Exanthème fébrile de l'enfant Flashcards

1
Q

Exanthème fébrile de l’enfant : généralités ?

A

= cause fréquente de consultation, majoritairement de cause infectieuse, surtout virale

  • Exanthème maculo-papuleux : rougeole, rubéole, urticaire, exanthème subit, mégalérythème épidémique, Kawasaki
  • Exanthème vésiculo-pustuleux : varicelle surtout, HSV, zona, entérovirus, coxsackie
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2
Q

Exanthème fébrile de l’enfant : urgences ?

A
  • Purpura fébrile ± troubles hémodynamiques : méningocoque
  • Fièvre > 5 jours : maladie de Kawasaki
  • Lésions muqueuses ulcérées et/ou décollement épidermique extensif : Stevens-Johnson, Lyell, SSS
  • AEG avec ADP, atteinte multiviscérale, hyperéosinophilie, hyperlymphocytose : DRESS syndrome
  • érythème fébrile + troubles hémodynamiques = syndrome toxinique, si > ou = 3 atteintes multiples d’organes = toxic shock syndrome (TSS) : digestive, musculaire, neurologique, hépatique, hématologique
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3
Q

Rougeole : généralités ?

A

= Infection virale à Morbillivirus (paramyxovirus) : maladie infectieuse endémo-épidémique malgré la vaccination
- Transmission directe par voie aérienne, incubation = 10-12 jours, contagiosité de 5 jours avant à 5 jours après l’éruption

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4
Q

Rougeole : clinique ?

A

=> Absence d’antécédent de rougeole ou de vaccination

Phase d’invasion (catarrhale ou pré-éruptive) = 2 à 4 jours

  • Fièvre élevée
  • Catarrhe oculo-nasale : larmoiement, conjonctivite, rhinorrhée, toux, pharyngite
  • Signe de Köplik (inconstant) = énanthème pathognomonique en fin de phase catarrhale : tache punctiforme blanc-bleuté sur une muqueuse jugale inflammatoire, peu visible

Phase éruptive (2 semaines après contage) = 5 à 6 jours

  • Exanthème maculo-papuleux, non prurigineux, avec intervalles de peau saine, siégeant au début derrière les oreilles, puis extension descendante en 24 à 48h en une seule poussée vers la face, le tronc et les membres
  • Fièvre décroissante lors de la généralisation de l’éruption
  • Persistance d’une catarrhe : conjonctivite, rhinorrhée, toux
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5
Q

Rougeole : complication ?

A
  • Atteinte viscérale : bronchite ou pneumopathie virale ++, hépatite, pancréatite
  • Surinfection : pulmonaire (pneumocoque, S. aureus), OMA purulente (pneumocoque, H. influenzae)

Neurologique (rare) :

  • Encéphalite aiguë morbilleuse : précoce post-éruptive
  • Panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS) de Van Bogaert : survenue retardée 5-10 ans après, surtout en cas de rougeole chez le jeune nourrisson
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6
Q

Rougeole : examens complémentaires ?

A

=> Maladie à déclaration obligatoire : confirmation paraclinique systématique

  • PCR sur aspiration nasopharyngée ou prélèvement sanguin
  • Sérologie sur prélèvement salivaire ou sanguin : présence d’IgM ou augmentation significative du taux d’IgG (x4)
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7
Q

Rougeole : traitement ?

A

=> Hospitalisation seulement en cas de signe de sévérité

  • Traitement essentiellement symptomatique : paracétamol, Augmentin® si surinfection bactérienne
  • Déclaration obligatoire : signalement sans délai à l’ARS pour enquête, notification à l’InVS
  • Eviction scolaire obligatoire jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption
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8
Q

Rougeole : mesure préventive des sujets contacts ?

