PHYSIOPAT - PATHOLOGIES PEDIATRIQUES - MODULE 25 Flashcards

1
Q

Définir la diarrhée aigue puis citer ses origines chez l’enfant, la principale complication et
l’objectif diététique prioritaire

A

Par définition, la diarrhée aiguë en pédiatrie consiste en une modification de la consistance des selles
(molles ou liquides) et/ou en une augmentation de leur nombre (≥ 3/j).

Origine infectieuse
* virale : étiologie principale, notamment les Rotavirus lors de gastro-entérites en collectivité (voir
cours de microbiologie sur la virologie) ;
* bactérienne : Salmonella et Campylobacter principalement en France (voir cours de microbiologie
sur les TIAC) ;
* parasitaire.

Complication essentielle : déshydratation

L’objectif diététique est de lutter contre la déshydratation hydro-électrolytique en utilisant des solutions de
réhydratation orale (SRO).

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2
Q

Citer les différentes diarrhées chroniques que l’on peut retrouver chez l’enfant puis présenter
leurs caractéristiques respectives

A
  • diarrhées de malabsorption : maladie coeliaque, allergies aux protéines du lait de vache, grêle
    court, maladie de Crohn (si localisation dans le grêle) ;
  • diarrhées de maldigestion : insuffisance pancréatique exocrine (la mucoviscidose est la cause la
    plus fréquente), anomalies des acides biliaires (en cas de cholestase par exemple) ;
  • diarrhées exsudatives : colite ischémique, maladie de Crohn et RCH ;
  • diarrhées osmotiques : intolérance aux disaccharides ;
  • diarrhées motrices : rares en pédiatrie.
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3
Q

Citer les objectifs et conseils diététiques en cas de diarrhée chronique

A

Les objectifs diététiques seront :
* assurer une croissance staturo-pondérale normale chez l’enfant et l’adolescent ;
* assurer une puberté normale chez l’adolescent ;
* prévenir la dénutrition protéino-énergétique ;
* prévenir les carences en minéraux et vitamines ;
* prévenir la déshydratation.

Points essentiels à retenir :
* l’apport énergétique sera à minima équivalent aux recommandations pour un enfant bien portant,
à majorer en cas d’hypercatabolisme comme lors de la mucoviscidose ou d’une MICI ;
* idem pour l’apport protidique, qui pourra être augmenté pour prévenir la dénutrition et lutter
contre l’hypercatabolisme comme lors de la mucoviscidose ou d’une MICI ;
* l’apport lipidique et la qualité des lipides seront à adapter selon les possibilités de digestion et
d’absorption en lien avec la pathologie, avec utilisation possible de TCM en cas de stéatorrhée ;
* l’apport glucidique sera le complément énergétique de la ration, le lactose sera à limiter/supprimer
selon la tolérance du patient, en raison de son effet diarrhéique ;
* en cas de corticothérapie associée, il faudra contrôler les sucres et produits sucrés ;
* l’apport en fibres sera à contrôler en fonction de la tolérance digestive et l’état du transit ;
* les besoins en vitamines et minéraux sont identiques à ceux d’un enfant bien portant, il faudra
supplémenter en fonction de l’étiologie de la diarrhée ;
* les apports hydriques seront suffisants pour couvrir les besoins et les pertes éventuelles.

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4
Q

Définir le RGO chez l’enfant puis justifier sa forte prévalence

A

Le reflux gastro-oesophagien (RGO) se définit par le passage, à travers le cardia, du contenu de l’estomac
dans l’oesophage, sans effort de vomissement.
C’est une pathologie fréquente avec une prévalence estimée à 10% dans la population de 0 à 17 ans.

On distingue 2 entités :
* le RGO physiologique, très fréquent chez le nourrisson, qui se traduit fréquemment par des
régurgitations avec extériorisation buccale après les biberons, sans complications ;
* le RGO pathologique qui s’accompagne de complications et/ou persiste après l’âge de la marche.

