PHYSIOPAT - CORTICOTHERAPIE Flashcards

1
Q

Effet de la corticothérapie

A

Effets des corticoïdes sur le métabolisme glucidique :
- Stimulation de la synthèse de glucose par activation des enzymes clés de la néoglucogénèse hépatique.
- Augmentation de la résistance à l’insuline, inhibant ainsi l’utilisation périphérique du glucose.
- Risque accru de diabète et d’aggravation des cas existants.

Effets sur le métabolisme protéique :
- Effet protéolytique significatif, libérant des acides aminés glucoformateurs pour la néoglucogenèse.
- Risque d’atrophie musculaire, de retard de cicatrisation et de fragilité des tendons et ligaments.

Effets sur le métabolisme lipidique :
- Augmentation de la synthèse hépatique de VLDL, favorisant les dyslipidémies et l’athérosclérose.
- Stimulation de la lipolyse adipocytaire, induisant une redistribution des graisses vers le haut du corps.

Action anti-inflammatoire et immunomodulatrice :
- Inhibition de la transcription des gènes codant pour les cytokines pro-inflammatoires, réduisant la réponse inflammatoire mais augmentant le risque d’infections.

Effets osseux :
- Apoptose des ostéoblastes et réduction de la synthèse de collagène, entraînant l’ostéoporose, des fractures et un risque accru d’ostéonécrose.

Effet minéralocorticoïde :
- Rétention hydrosodée, œdèmes, prise de poids et hypertension artérielle.
- Risque d’hypokaliémie, pouvant entraîner des arythmies cardiaques et des troubles neuromusculaires.

Effets sur le système nerveux central :
- Effet orexigène, insomnie, troubles de l’humeur et psychiques.

Effets endocriniens :
- Diminution de la synthèse des hormones sexuelles, risquant de perturber le cycle menstruel, la libido et la fertilité.
- Inhibition de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, avec un risque d’insuffisance surrénalienne à la fin du traitement.

Effets vasculaires :
- Augmentation de la pression artérielle et sensibilité vasculaire aux catécholamines.

Effets digestifs :
- Augmentation de la sécrétion acide gastrique, risquant de causer des gastrites et des ulcères gastroduodénaux.

Effets cutanés :
- Fragilisation de la peau, blocage des pores et risque d’acné.

Effets ophtalmologiques :
- Risque accru de cataracte et de glaucome.

Cette structure détaillée offre une vue d’ensemble complète des effets des corticoïdes, facilitant ainsi l’apprentissage et la compréhension des multiples implications de ces médicaments.

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2
Q

Maladie pouvant être traité avec de la corticothérapie

A
  • MICI (maladie de Crohn et RCH) ;
  • asthme, BPCO ;
  • polyarthrite rhumatoïde ;
  • eczéma, dermatite atopique, prurit ;
  • sclérose en plaques ;
  • uvéite, conjonctivite, sinusite ;
  • syndrome néphrotique et autres pathologies rénales ;
  • hépatite ;
  • transplantations d’organes ;
  • cancer.
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3
Q

Bases de l’alimentation

A

Energie :
- L’apport énergétique pendant la corticothérapie reste généralement inchangé, sauf chez les patients en surpoids ou obèses, où une réduction peut être envisagée.
- L’alimentation doit être normoénergétique pour les patients normo-pondérés, adaptée à leurs besoins, avec éventuellement l’aide d’un diététicien pour maintenir le poids face à l’augmentation de l’appétit induite par le traitement.

Protéines :
- Alimentation normo ou hyperprotéinique (1 à 1,5 g/kg/jour), selon la durée et la posologie de la corticothérapie.
- Un apport protéique adéquat est essentiel pour préserver la masse maigre et lutter contre le catabolisme azoté et les infections.
- Les protéines de bonne valeur biologique sont à privilégier.

Lipides :
- Alimentation normolipidique : 35 à 40% de l’Apport Energétique Total (AET).
- Préconisation d’une répartition lipidique équilibrée pour couvrir les besoins en acides gras essentiels et prévenir les risques de prise de poids, de dyslipidémie et de complications cardiovasculaires.
- Limiter les acides gras saturés (< 12% de l’AET) et favoriser les acides gras monoinsaturés (15 à 20% de l’AET) et polyinsaturés, notamment les oméga-3.

Glucides :
- Alimentation normoglucidique : 40 à 50/55% de l’AET, en complément énergétique de la ration.
- Les glucides fournissent de l’énergie et permettent l’épargne azotée, essentielle pour contrer la protéolyse induite par les corticoïdes.
- Favoriser les glucides complexes à indice glycémique bas et contrôler la consommation de sucres en raison de l’effet hyperglycémiant de la corticothérapie et du risque de prise de poids.

Fibres :
- Alimentation standard : 30g/jour pour un adulte.
- Les fibres retardent la vidange gastrique, augmentant la satiété et permettant de consommer moins d’aliments énergétiques.
- Elles régulent l’absorption glucidique, lissant la glycémie et l’insulinémie postprandiale, et ont des effets hypotriglycéridémiants et hypocholestérolémiants.

Eau :
- Apport standard : 1,5 litres d’eau de boisson.
- L’eau complète l’action des fibres et assure une bonne hydratation cellulaire.

Sodium :
- Alimentation contrôlée en sodium : généralement 5 à 6 g de sel/jour (2000 à 2400 mg de sodium).
- La corticothérapie induit une rétention hydrosodée, nécessitant une restriction sodée adaptée à l’état du patient avant le traitement, notamment pour éviter les complications cardiovasculaires et rénales.

Potassium :
- Alimentation riche en potassium.
- Compenser les pertes urinaires de potassium dues à la corticothérapie prolongée pour éviter les troubles cardiovasculaires et neuromusculaires.

Calcium et vitamine D :
- Alimentation riche en calcium et vitamine D, ou supplémentation dès le début de la corticothérapie prolongée pour prévenir l’ostéoporose cortisonique.
- Sources alimentaires de calcium et vitamine D, ainsi qu’une exposition solaire adéquate sont recommandées.

Autres vitamines et minéraux :
- L’apport est similaire à une alimentation standard.

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4
Q

Pourquoi l’activité physique est conseillée dans une corticothérapie ?

A

Elle doit être adaptée aux capacités du patient mais aussi choisie par rapport à ses préférences. Pratiquée de façon régulière et suffisante, elle présente divers bénéfices :
* préserver la vitalité et le tonus musculaire ;
* lutter contre la protéolyse musculaire ;
* contrôler le poids ;
* lutter contre le risque d’une insulinorésistance

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5
Q

Tabac & Alcool risque de combinaison néfaste avec la corticothérapie

A

La consommation de tabac et d’alcool est à proscrire aussi bien pour les patients sous corticothérapie car ces deux produits addictogènes sont responsables d’une augmentation du risque d’ostéoporose.

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