A

Sujet contact = contact proche (famille, crèche) entre 5 jours avant et 5 jours après début de l’éruption

  1. Nourrisson < 6 mois :
    - Mère immunisé (antécédent de rougeole ou vaccin x 2 ± sérologie) : protégé
    - Mère non immunisée : Ig polyvalentes IV si contage < 6 jours
  2. Nourrisson de 6 à 11 mois (non vacciné) :
    - 1 dose de vaccin monovalent anti-rougeole dans les 72h après contage puis 2 doses de vaccin ROR selon le calendrier habituel
    - Ig polyvalentes IV > 72h
  3. Sujet > 1 an nés depuis 1980 :
    - Non vacciné : 2 doses de ROR à 1 mois d’intervalle
    - Vacciné : protégé
  4. Immunodéprimé ou femme enceinte non immunisée : - Ig polyvalentes IV
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9
Q

Rubéole : généralités ?

A

= Infection virale à Rubivirus, virus à ARN, touchant généralement le jeune enfant, bénigne, en augmentation chez les 15-25 ans
- Transmission directe par voie aérienne (rubéole acquise) ou transplacentaire (rubéole congénitale)
- Incubation = 2 à 3 semaines, contagiosité = 1 semaine avant et jusqu’à 2 semaines après le début de l’éruption
=> maladie à déclaration obligatoire

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10
Q

Rubéole : prévention ?

A
  • Nourrissons : protégés jusqu’à l’âge de 6 mois par les Ac maternels
  • Vaccination anti-rubéoleuse (obligatoire, combinée ROR) : 1ère dose à 12 mois, 2nd dose à 16-18 mois
  • Immunité durable conférée par la maladie ou la vaccination
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11
Q

Rubéole : clinique ?

A
  • Absence d’antécédent de rubéole ou de vaccination

Phase d’invasionv= 1 semaine

  • Fièvre modérée, état général conservé
  • Absence de catarrhe (notamment absence de toux)
  • Signes associés possibles : céphalées, courbatures, pharyngite

Phase éruptive (15-20 jours après contage)

  • Exanthème maculo-papuleux : souvent pâle, petit, atteinte de la face puis extension au thorax, évolution en une poussée sur 72h puis disparition (fugace)
  • Fièvre modérée, possible splénomégalie et/ou ADP occipitales associées
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12
Q

Rubéole : examens complémentaires ?

A

=> Diagnostic clinique : bilan complémentaire seulement en cas de forme atypique ou compliquée, et surtout en cas de contact avec une femme enceinte non immunisée

  • Sérologie : IgM spécifique (phase aiguë < 2 mois), élévation significative (x 4) du taux d’IgG à 15-21j d’intervalle
  • NFS : absence d’hyperleucocytose, plasmocytose évocatrice mais inconstante
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13
Q

Rubéole : traitement ?

A
  • Traitement essentiellement symptomatique en ambulatoire : antipyrétique
  • Eviction scolaire non obligatoire
  • Eviter tout contact entre un enfant infecté et une femme enceinte séronégative (risque de foetopathie)
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14
Q

Mégalerythème épidémique : généralités ?

A

= Infection à parvovirus B19 : touche l’enfant de 5 à 14 ans, par épidémies familiales ou scolaires, entre fin hiver et début été

  • Contamination respiratoire, limitée à la période pré-éruptive, incubation =6-14 jours
  • La maladie confère une immunité durable
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15
Q

Mégalerythème épidémique : clinique ?

A

Phase d’invasion = 2 jours

  • Fièvre modérée voire absente, état général conservé
  • Signes associés : céphalées, myalgies

Phase éruptive (2 semaines après contage)

  • Exanthème maculo-papuleux, puis maculeux, légèrement oedémateux (en guirlande), début aux joues (rouges, d’aspect souffleté), s’atténuant en quelques jours, puis extension au tronc et aux extrémités (aspect réticulé en carte de géographie) avec fluctuations pendant 1 à 3 semaines, aggravé ou révélé par l’exposition à la chaleur
  • Autres éruptions possibles: érythème polymorphe, éruption en « gants et chaussettes » purpurique, prurigineuse
  • Fièvre modérée
  • Arthralgie possible, rarement arthrite, le plus souvent chez le grand enfant ou l’adulte
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16
Q

Mégalerythème épidémique : examens complémentaires ?

