Puberté normale et pathologique Flashcards

1
Q

Puberté normale : définition ?

A
  • Puberté normale = période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, marquée par l’acquisition des caractères sexuels secondaires, la maturation de la fonction sécrétoire gonadique et l’acquisition des fonctions de reproductions
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Puberté normale : généralités ?

A

= Ensemble de phénomènes physiques, psychiques, mentaux et affectifs
- Sur le plan physique : acquisition des caractères sexuels secondaires, accélération de la croissance staturale, maturation de la fonction sécrétoire gonadique, acquisition des fonctions de reproduction
- Sur le plan psychique : autonomie et différenciation par rapport aux parents
- Sur le plan mental : développement de la pensée opératoire formelle, permettant les nouvelles acquisitions scolaires
- Sur le plan affectif : début des comportements sociaux et sexuels
=> Contrôlé par des facteurs neuroendocriniens, génétiques, ethniques, nutritionnels (notamment la leptine produite par le tissu adipeux), socio-économiques et médicaux

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Puberté normale : mécanismes hormonaux ?

A

= Réactivation de l’axe hypothalamo-anté-hypophyso-gonadique
- Hypothalamus : sécrétion pulsatile de GnRH, stimulant l’antéhypophyse
- Antéhypophyse : sécrétion de gonadotrophine FSH et LH, induisant le développement des gonades
et la sécrétion des stéroïdes sexuels (testostérone par le testicule chez le garçon, oestradiol puis
progestérone par l’ovaire chez la fille)
- Action simultanée des hormones sexuelles sur l’axe somatotrope : accélération de croissance staturale
- Sécrétion d’androgènes par les surrénales (adrénarche) : développement pilositaire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Puberté normale : acquisition des caractères sexuels secondaires ?

A

Chez la fille

  • Développement des bourgeons mammaires (1er signe) : 8 à 13 ans, 10,5 ans en moyenne
  • Développement de la pilosité pubienne (pubarche) puis de la pilosité axillaire
  • Modification des OGE : horizontalisation de la vulve, augmentation du volume des lèvres et du clitoris
  • Ménarche = survenue des 1ère règles : 2 ans après l’apparition du bourgeon mammaire

Chez le garçon

  • Augmentation du volume des testicules (1er signe) = longueur > 25 mm ou volume > 4 mL : vers l’âge de 12 ans en moyenne, de 9 ans à 14 ans
  • Développement de la pilosité pubienne, puis de la pilosité axillaire
  • Modification des OGE (augmentation de la taille de la verge ≥ 6 cm)
  • Modification de la voix (14-15 ans)
  • Gynécomastie transitoire modérée fréquente
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Puberté normale : croissance staturale ?

A

= Accélération de la vitesse de croissance staturale :

  • Début avec les 1er signes pubertaires chez la fille (S2)
  • Début décalé chez le garçon (G3)

Fille :

  • 5 à 8 cm/an, croissance pubertaire totale de 23 à 35 cm
  • Taille finale à 18 ans de 165 cm en moyenne

Garçon :

  • 5 à 10 cm/an, croissance pubertaire totale de 25 à 28 cm
  • Taille finale à 18 ans de 178 cm en moyenne
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Puberté normale : maturation osseuse ?

A

= Evalué par l’âge osseux : Rx de la main et du poignet gauche de face, comparé à l’atlas radiologique de référence (méthode de Greulich et Pyle)

  • Indication : puberté pathologique, retard ou accélération de croissance
  • Apparition du sésamoïde du pouce : contemporain du démarrage pubertaire = 11 ans chez la fille, 13 ans chez le garçon
  • Cartilages de conjugaison soudés : 15 ans chez la fille, 17 ans chez le garçon
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Puberté précoce : généralités ?

A

= Signes de puberté < 8 ans chez la fille et < 9 ans chez le garçon :
- augmentation vitesse de croissance > 9 cm/an
- augmentation volume mammaire et/ou ménarche chez les filles
- augmentation volume testiculaire (parfois unilatérale) chez le garçon
- Cause idiopathique dans 90% des cas chez la fille et pathologique dans 2/3 des cas chez le garçon
=> De 8 à 9 ans chez la fille et 9,5 à 10,5 ans chez le garçon : puberté avancée (extrême de la normale)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Puberté précoce : clinique ?

A
  • Antécédents familiaux : âge de début pubertaire des parents et de la fratrie, taille cible génétique
  • Symptômes éventuellement associés : nycturie, polyuro-polydipsie, signes d’HTIC, signes visuels, syndrome dysmorphique, retentissement psychologique du développement pubertaire
  • Signes d’hyperandrogénie chez la fille : acné, hirsutisme, hypertrophie clitoridienne
  • Tâches cutanées : « café au lait » (NF1), chamois à bord effrangé (syndrome de McCune-Albright)
  • Recherche d’une dysplasie fibreuse des os (syndrome de McCune-Albright)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Puberté précoce : biologie ?