  • la défaillance du SIO : principal facteur, majoré chez le prématuré ;
  • le caractère liquide et volumineux des repas ingérés, relativement au poids ;
  • la distension gastrique (air ingéré au cours de la tétée) qui augmente la pression intra-gastrique ;
  • la position souvent allongée ;
  • l’hyperpression abdominale (couches trop serrées) ;
  • un facteur anatomique (présence d’une hernie hiatale par glissement ou ouverture de l’angle de
    His).
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5
Q

Citer les conséquences possibles du RGO chez l’enfant

A

Manifestations cliniques et complications digestives
- Douleurs postprandiales,
- Stagnation pondérale possible.
- Oesophagite peptique avec pleurs chez les nourrissons, pyrosis chez les enfants.

Extra-digestives
- Complications respiratoires telles que bronchopathies et asthme.
- Complications ORL incluant laryngites, dysphonie et otites récidivantes

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6
Q

Citer les objectifs diététiques en cas de RGO et les mesures à adopter

A

Obj
* assurer une croissance staturo-pondérale normale ;
* soulager les douleurs ;
* améliorer le confort digestif ;
* prévenir les complications du RGO ;
* adapter les textures si nécessaire.

Chez le nourrisson :
- Lutter contre la suralimentation.
- Fractionner l’alimentation en augmentant le nombre de biberons et en réduisant leur volume.
- Faire roter en cours de biberon.
- Épaissir le lait avec des pectines cellulosiques (Gélopectose®), de la farine de caroube, des maltodextrines (Gumilk®) ou de l’amidon de maïs (Magicmix®).
- Utiliser des laits anti-régurgitations (laits “AR”) pour diminuer la fréquence et le volume des régurgitations, avec des protéines partiellement hydrolysées pour accélérer la vidange gastrique.
- Diversifier l’alimentation sans modification du régime lors de la diversification alimentaire pour éviter les aliments acides ou aggravant potentiellement le reflux.

Chez le grand enfant et l’adolescent :
- Manifestation du reflux par le pyrosis.
Les indications du traitement dépendent de l’âge de l’enfant et des éventuelles complications.

Conseils alimentaires généraux :
- Aucun régime pour éviter les aliments “acides” n’est recommandé.
- Les boissons gazeuses peuvent entraîner un inconfort.
- Une grande quantité de liquide avant le coucher (moins de 3 heures) est parfois mal tolérée.
- Certains aliments réputés favoriser le reflux, comme le chocolat et les graisses.
- Il est important de soustraire l’enfant d’un environnement tabagique.

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7
Q

Définir la galactosémie puis citer les principales manifestations cliniques et complications
possibles

A

La galactosémie est une pathologie congénitale, transmissible sur le mode autosomique récessif, liée à une
anomalie du métabolisme du galactose.
C’est une enzymopathie caractérisée par un déficit en galactose 1P uridyltransférase (GALT) avec
accumulation de galactose ainsi que ses produits dérivés, le galactose 1P et le galactitol, dans le sang et les
tissus.

Cependant, elle se diagnostique relativement tôt après la naissance au vu des différents signes
apparaissant dans les jours qui suivent le début de l’alimentation lactée :
* troubles digestifs : vomissements, diarrhées, anorexie ® chute rapide de la courbe de poids avec
retard staturo-pondéral ;
* troubles hépatiques : ictère, hépatomégalie puis insuffisance hépatique ;
* troubles neurologiques : hypotonie, léthargie, apathie ;
* troubles oculaires : lésions du cristallin ;
* troubles immunologiques : sepsis (à Escherichia coli généralement) ;
* troubles rénaux avec risque d’évolution vers une insuffisance rénale.

Le diagnostic est confirmé par la mesure de la concentration en galactose 1P dans les hématies, qui est
également le marqueur de la surveillance de cette pathologie.
Non traitée, l’affection évolue rapidement vers une cataracte, une défaillance hépatocellulaire et rénale avec
sepsis.
Le traitement, urgent, repose sur l’exclusion stricte du galactose et des aliments qui en contiennent,
particulièrement le lait et les produits laitiers (lactose).
Ce régime permet rapidement une amélioration spectaculaire de l’état clinique, notamment l’insuffisance
hépatique. Il permet également la prévention, voire la régression, si elle existe, d’une cataracte.