A

=> Diagnostic clinique : bilan complémentaire en cas de contact avec une femme enceinte ou chez l’enfant atteint d’anémie hémolytique chronique

  • PCR sanguine à parvovirus B19 en phase aiguë
  • Sérologie : IgM spécifique en phase aiguë, élévation significative du taux d’IgG à 15 jours d’intervalle
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17
Q

Mégalerythème épidémique : traitement ?

A
  • Traitement essentiellement symptomatique, en ambulatoire : antipyrétique
  • Chez l’enfant atteint d’hémolyse chronique : transfusion sanguine le plus souvent nécessaire
  • Eviction scolaire non obligatoire
  • Eviter tout contact entre un enfant infecté et une femme enceinte non immunisée ou un enfant atteint d’anémie hémolytique chronique
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18
Q

Exanthème subit : généralités ?

A

= 6ème maladie ou roséole infantile : infection virale à HHV6, plus rarement HHV7

  • Touche principalement le nourrisson de 6 mois à 2 ans, quasi-ubiquitaire (60 à 90% des adultes ont des Ac)
  • La maladie confère une immunité durable, nourrisson < 6 mois protégés par les Ac maternels
  • Transmission directe par voie respiratoire, incubation = 5 à 15 jours
  • Récurrences périodiques asymptomatiques, avec excrétion du virus dans la salive
19
Q

Exanthème subit : clinique ?

A

Phase d’invasion = 3 à 4 jours

  • Fièvre isolée d’apparition brutale, jusqu’à 39-40°, bien tolérée, durant 2 à 3 jours
  • Chute thermique brutale contemporaine de l’éruption cutanée

Phase éruptive (1 à 7 jours après phase d’invasion)

  • Exanthème maculo-papuleux roséoliforme : pâle, siégeant au visage et au tronc, en une poussée, disparaissant en 12-24h (fugace), avec apyrexie contemporaine caractéristique
  • Signes associés : ADP cervicale (rare)

Complication

  • Crise fébrile simple (très fréquente)
  • Atteinte viscérale : méningite, méningo-encéphalite, hépatite, pneumopathie
20
Q

Exanthème subit : examens complémentaires ?

A

=> Diagnostic clinique : bilan complémentaire en cas de forme atypique ou compliquée

  • PCR HHV6 sur prélèvement sanguin
  • NFS : leuconeutropénie à J3-J4 (non spécifique, à valeur d’orientation)
21
Q

Exanthème subit : traitement ?

A
  • Traitement essentiellement symptomatique, en ambulatoire : antipyrétique
  • Eviction scolaire non obligatoire, mais éviter la fréquentation de collectivité à la phase aiguë
  • Aucune mesure prophylactique de l’entourage
22
Q

Mononucléose infectieuse : généralités ?

A

= Primo-infection symptomatique à EBV (herpès virus de type 5) : touche classiquement l’adolescent, mais peut être observé à tout en âge, notamment chez le nourrisson (fièvre prolongée fréquente)

  • Infection fréquente (80% des adultes séropositifs), le plus souvent asymptomatique, à l’origine d’une immunité durable
  • Récurrence symptomatique clinique seulement chez l’immunodéprimé
  • Transmission interhumaine salivaire (contact rapproché, jouet sucé), contagiosité faible
  • Incubation longue = 30 à 50 jours
23
Q

Mononucléose infectieuse : clinique ?

A

Symptomatologie habituelle

  • Fièvre d’intensité variable, asthénie profonde durable
  • Angine : érythémato-pultacée ou pseudo-membraneuse (avec respect de la luette) ± purpura du voile du palais, œdème de luette
  • ADP cervicales bilatérales volumineuses, splénomégalie (50%), oedème des paupières

Signes cutanés (variables)

  • Exanthème polymorphe maculo-papuleux ou papulo-vésiculeux : inconstant, discret
  • Eruption déclenchée par la prise d’ampicilline, moins fréquemment par l’amoxicilline
24
Q

Mononucléose infectieuse : complication ?

