition ;
* fausse route : passage du bol alimentaire dans les voies aériennes ;

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15
Q

Citer 3 conséquences des troubles de la déglutition sur la prise alimentaire

A
  • allongement de la durée du repas, rassasiement plus rapide, faim persistante après le repas ;
  • éviction de certains aliments (« je n’aime plus ») ;
  • peur, anxiété, perte du plaisir de manger ;
  • altération de l’état général avec amaigrissement, déshydratation, asthénie et risque de dénutrition.
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16
Q

Définir la dysphagie oropharyngée puis citer ses étiologies

A

La dysphagie oropharyngée se traduit par une difficulté à assurer la progression des aliments de
l’oropharynx vers l’oesophage. Les patients se plaignent d’une difficulté à initier la déglutition, de
régurgitations nasales et de fausses routes suivies de toux.

Elle résulte soit :
* d’un trouble de la motricité (achalasie) ;
* ou d’un obstacle au niveau de l’oesophage (tumeur ; sténose suite à RGO et oesophagite
peptique, suite à une oesophagite caustique, une radiothérapie ou post-chirurgicale).

17
Q

Définir les fausses routes puis citer les complications possibles

A

La fausse route se produit quand quelque chose comme de la nourriture ou un liquide va dans les voies respiratoires par erreur au lieu d’aller dans l’estomac

Une fausse route peut provoquer une pneumopathie aiguë ; des fausses routes répétées avec inhalation
peuvent aboutir à une pneumopathie chronique.

18
Q

Citer des signes cliniques souvent associés à une dysphagie oropharyngée

A
  • une dyspnée ;
  • une dysphonie ;
  • des régurgitations acides et un pyrosis en cas de RGO ;
  • une otalgie.
19
Q

Citer 3 signes d’alarme de la dysphagie oropharyngée

A
  • symptômes d’obstruction complète (aphagie, hypersialie) ;
  • perte de poids ;
  • déficit neurologique récent ;
  • pneumonie (infection pulmonaire bactérienne) par inhalation récurrente.
20
Q

Citer les examens complémentaires associés au diagnostic d’une dysphagie oropharyngée

A
  • endoscopie digestive haute, afin d’éliminer un cancer ; des biopsies oesophagiennes doivent
    également être effectuées afin de rechercher une oesophagite à éosinophiles (voir cours sur les
    pathologies oesophagiennes) ;
  • un TOGD peut être proposé si le patient n’est pas en mesure de subir une endoscopie haute ou si
    l’endoscopie haute avec biopsie ne permet pas d’identifier une cause ;
  • si le transit baryté est négatif et que l’endoscopie haute est normale, une étude de la motricité
    oesophagienne doit être effectuée ® la manométrie oesophagienne permet de repérer des troubles
    du péristaltisme et des défauts de relaxation des sphincters (voir cours sur les pathologies
    oesophagiennes) ;
  • une radiographie thoracique permet de repérer des signes de compression de l’oesophage ;
  • la nasofibroscopie est l’examen de référence ORL (exploration des fosses nasales, de l’oropharynx
    et du larynx), il permet de mettre en évidence une lésion ou une tumeur.
21
Q

Présenter le traitement de la dysphagie oropharyngée

A
  • conseils diététiques (adaptation des textures selon l’IDDSI, prise en charge d’un état nutritionnel
    dégradé ou d’une dénutrition ;
  • rééducation spécialisée ® changement de position de la tête lors des repas, exercices stimulant les
    muscles de la déglutition avec comme objectifs d’améliorer leur capacité à s’adapter à un bolus
    alimentaire présent dans la cavité orale ou à renforcer la force et la coordination des muscles de la
    langue ;
  • gastrostomie (en cas de dysphagie sévère avec fausses routes) ;
  • dilatation endoscopique en cas de sténose.
22
Q

Citer les principales étiologies et symptômes du cancer de l’oropharynx ; puis
préciser les traitements possibles

A

Les 2 principaux facteurs de risque sont le tabagisme et l’alcoolisme. On retrouve également le
Papillomavirus humain (HPV) dans les étiologies.

Dans le cas du cancer de l’amygdale, l’odynophagie est le symptôme principal, complétée par des otalgies
lors de la déglutition.
Dans le cas du cancer de la base de la langue, la sensation d’un corps étranger dans la bouche, l’odynophagie
et une adénopathie sont les symptômes principaux.
Dans le cas du cancer du palais mou, on retrouve la sensation d’un corps étranger dans la bouche et une
adénopathie.
Le traitement des cancers de l’oropharynx sont la radiothérapie, la chimiothérapie et/ou la chirurgie avec
exérèse de la tumeur.

23
Q

Citer les principales étiologies et symptômes du cancer du larynx ; puis
préciser les traitements possibles

A

Le tabagisme est le principal facteur de risque, l’alcool est aussi incriminé.
Le principal signe clinique est une dysphonie persistante (atteinte fréquente d’une ou des cordes vocales) chez un sujet tabagique. Plus tard apparaît une dyspnée, puis une gêne pharyngée, une dysphagie, une otalgie.
Le traitement sera soit :
* chirurgical avec cordectomie laser ou laryngectomie partielle (possibilité de troubles de la
phonation et de fausses routes), voire laryngectomie totale avec perte de la phonation qui nécessite
une rééducation orthophonique) ;
* ou radiothérapique.

24
Q

Définir les troubles moteurs buccaux puis préciser les étiologies et conséquences possibles

A

La motricité buccale s’altère physiologiquement avec le vieillissement. Le déclin de cette fonction
peut avoir de nombreuses manifestations :
* la réduction de la force des muscles masticateurs et de leur coordination est fréquente, en
particulier parmi les patients équipés d’une prothèse dentaire partielle ou complète. Ceci peut
entraîner une tendance à avaler les particules d’aliments plus grosses, ce qui peut augmenter le
risque d’étouffement ou de fausse route ;
* une sialorrhée (fuite de salive hors de la bouche), qui est souvent le premier symptôme ;
* les troubles de la déglutition augmentent ® le temps nécessaire pour le transfert du bol alimentaire
de la bouche vers l’oropharynx s’allonge, augmentant le risque de fausse route.
Après les modifications liées à l’âge, les causes les plus fréquentes de troubles moteurs buccaux sont les
troubles neuromusculaires (neuropathies diabétiques, AVC, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique).
L’hyposalivation est une cause majeure d’altération de la déglutition.

25
Q

Citer les principales étiologies et symptômes du cancer de la langue puis préciser les traitements possibles

A

Les 2 principaux facteurs de risque sont le tabagisme et l’alcoolisme. On retrouve également le
Papillomavirus humain (HPV) dans les étiologies.
Traitement : il consiste généralement en une exérèse de la tumeur (amputation de la langue) avec curage
ganglionnaire, suivi d’une radiothérapie.

26
Q

Valider les compétences des cours concernant les adaptations de l’alimentation (textures modifiées),
la dénutrition et l’oncologie

A