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8
Q

Présenter la prise en charge diététique de la galactosémie et identifier le risque de carences

A

L’allaitement maternel et tous les laits infantiles habituels sont interdits.
Ils doivent être remplacés par des formules sans lactose (DADFMS) qui ont une teneur en galactose
résiduel définie (< 5 mg de galactose/100 ml) et tolérée dans le cadre du régime strict de la galactosémie.
La diversification alimentaire appelle à une grande vigilance afin d’éviter l’introduction d’aliments
interdits. Cette période nécessite donc :
* un apprentissage de la lecture des étiquettes des produits alimentaires ;
* de connaître les aliments et les préparations alimentaires à exclure ;
* de connaître les produits de substitution.

Les fromages spécifiques, très pauvres en lactose-galactose, sont introduits en fin de 1ère année. La
quantité de galactose résiduel tolérée dans les fromages spécifiques est inférieure à 25 mg de galactose/100
g de fromage.

il est indispensable de bien lire les étiquettes.

Après l’âge de 3 ans, l’alimentation reste sans lactose/galactose.

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9
Q

Définir la fructosémie puis citer les principales manifestations cliniques et complications
possibles

A

La fructosémie est une pathologie congénitale, transmissible sur le mode autosomique récessif, liée à une
anomalie du métabolisme du fructose.
C’est une enzymopathie caractérisée par un déficit en fructose 1P aldolase avec une accumulation toxique
de fructose 1P.

Les manifestations cliniques apparaissent au moment de la diversification alimentaire suite à
l’ingestion de fructose :
* malaises hypoglycémiques par inhibition de la néoglucogenèse et de la glycogénolyse ;
* troubles hépatiques : hépatomégalie, ictère, avec évolution possible vers une insuffisance
hépatique ;
* troubles rénaux : tubulopathie avec risque d’évolution vers une insuffisance rénale ;
* troubles digestifs : nausées, vomissements, douleurs abdominales, anorexie ® retard staturopondéral
;
* troubles neurologiques : confusions, léthargie, convulsions, coma.
En général, les enfants présentent un dégoût pour les aliments sucrés et les éliminent instinctivement de
leur alimentation.

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10
Q

Citer les objectifs diététiques

A
  • permettre une croissance staturo-pondérale satisfaisante ;
  • prévenir l’apparition des signes cliniques et biologiques ;
  • prévenir les complications pouvant entraîner des atteintes irréversibles.
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11
Q

Présenter la prise en charge diététique de la fructosémie et identifier le risque de carences

A

Alimentation de la naissance à la diversification alimentaire.
Contrairement à la galactosémie, l’allaitement maternel et la plupart des « laits infantiles » tels que les
préparations pour nourrissons (1er âge), laits de suite (2ème âge) et préparations pour enfant en bas âge
(croissance ou 3ème âge) sont autorisés car ils ne contiennent pas de fructose.

Alimentation à partir de la diversification alimentaire.
La diversification alimentaire est débutée selon le schéma classique et les aliments sont introduits
progressivement, à savoir :
* les préparations pour nourrissons de 2ème âge, +/- les céréales sans sucre ;
* les légumes autorisés, suivant un choix bien défini, + les matières grasses d’assaisonnement ;
* pas de fruits ;
* les VPO ;
* les laitages sans sucre et fromages ;
* le pain ordinaire et les produits céréaliers.

Tout enfant fructosémique tolère une petite quantité de fructose (30 mg/kg/jour) ce qui permet
l’introduction de légumes présentant une faible teneur en fructose (0,5g/100g) lors de la
diversification

L’alimentation est donc :
* carencée en vitamine C, ce qui nécessite une supplémentation médicamenteuse ;
* pauvre en fibres, donc susceptible de provoquer une constipation.

l’alimentation est souvent spontanément riche en produits laitiers (2 par repas), en VPO,
induisant des apports hyperprotidiques, hyperlipidiques et hypoglucidiques.

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12
Q

Définir les glycogénoses

A

Les glycogénoses (ou glycogen storage disease, GSD) sont des enzymopathies congénitales du métabolisme
du glycogène.