A
  • Hépatique : hépatite cytolytique (le plus souvent uniquement biologique)
  • Hématologique : anémie hémolytique et thrombopénie auto-immune
  • Neurologique : méningite lymphocytaire, méningo-encéphalite, polyradiculonévrite aiguë
  • ORL : obstruction des VAS par hypertrophie amygdalienne
  • Autres : rupture splénique, atteinte cardiaque, pulmonaire, cutanée (plus rarement)
25
Q

Mononucléose infectieuse : examens complémentaires ?

A

=> Confirmation diagnostique indispensable
Valeur d’orientation :
- Syndrome mononucléosique à la NFS (souvent absent chez le jeune enfant)
- Elévation modérée des transaminases (quasi-constante) au bilan hépatique

  • MNI-test (test rapide d’agglutination) : risque de faux négatif, surtout chez le jeune enfant
  • Sérologie EBV (si MNI-test négatif) : IgM anti-VCA + et IgG anti-EBNA – en cas de primo-infection, inverse si infection ancienne
26
Q

Mononucléose infectieuse : traitement ?

A

=> Hospitalisation seulement en cas de forme compliquée

  • Traitement essentiellement symptomatique : repos au lit, reprise progressive des activités, antipyrétique
  • Corticothérapie discutée dans les formes compliquées (purpura thrombopénique, obstruction des VAS)
  • Prévention : éviction scolaire non obligatoire, aucune mesure prophylactique des sujets contacts, aucune vaccin
27
Q

Syndrome de Gianotti-crosti ?

A

= Eruption commune à de nombreux virus, le plus souvent chez l’enfant < 5 ans : EBV ++, entérovirus, hépatite B…

  • Eruption papuleuse des membres et des joues, parfaitement symétrique, rarement fébrile
  • Evolution favorable, après persistance pendant quelques jours/semaines
28
Q

Scarlatine : généralités ?

A

= Infection toxinique bénigne par streptocoque β-hémolytique de groupe A, sécrétant une toxine érythrogène

  • Généralement suite à une angine bactérienne ou une infection cutanée, plus rarement respiratoire ou ostéo-articulaire
  • Forme sévère de l’infection toxinique : Toxic Shock Syndrom (TSS)
  • incubation 3-5 jours, contagiosité durant la période d’invasion et dans les 48h suivant le début de l’antibiothérapie
  • La maladie confère une immunité durable pour le même type toxinique
29
Q

Scarlatine : clinique ?

A

Phase d’invasion = 24h

  • Fièvre élevée à 39-40° avec frissons
  • Angine érythémateuse, avec dysphagie, tuméfaction amygdalienne
  • Douleurs abdominales, vomissements
  • ADP sous-angulo-maxillaire

Phase éruptive (24h après invasion)
Enanthème :
- Amygdales tuméfiées et inflammatoires pendant 4-6 jours
- Glossite : langue saburrale (enduit épais blanc), puis dépapillée de la périphérie vers le centre réalisant un aspect de « V lingual », puis laissant un aspect rugueux
« framboisé » à J6, régression en 1 semaine)

Exanthème :

  • Vastes nappes rouge vif uniformes congestives sans intervalles de peau saine
  • Sensation de granité à la palpation
  • Prédominante aux plis de flexion, puis extension en 24h à la partie inférieure de l’abdomen, aux extrémités et au visage
  • Respect des paumes/plantes et de la région péribuccale
  • Régression à J6, desquamation post-éruptive en «doigt de gant» des extrémités
30
Q

Scarlatine : examens complémentaires ?

A

=> Diagnostic clinique

  • Test de diagnostic rapide du streptocoque A
  • Elévation des ASLO (antistreptolysine) : tardive (10-15 jours), inconstant, inutile à la phase aiguë
31
Q

Scarlatine : traitement ?