A

Dosage des stéroïdes sexuels : testostérone chez le garçon (oestradiol peu utile : variations fortes)
- Diagnostic positif de puberté précoce, corrélé au développement des caractères sexuels 2ndr

Dosage des gonadotropines : FSH et LH, à l’état basal et après stimulation (test au LH-RH)

  • En faveur d’une cause centrale : valeur élevée du pic de LH (supérieur au pic de FSH)
  • En faveur d’une cause périphérique : valeurs indosables de FSH et LH

Dosage des androgènes en cas de signe d’hyperandrogénie : sulfate de DHEA, testostérone, delta-4-androstènedione, 17-OH-progestérone

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Puberté précoce : examens complémentaires ?

A
  • Age osseux : Rx de la main gauche de face
    Echographie pelvienne chez la fille :
  • Recherche d’un processus tumoral ovarien
  • Appréciation de l’imprégnation oestrogénique : augmentation de longueur du corps utérin > 35 mm, apparition d’un renflement du corps utérin et d’une ligne de vacuité, présence de follicules ovariens

Selon orientation :

  • Puberté précoce centrale : IRM hypothalamo-hypophysaire systématique
  • Puberté précoce périphérique : imagerie des gonades
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Puberté précoce : cause centrale ?

A

= Réactivation prématurée (lésionnelle ou non) de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique

  • Apparition précoce et strictement iso-sexuelle des caractères sexuels 2ndr
  • Accélération de la vitesse de croissance et avance d’âge osseux
  • Valeurs élevés de stéroïdes sexuels, avec signes d’imprégnation oestrogénique à l’échographie pelvienne
  • Valeurs élevés du taux de LH à l’état basal et pic de LH prédominant > au pic de FSH après stimulation au LH-RH

Cause

  • Processus expansif intracrânien tumoral : gliome du chiasma, hamartome (chez le garçon ++)
  • Processus expansif intracrânien non tumoral : hydrocéphalie, kyste arachnoïdien
  • Origine séquellaire : méningite, encéphalite, irradiation crânienne, traumatisme crânien
  • Maladie générale : neurofibromatose 1, sclérose tubéreuse de Bourneville
  • Idiopathique : fréquent (surtout chez la fille), diagnostic d’élimination => traitement par agoniste LH-RH
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Puberté précoce : cause périphérique ?

A

= Production de stéroïdes en excès par les gonades : apparition précoce et iso-sexuelle des caractères sexuels 2ndr

  • Accélération de la vitesse de croissance, et avance d’âge osseux
  • Le volume des testicules chez le garçon peut rester à l’état infantile (développement des gonades sous la dépendance des gonadotrophines, diminuées par le rétrocontrôle)
  • Valeurs élevées de stéroïdes sexuels, signes d’imprégnation oestrogénique à l’échographie pelvienne
  • Valeurs indosables des gonadotrophines à l’état basal et après stimulation

Cause

  • Syndrome de McCune-Albright (fille ++) = mutation GNAS : taches chamois, dysplasie fibreuse osseuse
  • Kyste ovarien ou tumeur ovarienne des cellules de la granulosa
  • Testotoxicose (mutation activatrice du récepteur LH) ou tumeur testiculaire
  • Tumeur sécrétant de l’hCG
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Puberté précoce : hyperandrogénie ?

A

Signes isolés d’hyperandrogénie : pilosité pubienne, hirsutisme, acné, hypertrophie clitoridienne

  • Tumeur surrénalienne : dosage des androgènes, imagerie des surrénales
  • Bloc enzymatique : dosage 17-OH-progestérone
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Puberté précoce : développement précoce et isolé d’un seul caractère sexuel secondaire ?

A

= Sans accélération de la vitesse de croissance ni avance d’âge osseux

  • Prémature thélarche = développement mammaire isolé
  • Prémature pubarche (ou adrénarche) = pilosité pubienne isolée
  • Prémature ménarche = métrorragies isolées

=> Eliminer :

  • Puberté précoce centrale en cas de prémature thélarche
  • Puberté précoce périphérique d’origine surrénalienne en cas de prémature pubarche
  • Tumeur ou corps étrangers en cas de métrorragies isolées
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Retard pubertaire : définition ?