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13
Q

Définir la glycogénose de type I puis citer les principales manifestations cliniques et
complications possibles

A

Les glycogénoses de type I ou GSD 1 (glycogen storage disease I) sont des maladies héréditaires du
métabolisme du glycogène transmissibles sur le mode autosomique récessif. Elles touchent le foie et le rein,
parfois l’intestin

Les glycogénoses de type I se caractérisent par des hypoglycémies plus ou moins sévères ainsi que par une
accumulation hépatique et rénale de glycogène.

Les deux principales complications sont les atteintes hépatiques et rénales.

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14
Q

Citer les objectifs diététiques

A
  • prise en charge diététique spécialisée pour prévenir les hypoglycémies et assurer un équilibre
    métabolique optimal permettant une croissance staturo-pondérale et une puberté satisfaisantes ;
  • dépister les complications possibles et les prendre en charge ;
  • s’inscrire dans une démarche d’éducation thérapeutique pour permettre au patient et sa famille
    d’être progressivement autonome sur sa maladie, le traitement et la conduite à tenir en situation
    d’urgence ;
  • accompagner les grossesses chez les patientes porteuses de la maladie.
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15
Q

Présenter la prise en charge diététique de la glycogénose de type I et identifier le risque de
carences

A

La base du traitement est donc diététique.
Les glycémies doivent toujours rester supérieures à 0,6 g/l . Il faut également corriger les autres désordres métaboliques afin de prévenir les complications chroniques.

L’alimentation est normoénergétique, voire légèrement hyperénergétique (110 à 120%) en lien avec
les besoins énergétiques de l’enfant et pour optimiser la croissance staturale.
L’alimentation sera fractionnée pour éviter les hypoglycémies.
Dès le diagnostic, le régime doit proposer des repas et/ou biberons fréquents, toutes les 2 à 3 heures en
fonction de la tolérance au jeûne.
Une nutrition entérale à débit continu nocturne

Alimentation hyperglucidique (55/65% voire 70%)
Priorité aux glucides complexes pour maintenir le glucose sanguin.
Restriction en lactose/galactose et saccharose/fructose :
Limiter ces sucres pour éviter l’accumulation de glycogène et les complications métaboliques.

Alimentation hypolipidique (25/35%)
Acides gras essentiels et triglycérides à chaînes moyennes (TCM) :
Assurer un apport adéquat pour la santé hépatique.

Alimentation normoprotidique :
Veiller à des apports protéiques suffisants sans excès.
Apport en calcium et en vitamines/minéraux :
Contrôler la consommation de produits laitiers et surveiller les niveaux de nutriments.

Risque de carences :
Restriction alimentaire peut entraîner des carences en vitamines et minéraux.
Supplémentation souvent nécessaire pour compenser ces carences et maintenir une nutrition équilibrée.

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16
Q

Justifier le recours à la nutrition entérale et aux amidons de mais crus

A

Une nutrition entérale à débit continu nocturne (NEDC) par gastrostomie ou sonde nasogastrique est
fréquemment débutée pendant la petite enfance et peut-être poursuivie jusqu’à la fin de la croissance afin
d’obtenir le meilleur équilibre métabolique possible et une croissance staturo-pondérale et une puberté
satisfaisantes.

L’introduction d’amidon de maïs cru (dilué dans de l’eau) dans la ration intervient vers l’âge de 10 à 12
mois.
Il n’a pas d’efficacité avant cet âge en raison de l’immaturité enzymatique digestive. Il permet d’augmenter
le temps de jeûne car l’amidon cru est plus résistant à la digestion par les enzymes pancréatiques.

17
Q

Citer les conseils à donner en cas d’hypoglycémie

A

En cas d’hypoglycémie (glycémie < 0,6 g/), les consignes de resucrage suivantes peuvent être
préconisées :
* chez l’enfant : un morceau de sucre de 5 g par 20 kg de poids
* chez l’adulte : 100 ml de jus de fruit ou trois morceaux de sucre de 5 g
Si l’hypoglycémie persiste, faire un deuxième resucrage et contrôler la glycémie capillaire 5 minutes après.

