LM 9 Flashcards
(89 cards)
Qu’est-ce que les maladies inflammatoires de l’intestin (MII) incluent principalement ?
“Les MII incluent essentiellement la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.”
Quelles sont les principales lésions cutanées SPÉCIFIQUES dans la maladie de Crohn ?
“Les lésions cutanées spécifiques comprennent les fissures et fistules périanales, l’œdème des lèvres/muqueuses, le « cobblestoning » de la muqueuse orale et le Crohn métastatique (même inflammation que l’intestin).”
Quelle est la signification d’une atteinte périanale chez un enfant avec douleur abdominale ?
“Toujours examiner la région anale et périanale, car 25 % des enfants atteints de Crohn peuvent présenter fissures, fistules ou abcès péri-anaux.”
Quelle est la différence entre les lésions cutanées spécifiques et réactionnelles dans les MII ?
“Les lésions spécifiques ont la même physiopathologie que l’atteinte intestinale (ex. Crohn métastatique), alors que les lésions réactionnelles (érythème noueux, pyoderma gangrenosum, aphtes, etc.) surviennent par un mécanisme immunologique différent.”
Quels sont des exemples de lésions cutanées RÉACTIONNELLES dans les MII ?
“Érythème noueux, aphtes buccaux, pyoderma gangrenosum, pyostomatite végétante, vasculite nécrosante, thromboses vasculaires et épidermolyse bulleuse acquise.”
Quelle est la lésion cutanée la plus fréquente dans les MII ?
“L’érythème noueux est la lésion cutanée la plus courante (≈ 3 % des cas).”
Dans quelles MII l’érythème noueux est-il le plus fréquent et comment évolue-t-il ?
“Il est plus fréquent dans la maladie de Crohn que dans la colite ulcéreuse, et il est souvent associé à l’activité de la maladie intestinale : si la maladie se contrôle, l’érythème noueux régresse.”
Quels sont les signes cliniques de l’érythème noueux ?
“Ce sont des nodules rouges, inflammatoires et douloureux, principalement sur la face antérieure des jambes (pré-tibial).”
Quels examens demander face à un érythème noueux ?
“FSC, VS, CRP, ASO (pour Streptocoque), Rx pulmonaire (± PPD) et selon la suspicion d’autres étiologies (Crohn, CU, sarcoïdose, Behçet, etc.).”
Qu’entend-on par aphtose récurrente ?
“C’est la survenue répétée d’ulcères buccaux douloureux (aphtes) qui peuvent être mineurs ou majeurs. Elle touche environ 20 % de la population.”
Dans quelles maladies systémiques doit-on penser à l’aphtose récurrente complexe ?
“Behçet, syndrome MAGIC, PFAPA, syndrome hyper-IgD, lupus, maladie cœliaque, Crohn, colite ulcéreuse, déficit immunitaire, agranulocytose, etc.”
Quels sont les trois groupes de manifestations cutanées en lien avec les MII ?
1) Lésions spécifiques (identiques à l’inflammation intestinale)
2) Lésions réactionnelles
3) Conditions associées (psoriasis, vitiligo, eczéma, etc.).
Pourquoi un patient atteint de MII peut-il développer un psoriasis ou de l’eczéma pendant son traitement ?
“Les traitements biologiques (anti-TNFα) peuvent induire ou aggraver des lésions cutanées psoriasiformes ou eczématiformes chez certains patients.”
Quels sont les principaux symptômes généraux d’une MII chez l’enfant ?
“Anorexie, asthénie, perte ou stagnation du poids, déviation de la courbe staturo-pondérale, retard pubertaire, fièvres inexpliquées.”
Quelle est la manifestation extra-intestinale la plus fréquente dans les MII ?
“L’arthrite ou l’arthralgie (7 % à 25 % des cas), souvent non déformante et transitoire, peut même précéder les symptômes GI.”
Quelles atteintes hépatiques peuvent être associées aux MII ?
“Cholangite sclérosante primitive (surtout dans la colite ulcéreuse), péricholangite, hépatite auto-immune, stéatose hépatique ou hépatite chronique active.”
Quels sont les bilans initiaux pour suspecter une MII ?
“Bilan sanguin (FSC : anémie, thrombocytose ; VS, CRP : élevées ; albumine : basse), bilan hépatique, culture de selles, recherche C. difficile, calprotectine fécale. Un bilan normal n’exclut pas la MII, surtout la CU.”
Comment confirme-t-on le diagnostic de MII après un bilan évocateur ?
“On procède à une endoscopie (coloscopie ± endoscopie haute) avec biopsies pour confirmer la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse.”
Qu’est-ce que la dermite herpétiforme (DH) et à quoi est-elle liée ?
“C’est une dermatose vésiculo-bulleuse très prurigineuse, liée à la maladie cœliaque : plus de 90 % des patients avec DH ont une atteinte intestinale sous-jacente.”
Où se localisent principalement les lésions de la dermite herpétiforme et comment se présentent-elles ?
“Elles touchent les surfaces d’extension (coudes, genoux, fesses, dos), se manifestant par des papules-vésicules groupées extrêmement prurigineuses et résistantes aux dermocorticoïdes.”
Quels examens confirment la dermite herpétiforme ?
“Une biopsie cutanée avec immunofluorescence directe montrant des dépôts d’IgA granuleux, ainsi qu’une corrélation à la sérologie cœliaque.”
Comment traite-t-on la dermite herpétiforme ?
“On recommande un régime sans gluten à vie et, en complément, la dapsone (qui soulage rapidement le prurit). Les corticoïdes topiques sont peu efficaces.”
Quelle est la définition de la maladie cœliaque ?
C’est une entéropathie immunologiquement médiée, causée par une sensibilité permanente au gluten (blé, orge, seigle) chez des individus génétiquement prédisposés.
“Quels sont les symptômes intestinaux classiques de la maladie cœliaque ?”
“Diarrhée chronique, distension abdominale, ballonnements, retard de croissance (chez l’enfant), perte de poids ou malabsorption.”