A
  • Chez le garçon : absence d’augmentation du volume testiculaire > 14 ans
  • Chez la fille : absence de développement mammaire > 13 ans

Dans les 2 sexes :

  • Absence de puberté complète 4 ans après les 1er signes (ménarche chez la fille)
  • Petite taille ou défaut d’accélération de la vitesse de croissance
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Retard pubertaire : clinique ?

A
  • Antécédents familiaux : âge de début pubertaire des parents et de la fratrie, taille cible génétique
  • Symptômes éventuellement associés : signes d’HTIC, signes visuels, atteinte d’autres axes hypophysaires (frilosité, asthénie, SPUPD), anosmie/hyposmie (syndrome de Kallman)…
  • Retentissement psychologique du retard pubertaire
  • Recherche d’un syndrome dysmorphique : phénotype turnerien
  • Examen des OGE : cryptorchidie, micropénis
17
Q

Retard pubertaire : biologie ?

A

Dosage des stéroïdes sexuels
- Testostérone diminuée chez le garçon : diagnostic positif
=> Oestradiol peu utile chez la fille : développement mammaire = sécrétion d’oestradiol

Dosage des gonadotrophines

  • Hypogonadisme hypogonadotrope = cause centrale ou retard pubertaire simple : FSH et LH basse
  • Hypogonadisme hypergonadotrope = cause périphérique : FSH et LH élevé

Dosages hormonaux spécifiques
= En cas d’hypogonadisme hypogonadotrope: inhibine B et test de stimulation au LH-RH
- En faveur d’une cause centrale : valeur basse d’inhibine B, faible réponse au test au LH-RH
- En faveur d’un retard simple : valeur plus élevée d’inhibine B, meilleure réponse au test au LH-RH

Dosage d’autres hormones anté-hypophysaires
= TSH, T4L, IGF1, cortisol, prolactine : mise en évidence d’une insuffisance anté-hypophysaire multiple
- Si situation évocatrice : cassure staturale, autres signes d’atteinte hormonale

+ causes fonctionnelles : ionogramme, créatinine, urée, IgA anti-transglutaminases et IgA totales

18
Q

Retard pubertaire : examens complémentaires ?

A
  • Age osseux : impubérisme toujours anormal si âge osseux > 13 ans chez le garçon ou > 11 ans chez la fille
  • En cas d’hypogonadisme hypogonadotrope : IRM hypothalamo-hypophysaire systématique
  • En cas d’hypogonadisme hypergonadotrope : caryotype standard systématique
19
Q

Retard pubertaire : cause centrale ?

A

Cause organique

  • Tumeur hypophysaire : craniopharyngiome, adénome à prolactine
  • Déficit gonadotrope avec pan-hypopituitarisme : avec ou sans syndrome de post-hypophyse ectopique, avec ou sans interruption de la tige pituitaire
  • Déficit gonadotrope isolé congénital : avec anosmie (syndrome de Kallman) ou sans
  • Déficit gonadotrope syndromique : syndrome de Prader-Willi, Laurence-Moon-Biedl, CHARGE
  • Séquelles d’irradiation crânienne ou de traumatisme crânien

Cause fonctionnelle

  • Malnutrition : malabsorption digestive (maladie coeliaque), anorexie mentale
  • Maladie chronique : mucoviscidose, insuffisance rénale, insuffisance cardio-respiratoire
  • Pathologie endocrinienne : hypothyroïdie, hypercorticisme, hyperprolactinémie (neuroleptique…)
  • Sport intensif (chez la fille)
20
Q

Retard pubertaire : cause périphérique ?

A

Anomalie chromosomique

  • Chez la fille : syndrome de Turner
  • Chez le garçon : syndrome de Klinefelter = 47, XXY : 1,6/1000 garçons
  • Puberté traînante avec absence de développement pubertaire complet : infertilité, volume testiculaire < 35 mm de longueur
  • Morphologie eunuchoïde, gynécomastie fréquente
  • QI global ± normal avec souvent un déficit dans le domaine verbal

Anomalie gonadique

  • Dysgénésie gonadique
  • Lésion acquise : chimiothérapie/irradiation testiculaire, cryptorchidie opérée
21
Q

Retard pubertaire simple ?

A

= Diagnostic le plus fréquent, notamment chez le garçon : diagnostic d’élimination

Diagnostic présomptif :

  • Antécédents familiaux de puberté tardive
  • Infléchissement statural progressif < 1 DS (sans cassure)
  • Retard d’âge osseux < 13 ans chez le garçon ou < 11 ans chez la fille
  • Absence d’éléments en faveur d’un déficit gonadotrope central
  • Démarrage pubertaire spontané après un certain temps ± traitement hormonal substitutif