18
Q

Définir la phénylcétonurie (PCU) puis citer les principales manifestations cliniques et
complications possibles

A

La phénylcétonurie (PCU) est une maladie génétique de transmission autosomique récessive, liée à un
déficit en phénylalanine hydroxylase (PAH), enzyme qui permet normalement la transformation de la
phénylalanine en tyrosine. Ce déficit entraîne une accumulation toxique de phénylalanine dans le plasma et
le cerveau.

En cas de taux de phénylalanine importants, on peut ainsi retrouver les signes cliniques suivants :
* troubles neurologiques et psychiatriques → retard mental, troubles de la concentration et de la
mémorisation, retard du développement psychomoteur, troubles comportementaux, tremblements,
épilepsie, psychoses, phobies, traits autistiques, agressivité, anxiété, dépression etc. ;
* troubles de la pigmentation → dépigmentation de la peau, eczéma, cheveux clairs.

19
Q

Citer le traitement médicamenteux de la PCU

A

Traitement médicamenteux.
La saproptérine est une version synthétique de la BH4 naturelle, qui est le cofacteur de la phénylalanine,
hydroxylase. Elle accroit la transformation de la phénylalanine en tyrosine en augmentant l’activité
résiduelle de la PAH, ce qui permet de diminuer les taux de phénylalanine donc de libéraliser le régime avec
une diminution voire un arrêt de la prise de mélanges d’acides aminés chez les patients pleinement
répondeurs. La prise en charge des patients doit donc être personnalisée.

20
Q

Citer les objectifs diététiques

A
  • maintenir un taux de phénylanine inférieur à 360 μmol/l chez
    l’enfant jusqu’à 12 ans et la femme enceinte, inférieur à 600 μmol/l
    après 12 ans et inférieur à 900 μmol/l chez l’adulte sans
    manifestations cliniques ;
  • couvrir les besoins métaboliques en phénylalanine ;
  • permettre une croissance staturo-pondérale satisfaisante et prévenir
    une dénutrition ;
  • prévenir les carences ;
  • prévenir les complications.
21
Q

Présenter l’organisation pratique du régime en cas de PCU

A

La quantité de phénylalanine quotidienne (tolérance en PHE) sera obtenue ainsi :
* apports des aliments naturels en quantité contrôlée ;
* les apports protéiques seront complétés par des mélanges d’acides aminés dépourvus de PHE, qui
apporteront également divers micronutriments, vitamines et minéraux.
Les apports énergétiques seront ensuite complétés par la prise d’aliments pauvres en protéines et
d’aliments spéciaux hypoprotidiques. Cet apport calorique sera adapté en fonction de l’âge et de la
croissance de chaque patient.
Les aliments naturels sont classés en fonction de leur teneur en PHE :
* les aliments riches en PHE sont interdits : viandes, poissons, oeufs, produits laitiers (à l’exception
du lait maternel ou des préparations pour nourrissons et de certains laitages donnés en quantité
contrôlée), légumineuses, oléagineux ainsi que certains féculents et produits céréaliers ;
* les aliments contenant peu de PHE sont permis en quantité contrôlée : fruits, légumes,
pommes de terre ;
* les aliments dépourvus de PHE sont proposés en quantités libres : matières grasses, produits
sucrés ;
* tout aliment contenant de l’aspartame est interdit.

L’alimentation du patient PCU devra donc être complétée par l’utilisation de mélanges d’acides aminés

22
Q

Expliquer l’importance de la prise en soin diététique lors de la grossesse d’une femme PCU

A

Prise en charge de la phénylcétonurie (PCU) chez la femme enceinte :