A

=> Hospitalisation en cas de forme compliquée

  • Antibiothérapie : amoxicilline 50 mg/kg/j po en 2 prises, pendant 6 jours
  • Eviction scolaire obligatoire jusqu’à 48h après le début du traitement antibiotique
  • Antibioprophylaxie orale de l’entourage seulement en cas d’épidémie familiale ou en collectivité fermée ou chez le sujet avec FdR d’infection invasive (âge > 65 ans, varicelle évolutive, lésions cutanées étendues, toxicomanie IV, pathologie évolutive (diabète, cancer, hémopathie, VIH, insuffisance cardiaque), corticothérapie prolongée)
32
Q

Gingivostomatite herpétique : généralités ?

A

= Infection virale à HSV1 (ou plus rarement HSV2), virus à ADN

  • Primo-infection = 1er contact infectant muqueux ou cutané, symptomatique ou non : généralement entre 1 et 4 ans (> 80% des enfants > 5 ans sont séropositifs), le plus souvent asymptomatique
  • Transmission par contact direct avec sujet excrétant (voie cutanée ou génitale, salive)
  • Contagiosité possible dans les formes d’excrétion virale, maximale lors de la constitution des vésicules, durant 8 à 20 jours
  • Incubation = 5 à 7 jours
  • La maladie confère une immunité partielle, n’empêchant pas la réactivation (récurrence clinique ou asymptomatique)
33
Q

Gingivostomatite herpétique : clinique ?

A
  • Prodrome : fièvre élevée, dysphagie (avec risque de déshydratation)
  • Eruption ulcéreuse et douloureuse bucco-gingivale diffuse : vésicules rapidement rompues, laissant place à des érosions muqueuses ou croûtes cutanées, siégeant à la langue, au palais, aux gencives, à la muqueuse buccale et aux lèvres, d’évolution confluente en plaques érosives muqueuses recouvertes d’une membrane grisâtre
  • Signes associés : ADP sous-maxillaire, hypersialorrhée, haleine fétide
34
Q

Gingivostomatite herpétique : complications ?

A

= rare

  • Immunodéprimé
  • Dermatite atopique : syndrome de Kaposi-Juliusberg
  • Atteinte viscérale : méningite, encéphalite, hépatite
35
Q

Gingivostomatite herpétique : examens complémentaires ?

A

=> Diagnostic essentiellement clinique : bilan complémentaire seulement en cas de forme sévère ou compliquée

  • Identification par culture virale sur prélèvement de lésion
  • Sérologie : inutile au diagnostic si les lésions cliniques sont évocatrices
36
Q

Gingivostomatite herpétique : traitement ?

A
  • TTT essentiellement symptomatique, ambulatoire : antalgique, surveillance de la bonne hydratation et alimentation
  • Eviction scolaire non obligatoire
  • Eviter le contact avec les sujets immunodéprimés ou les enfants ayant une dermatite atopique

Forme sévère ou compliquée
=> Hospitalisation requise
- TTT antiviral par aciclovir : si instauration précoce < 24-48h, durée de 5 à 10 jours
- Par voie IV si voie orale impossible

37
Q

Varicelle : généralités ?

A

= Primo-infection VZV (herpès virus 3) : fréquente (600 000 cas/an en France), 90% des cas < 10 ans, âge moyen = 4 ans

  • Transmission directe par les lésions cutanéo-muqueuses ou par voie respiratoire
  • Incubation = 2 semaines en moyenne, contagiosité de 1 à 2 jours avant l’éruption jusqu’à 7 jours après
  • Terrain à risque de forme sévère : nourrisson < 1 an, adulte, femme enceinte, immunodéprimé
  • La maladie confère une immunité durable (2ème varicelle exceptionnelle), nourrisson < 6 mois protégé par Ac maternels
38
Q

Varicelle : clinique ?