  • Planification de la grossesse :
    • Toute grossesse doit être planifiée pour permettre une prise en charge spécifique.
  • Risques pour le fœtus :
    • Risque de malformations cardiaques, retard de croissance intra-utérin, microcéphalie, retard intellectuel et autres malformations congénitales.
  • Début de la prise en charge :
    • Commence dès la période préconceptionnelle avec une contraception et un régime strict pour contrôler la phénylalaninémie (objectif : 120 à 360 μmol/l).
    • La contraception peut être interrompue une fois que le contrôle métabolique est stable, sur avis médical.
  • Suivi pendant la grossesse :
    • Surveillance stricte pour maintenir des niveaux de phénylalanine stables et éviter les taux toxiques ou trop bas.
    • Suivi échographique et nutritionnel régulier pour surveiller la croissance fœtale et ajuster le régime en conséquence.
  • Objectif de la phénylalaninémie :
    • Maintenir des niveaux stables entre 120 et 360 μmol/l tout au long de la grossesse. Adapter rapidement le régime en cas de fluctuations.
  • Apports protéiques et énergétiques :
    • Couverts par les protéines naturelles et les mélanges d’acides aminés pour éviter le catabolisme protéique.
    • Les apports énergétiques doivent être adaptés à la prise de poids maternel pendant la grossesse (10 à 14 kg en moyenne).
  • Supplémentation en DHA :
    • Utilisation de mélanges d’acides aminés contenant du DHA ou supplémentation spécifique si nécessaire.
  • Suivi nutritionnel :
    • Dosage régulier des nutriments avant et pendant la grossesse, avec des supplémentations selon les besoins.
  • Allaitement :
    • Les enfants non PCU de mères PCU peuvent métaboliser la phénylalanine du lait maternel, mais un suivi est nécessaire.
23
Q

Justifier l’importance de l’ETP chez le patient PCU

A
  • d’effectuer une surveillance du contrôle métabolique et de l’équilibre nutritionnel clinique et
    biologique en dépistant les carences ;
  • de confirmer l’efficacité thérapeutique et adapter le traitement si nécessaire ;
  • de vérifier la bonne tolérance et l’observance thérapeutique ;
  • de dépister les troubles neuropsychologiques.
24
Q

Définir la leucinose

A

La leucinose ou “maladie du sirop d’érable” est une maladie génétique rare de transmission autosomique
récessive, caractérisée par une accumulation d’acides aminés à chaînes ramifiées (leucine, isoleucine,
valine) dont l’accumulation dans le plasma provoque une toxicité cérébrale.

25
Q

Définir la leucinose puis citer les principales manifestations cliniques et complications
possibles

A

La forme classique se manifeste en période néonatale par des signes neurologiques aigus.

26
Q

Définir la leucinose puis citer les mesures diététiques à mettre en oeuvre

A

Le traitement est basé sur un régime hypoprotidique spécialisé qui inclut comme pour la PCU :
* l’éviction de tous les aliments riches en protéines : VPO, produits laitiers et céréaliers,
légumineuses, oléagineux ;
* des apports en protéines naturelles par des fruits et légumes en quantités précises ;
* des aliments hypoprotidiques (succédanés de pain, pâtes, etc.) ;
* des mélanges d’acides aminés contenant tous les autres acides aminés nécessaires (à l’exception
de la leucine, isoleucine, valine).

27
Q

Définir la prématurité puis citer quelques facteurs de risque

A

La prématurité d’un nouveau-né est définie par sa naissance avant 37 semaines
d’aménorrhée

  • âge maternel : < 16 ans et > 35 ans ;
  • antécédents gynéco-obstétricaux maternels : antécédent de naissance prématurée, de grossesse
    multiple ou rapprochée, d’avortement ; malformations utérines ;
  • prééclampsie : HTA gravidique + protéinurie + oedèmes ;
  • diabète gestationnel ;
  • malnutrition ; obésité ;
  • consommation de tabac, alcool, drogue, durant la grossesse ;
28
Q

Citer les conséquences possibles de la prématurité

A

Synthèse des complications de la prématurité :

  1. Immaturité respiratoire :
    • Risque de syndrome de détresse respiratoire dû à un déficit de sécrétion de surfactant.
  2. Immaturité neurologique :
    • Mauvais réflexe de déglutition et risque d’apnée liés à l’immaturité du système nerveux central.
    • Risque accru d’hémorragie cérébrale et de retard de développement psychomoteur et cognitif.
  3. Immaturité digestive :
    • Risque d’intolérance alimentaire et d’entérocolite ulcéro-nécrosante.
    • Possibilité d’hémorragies digestives.
  4. Immaturité hépatique :
    • Risque d’hypoglycémies et de troubles de la coagulation en raison de l’insuffisance des régulations métaboliques.
    • Risque d’ictère et de lésions cérébrales liés à l’hyperbilirubinémie.
  5. Immaturité rénale :
    • Troubles hydro-électrolytiques et acidose métabolique.
    • Insuffisance de sécrétion endocrine d’EPO.
  6. Immaturité immunitaire :
    • Risque accru d’infections, de sepsis et de méningite en raison d’une baisse du taux d’immunoglobulines.
  7. Immaturité hématopoïétique :
    • Risque d’anémie en raison d’une sécrétion insuffisante d’EPO.
  8. Atteinte oculaire :
    • Risque accru de rétinopathie chez les enfants prématurés.
29
Q

Citer les objectifs diététiques

A

Les objectifs diététiques seront :
* assurer une croissance post-natale équivalente à la croissance in-utéro grâce à des apports
nutritionnels adaptés ;
* prévenir les carences.

30
Q

Préciser les modalités d’administration de l’alimentation

A

Synthèse de la prise en charge nutritionnelle des prématurés :

  1. Nutrition parentérale initiale :
    • Mise en place dans les 24 heures pour éviter la déshydratation et les hypoglycémies à la naissance.
  2. Alimentation entérale par sonde nasogastrique (SNG) :
    • Utilisée jusqu’à ce que la succion, la déglutition et la respiration soient bien coordonnées.
  3. Allaitement au sein encouragé :
    • Dès que possible, pour bénéficier des avantages du lait maternel, notamment des facteurs immunologiques.
  4. Alimentation parentérale exclusive limitée :
    • Utilisée temporairement si l’alimentation entérale est insuffisante, mais limitée dans le temps pour éviter l’atrophie intestinale.
  5. Nutrition trophique :
    • Apport précoce de faibles quantités de lait pour stimuler la croissance gastro-intestinale et le fonctionnement digestif.
  6. Enrichissement du lait maternel :
    • En protéines, énergie, minéraux, vitamines et oligo-éléments, surtout en cas de retard de croissance.
  7. Lait maternel enrichi préféré :
    • Contient des facteurs immunologiques et peut être poursuivi au-delà de la sortie de la néonatalogie si nécessaire.
  8. Utilisation de laits artificiels adaptés :
    • Contiennent plus de protéines et des acides gras spécifiques pour faciliter l’absorption, comme les acides gras à chaînes longues (EPA et DHA) et à chaînes moyennes.
31
Q

Préciser les principaux besoins nutritionnels du prématuré.

A

Synthèse des besoins nutritionnels chez le prématuré :

  1. Besoins protéiques :
    • Varient en fonction de la durée de gestation et du poids de naissance.
    • Densité protéique plus élevée pour les prématurés, jusqu’à 4,5 g/kg/jour.
  2. Besoins énergétiques :
    • Entre 110 et 135 kcal/kg/jour.
    • Rapport énergie/protéines crucial pour le développement neuro-cérébral.
  3. Besoins lipidiques :
    • Recommandés de 4,8 à 6,6 g/kg/jour.
    • Utilisation de triglycérides à chaîne moyenne recommandée jusqu’à 40% de l’apport lipidique total.
  4. Besoins glucidiques :
    • Recommandés de 11,6 à 13,2 g/kg/jour.
    • Source majeure d’apport calorique pour prévenir les hypoglycémies.
  5. Besoins phosphocalciques :
    • Apport calcique de 120 à 140 mg/kg/jour recommandé.
    • Rapport calcium/phosphore entre 1,5 et 2 pour assurer la croissance osseuse.
  6. Besoins en fer :
    • Entre 2 et 3 mg/kg/jour pour prévenir la carence martiale.
  7. Besoins en vitamine D :
    • Entre 800 et 1000 UI/jour pour assurer le développement osseux.
  8. Prévention des hémorragies :
    • Administration de vitamine K dès la naissance.