A

Phase d’invasion = 2 jours

  • Fébricule modéré
  • Rash scarlatiniforme fugace pré-éruptif (rare)

Phase éruptive (2 semaines après contage)

  • Vésicules molles, bordés d’une auréole rouge (« goutte de rosée sur peau saine »), puis croûteuse et prurigineuse de J4 à J10
  • Localisation diffuse, y compris dans le cuir chevelu
  • 2 à 3 poussées successives, avec coexistence d’éléments d’âge différent
  • Chute des croûtes à J10
  • Fièvre généralement modéré, micro-poly-ADP
  • Enanthème buccal érosif inconstant
39
Q

Varicelle : complications ?

A

= 3-5% des cas
FdR de varicelle sévère :
- Age : nourrisson < 1 an, adolescent, adulte
- Prise d’AINS
- Contamination intrafamiliale (inoculum massif et répété)

Surinfection bactérienne
= Principalement à S. aureus (60%) et streptocoque A (35%)
- Cutanée : impétigo, dermo-hypodermite, fasciite nécrosante, abcès, lésion nécrotique, syndrome de la peau ébouillantée
- Autre : pleuro-pulmonaire, suppuration ostéo-articulaire, syndrome toxinique staphylococcique ou streptococcique

  • Neurologique : crise fébrile, cérébellite, encéphalite, névrite, thrombose cérébrale
  • Syndrome de Reye en cas de prise d’aspirine
  • Respiratoire : pneumonie varicelleuse
  • Hématologique : purpura thrombopénique post-éruptif
  • Hépatite aiguë
40
Q

Varicelle chez l’immunodéprimé ?

A
  • Lésions cutanées profuses, volontiers hémorragiques

- Lésions viscérales dans 30 à 50% des cas : pulmonaire, hépatique, neurologique, CIVD

41
Q

Varicelle : examens complémentaires ?

A

=> Diagnostic essentiellement clinique : bilan complémentaire seulement dans les formes sévères ou compliquées

  • Identification par culture virale ou immunofluorescence
  • Sérologie : IgM spécifique en phase aiguë, élévation significative des IgG à 15 jours d’intervalle
42
Q

Varicelle : traitement ?

A

Forme typique non sévère
=> PEC ambulatoire, traitement essentiellement symptomatique
- Lésions cutanées prurigineuses : ongles coupés courts, solution antiseptique, antihistaminique si prurit important
- Antipyrétique : mesures physiques, paracétamol => AINS contre-indiqués
- Antibiothérapie probabiliste en cas de surinfection bactérienne : Augmentin®

Forme sévère ou compliquée
=> Hospitalisation quasi-systématique
- TTT antiviral : aciclovir IV
- Si surinfection bactérienne sévère toxinique : céfamandole IV ou Augmentin® + clindamycine IV

Aciclovir IV pendant 8 à 10 jours

  • Nouveau-né : varicelle néonatale ou varicelle maternelle entre J-5 et J+2 de l’accouchement
  • Formes graves < 1 an
  • Varicelle compliquée, notamment pneumopathie varicelleuse
  • Immunodéprimé : à double dose
43
Q

Varicelle : mesures préventives ?

A
  • Eviction scolaire non obligatoire (limite la diffusion de l’épidémie : augmente risque de varicelle de l’adulte)
  • Isolement contact + respiratoire « air » si hospitalisation
  • Eviter tout contact avec les sujets à risque (femme enceinte, immunodéprimé, prématuré)

Vaccination
= Vaccin vivant atténué anti-VZV : 2 doses, espacées d’1 mois
- Autorisé > 1 an, contre-indiqué chez la femme enceinte ou l’immunodéprimé
- Indication en cas de contage : sujet > 12 ans immunocompétent, non enceinte, sans antécédent de varicelle (sérologie facultative) si contact < 3 jours

Ig anti-VZV : protection transitoire partielle
- En cas de contage chez le sujet immunodéprimé ou enceinte si contact < 6 jours